António Guterres — Wikipédia

António Guterres
Illustration.
António Guterres en 2021.
Fonctions
Secrétaire général des Nations unies
En fonction depuis le
(7 ans, 3 mois et 12 jours)
Élection 13 octobre 2016
Réélection 18 juin 2021
Prédécesseur Ban Ki-moon
Haut Commissaire des Nations unies pour les réfugiés

(10 ans, 6 mois et 16 jours)
Prédécesseur Ruud Lubbers
Successeur Filippo Grandi
Président de l'Internationale socialiste

(5 ans, 7 mois et 5 jours)
Prédécesseur Pierre Mauroy
Successeur Giórgos Papandréou
Premier ministre du Portugal

(6 ans, 5 mois et 9 jours)
Président Mário Soares
Jorge Sampaio
Gouvernement Guterres I et II
Législature VIIe et VIIIe
Coalition PS
Prédécesseur Aníbal Cavaco Silva
Successeur José Manuel Durão Barroso
Secrétaire général du Parti socialiste

(9 ans, 10 mois et 28 jours)
Président António de Almeida Santos
Prédécesseur Jorge Sampaio
Successeur Eduardo Ferro Rodrigues
Biographie
Nom de naissance António Manuel
de Oliveira Guterres
Date de naissance (74 ans)
Lieu de naissance Lisbonne (Portugal)
Nationalité Portugaise
Parti politique Parti socialiste
Diplômé de Institut supérieur technique
Profession Professeur
Religion Catholicisme

Signature de António Guterres

António Guterres António Guterres
Premiers ministres de Portugal
Secrétaires généraux des Nations unies

António Guterres /ɐ̃ˈtɔnju ɡuˈtɛʁɨʃ/[1] Écouter, né le à Lisbonne, est un homme d'État portugais membre du Parti socialiste (PS). Il est secrétaire général des Nations unies depuis le .

Élu député entre 1976 et 1983 puis à partir de 1985, il devient en 1988 président du groupe parlementaire socialiste à l'Assemblée de la République. En 1992, il défait Jorge Sampaio et se fait désigner secrétaire général du PS.

Il recentre le parti et, profitant de l'usure du centre droit, remporte une forte majorité relative aux élections législatives d'octobre 1995. Il est alors nommé Premier ministre. Sous son premier mandat, le Portugal rejoint l'euro, organise l'exposition universelle de Lisbonne et assure la création de la Communauté des pays de langue portugaise, tout en relançant sa croissance et luttant contre la pauvreté.

Ce bon bilan, terni par l'échec des référendums sur l'interruption volontaire de grossesse et la régionalisation, lui permet d'obtenir un second mandat aux élections législatives d'octobre 1999 avec une majorité moindre qu'attendue. Cette deuxième phase du pouvoir montre un Premier ministre affaibli dans un pays en proie aux difficultés économiques.

La lourde défaite aux élections locales de l'amène à démissionner de toutes ses fonctions et se retirer de la vie politique, à l'issue des élections de mars 2002 perdues par le PS.

Pressenti en 2004 comme candidat à la présidentielle de 2006, il met fin à toute ambition nationale en 2005 lorsque Kofi Annan le nomme Haut commissaire des Nations unies pour les réfugiés (HCNUR). Il occupe cette fonction pendant deux mandats de cinq ans.

Le , l'Assemblée générale des Nations unies le désigne comme secrétaire général pour succéder au Sud-Coréen Ban Ki-moon le [2].

Biographie[modifier | modifier le code]

Formation et débuts en politique[modifier | modifier le code]

Après avoir reçu en 1965 le prix national des lycées, António Manuel de Oliveira Guterres s'inscrit à l'Institut supérieur technique (IST). Durant son cursus, il milite à la Jeunesse universitaire catholique (JUC) et évite de s'engager dans l'opposition à l'État nouveau.

Il obtient une licence de génie électronique en 1971 et commence alors à travailler comme professeur assistant à l'IST, enseignant la théorie des systèmes et les signaux de télécommunications.

En 1973, il adhère au Parti socialiste.

Ascension[modifier | modifier le code]

Il devient en chef de cabinet de José Torres Campos, secrétaire d'État chargé de l'Industrie et de l'Énergie. Âgé de seulement 25 ans, il quitte ce poste dix mois plus tard, en . Lors des élections législatives du 25 avril 1976, il est élu député du district de Castelo Branco à l'Assemblée de la République.

Porté à la présidence de la commission parlementaire de l'Économie et des Finances en 1977, il est réélu député lors du scrutin intercalaire du 2 décembre 1979. À la suite des élections locales qui se tiennent deux semaines plus tard, il devient président de l'assemblée municipale de Fundão, au nord de Castelo Branco. Il conserve son mandat parlementaire aux élections du 5 octobre 1980. À cette occasion, il est tête de liste du Front républicain et socialiste (FRS) dans sa circonscription.

N'ayant pas été candidat aux élections anticipées du 25 avril 1983, il est de nouveau tête de liste dans le district de Castelo Branco à l'occasion des élections législatives anticipées du 6 octobre 1985. À l'ouverture de la législature, il est désigné président de la commission de l'Administration du territoire, des Collectivités locales et de l'Environnement. Après les élections du 19 juillet 1987, il est reconduit à la tête de sa commission, puis porté en 1988 à la présidence du groupe parlementaire socialiste, alors dans l'opposition.

Secrétaire général du PS[modifier | modifier le code]

Lors du scrutin du 6 octobre 1991, le PS subit sa troisième déroute consécutive. Jamais depuis la révolution des Œillets le parti n'avait enchainé trois échecs électoraux. António Guterres obtient que le parti annule sa convention stratégique et convoque, pour , un congrès extraordinaire, annonçant du même coup sa candidature au poste de secrétaire général[3].

Au vote des militants, il obtient plus de 60 % des délégués et peut donc se faire élire par 1 122 voix contre 190 au social-libéral Álvaro Beleza le [4]. Il devient de facto le chef de l'opposition. Sept mois plus tard, il devient vice-président de l'Internationale socialiste (IS). Il obtient un important succès à l'occasion des élections locales de , qui voient les socialistes s'imposer au niveau national et remporter près de 60 % des voix à Lisbonne avec Jorge Sampaio et à Porto avec Fernando Gomes[5].

Le , il lance officiellement les « États généraux pour une Nouvelle majorité » destinés à faire l'inventaire des dix ans de pouvoir du Premier ministre libéral Aníbal Cavaco Silva, approuver le projet socialiste et se donner plus de crédibilité alors qu'il est mal perçu par son électorat et moins apprécié que le chef du gouvernement sortant[6]. À la clôture des États généraux, le , il présente un contrat de législature de 125 pages élaboré par vingt-cinq personnalités issues du PS, de la société civile et ayant appartenu aux autres partis politiques du pays[7].

Premier ministre du Portugal[modifier | modifier le code]

Un premier mandat de succès[modifier | modifier le code]

Aux élections législatives du 1er octobre 1995, le Parti socialiste remporte plus de 2 583 000 voix, ce qui lui accorde 43,76 % des suffrages exprimés et 112 députés sur 230 à l'Assemblée de la République. Il s'agit alors du meilleur score du parti depuis 1975. Réagissant à ce résultat, le secrétaire général du PS affirme vouloir placer le dialogue au centre de son action, et de faire particulièrement attention aux abus de pouvoir et au clientélisme[8].

António Guterres prend officiellement ses fonctions de Premier ministre le ]. Il met ainsi fin à dix années de pouvoir du Parti social-démocrate et devient le premier socialiste autre que Mário Soares à exercer la direction de l'exécutif. Son gouvernement, présenté en début de mois, comprend des proches, comme le ministre de la Présidence et ministre de la Défense António Vitorino, des cadres du PS, tel le ministre des Affaires étrangères Jaime Gama, et des centristes indépendants, à l'instar du ministre des Finances António Sousa Franco (pt)[9].

À l'élection présidentielle du 14 janvier 1996, le candidat socialiste et maire de Lisbonne Jorge Sampaio s'impose face au candidat social-démocrate Aníbal Cavaco Silva avec un score assez confortable de 53,9 % des voix. À l'occasion des élections régionales du suivant, le PS de Carlos César parvient à prendre le pouvoir aux Açores, grâce à un score de 45 % des voix et l'appui du Parti populaire (CDS-PP), alors que les sociaux-démocrates d'Alberto João Jardim se maintiennent sans difficulté à Madère[10].

Lors d'un sommet organisé à Lisbonne en , le Portugal, le Brésil, l'Angola, le Cap-Vert, le Mozambique, la Guinée-Bissau et Sao Tomé-et-Principe signent l'accord actant la création de la Communauté des pays de langue portugaise (CPLP), vieux projet de la diplomatie portugaise. À cette occasion, le Premier ministre affirme que la communauté renforcera l'identité, le poids des pays lusophones sur la scène internationale et annonce qu'il proposera « une réforme de l'Organisation des Nations unies pour avancer vers plus de démocratie et d'efficacité de la communauté internationale, qui doit intensifier ses efforts pour veiller aux droits humains et à la paix »[11].

Au début du mois de , il parvient à un « pacte de régime » avec le Parti social-démocrate qui lui permet de faire voter le budget de l'État, non sans avoir durement attaqué le bilan des dernières années de pouvoir de Cavaco Silva, marquées par la récession, et vanté les succès obtenus par son gouvernement en seulement deux années de pouvoir[12]. Environ trois semaines plus tard, le , António Guterres fait face à sa première grande crise politique avec la démission de son numéro deux et Vice-Premier ministre officieux António Vitorino, à la suite d'allégations de fraude fiscale commise en 1989[13].

Il procède alors à un important remaniement ministériel qui promeut ses proches au sein du PS. Ainsi le ministre adjoint Jorge Coelho cumule son poste avec le ministère de l'Intérieur ; son secrétaire d'État adjoint Joaquim Pina Moura devient ministre de l'Économie ; le secrétaire d'État José Sócrates est nommé ministre adjoint du Premier ministre avec autorité sur la jeunesse, les sports et la toxicomanie ; tandis que le ministre de la Sécurité sociale Eduardo Ferro Rodrigues prend la tête d'un grand ministère du Travail et de la Solidarité[14]. À cette occasion, il reconnaît que ces changements étaient prévus mais après les municipales du suivant[15]. Ce scrutin marque une nouvelle victoire du PS, João Soares (pt) conservant Lisbonne et Fernando Gomes étant réélu à Porto.

Opposant à titre personnel à la libéralisation de l'interruption volontaire de grossesse (IVG) au nom de ses valeurs[16], il accepte en la tenue d'un référendum sur le sujet, une semaine après le vote par le Parlement d'une loi allant dans ce sens et proposée par une partie du PS[17]. Du fait de ce positionnement, ni le PS ni le gouvernement ne mènent campagne pour le référendum, le premier de l'histoire démocratique, convoqué le , ce qui suscite de violentes critiques de la part des Jeunesses socialistes (JS)[18]. Du fait d'une abstention de 68 %, le résultat négatif à 51,9 % n'est pas contraignant pour l'Assemblée de la République mais le groupe socialiste décide de ne pas pousser plus avant le débat parlementaire, ce résultat provoquant des reproches sévères de Manuel Alegre, opposant interne de Guterres au Parti socialiste[19].

À peine cinq mois plus tard, le , il connaît son premier échec électoral depuis son arrivée au pouvoir avec le rejet par référendum du projet de décentralisation administrative qui devait aboutir à la création de huit Régions, en plus des Régions autonomes des Açores et de Madère. À l'annonce du résultat – 63,9 % de votes négatifs – il déclare que « la responsabilité du Parti socialiste est totalement et entièrement assumée par moi » ; malgré cet échec du parti au pouvoir, le président du PPD/PSD Marcelo Rebelo de Sousa exprime sa volonté que le gouvernement aille au terme de son mandat « car le pays a avant tout besoin de stabilité »[20].

À seulement quatre mois des législatives se tiennent les élections européennes du 13 juin 1999. Il choisit l'ancien chef de l'État Mário Soares, fondateur et premier secrétaire général du parti, pour mener la liste socialiste[21]. Obtenant seulement 40 % de participation, le PS obtient 43 % des suffrages et 12 députés sur 25 au Parlement européen, une victoire que Guterres qualifie « d'historique »[22].

Un second mandat difficile[modifier | modifier le code]

António Guterres rencontre Vladimir Poutine à Moscou en 2000.

Populaire et jouissant d'un grand prestige grâce à l'amélioration de la situation économique, l'instauration du revenu minimum garanti et l'impact de l'exposition universelle de Lisbonne en 1998, il mène la campagne des élections législatives du 10 octobre 1999 avec l'objectif de remporter la majorité absolue des sièges à l'Assemblée de la République[23]. Le jour du scrutin, le Parti socialiste arrive encore largement en tête en recueillant plus de 2 385 000 voix, ce qui correspond à 44,06 % des voix et 115 sièges sur 230 au Parlement, soit un siège de moins que la majorité absolue. Deux jours après ce scrutin, le Portugal obtient d'être le pays organisateur du Championnat d'Europe de football 2004[24].

Il forme son second gouvernement le suivant, organisé autour de quatre personnes-clés : le ministre d'État et ministre des Affaires étrangères Jaime Gama, coordinateur de la politique extérieure et numéro deux de l'exécutif ; le ministre de la Présidence et ministre de l'Équipement social Jorge Coelho, coordinateur de la politique intérieure ; le ministre de l'Économie et ministre des Finances Joaquim Pina Moura, coordinateur de la politique économique ; le ministre du Travail et de la Solidarité Eduardo Ferro Rodrigues, coordinateur de la politique sociale[25]. Lors de la présentation de son programme aux députés dix jours plus tard, il appelle à une grande réforme du système politique, qui limiterait les dépenses électorales, assurerait un meilleur contrôle du financement des partis et changerait le mode de scrutin, passant de la proportionnel à l'uninominal[26].

Il devient président de l'Internationale socialiste (IS) le suivant, en remplacement de l'ancien Premier ministre français Pierre Mauroy.

Ce second mandat, marqué par la présidence de l'Union européenne pendant le premier semestre de 2000, voit également un retournement défavorable de la conjoncture économique[27]. En , il voit deux ministres, dont son ami et fidèle en politique Armando Vara, démissionner pour des soupçons de corruption, une affaire qui révèle en outre les conflits internes au Parti socialiste[28]. Après la chute d'un pont à Castelo de Paiva qui cause plusieurs dizaines de mort, Jorge Coelho doit quitter immédiatement le gouvernement tandis que l'exécutif fait l'objet de nombreuses critiques car le mauvais état des infrastructures dans cette partie du pays était connue et avait même donné lieu à une manifestation deux mois plus tôt[29].

Les élections régionales du donnent à chaque grand parti une Région autonome. Le PS conserve en effet le pouvoir aux Açores avec un score de 49 % des suffrages et 30 élus sur 52, tandis qu'à Madère le PPD/PSD remporte 55,9 % des voix, soit 41 sièges sur 61. Par ailleurs, lors de l'élection présidentielle du 14 janvier 2001, le président de la République Jorge Sampaio est réélu dès le premier tour face à quatre candidats, dont trois de gauche, avec un score de 55 % des voix dans un contexte de forte abstention.

Retrait de la vie politique[modifier | modifier le code]

Ces succès électoraux ne se reproduisent cependant pas lors des élections locales du . Au cours de ce scrutin effectivement, les sociaux-démocrates reprennent les mairies de Lisbonne et Porto aux socialistes et se placent en tête au niveau national, une première depuis les élections législatives de 1991. Affirmant vouloir assumer le résultat, éviter un « bourbier politique » et clarifier la situation, António Guterres annonce sa démission le soir même du scrutin, quelques instants avant l'annonce officielle de la défaite du PS dans la capitale portugaise[30].

Il dépose officiellement sa démission le lendemain du scrutin et le , il renonce à diriger le Parti socialiste lors d'une réunion extraordinaire de ses instances dirigeantes[31].

Après la candidature avortée de Jaime Gama, c'est Eduardo Ferro Rodrigues qui est choisi par la direction du parti pour lui succéder et mener les socialistes aux élections législatives anticipées du 17 mars 2002, auxquelles Guterres ne sera d'ailleurs pas candidat[32].

Haut commissaire aux Réfugiés[modifier | modifier le code]

António Guterres en visite au camp Choucha, en Tunisie, à la suite de la crise des réfugiés libyens en mars 2011.

En 2004, à l'occasion du congrès extraordinaire du PS organisé après la démission de Ferro Rodrigues, ce dernier appelle à son ancien Premier ministre à être candidat à l'élection présidentielle de janvier 2006, lançant au nouveau secrétaire général José Sócrates : « Nous avons servi ensemble le pays dans les gouvernements d'António Guterres. J'espère que d'ici un an nous serons aussi ensemble dans un grand combat pour une grande victoire aux présidentielles »[33].

Cependant, il s'éloigne de la vie politique portugaise en 2005. Le , le secrétaire général des Nations unies Kofi Annan le propose en effet comme nouveau Haut commissaire des Nations unies pour les Réfugiés (UNHCR) en remplacement de Ruud Lubbers, mettant en avant son engagement dans la cause des réfugiés et sa longue carrière politique[34]. Le successeur d'Annan, Ban Ki-moon, annonce le qu'il est reconduit dans ses fonctions pour un mandat de cinq ans[35].

Sa candidature à l'élection présidentielle de janvier 2016 est de nouveau évoquée en . À l'occasion de la présentation de la biographie de Jorge Coelho, il déclare « Je ne suis pas candidat, mais il y a une probabilité, même infime, que cela arrive », expliquant se refuser à faire « des promesses pour l'éternité » ; cette intervention est favorablement accueillie par le parti, son ancien ministre de l'Agriculture Luís Capoulas Santos parlant même de « candidat difficilement battable »[36].

Son mandat à la tête du UNHCR prend fin le , ses fonctions étant reprises par le diplomate italien Filippo Grandi. Pour la présidentielle organisée trois semaines plus tard, le PS n'investit officiellement aucun candidat.

Secrétaire général de l'ONU[modifier | modifier le code]

Guterres avec l'Américain John Kerry, en novembre 2016.

Le , le nouveau Premier ministre portugais António Costa indique que son gouvernement compte proposer la candidature de Guterres au poste de secrétaire général de l'ONU alors que le mandat de Ban Ki-Moon se termine à la fin de l'année[37]. Après avoir réussi la séquence des auditions des candidats, il est en tête du premier vote indicatif du Conseil de sécurité des Nations unies le avec 12 votes d'encouragement et 3 suffrages « sans opinion »[38]. Il continue de s'imposer avec une douzaine de votes favorables, lors des scrutins tenus en puis en [39],[40]. Enfin, lors du vote décisif du , il obtient 13 votes favorables, ce qui lui assure d'être élu[41]. Il annonce quelques semaines plus tard qu'il s'entoure de Amina J. Mohammed, ministre nigériane, appelée à devenir la vice-secrétaire générale, Maria Luiza Ribeiro Viotti, diplomate brésilienne qui dirigera son cabinet, et de Kyung-wha Kang, diplomate de Corée du Sud, nommée au poste de conseiller spécial sur la politique[42].

Le , Antonio Guterres est le premier secrétaire général de l'ONU à participer à l'Assemblée plénière du Congrès juif mondial où il déclare : « la forme moderne de l’antisémitisme est de nier l’existence de l’État d’Israël. »[43].

Par décision du conseil de sécurité le , il est reconduit pour un second mandat de cinq ans qui débute le [44].

Il est particulièrement investi sur le sujet du climat[45].

Vie privée[modifier | modifier le code]

Le , il épouse à Lisbonne Luísa Amélia Guimarães e Melo, née en 1946. Deux enfants naissent de cette union : Pedro en 1977 et Mariana en 1985. Sa femme meurt d'un cancer le à Londres.

Il se remarie trois ans plus tard, le avec Catarina de Almeida Vaz Pinto, qui a 11 ans de moins que lui. Elle est adjointe au maire de Lisbonne, chargée de la culture et des relations internationales[46].

António Guterres est de confession catholique[47].

En plus du portugais, il parle couramment anglais, français et espagnol[48].

Distinctions[modifier | modifier le code]

Décorations[modifier | modifier le code]

Décorations portugaises[modifier | modifier le code]

Décorations étrangères[modifier | modifier le code]

Autres distinctions honorifiques[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Prononciation en portugais du Portugal retranscrite selon la norme API.
  2. Antonio Guterres devient officiellement le prochain secrétaire général de l'ONU, Le Figaro, 13 octobre 2016.
  3. (es) « El PS portugués convoca un congreso para analizar su fracaso electoral », El País, le
  4. (es) « Guterres, nuevo secretarío general de los socialistas portugueses », El País, le
  5. (es) « Los socialistas vencen por mayoría en los grandes ayuntamientos de Portugal », El País, le
  6. (es) « El PS portugués se prepara para reconquistar el poder en 1995 », El País, le
  7. (es) « El PS portugués abre su campaña proclamando el fin de mayoría de Cavaco », El País, le
  8. (es) « Rotunda victoria socialista en Portugal », El País, le
  9. (es) « Guterres opta por la moralización en el Gobierno portugués », El País, le .
  10. (es) « Los socialistas logran una ajustada victoria en las islas Azores », El País, le
  11. (es) « Portugal y 6 ex colonias se unen para reforzar su peso internacional », El País, le .
  12. (es) « El euro fuerza un pacto político en Portugal para aprobar los presupuestos », El País, le .
  13. (es) « Guterres acepta la dimisión del viceprimer ministro portugués », El País, le .
  14. (es) « El primer ministro portugués remodela en profundidad su equipo de gobierno », El País, le
  15. (es) « Antonio Guterres pone a los socialistas en los puestos clave del Gobierno portugués », El País, le
  16. (es) « El primer ministro socialista de Portugal, contrario a ampliar el aborto », El País, le
  17. (es) « La convocatoria de un referéndum la ley del aborto en Portugal », El País, le
  18. (es) « Portugal decide hoy si despenaliza el aborto en el primer referéndum de la democracia », El País, le .
  19. (es) « Los socialistas lusos renuncian a tramitar su ley del aborto en esta legislatura », El País, le .
  20. (es) « Portugal rechaza en referéndum la creación de un nuevo Estado dividido en regiones », El País, le .
  21. (es) « Soares encabezará la candidatura de los socialistas en las elecciones europeas », El País, le .
  22. « Los socialistas portugueses arrasan con Soares, que se acerca a la mayoría absoluta », El País, le .
  23. (es) « Guterres pugna por la mayoría absoluta », El País, le
  24. (es) « Portugal arrebata a España la organización de la Eurocopa del año 2004 », El País, le
  25. (es) « Guterres deja fuera del Gobierno al ministro que se opuso al BSCH », El País, le
  26. (es) « Guterres propone una gran reforma del sistema político portugués », El País, le
  27. (es) « Portugal mira hacia el mercado español para reactivar su economía », El País, le
  28. (es) « Dimiten dos miembros del Gobierno portugués por presunta corrupción », El País, le
  29. (es) « Más de 70 muertos en Portugal al caer un puente sobre el Duero », El País, le
  30. (es) « Guterres anuncia su dimisión tras la derrota socialista en las municipales de Portugal », El País, le
  31. (es) « El socialista Guterres abandona también la dirección del partido tras la derrota electoral », El País, le
  32. (es) « El PS portugués lanza a Eduardo Ferro como sucesor de Guterres », El País, le
  33. (pt) « Ferro atira Guterres para as presidenciais  », Jornal de Noticias, le
  34. (es) « Annan propone al portugués António Guterres para dirigir el ACNUR », El País, le
  35. (pt) « Guterres vai manter-se no ACNUR », Diário de Notícias, le
  36. (pt) « Presidenciais. Socialistas incentivam António Guterres a candidatar-se », Journal I, le
  37. « Le Portugal propose Antonio Guterres pour le poste de secrétaire général de l'ONU », sur romandie.com/, (consulté le ).
  38. « ONU : le Portugais António Guterres bien placé pour la succession de Ban Ki-moon », sur jeuneafrique.com/, (consulté le ).
  39. « Un troisième tour décisif pour Antonio Guterres », sur tdg.ch/, (consulté le ).
  40. « Antonio Guterres, le bon candidat pour l’ONU », sur lemonde.fr/, (consulté le ).
  41. « Antonio Guterres assuré de devenir secrétaire général de l'ONU », Le Parisien, 6 octobre 2016
  42. (en) « Next UN chief names three women to senior posts », The Guardian,‎ (lire en ligne).
  43. « Journée du souvenir de la Shoah: Trump promet d'éliminer l'antisémitisme », sur i24NEWS, .
  44. « Le Conseil de sécurité approuve l'attribution d'un deuxième mandat à Antonio Guterres », sur RFI, .
  45. Audrey Garric, « Antonio Guterres, un diplomate du climat à la tête des Nations unies », sur lemonde.fr, (consulté le ).
  46. António Guterres, interviewé par Olivier O'Mahony, « António Guterres : "Le temps des boucs émissaires est révolu" », Paris Match, semaine du 9 au 14 novembre 2018, p. 64-67.
  47. Tim Stickings, « Catholic UN boss Antonio Guterres hails Pope's civil unions backing », sur Mail Online, (consulté le ).
  48. Roland Gauron, « Qui est Antonio Guterres, très probable successeur de Ban Ki-moon à l'ONU ? », Le Figaro.fr, 6 octobre 2016.

Annexes[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

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Liens externes[modifier | modifier le code]