Antonio Pollaiuolo — Wikipédia

Antonio Pollaiuolo
Portrait d'Antonio Pollaiuolo dans Le Vite de Giorgio Vasari.
Naissance
Décès
Sépulture
Nom dans la langue maternelle
Antonio del PollaiuoloVoir et modifier les données sur Wikidata
Activités
Maîtres
Andrea del Castagno, Bartolo di Michele (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Lieux de travail
Fratrie
Œuvres principales

Antonio Pollaiuolo — ou Antonio del Pollaiuolo, aussi connu sous les noms d'Antonio di Jacopo Pollaiuolo ou Antonio Pollaiolo[1] —, né Antonio Benci à Florence le et mort à Rome le (à 69 ans), est un peintre, sculpteur, graveur et orfèvre italien de la Renaissance.

Il est notamment célèbre pour sa gravure Combat d'hommes nus. Il pourrait être le sculpteur des jumeaux de la Louve capitoline.

Biographie[modifier | modifier le code]

Antonio nait à Florence au début du XVe siècle[2]. Formé comme orfèvre auprès de Lorenzo Ghiberti, il se consacre ensuite à la sculpture auprès de Donatello, apprend la peinture auprès de Paolo Ucello et, dans une moindre mesure, se consacre à l'architecture et la gravure.

En 1457, il reçoit, avec Miliano Dei et Betto Betti, la commande de La Croix d'argent pour le baptistère Saint-Jean. Trois ans plus tard, en collaboration avec son frère Piero Pollaiuolo, il peint les trois toiles des Travaux d'Hercule pour le palais médicéen de Via Larga, trilogie monumentale aujourd'hui disparue.

Allégorie de la Vertu, sculpture polychrome d'Antonio del Pollaiulo, env. 1470, Bode-Museum de Berlin.

À la tête d'un atelier d'orfèvrerie actif et réputé situé via Vacchereccia, il réalise en même temps de nombreuses peintures, avec parfois l'aide de son frère, moins apprécié que lui de son temps[3]. À leurs côtés s'imposent les futurs grands maîtres Botticelli et Filippino Lippi, qui travaillent et se forment dans l'atelier Pollaiuolo.

Une grande partie des œuvres issues de cet atelier est commandée par les Médicis, de grandes familles bourgeoises, ainsi que les papes.

Leurs travaux montrent à la fois leur intérêt pour les influences classiques et pour l'anatomie. Ils pratiquent la dissection pour accroître leurs connaissances et acquérir une représentation réaliste du mouvement, de la lutte et de la tension.

Toujours pour le baptistère florentin, entre 1466 et 1483, il exécute vingt-sept dessins de broderies pour le parement de saint Jean. Il est l'un des plus importants représentants de la manière large et réalise la gravure Combat d'hommes nus. C'est la seule gravure que l'on rapporte de Pollaiuolo. Elle devient l'une des gravures les plus célèbres de son temps pour sa prouesse technique, la force de la représentation des muscles de l'homme, ainsi que pour sa dimension mythologico-morale. Antonio Pollauiolo sait répondre à la tendance stylistique de son temps et est considéré comme l'un des grands maîtres du Quattrocento.

Vers 1492, il est appelé à Rome pour réaliser le Monument funéraire d'Innocent VIII auquel il travaille durant les dernières années de sa vie[4].

Il est enterré près de son frère Piero, dans la basilique Saint-Pierre-aux-Liens.

Œuvres[modifier | modifier le code]

Seul[modifier | modifier le code]

Hercule et l'Hydre de Lerne, 1470, Musée des Offices.

Avec son frère[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Son nom, comme celui de son frère Piero, est dû au métier de leur père, vendeur de poulets (pollo signifie « poulet » en italien).
  2. Lieu de naissance et de mort identiques à ceux de son frère Piero Pollaiuolo.
  3. Anne Teffo, Toscane, Ombrie, Marches, p. 149 Lire en ligne.
  4. Nicoletta Pons, « Notices biographiques », dans Mina Gregori, Le Musée des Offices et le Palais Pitti, Paris, Editions Place des Victoires, , p. 662.
  5. Manuel Magnard première S/L/ES Programme 2011 page 80.
  6. Stefano Zuffi, Le Portrait, Gallimard, (ISBN 2-07-011700-6), p.34.
  7. San Vincenzo, San Giacomo, Sant'Eustachio (Pala del Cardinale del Portogallo) inventaire 1890, no 1617 du site officiel des Offices.
  8. Erika Langmuir, National Gallery : Le Guide, Flammarion, (ISBN 2-08-012451-X), p. 85.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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Articles connexes[modifier | modifier le code]