Antiquus Mysticusque Ordo Rosae Crucis — Wikipédia

Le château d'Omonville, en Normandie, est le siège de la juridiction francophone de l'AMORC ainsi que de l'URCI.

L'Antiquus Mysticusque Ordo Rosae Crucis (nom latin, en français : « Ancien et mystique ordre de la Rose-Croix »), également connu par le sigle AMORC, ou encore sous la terminologie « ordre de la Rose-Croix », est une association loi de 1901[1] qui se définit lui-même comme étant « un mouvement philosophique, initiatique et traditionnel mondial, non sectaire et non religieux, apolitique, ouvert aux hommes et aux femmes, sans distinction de race, de religion ou de position sociale. Sa devise est : « la plus large tolérance dans la plus stricte indépendance ». Il affirme aider ses membres à atteindre un certain équilibre humain par la réalisation d'une maîtrise personnelle au travers d'une doctrine d'ordre ésotérique et mystique.

Bien que créé en 1915 sous l'impulsion de Harvey Spencer Lewis et à partir d'une synthèse d'« enseignements rosicruciens anciens », l'AMORC se réclame d'une filiation avec la Rose-Croix, fraternité mystique du début du XVIIIe siècle. Son symbole est une croix dorée ayant une rose rouge en son centre, la croix représentant le corps de l’homme et la rose symbolisant son âme en évolution. L'AMORC est divisé en une vingtaine de juridictions de langue, chacune ayant un siège distinct. Bien qu'aucun document officiel ne l'atteste, elle revendique environ 250 000 membres dans le monde, dont 25 000 en France.

En France, un rapport parlementaire publié en 1999 a mentionné l'association parmi les groupes sectaires dans sa section sur les créances, à cause de sa gestion financière. Les dirigeants de l’AMORC ont réfuté ce classement en produisant divers témoignages et documents d’institutions ou de personnalités civiles, politiques et religieuses impliquées dans la lutte contre les dérives sectaires pour étayer cette réfutation.

L'ouvrage Les Sociétés secrètes déclare que l’Ancien et Mystique Ordre de la Rose-Croix est le mouvement rosicrucien le plus important[2].

Doctrine générale[modifier | modifier le code]

La doctrine, ou ontologie, de l'AMORC indique que, ne s'agissant cependant que d'un support[Quoi ?] :

  • Dieu est considéré comme l'intelligence universelle qui a pensé, manifesté et animé la Création. Cette dernière est imprégnée d'une âme universelle qui évolue vers la perfection de sa propre nature ;
  • toute la Création est imprégnée d'une âme universelle qui évolue vers la perfection de sa propre nature ;
  • la vie est le support de l'évolution cosmique telle qu'elle se manifeste dans l'univers et sur la Terre ;
  • la matière doit son existence à une énergie vibratoire qui se propage dans tout l'univers et dont chaque atome est imprégné ;
  • le temps et l'espace sont des états de conscience et n'ont aucune réalité matérielle indépendante de l'homme ;
  • l'homme est un être double dans sa nature et triple dans sa manifestation ;
  • l'âme s'incarne dans le corps de l'enfant au moment où il inspire pour la première fois, faisant de lui un être vivant conscient.
  • le destin de tout être humain est déterminé par la manière dont il applique son libre arbitre et par le karma qui en résulte ;
  • la mort se produit au moment où l'homme rend son dernier souffle et se traduit par la séparation définitive entre le corps et l'âme ;
  • l'évolution spirituelle de l'homme est régie par la réincarnation et a pour but d'atteindre la perfection ;
  • il existe un règne supra-humain, formé de toutes les âmes désincarnées qui peuplent le monde invisible ;
  • à l'issue de son évolution spirituelle, l'âme de tout être humain réintègre l'âme universelle en toute pureté et vit en pleine conscience dans l'immanence divine[3].

Enseignement et buts revendiqués[modifier | modifier le code]

L'AMORC prône une philosophie à la fois humaniste et spiritualiste, grâce à laquelle il affirme aider ses membres à atteindre un certain équilibre humain par la réalisation d'une Maîtrise personnelle d'ordre ésotérique et mystique. Pour cela, un enseignement est mis à la disposition des membres, échelonné sur douze degrés et fondé sur une recherche/étude personnelle[4]. Ceux qui le souhaitent peuvent également se rendre à des réunions et échanger avec d’autres leur compréhension de ce qu’ils ont étudié chez eux.

L'enseignement de l'AMORC se présente sous forme de livrets d'une dizaine de pages, appelés « monographies », envoyés par courrier, ou, depuis peu, consultables par le biais d'un site internet réservé aux membres. Ces monographies traitent de sujets ésotériques et mystiques divers : la nature du Divin, l’origine de l’univers, la structure de la matière, les concepts de temps et d’espace, les lois de la vie, le but de l’évolution, l’âme humaine et ses attributs, les phénomènes psychiques, les mystères de la mort, de l’après-vie et de la réincarnation, le symbolisme traditionnel, etc. Ils comportent également des « expériences », consacrées à l’apprentissage de techniques jugées fondamentales en matière de mysticisme : relaxation, concentration, méditation, création mentale, alchimie spirituelle...

D'après la brochure intitulée « la Maîtrise de la Vie[5] », cet enseignement tient compte d'une certaine « progression » d'une monographie à l'autre et d'un degré à l'autre, d'où son aspect initiatique. Voici les thèmes majeurs des neuf premiers degrés[6]:

  • 1er degré : la matière (sa structure, son rôle, etc.)
  • 2e degré : la conscience (ses phases, ses fonctions, etc.)
  • 3e degré : la vie (son origine, ses caractéristiques, etc.)
  • 4e degré : l’ontologie (ses principes, ses lois, etc.)
  • 5e degré : la philosophie selon la tradition Rose-Croix (son origine, ses courants, etc.)
  • 6e degré : le corps physique (ses fonctions, son bien-être, etc.)
  • 7e degré : le corps psychique (sa nature, ses facultés, etc.)
  • 8e degré : l’âme (sa nature, ses facultés, etc.)
  • 9e degré : l’alchimie spirituelle (son but, sa méthode, etc.)

Il existe trois autres degrés après le neuvième.

Historique[modifier | modifier le code]

Statue du pharaon Thoutmôsis III, fondateur originel de l'AMORC d'après Harvey Spencer Lewis.

L'AMORC, bien que créé en 1915, revendique une filiation avec la Rose-Croix, fraternité mystique du début du XVIIe siècle qui s'est fait connaître en Europe par la publication de la Fama Fraternitatis en 1614, et en France par les deux affiches des « députés du collège principal des frères de la Rose-Croix[7] » placardées sur les murs de Paris en 1623.

Origines revendiquées[modifier | modifier le code]

Origines égyptiennes de la Rose-Croix, selon deux auteurs du XVIIe Siècle[modifier | modifier le code]

En 1617, dans son ouvrage intitulé Silentium post clamores (Le silence fait suite aux clameurs), l'alchimiste allemand Michael Maier situe l'origine de l' Orden und Fraternität des Rosen Creutzes (ordre et fraternité de la Rose-Croix), en ancienne Égypte. Il précise que les Rose-Croix sont « les successeurs des collèges des Brahmanes hindous, des Égyptiens, des Eumolpides d'Éleusis, des Mystères de Samothrace, des Mages de Perse, des Gymnosophistes d'Éthiopie, des Pythagoriciens et des [mystiques] Arabes ».

On peut trouver un autre exemple dans l'ouvrage Tractatus Apologeticus Integritatem Societatis de Rosae Cruce defendens (Traité en apologie afin de défendre la rectitude de la Société de la Rose Croix) (1617) de Robert Fludd, médecin et rosicrucien anglais, qui explique comment « la sagesse [des Rose-Croix] fut extraite de la doctrine des hiéroglyphes qui peut être contemplée dans les pyramides memphytes où les philosophes antiques la célébraient[8] ».

L'Égypte à laquelle font référence Michael Maier et Robert Fludd était figurée par le personnage mythique d'Hermès Trismégiste (c'est-à-dire « le trois fois grand »). L'AMORC dès le début du siècle dernier a ainsi pu développer la théorie selon laquelle les Hermès sont liés aux sages de la XVIIIe dynastie. Du reste, les enseignements de cet « ordre » sont, en grande partie, inspirés de l'hermétisme égyptien.

Origines égyptiennes selon Harvey Spencer Lewis[modifier | modifier le code]

Sur l'arrière de la pierre tombale de H. S. Lewis, le premier symbole est le sceau de l'Imperator de l'AMORC, "XII°" signifie 12e degré R+C, "95°" signifie 95e degré de Memphis Misraïm, le cercle de 7 points signifie Initiateur S.I. de l'ordre Martiniste traditionnel.

De même, d'après les écrits de Harvey Spencer Lewis (1883-1939), fondateur et premier « imperator[9] » de l'AMORC, la Rose-Croix trouverait son origine traditionnelle en Égypte ancienne. Lewis considérait en effet qu'un seul et unique ordre de la Rose-Croix avait existé à travers les âges, avec diverses dénominations et que l'AMORC en serait l'héritier. Il aurait été fondé par le pharaon Thoutmôsis III (env. 1450 av. J.-C.) en regroupant les « écoles de mystères » existantes au sein d'une même entité. Toujours d'après cette théorie, le pharaon Aménophis IV (ou Akhénaton, nom qu'il prit lorsqu'il fonda sa religion monothéiste, env. 1350 av. J.-C.) aurait poursuivi son œuvre.

Selon Valérie Dupont, membre de l'AMORC, des « écoles de mystères » (pour l'instruction des prêtres ou des « divines épouses[10] ») se sont reconstituées au cours du règne d'Ahmôsis Ier (env. 1500 av. J.-C.), sous l'impulsion d'Ahmès-Néfertary qui fit rechercher les anciens rituels lors du relèvement de l'Égypte après l'invasion des Hyksos. Toujours selon Valérie Dupont, à la même époque, des mystères plus anciens, ceux d'Héliopolis, auraient été récupérés dans le plus grand secret, et quelques décennies plus tard, Thoutmôsis III en aurait été le réunificateur.

Harvey S. Lewis affirme également que, d'après la tradition orale des Rose-Croix, la grande école de Mystères de Thoutmôsis III, qu'il nomme la « Grande Fraternité Blanche », donna naissance à un « ordre » mystique qui, des siècles plus tard, utilisera le symbole de la Rose et de la Croix, cette dernière n'étant pas dérivée de la croix du Christianisme, mais plutôt de l'Ânkh égyptien. Cet « ordre » se serait ensuite étendu dans le monde antique grâce aux philosophes grecs qui allaient étudier dans les temples d'Égypte, comme Platon et Pythagore. Pendant le Moyen Âge, il se serait développé au sein des cercles d'alchimistes, puis à l'intérieur de l'ordre du Temple, avant de révéler son existence au public au début du XVIIe siècle.

Lewis exprima ces positions à une époque où les connaissances sur l’histoire du rosicrucianisme n’étaient guère développées. Aujourd’hui, l’AMORC se place dans le sillage du rosicrucianisme du XVIIe siècle tout en précisant que la tradition rosicrucienne remonte aux Écoles de Mystères égyptiennes, notamment par la voie de l'hermétisme et de l'alchimie, deux thèmes très présents dans les trois Manifestes rosicruciens fondateurs[11]. Dans ses documents de présentation, l'AMORC distingue ces deux origines, en les qualifiant d' « historique » et de « traditionnelle »[12].

Cycle de 108 ans[modifier | modifier le code]

Toujours selon Harvey S. Lewis, l'« ordre » serait régi par des cycles périodiques de 108 ans, où alternent périodes d'activité et de sommeil. Lewis est le seul à faire référence à un tel cycle dans son ouvrage Complete History of the Rosicrucian Order (Histoire complète de l'ordre de la Rose-Croix), publié en 1928. Si l'on se réfère à ses mémoires, Lewis aurait reçu en 1909 une initiation rosicrucienne à Toulouse, France, afin de lui donner les « pouvoirs » de procéder au « réveil » de la Rose-Croix aux États-Unis, ce qu'il fit six ans plus tard en fondant l'Antiquus Mysticusque Ordo Rosae Crucis (ancien et mystique ordre de la Rose-Croix). Ces assertions n'ont aucun étayées par aucune preuve.

Contestation de l'origine revendiquée[modifier | modifier le code]

Tout d'abord, les doutes sur l'ancienneté de l'AMORC rejoignent ceux sur la réalité de celle du mouvement Rose-Croix en général.

Plus spécifiquement, pour l'écrivain Pierre Riffard, il n'existe aucune preuve historique de l'existence de ce mouvement avant que Harvey Spencer Lewis n'en parle, au début du XXe siècle ; il en conclut : « Il règne dans les écrits un désordre historique et une philosophie assez bigarrée. Et la pensée de Lewis est aussi plate que son titre d'« Imperator » est ronflant[13] ». L'AMORC publie une réponse de 2007 de Pierre Riffard à une lettre de Serge Toussaint, où il indique vouloir parler de l'aventure spirituelle de Lewis en des termes positifs dans son prochain livre[14].

Genèse de l'AMORC[modifier | modifier le code]

Datant, selon l'AMORC, du XVIIe Siècle, cet ancien bijou de Maître Rose-Croix, remis à Harvey S. Lewis, est exposé au musée de l'AMORC à San Jose, Californie.

Toujours d'après les écrits de H. S. Lewis, auparavant certains groupes de l'« ordre » en France se réunissaient dans la plus grande discrétion sous couvert d'associations comme la « Société Philomatique ». Fortement attiré par le mysticisme, il entra en relation avec certaines de ces sociétés alors même qu'il présidait le New York Institute for Psychical Research (Institut de recherches psychiques de New York). D'après l'AMORC, parmi les membres fondateurs de cet institut figuraient des personnalités comme l’écrivain et poétesse Ella Wheeler Wilcox (1850-1919) et Isaac K. Funk (en) (1839-1919), fondateur de la maison d'édition Funk & Wagnalls (célèbre pour ses dictionnaires et encyclopédies) et connu pour ses ouvrages sur les sciences psychiques[15].

Harvey Spencer Lewis dit avoir été initié au rosicrucianisme à Toulouse, le [16]. En décembre 1913, il confie aux membres du New York Institute for Psychical Research son intention d’établir l’ordre de la Rose-Croix en Amérique. Il fonde l'AMORC le 1er avril 1915 à New York.

Ensuite, selon ses écrits, une des dernières descendantes des rosicruciens d'Amérique, May Banks-Stacey, prend contact avec lui. Elle lui révèle les moyens d'accéder à la connaissance de ses vies antérieures. Il « prend conscience » d'avoir appartenu, lors d'une précédente incarnation, à une fraternité mystique d’Égypte ancienne. Lors de ces expériences, Harvey Spencer Lewis aurait également « retrouvé » les connaissances acquises dans des vies antérieures[17]. May Banks-Stacey lui remet alors un petit coffre et des documents sur lesquels il reconnaît des symboles rosicruciens qu’il avait vus à Toulouse en 1909. Par la suite, il aurait reçu des « mandats » et les manuscrits secrets des premiers rosicruciens américains qui dateraient de 1694[18].

À partir de 1930, l'AMORC, qui comporterait déjà des membres dans plusieurs pays du monde, dont la Chine et la Russie, se dote d'un conseil qui regroupe les responsables de toutes les « juridictions » mondiales. Parmi ces responsables le peintre et tibétologue Nicolas Roerich est légat de l'AMORC pour le Tibet[19]. Les enseignements contemporains de l'AMORC portent encore la marque de certaines « techniques » tibétaines dévoilées par Roerich.

En France, l'« ordre » existait déjà à l'état embryonnaire depuis 1931, mais c'est le 19 juin 1948 qu'il commença son cycle actuel, sous la responsabilité de Jeanne Guesdon (1884-1956)[réf. nécessaire].

Quelques considérations[modifier | modifier le code]

D'après Robert Vanloo[20], Lewis se serait, à la même époque, également intéressé à la Golden Dawn (ou ordre hermétique de l'Aube dorée) et aurait contacté Aleister Crowley, adepte de la Golden Dawn. Toutefois, d'après ses propres écrits, Harvey Spencer Lewis n’avait aucune sympathie pour Crowley et, dès octobre 1916, avait sévèrement critiqué celui-ci en le présentant comme un magicien noir, un imposteur, qui n’était pas le chef secret du rosicrucianisme, contrairement à ce qu’il tentait de faire croire[21].

On dit parfois que le véritable nom de l'AMORC, ou le nom hermétique, secret, traditionnel, authentique, est en fait : Antiquus Arcanus Ordo Rosæ Rubeæ et Aureæ Crucis (ordre ancien et secret de la Rose rouge et de la Croix d'or). Or si Antiquus Arcanus Ordo Rosæ Rubeæ et Aureæ Crucis a bien été utilisé par Harvey Spencer Lewis, en concurrence avec Antiquus Mysticusque Ordo Rosae Crucis, pour désigner le mouvement qu'il a fondé, plusieurs autres sociétés ont également usé de noms contenant « rose rouge » et « croix d'or », ce qui entraîne facilement des confusions[22]. On peut citer :

  • L'Ordo Rosæ Rubeæ et Aureæ Crucis, cercle intérieur rosicrucien de la Golden Dawn.
  • L'Antiquus Arcanæ Ordinis Rosæ Rubeæ Aureæ Crucis, dont Spencer Lewis aurait reçu son initiation à Toulouse.
  • L'Antique Arcanæ Ordinis Rosæ Rubeæ et Aureæ Crucis, d'Émile Dantinne.
  • L'Antiquus Arcanus Ordo Rosæ Rubeæ et Aureæ Crucis, société autrichienne créée vers 1937 par Eduard Munninger, qui fut auparavant membre de l'AMORC.

D'une direction américaine à une direction française puis une italienne[modifier | modifier le code]

La croix avec, en son centre, une rose rouge, symbole de l'AMORC.

Le premier responsable mondial (imperator) de l'AMORC est Harvey Spencer Lewis de 1915 à 1939, puis son fils Ralph Maxwell Lewis (1904-1987) lui succède. En 1987, alors que Ralph M. Lewis n'a pas désigné de successeur, l'un de ses assistants, Gary L. Stewart, devient imperator.

Le Point rapporte que Raymond Bernard, grand maître de la juridiction de langue française de l'AMORC, développe de nombreux réseaux en Afrique, étant proche d’Omar Bongo (franc-maçon et grand-maître de la Grande Loge Nationale du Gabon[23]), lequel est défini comme « rosicrucien notoire ».

Quant à Gary L. Stewart, après avoir été exclu de l'AMORC, il participe quelque temps à une organisation, l' Ancient Rosae Crucis où il prend la fonction d' imperator, avant de fonder en 1996 un autre groupe, Confraternity of the Rose Cross (Confraternité de la Rose-Croix ou CR+C)[24].

Cette période voit la création, en France, de deux organisations dissidentes de l'AMORC :

  • En 1988, Raymond Bernard (1923-2006), ancien grand maître de la juridiction française de l'AMORC, fonde le « Cercle international de recherches culturelles et spirituelles » (CIRCES)[25]. Le CIRCES est ensuite rebaptisé « Comité d'initiatives et de réalisations caritatives et sociales » et rattaché à l'ordre souverain du Temple initiatique (OSTI), autre mouvement créé ou réactivé par le même Raymond Bernard. Il est radié de l’AMORC [26].
  • En 1990, la France voit la création du « Mouvement pour la sauvegarde des enseignements traditionnels et initiatiques » (SETI)[27], groupe dissident fondé par deux officiers (un grand conseiller et un moniteur régional), qui affirment avoir été exclus de l'AMORC pour cause de divergence de vues avec Christian Bernard. Pour l’AMORC, cette exclusion fut prononcée en raison du non-respect des règles juridiques et administratives qui régissent l’association et l’ensemble des Loges[réf. nécessaire]. En 1997, le SETI ajoute à son nom celui de « Cénacle de la Rose+Croix » ; en novembre 1998, il noue contact avec la « Confraternité de la Rose-Croix » de Gary L. Stewart, (mêmes initiales, « CR+C », qui ne traduisent pas pour autant de lien organique entre les deux associations)[28].

L'AMORC se voit reprocher par le Cénacle de la Rose-Croix de se présenter comme le seul héritier moderne de la tradition rosicrucienne, de qualifier les autres sociétés rosicruciennes de « sectes » et leurs dirigeants de « gourous[29] ».

En 2019, un italien, Claudio Mazzucco, devient Imperator de l'AMORC.

Liste des Imperators[modifier | modifier le code]

  • Harvey Spencer Lewis (1909 - 1939)
  • Ralph Maxwell Lewis (1939 - 1987)
  • Gary L. Stewart (1987 - 1990)
  • Christian Bernard (1990 - 2019)
  • Claudio Mazzucco (depuis 2019)

Références à l'AMORC dans la littérature contemporaine[modifier | modifier le code]

Le dernier roman de Dan Brown, Le Symbole perdu, publié en 2009, se réfère de nombreuses fois au rosicrucianisme de manière très positive, et rend hommage à l'ancien et mystique ordre de la Rose-Croix (à la p. 321 de la version française) en le reconnaissant implicitement comme l'héritier de la tradition rosicrucienne[30].

Liste des personnalités liées à l'AMORC[modifier | modifier le code]

  • Édith Gassion, artiste de renommée mondiale connue comme Édith Piaf (1915-1963), a été membre de l'AMORC d'avril 1955 à sa mort [31],[32]. Elle portait un pendentif en or représentant une rose-croix, dont elle ne se séparait jamais.
  • L'artiste russe Nicolas Roerich a été membre de l'AMORC.

Pour Le Point, « L'Ordre invoque bien des adeptes glorieux : Léonard de Vinci, François Rabelais, René Descartes, Napoléon Ier, Erik Satie, Edith Piaf. La liste n'en finit pas. D'outre-tombe, aucun démenti possible. »[33]. La présentation de l’AMORC, qui ne comprend pas les noms de Léonard de Vinci et de Napoléon 1er, prétend que les personnalités citées ont été rosicruciennes ou « en contact » avec l’Ordre de la Rose-Croix [34].

Dans le dossier de presse de présentation du livre Les Rose-Croix lèvent le secret l'AMORC affirme que des personnalités de renom (écrivains, acteurs, musiciens, metteurs en scène, enseignants, scientifiques, chercheurs, médecins, hommes politiques...) ont été et sont actuellement membres des différentes juridictions de l'« ordre » dans le monde et que, en général, ils préfèrent garder l'anonymat[35].

Fonctionnement[modifier | modifier le code]

Structure[modifier | modifier le code]

L'intérieur du temple de la loge de Paris.

De nos jours, l'AMORC est divisé en une vingtaine de juridictions de langue[36], chacune ayant un siège distinct. Il existe ainsi, par exemple, en Europe une juridiction allemande[37], anglaise[38], espagnole[39], italienne[40], néerlandaise[41], nordique[42], tout comme dans d'autres Pays du monde : américaine[43], brésilienne[44], roumaine[45], russe[46], japonaise[47], etc. Le siège de la juridiction francophone se trouve en Normandie ; celui de la juridiction anglophone d'Amérique à San Jose, en Californie, etc.

Quant au siège mondial de l'AMORC, il fut d'abord établi à New York (1915-1918) puis déplacé à San Francisco (1920-1925), à Tampa (1925-1927), enfin au Rosicrucian Park[48] de San Jose, en Californie (1927-1993). Plus récemment, le siège mondial fut installé quelque temps près de la ville de Lachute, Québec, à proximité de Montréal, mais ce lieu ne sert plus aujourd'hui que pour les réunions annuelles des grands maîtres des différentes juridictions. Actuellement, l'adresse officielle de la Grande Loge Suprême est : 1342 Naglee Avenue - San Jose, CA 95191, États-Unis[49].

L'AMORC revendique environ 250 000 membres dans le monde, dont approximativement 25 000 pour la juridiction francophone[50]. Les membres, appelés « rosicruciens » et « rosicruciennes », peuvent, s'ils le désirent, fréquenter des organismes locaux appelés « loge », « chapitre » ou « pronaos » afin d'assister à des réunions ou pour passer des initiations, échelonnées selon leur niveau d'étude. L'AMORC organise aussi périodiquement des congrès (appelés « conventions ») à niveau régional, national, continental et même mondial, la dernière ayant eu lieu à Curitiba, au Brésil, du 24 au 27 août 2011[51].

À n'importe quel moment un membre peut décider de mettre fin à son affiliation, sans avoir à se justifier[52].Il peut également le réintégrer s'il le souhaite après l'avoir quitté[53].

Hiérarchie[modifier | modifier le code]

Le dirigeant de l'AMORC au niveau mondial est l' imperator (depuis le 18 août 2019, l'italien Claudio Mazzucco, également Grand Maitre de la Juridiction italienne). Alors que la traduction littérale semble indiquer qu'il s'agit d'un titre impérial[54], ce titre, déjà en usage au XVIIe siècle[55], serait en fait employé avec le sens de imperare sibi, « Maitre de soi[56] ». Chaque grande loge (ou juridiction de langue) est dirigée par un grand maître élu pour un mandat renouvelable de cinq ans par le conseil suprême, lui-même composé de tous les grands maîtres. Le conseil suprême élit l'imperator et possède le pouvoir de le destituer.

Au sein d'une grande loge, le grand maître est secondé par les grands conseillers, ces derniers à leur tour secondés par les moniteurs régionaux, tous nommés par le grand maître, sur recommandation des sortants. Au niveau d'un organisme affilié (loge, chapitre ou pronaos), les responsables sont les officiers (en place pour un ou deux ans suivant la fonction exercée), et le responsable administratif est le président du conseil d'administration. Les officiers sont choisis au sein de la loge par le conseil d'administration et confirmés dans leur fonction par la grande loge.

D'après l'AMORC, ces fonctions, fondées sur le volontariat et n'étant soumises à aucune distinction de sexe ou de race, ne sont jamais rémunérées.

Le Point rapporte le témoignage de Jacqueline Lecoutre, qui a vécu quelques mois au centre de méditation au « Château du silence » à Taney, dans l'Ain : « C'était une vie de serfs. Un salaire de misère vu le travail exigé, pas de vie privée, des menaces en tout genre. D'autres adeptes, un peu récalcitrants, ont reçu des menaces de mort pour seule réponse à leurs demandes d'explications. »[33] À la suite de cet article de 1999, l’AMORC obtient un droit de réponse publié en pleine page dans lequel il décrit des approximations et des informations erronées qu'il considère être présentes dans l’article[57].

En 2006, le même journaliste rédige un dernier article, également publié par Le Point, intitulé « L’AMORC un faux procès ? ». Après avoir rapporté  les propos de Jeanine Tavernier, ancienne Présidente de l’UNADFI. « que l'on ne peut pas soupçonner de complaisance pour les gourous » et qui affirme que l'AMORC a été « victime d'une injustice », il souligne ensuite que « l’AMORC […] a reçu de nombreux courriers de parlementaires lui donnant crédit de n'avoir jamais eu connaissance d'aucune plainte à son égard » et que « Même Jacques Guyard, qui présida la commission sur « Les sectes et l'argent », souhaite que l’AMORC soit réhabilité. Il conclut : « Détacher du pilori est plus difficile que de clouer... »[58].

Financement[modifier | modifier le code]

L'AMORC finance ses activités de diverses manières. Il y a tout d'abord la cotisation annuelle (qui est rigoureusement la même quel que soit le niveau d'étude) versée par ses membres[59], mais aussi la capitation versée par les organismes affiliés, les éventuels dons des membres (laissés à l'appréciation de chacun) en vertu de la « loi d'AMRA[60] » ainsi que les revenus de l'espace Saint Martin, dont les salles sont louées au public[61]. L'AMORC publie également des livres et diverses revues à travers ses maisons d'édition (« Diffusion rosicrucienne » en France et The Rosicrucian Supply Bureau aux États-Unis).

L'AMORC est propriétaire de l'espace Saint-Martin à Paris[62] qui forme un complexe de 1 000 m2, composé de 8 salles sur trois niveaux, d’un auditorium de 350 places, et d’une galerie d’art. Il possède aussi le château d'Omonville, dans l’Eure, qui abrite également l'Université Rose-Croix internationale (URCI). Le papier à en-tête de l'AMORC reprend la façade du château. Le mouvement dissident « Cénacle de la Rose+Croix » parle de « multinationale de l'ésotérisme » pour qualifier l'AMORC[63].

Activités[modifier | modifier le code]

Publications[modifier | modifier le code]

En août 2001, l'ancien et mystique ordre de la Rose-Croix a publié la Positio Fraternitatis Rosae Crucis, présentée comme le « quatrième manifeste rosicrucien ». Contrairement aux autres manifestes, son contenu n'est pas ésotérique. Il propose les considérations des dirigeants de cette société mystique moderne sur la société humaine telle qu'elle se présente aujourd'hui, et sur la façon dont l'idéal rosicrucien pourrait contribuer à éclairer l'humanité dans la période de crise profonde des valeurs que nous vivons.

Plus récemment, l'AMORC a également édité une « Déclaration rosicrucienne des devoirs de l'homme[64] ». Cette déclaration a été diffusée en communiqué dans Le Monde, Le Journal du dimanche, Le Figaro, VSD, Paris Normandie, L’Actualité de l’Histoire, Soir Magazine, La Semaine, L’Hebdo, entre autres.

En 2014, pour célébrer le 400e anniversaire de la publication de la Fama Fraternitatis (1614), texte fondateur de l'Ordre de la Rose-Croix, l'AMORC a publié un nouveau manifeste : l'Appellatio Fraternitatis[65],[66]. Dans la lignée de la Positio, il en appelle « à donner une orientation spiritualiste, humaniste et écologiste à nos comportements individuels et collectifs ».

La branche anglophone publie régulièrement sur internet le Rose+Croix Journal qui est une revue internationale en ligne, dont les articles traitent de sujets concernant les sciences, les arts, la philosophie, la spiritualité, l’ésotérisme, l’histoire, ou tout autre domaine de l’activité humaine[67].

La juridiction américaine publie également, depuis 1930,The Rosicrucian Forum, qui est la revue officielle réservée aux membres, et The Rosicrucian Digest. Par le passé, elle a également publié The American Rosae Crucis, de 1916 à 1918, puis une revue réservée exclusivement à ses membres intitulée Cromaat[68], de 1918 à 1919 à New York, puis The Triangle, de 1920 à 1925, à San Francisco, Californie et The Mystic Triangle, de 1925 à 1930, à Tampa, Floride, puis à San José, en Californie[69].

La juridiction française publie, elle, la revue trimestrielle Rose-Croix, envoyée aux membres avec les monographies (l'équivalent existe en plusieurs langues avec le même nom).

Radiodiffusion[modifier | modifier le code]

Début 1982[70], pendant la période des radios libres, l'AMORC crée une station de radio, Radio 3, et dispose de son propre émetteur en région parisienne[71]. Les studios sont situés dans l'espace Saint-Martin à Paris[72]. Son slogan est " L'expression d'une voie nouvelle." Elle émet en FM, d'abord sur 98,4 MHz puis, début 1984 sur 88,2 MHz en alternance avec Radio Bonheur. En 1985, elle est également disponible sur Lyon, Grenoble et en Normandie. En 1987, la CNCL ne l'autorise plus à émettre et la radio disparait.

Université Rose-Croix Internationale[modifier | modifier le code]

Depuis le début du XXe siècle, l'AMORC possède une « université de recherche » connue sous l’appellation d' Université Rose-Croix Internationale (URCI). Elle est composée de membres de l'AMORC de différents pays, spécialisés dans un domaine particulier des sciences ou de la culture. Cette Université interne sert de cadre à des recherches effectuées dans des sections aussi diverses que la psychologie, la médecine, l’écologie, l’astronomie, l’égyptologie, les sciences physiques, la musique, les traditions ésotériques du passé, etc.[73]

Les travaux de l’URCI sont publiées régulièrement dans la revue Rose-Croix (accessible aux non‑membres), et font l’objet de conférences, séminaires, vidéos et publications accessibles au public[74].

Musée rosicrucien des antiquités égyptiennes[modifier | modifier le code]

Entrée du musée Égyptien de l'AMORC à San Jose, en Californie.

Depuis 1929, L'AMORC présente au public, un musée d'antiquités égyptiennes à San Jose, sur la côte ouest des États-Unis. Le musée, agrandi à deux reprises en 1932 et en 1966, expose aujourd’hui plus de 4 000 pièces venant d’Égypte, de Perse, d’Inde et de Palestine, lesquelles constituent, depuis 1938, l’une des plus grandes collections d’antiquités égyptiennes et orientales d’Amérique du Nord[75]. Cette dernière a été constituée au gré des recherches et explorations menées grâce à la collaboration internationale de l’AMORC avec des institutions scientifiques telle que l’Egypt exploration Society, et des musées nationaux (Berlin, Londres, Le Caire, Vatican…)[76]. En 2004, ces antiquités font l’objet d’une publication : Treasures of the rosicrucian egyptian museum : a catalogue[77].

Membre du Conseil international des musées (ICOM), de l’Association des musées californiens (CAM), et du Centre américain de recherches égyptiennes (ARCE), le musée rosicrucien accueille environ 100 000 visiteurs par an, dont 26 000 étudiants et universitaires[78], lesquels peuvent également participer à des sessions d’études[79],[80]. Des conférences présentées par des chercheurs et/ou des scientifiques de renommée internationale comme Zahi Hawass (conservateur des antiquités égyptiennes)[81], permettent également d’enrichir la vocation pédagogique du site.

Le musée participe également à des programmes de recherches culturelles et scientifiques depuis sa création. En 2011, l’une des momies dont il est dépositaire est étudiée en collaboration avec l’université de Stanford et le centre de recherches d’informatique biologique de la NASA. Un article faisant état de ces recherches parait dans le Time[82], et l'une des photographies/scan de la momie remporte le prix 2006 de la National Science Fundation[83]. Actuellement, le musée s’investit dans le cadre d’un programme international de recherches visant à numériser les écritures cunéiformes, en coopération avec l’université de Californie de Los Angeles (UCLA), et le CDLI (Cunéiforme Digital Library Initiative).

Accusations de sectarisme[modifier | modifier le code]

Parlement français[modifier | modifier le code]

En France, alors que le mouvement n'avait pas été listé parmi les 172 « sectes » citées dans le Rapport Parlementaire de 1995[84], le rapport suivant, sur « Les sectes et l'argent » du 10 juin 1999 a inclus l'AMORC, notamment à cause de son poids financier[85].

La commission a effectué successivement ce changement pour deux raisons :

  1. Elle a considéré que l'AMORC remplissait certains des critères sectaires retenus dans le rapport de 1995, à savoir « la déstabilisation mentale, le caractère exorbitant des exigences financières, la rupture induite avec l'environnement d'origine, les atteintes à l'intégrité physique, l'embrigadement des enfants, le discours plus ou moins anti-social, les troubles à l'ordre public, l'importance des démêlés judiciaires, l'éventuel détournement des circuits économiques traditionnels et les tentatives d'infiltration des pouvoirs publics »,
  2. Elle s'est interrogée sur le poids économique et financier de l'association. Ce rapport fait état d'un redressement fiscal de 118 millions de francs, pénalités incluses (80%), sur lequel l’administration est finalement revenue en abandonnant une partie de sa créance (environ 32 millions de francs). Interrogée sur ce dégrèvement par la Commission Parlementaire, la Direction Générale des Impôts le justifie par « l’absence de démonstration probante du caractère intéressé de la gestion de l'organisme »[86].

Philippe Vuilque, président du groupe d’études sur les sectes à l’Assemblée nationale, confie que les membres de l’AMORC « font du lobbying auprès des parlementaires en prétendant que leur présence dans le rapport est une erreur » ; le député ajoute que « leurs pratiques sont pourtant symptomatiques de dérives sectaires[87] ».

La présence de l'AMORC dans le rapport parlementaire de 1999, est contestée par son Grand Maître, Serge Toussaint. Celui-ci a publié en 2006 un livre, préfacé par Janine Tavernier, ancienne présidente de l'Union nationale des associations de défense des familles et de l'individu (UNADFI)[88],. Dans ce livre[89], il affirme que l'AMORC fait l'objet d'amalgames, donnant son explication sur la raison pour laquelle des parlementaires en sont venus à ce jugement. à savoir, entre autres, un règlement de comptes impliquant des Francs-Maçons influents [89]

Le dossier de presse public de l’AMORC présente un récapitulatif des courriers les plus marquants reçus des personnalités impliquées dans la lutte contre les dérives sectaires, ayant « témoigné ou attesté par écrit que l’AMORC n’est ni une secte, ni un mouvement à caractère sectaire »[35], notamment :

  • L'AMORC met en avant une réponse de Jacques Guyard, président de la Commission parlementaire de 1999, répondant à une demande de Serge Toussaint et qui indique que « depuis qu'en 1999 la Commission d'enquête de l'Assemblée nationale avait rangé l'AMORC dans la liste des mouvements présentant des dérives sectaires, je tiens à témoigner qu'aucun fait n'a pu vous être reproché qui vienne conforter ce classement. Je souhaite que votre réhabilitation se confirme dans le temps et atteste d’ores et déjà de votre situation d’association exerçant dans le cadre légal sa liberté de pensée»[89].
  • De même, l’AMORC fait état d’un courrier reçu de Jacques Myard, vice‑président de cette même commission, dans lequel il déclare : « Vous m’avez alerté sur la citation de l’AMORC dans le rapport parlementaire sur « les sectes et l’Argent » paru en 1999. À ma connaissance et d’après les investigations personnelles que j’ai menées, ce classement me semble hâtif. Il m’apparait que votre association est un mouvement philosophique qui ne répond pas à la définition d’un groupement de type sectaire. »[90], ainsi qu’un courrier de Georges Fenech, spécialiste du phénomène sectaire, dans lequel il écrit : «  […] Je puis vous indiquer que tant au cours de ma carrière de magistrat confronté au phénomène sectaire, qu’à l’occasion de réflexions et travaux menés à ce sujet, je n’ai eu à connaître de faits ou de positions pouvant préjudicier à votre éthique. De plus à ma connaissance les tribunaux n’ont pas été saisis de plaintes à votre encontre » [91]

D'après Serge Toussaint, au terme d'une longue procédure fiscale, la bonne foi de l'AMORC, tout comme son statut d'Association loi de 1901, ont été reconnus, de sorte que les poursuites de l'Administration à son encontre ont été abandonnées[92].

Après avoir étudié la littérature de l'AMORC et s'être entretenu avec des membres et des ex-membres, le sociologue Bruno Étienne et son équipe, qui ont réalisé une enquête sur les sectes en France en 2002, ont écrit : « Il n'y a, à notre avis, ni lavage de cerveau, ni pressions excessives ; l'adhésion semble bien volontaire et la sortie fort possible », et concluent en disant ne pas comprendre pourquoi l'association a figuré parmi les sectes dans les rapports parlementaires[93]. Un article de la revue Le Point daté 17 janvier 2007, relaye les revendications de l'AMORC et se demande si l'ordre de la Rose-Croix n'aurait pas fait l'objet d'un faux procès, expliquant que « détacher du pilori est plus difficile que de clouer[94]... » Pour le quotidien chrétien La Croix, l'AMORC est réhabilité[95],[96].

Miviludes[modifier | modifier le code]

Dans son rapport de 2005 comptant 175 pages sur la protection des mineurs face à l'entreprise sectaire, la Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires (Miviludes) consacre une demi-page à l'AMORC, dont extraits : « L’ancien et mystique ordre de la Rose-Croix (AMORC) s’intéresse de très près aux enfants. [...] L’AMORC diffuse depuis son Château d’Omonville, siège aussi de l’Institut, des cours avant et après la naissance. Le cours post-natal de l’Institut Culturel de l’Enfance va de la naissance à 5 ans, âge à partir duquel l’enfant peut être inscrit à l’ordre junior des Porte-flambeaux. Puis à 11 ans, il deviendra « Croisé ». Le jeune rosicrucien peut se faire propagandiste, et un jeune (de 5 à 11 ans !) peut devenir porte-flambeau, même si ses parents ne sont pas à l’AMORC[97] ».

Serge Toussaint indique que l'Institut culturel de l'enfance et l'ordre des Porte-flambeaux n'existent plus depuis 2001[98]. L’AMORC répond de plus en présentant un agrément du Ministère de l’Education nationale et du Ministère de la Jeunesse et des Sports, concernant la structure d’accueil ainsi que le programme d’activités pédagogiques proposé aux enfants pour des séjours de vacances, tout en ajoutant que « toutes les inspections effectuées de manière impromptues se sont soldées par de très bons rapports. Dans la conclusion de l’un d’eux on peut lire : " les conditions d’accueil sont très satisfaisantes. Le projet pédagogique est bien structuré et bien mis en œuvre. La démarche propre à cette association rosicrucienne semble convenir à l’équipe d’encadrement ainsi qu’aux enfants accueillis " »[99].

Serge Toussaint met aussi en avant qu'une circulaire émanant de la cellule Chargée de la Prévention des Phénomènes Sectaires dans l’éducation signée de l’Inspecteur Général de l’Education Nationale, « demande de ne plus mentionner l’AMORC parmi les sectes reconnues »[100].

Serge Toussaint ayant à plusieurs reprises écrit à la Miviludes à la suite de ce rapport, Jean-Michel Roulet, son président, indique dans un courrier n'avoir « reçu aucune plainte concernant [l'] association ou ses membres dirigeant », avant de conclure « C’est bien volontiers que vous confirme que nulle dérive sectaire n’a été rapportée à la Miviludes à l’encontre de l’Ancien et Mystique Ordre de la Rose-Croix [101].

UNADFI[modifier | modifier le code]

L'Union nationale des associations de défense des familles et de l'individu victimes de sectes (UNADFI), première association française de lutte contre les sectes, a mis en garde contre l'AMORC au vu de certaines pratiques rituelles de ce groupement[réf. nécessaire].

L'ADFI Deux-Savoies a inclus l'AMORC dans une liste de sectes présentes en Savoie. Pour avoir présenté l'AMORC « comme un mouvement occultiste pouvant déstabiliser les individus », elle est poursuivie en diffamation par l'ordre : l'ADFI est relaxée par le tribunal[33]. L'AMORC fait appel, lequel est jugé irrecevable à la suite d'une erreur d'intitulé[102].

L'AMORC met en avant plusieurs lettres de membres de l'UNADFI :

  • Janine Tavernier, présidente de l'UNADFI de 1993 à 2001, préface le livre de Serge Toussaint, « Secte » sur ordonnance, les Rose-Croix témoignent (2006), et affirme à titre personnel que l'AMORC n'est pas une « secte » en considérant les critères de l'ADFI, à savoir « la nocivité et la dangerosité » ; « C'est pour rester fidèle à moi-même, à mes convictions, refusant le silence et la lâcheté, que j'ai accepté de m'associer à ce livre qui dénonce l'injustice dont l'AMORC a été victime en ayant été classé comme secte[103]. »
  • Yves Masfaraud, Secrétaire général de l’ADFI[Lequel ?], témoigne à son tour « que le classement de l’AMORC a été hâtif et abusif […], nuisant à cette dernière qui ne répond aucunement aux critères définissant une secte », considérant que l’AMORC « est une organisation ésotérique donc discrète qui n’a pas d’autre but que le perfectionnement de l’individu et celui de la société »[104].  

En 2010, Catherine Picard, présidente de l'UNADFI et membre de l’obédience maçonnique « Le Droit Humain », écrit à Philippe Guglielmi ancien Grand Maître du Grand Orient de France, afin de contester l’organisation d’un colloque maçonnique dans les locaux de l’Espace Saint Martin à Paris, lesquels appartiennent à l’AMORC. Elle indique : « L'AMORC n'a de cesse de harceler les pouvoirs publics pour obtenir des lettres "accusés de reception de courrier" qui sont produites ensuite comme autant de pseudo reconnaissance de leur mouvement.[...] Encore une fois la recherche de légitimité est une constante des mouvements sectaires, qui abusent des sénateurs en réservant des salles au Sénat ; qui annoncent la venue de tel ou tel ministre non informé... qui envoient leurs émissaires se faire prendre en photo avec un ministre du budget... [...] Pour ton information les différentes lettres produites dont celle de Fenech ne dédouanent pas l'AMORC, elles précisent que depuis quelque temps aucune plainte n'est parvenue à la Miviludes, ce qui n'est pas tout à fait la même chose, personne ne pouvant revenir sur les propos de la commission de 99 »[105].

Faisant suite à ce courrier, le Grand Maître de l’AMORC répond dans une lettre ouverte que « pour avoir tenu et rapporté des propos du même genre, Catherine Picard a été condamnée en 2007 pour diffamation envers l’A.M.O.R.C. et qu’à l’issue de cette condamnation, elle a reconnu par écrit qu’il n’était pas une secte »[106] Serge Toussaint conclut : « Catherine Picard pratique une nouvelle fois l’art du mensonge, de la confusion et de l'amalgame. Assurément, le sectarisme et le laïcisme dont elle fait preuve dénotent avec les valeurs prônées par la Franc-Maçonnerie, qu’elle prétend pourtant défendre et servir. »[105].

Relation avec l'ordre du Temple solaire ?[modifier | modifier le code]

Le fondateur de l'Ordre du Temple solaire (OTS), Joseph di Mambro, a commencé son parcours dans le « monde de l'ésotérisme » par l'AMORC, dans les années 1950 (de 1956 à 1970[107]). Après « quelques démêlés judiciaires, il fonde un grand nombre d'écoles et de sectes dont […] la Fondation Golden Way […][107] considérée comme « l’ancêtre de l’OTS »[108]. Di Mambro fréquente ou est membre de plusieurs ordres (Grand Orient d'Italie, loge maçonnique italienne P2, Ordre souverain et militaire du Temple de Jérusalem)[109]. Il fonde l'OTS en 1984 avec « Luc Jouret, féru d’ésotérisme, de médecines parallèles et de Franc Maçonnerie »[107], membre de la Grande Loge Suisse Alpina et de la Grande Loge Nationale Française (GLNF)[110].

Selon Le Point, Di Mambro a été « grand maître » de la « loge Debussy[111] », ce que l'AMORC dément[112]. En novembre 1999, l'Agence France-Presse, le désigne comme membre de l'AMORC jusqu'en 1989, tandis que 130 noms d'adeptes apparaitraient à la fois dans les données de l'OTS et dans celles de l'AMORC [113].

En 2004, le Parisien rapporte qu’« un étrange courrier, signé d’un avocat, Me Brezulier, […] » est présenté pour rouvrir le procès de l’OTS. Celui-ci détaille la répartition de 20 millions de francs (3 millions d’euros) entre huit bénéficiaires. « La liste de ces derniers est très surprenante : on y trouve, à côté de personnalités politiques bretonnes de droite, […] sur la dernière ligne, […] AMORC / OTS / FN ». Le journaliste poursuit : « Contacté hier, Me Brezulier nous a fait savoir que ce document était "un faux" et qu’il avait saisi la justice à ce sujet. »[114].

En 2006, l'AMORC publie une lettre du réalisateur Yves Boisset, auteur du film Les mystères sanglants de l'OTS diffusé sur France 2, qui indique qu'après « une enquête approfondie, […], il parait infondé de construire des amalgames artificiels entre l’OTS et l’AMORC » et que si « Di Mambro, fondateur et gourou de l’OTS a bien été membre de l’AMORC dans les années 1960, il apparait injustifié de relier les dérives mortifères de l’ OTS avec la philosophie de l’AMORC […] [115].

Serge Toussaint, dans Sectes sur ordonnances (2006), revient sur ses différents points :

  • Il affirme que la date de 1989 correspond à une mise à jour informatique, avant d’ajouter que « tout Rosicrucien étant libre d’appartenir à d’autres mouvements […] il est possible que quelques membres de l’AMORC aient pu faire partie de l’OTS […]. Mais j’en doute beaucoup, d’autant que les enquêteurs m’ont dit que Luc Jouret, qui n’a jamais été membre de l’AMORC, interdisait à ceux qui en faisaient partie d’adhérer à l’OTS. Il ne pourrait donc s’agir que d’ex-Rosicruciens ayant cru bon de rejoindre les rangs de l’OTS »[116].
  • Il présente un courrier adressé à l’AMORC, par le cabinet d’avocats de Me Brezulier qui confirme la falsification grossière du document et la saisie du tribunal à ce propos[117].
  • Il indique que lors des différents procès concernant l’OTS, le dernier à Grenoble en 2006, « aucun membre de l’AMORC, ni aucun de ses dirigeants n’ont été mis en cause, ni même mis en examen. » Il conclut : « je trouve profondément injuste et indigne que l’on ait voulu faire de l’AMORC le bouc-émissaire de cette affaire. Qui avait intérêt à le faire ? Dans quel but ? »[118]

Intervention médiatiques[modifier | modifier le code]

L’AMORC est régulièrement invité par différents médias et acteurs culturels pour venir s’exprimer sur des sujets de société ou sur la Rose-Croix (L’Université Libre, de Bruxelles, Commission nationale consultative des droits de l’homme, France Culture, Radio Sud, TV Canada, Historia, EuroNews, Encyclopedia, Ushuaia etc.)[104]

En parallèle, plusieurs documentaires lui ont été consacrés, notamment  Second Regard  (TV Canada)[119], le signe secret  (Historia)[120], Les Rose-Croix, entretien avec Frédéric Lenoir (philosophe, sociologue et historien des religions) et Serge Toussaint, Grand Maître de l’AMORC[121].

En 2012, le français Christian Bernard, alors responsable mondial de l’AMORC, participe au Brésil à plusieurs colloques et conférences consacrés à l'écologie, organisés en prélude à Rio+20 avec les ONG et institutions officielles concernées[122]. Invité à présenter au Sénat brésilien un Plaidoyer pour une écologie spirituelle, son intervention est retransmise à la télévision nationale et relayée sur Internet[123].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Rose-Croix (A.M.O.R.C.) », sur www.pagesjaunes.fr, (consulté le )
  2. Les Sociétés secrètes, Larousse, , https://www.editions-larousse.fr/livre/les-societes-secretes-9782035941763
  3. Ordre de la Rose-Croix AMORC
  4. [Philosophie des Rose Croix http://www.rose-croix.org/10_amorc_philosophie_rose.htm
  5. Téléchargeable sur internet (fichier PDF) http://www.rose-croix.org/maitrise_vie_internet.pdf
  6. 03 A.M.O.R.C. Ses enseignements
  7. Voir le texte de ces affiches à la p. 156 Histoire du rosicrucianisme
  8. Robert Fludd, tractatus apologeticus integritatem societatis de rosae cruce (1617), page 48
  9. selon Christian Bernard, imperator ne signifierait pas « empereur » mais « maître de soi »
  10. Au sujet des divines épouses, voir les travaux de Christiane Desroches Noblecourt, qui n'est pas membre de l'AMORC
  11. « Rose-Croix, histoire et mystère », Christian Rebisse, Diffusion Traditionnelle, 2003.)
  12. (p. 14)http://fr.calameo.com/read/00091814601fe0d42130d
  13. Pierre A. Riffard, L'Ésotérisme, Robert Laffont, collection Bouquins, 1990, p. 844.
  14. http://www.rose-croix.org/wikipedia/courrier_pierre_riffard.pdf
  15. The Widow’s Mite and other psychic phenomena, paru en 1904 ou The Psychic Riddel trois ans plus tard http://www.rose-croix.org/histoire/histoire16.htm l'institut de recherches psychiques de New York
  16. Site de l'AMORC
  17. AMORC
  18. Bureau de Documentation sur les Sectes et le Religions
  19. Harvey Spencer Lewis
  20. R. Vanloo, L'Utopie Rose-Croix du XVIIe siècle à nos jours, Dervy, 2001
  21. (« Some books not recommended, The Imperator reviews a few books », The American Rosæ Crucis, vol. I, no 10, octobre 1916, p. 22-23.) voir aussi http://www.rose-croix.org/histoire/bio_spencer_lewis_2.html
  22. Cf. l'article Manifestations of the Neo-Rosicrucian Current.
  23. [1]
  24. Site officiel de la Confraternity of the Rose Cross
  25. Site officiel du CIRCES
  26. [2]
  27. Site officiel du SETI, Cénacle de la Rose-Croix
  28. Voir note 12.
  29. http://www.crc-rose-croix.org/hist/schedule.asp
  30. Voir les nombreuses références à la Rose-Croix dans le roman, sur http://www.rose-croix.org/mediatheque/le_dernier_symbole.html
  31. Les Grands Interprètes Collectif chanson, Christian Pirot éditeur, Saint-Cyr-sur-Loire, 2010 (p. 44-49): « On lui a parlé de l'ordre des Rose-Croix et elle a demandé à l'un de ses proches, Jacques Bourgeat, de lui faire un rapport sur son historique et ses différents enseignements. Attirée, Édith a adhéré à cet ordre en avril 1955. Elle y est restée fidèle jusqu'à sa mort en 1963 ».
  32. http://www.rose-croix.org/histoire/edith_piaf.html
  33. a b et c Christophe Deloire, « Les secrets de la Rose-Croix », Le Point, 1er janvier 1999
  34. « Dossier de Presse », sur calameo.com (consulté le ).
  35. a et b page 8 Dossier presse Rose-Croix
  36. Site international de l'AMORC avec mention de toutes les Juridictions AMORC - International Website for the Ancient and Mystical Order Rosae Crucis
  37. Juridiction allemande de l'AMORC AMORC Baden-Baden
  38. Juridiction anglaise de l'AMORC Home
  39. Juridiction espagnole de l'AMORC Inicio: Orden Rosacruz - AMORC
  40. Juridiction italienne de l'AMORC AMORC .:. ROSA CROCE AMORC - Antico e Mistico Ordine della Rosa-Croce .:. Home Page
  41. Juridiction hollandaise de l'AMORC Home: De Rozekruisers Orde A.M.O.R.C.
  42. Juridiction des pays de langue nordique de l'AMORC Välkommen till Rosenkors-Orden A.M.O.R.C.
  43. Juridiction américaine de l'AMORC Rosicrucian Order AMORC
  44. Juridiction brésilienne de l'AMORC Ordem Rosacruz, AMORC - Site Oficial para Língua Portuguesa
  45. Juridiction roumaine de l'AMORC Ordinul Roza-Cruce, A.M.O.R.C.
  46. Juridiction russe de l'AMORC Äðåâíèé Ìèñòè÷åñêèé Îðäåí Ðîçû è Êðåñòà, Ä.Ì.Î.Ð.Ê., Ìîñêâà, Ðîññèÿ.
  47. Juridiction japonaise de l'AMORC Japon
  48. Photos du Rosicrucian Park http://www.rosicrucian.org/park/index.html
  49. inscription officielle au bureau fédéral sous le numéro 770260906
  50. Voir note 4.
  51. http://www.amorc.org.br/rosicrucianworldconvention/programa_portugues.pdf
  52. 1.- paragraphe 5 Questions réponse : 1
  53. « Information sur l'affiliation », sur www.rose-croix.org (consulté le )
  54. Le titre « imperator » était donné aux généraux romains victorieux et non aux empereurs
  55. Carlos Gilly,, Histoire de la Rose-Croix, Aletheia Eds
  56. Actualité des Religions - JUILLET / AOUT 2002 : Les Roses+Croix
  57. « Le Point – Actualité Politique, Monde, France, Économie, High-Tech, Culture », sur Le Point.fr (consulté le ).
  58. « Le Point – Actualité Politique, Monde, France, Économie, High-Tech, Culture », sur Le Point.fr (consulté le ).
  59. Il faut tout de même noter que certains Pays bénéficient d'une cotisation réduite, selon leur niveau de vie 08a A.M.O.R.C. informations sur l'affiliation
  60. Voici une définition de cette Loi, extérieure à l'AMORC http://applicvie.com/ghj.aspx
  61. 199 rue Saint Martin, 75003 Paris http://www.espacesaintmartin.com
  62. « Congrès, sémimaires, + de 1500m² d’espaces à louer au cœur de Paris », sur espacesaintmartin.com (consulté le ).
  63. Voir les déclarations faites sur un site lié au CR+C Evénements Rosicruciens en toute transparence, Evénements Rosicruciens en toute transparence
  64. http://www.rose-croix.org/Documents/Declaration.pdf
  65. « Manifesto Appellatio Fraternitatis Rosae Crucis »
  66. (en) « Appellatio »
  67. The Rose+Croix Journal
  68. Reproduction des revues Cromaat Rosicrucian Order - AMORC/CROMAAT Monographs
  69. Source : Voir note 1.
  70. [3]
  71. « La Rose-Croix, Mythe ou Réalité », Paul Ranc, Éditions du Rocher, 1985.)
  72. [4]
  73. « Université Rose-Croix Internationale | », sur www.urci.org (consulté le )
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  75. « Date Night: Rosicrucian Egyptian Museum, San Jose » (consulté le )
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  77. (en) Lisa Schwappach-Shirriff, Treasures of the Rosicrucian Egyptian Museum : A Catalogue, San José (Californie), Supreme Grand Lodge of the Ancient & Mystical Order Rosae Crucis, (ISBN 978-1-893971-06-6, OCLC 74112361)
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  84. Assemblée nationale, rapport sur les sectes, 1995
  85. Rapport parlementaire français no 1687, du 10 juin 1999
  86. Rapport parlementaire, III. B.2
  87. Stéphanie Forestier, « Une secte se réunit aujourd'hui en centre-ville » Le Parisien, 29 avril 2006 Une secte se réunit aujourd'hui en centre-ville
  88. CAPLC pour la Liberté de Conscience, religion, croyance, conviction, pensée, culte
  89. a b et c Secte sur ordonnance par Serge Toussaint, Grand Maitre de l'AMORC. Lettre complète p. 143
  90. Serge Toussaint, Secte sur Ordonnance, lettre complète page 144
  91. Serge Toussaint, Secte sur ordonnance, lettre complète p.147
  92. Secte sur ordonnance par Serge Toussaint, Grand Maitre de l'AMORC, p. 1 et 2
  93. Bruno Étienne, La France face aux sectes, Saint-Armand-Montrond, Hachette Littératures, , p. 230
  94. Le Point, 17-01-2007 http://www.lepoint.fr/actualites-societe/2007-01-17/secte-l-amorc-un-faux-proces/920/0/14816
  95. Site de La Croix (la consultation de l'article est payante)La-croix.com - résultats de votre recherche
  96. Voici la reproduction de cet article Article de La Croix
  97. http://www.cesnur.org/2006/miv2005.pdf Rapport MILVUDES 2005
  98. Serge Toussaint, Secte sur ordonnance p.162
  99. Serge Toussaint, Secte sur ordonnance p. 153
  100. Serge Toussaint, Secte sur ordonnance p. 160
  101. Lettre de JM Roulet hébergée par l'AMORC
  102. http://www.rose-croix.org/wikipedia/cour_appel_chambery.pdf
  103. Texte complet de sa préface sur CICNS-NEWS - Au nom de la liberté spirituelle http://www.cicns.net/liberte-monde-33.htm
  104. a et b « dossier presse »
  105. a et b http://blogs.lexpress.fr/lumiere-franc-macon/2010/10/23/godf-chez-lamorc-catherine-picard-repond-a-philippe-guglielmi/ Publié sur le blog de François Koch
  106. « Lettre ouverte de Serge Toussaint à propos de C.Picard / voir post du 25/10/2010 »
  107. a b et c prevensectes.me
  108. Guillon, « OTS : Tabachnik se présente comme un candide envoûté par Di Mambro », AFP,‎
  109. Pelchat, « Le grand patron de l'OTS militait dans l'extrême-droite », La Presse,‎ (lire en ligne)
  110. « L'enquête sur l'OTS », Le Monde,‎
  111. Le Point, samedi 9 janvier 1999, p. 56 sur la France templière, actualité Société : Le Point
  112. Droit de réponse de l'AMORC au point
  113. http://www.prevensectes.me/rev9911.htm#2 AFP, citée par prevensectes]
  114. VEZARD, « OTS : deux nouveaux éléments troublants », Le Parisien,‎
  115. http://www.rose-croix.org/wikipedia/courrier_yves_boisset.pdf
  116. Serge Toussaint, Sectes sur ordonnance, p.113
  117. Sectes sur ordonnance, p.115, publication intégrale
  118. Sectes sur ordonnance, p.114
  119. « TV CANADA / Second Regard, L'Ordre de la Rose-Croix »
  120. « HISTORIA / le signe secret : la Rose-Croix »
  121. « Les Rose-Croix, entretien avec Frédéric Lenoir et Serge Toussaint », sur TVCÉ 3
  122. « Plaidoyer pour une écologie spirituelle »
  123. « Sénat brésilien / intervention de Christian Bernard, responsable mondial AMORC " Plaidoyer pour une écologie spirituelle" »

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Publications de l'AMORC[modifier | modifier le code]

  • AMORC, Appelatio Fraternitatis Rosae Crucis, 2014
  • AMORC, La Maîtrise de la Vie, brochure de présentation de l'ordre.
  • AMORC, Code de vie du Rose-Croix, Diffusion rosicrucienne, 2005 (ISBN 978-2-914226-24-0)
  • AMORC, L'Ordre de la Rose-Croix en questions, Diffusion rosicrucienne, 1996 (ISBN 978-2-908534-67-2)
  • AMORC, Symboles secrets des rosicruciens des XVIe et XVIIe siècles, Diff. Rosicr., 1993 (ISBN 978-2-908534-22-1)
  • Harvey Spencer Lewis, Écrits d'un Maître de la Rose-Croix, Diffusion rosicrucienne.
  • Harvey Spencer Lewis, La Vie mystique de Jésus, Diffusion rosicrucienne, 1991 (ISBN 978-2-908534-25-2)
  • Ralph Maxwell Lewis, Écrit d'un Rose-Croix moderne, Diffusion rosicrucienne.
  • Edward Bulwer-Lytton, Zanoni ou la Sagesse des Rose-Croix, Diffusion rosicrucienne, 2001 (ISBN 978-2-914226-03-5)
  • Serge Toussaint, Les Rose-Croix - leur doctrine, leur éthique, éditions Lanore, 2009 (ISBN 978-2-851573-24-7)
  • Valérie Dupont, Féminin actif, féminin solaire, Diffusion rosicrucienne, 2002 (ISBN 978-2-914226-10-3)
  • Christian Rebisse, Rose-Croix : Histoire et mystères, Diffusion rosicrucienne, 2003 (ISBN 978-2-914226-08-0)
  • Philippe Deschamps, L'Apocalypse de Jean, lumières et clefs, Diffusion rosicrucienne, 2004 (ISBN 978-2-914226-22-6)
  • Thierry Guinot, Le Karma, Diffusion rosicrucienne, 2000 (ISBN 978-2-914226-00-4)

Égypte antique[modifier | modifier le code]

  • Christiane Desroches Noblecourt, "Le fabuleux héritage de l'Égypte", Pocket.
  • Christiane Desroches Noblecourt, La Femme au temps des pharaons, Stock, Paris, 1986 (ISBN 2234019419)
  • Robert Bauval, Le Mystère du grand sphinx, éditions du Rocher, 2003 (ISBN 2268033945)
  • Walter Burkert, Les Cultes à mystères dans l'Antiquité, Belles Lettres, 2003 (ISBN 2251324364)

Autres[modifier | modifier le code]

  • Robert Fludd, Traité Apologétique défendant l'intégrité de la Société de la Rose-Croix, 1617, traduction du latin éditions Clara Fama.
  • Michael Maier, Silentium post clamores, 1617
  • Robert Vanloo, L'Utopie Rose-Croix du XVIIe siècle à nos jours, Dervy, 2001 (ISBN 2844541070)
  • Gérard Galtier, Maçonnerie égyptienne, Rose-Croix et néo chevalerie, éd du Rocher, 1989

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]