Anthony Ludovici — Wikipédia

Anthony Ludovici
Ludovici en 1927,
par Claude Harris (1883-1961)
Naissance
Décès
(à 89 ans)
Londres, angleterre
Nationalité
Influencé par
Conjoint
Elsie Finnimore Buckley (en) (à partir de )Voir et modifier les données sur Wikidata
Distinction

Anthony Mario Ludovici () est un philosophe britannique, sociologue, Social criticism (en) et polyglotte. Il est un défenseur reconnu de l'aristocratie et l'antiégalitarisme, et il est un auteur britannique conservateur majeur du début du 20e siècle. Il écrit sur de nombreux sujets dont l'art[1], la métaphysique, la politique, l'économie, la religion, les différences sexuelles et raciales, la santé, ainsi que l'eugénisme. Sa philosophe contient des éléments du Förster-Nietzscheanisme, du Lamarckisme, du darwinisme social, ainsi que du monarchisme[2].

Il commence sa carrière comme artiste, peintre et illustrateur de livres. En 1906, il est secrétaire particulier du sculpteur Auguste Rodin durant quelques mois[3]. Plus tard, il écrit plus de 30 livres, et en traduit de nombreux autres.

Il défend des positions conservatrices et traditionnelles sur les questions sociales. Tout particulièrement, il attaque le libéralisme, le christianisme[4], et le féminisme. Dans son pamphlet de 1939, intitulé English Liberalism (Libéralisme Anglais), il écrit : « C'est une partie de la superstition et la myopie du Libéralisme de supposer qu'un courant continu de nouvelles lois et des remodelages ou des démolitions incessantes des institutions puissent restaurer la santé et bonheur d'un pays »[5]. Il attaque également ce qu'il considère comme le côté obscur de l'urbanisme et l'industrialisme, en soulignant que, contrairement aux familles d'agriculteurs, les citadins modernes ont tendance à considérer les enfants comme superflus[6].

Biographie[modifier | modifier le code]

Il nait à Londres, Angleterre le 8 janvier 1882. Son père, Albert Ludovici, est artiste peintre, et son grand-père, Albert Ludovici Sr. (en), est lui aussi un artiste. Il est d'ascendance basque, française, allemande, et italienne[7]. Il reçoit une éducation privée en Angleterre et à l'étranger mais principalement éduqué par sa mère, Marie Cals[8]. Comme un jeune étudiant il se lie d'amitié avec Harry Guy Radcliffe Drew[9], qu'il rencontre à l'Exposition universelle de 1900. Quelques années plus tard il devient ami avec les filles de Drew, Dorothy (plus tard étudiante de Frederick Matthias Alexander) et Joyce (mieux connu comme l'architecte Jane Drew). Il épouse Elsie Finnimore Buckley (en) le 20 mars 1920, et ils habitent d'abord à 35 Central Hill, Upper Norwood au sud-est de Londres. Il passe plusieurs années en Allemagne où il étudie les écrits de Friedrich Nietzsche dans leurs versions originales allemandes. Il parle couramment plusieurs langues.

Vers 1909, il commence à donner des conférences sur l'art, la politique, la religion, et la philosophie de Nietzsche[10], au sujet de laquelle il écrit en 1909 Who is to be Master of the World?: An Introduction to the Philosophy of Friedrich Nietzsche (Qui doit être le maître du monde?: Une introduction à la philosophie de Friedrich Nietzsche) et en 1910, Nietzsche: His Life and Works (Nietzsche: Sa vie et ses œuvres). Le spécialiste de Nietzsche William Mackintire Salter (en) décrit l'ouvrage Nietzsche: His Life and Works comme « un court manuel presque parfait » sur Nietzsche[11].

Après la Première Guerre mondiale, dans laquelle il est officier dans le régiment royal d'artillerie et les renseignements militaires[12], il devient étudiant d'Oscar Levy (en), le rédacteur de The Complete Works of Friedrich Nietzsche (L'ensemble de l'œuvre de Friedrich Nietzsche), la première traduction de l'œuvre de Nietzsche en anglais. Il participe à la rédaction de ses volumes[13].

En 1925, Ludovici découvre la technique Alexander et il déclare par la suite qu'il reçut des leçons sur le « comportement » durant quatre ans avec F.M. Alexander[14].

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Who is to be Master of the World? An Introduction to the Philosophy of Friedrich Nietzsche,
  • Nietzsche : His Life and Works (Philosophies Ancient and Modern),
  • Nietzsche and Art,
  • A Defence of Aristocracy : A Text-Book for Tories,
  • Man's Descent from the Gods : Or, The Complete Case Against Prohibition,
  • The False Assumptions of "Democracy",
  • Woman : A Vindication,
  • Lysistrata : Or, Woman's Future and Future Woman (To-day and To-morrow),
  • Personal Reminiscences of Auguste Rodin,
  • A Defence of Conservatism : A Further Text-Book for Tories,
  • Man : An Indictment,
  • The Night-Hoers : Or, The Case Against Birth Control and an Alternative,
  • The Sanctity of Private Property,
  • The Secret of Laughter,
  • Violence, Sacrifice and War,
  • Health and Education through Self-Mastery,
  • Creation or Recreation,
  • The Choice of a Mate (The International Library of Sexology and Psychology),
  • Recovery : The Quest of Regenerate National Values,
  • The Future of Woman (To-day, To-morrow and After),
  • The Truth about Childbirth : Lay Light on Maternal Morbidity and Mortality,
  • Jews, and the Jews in England (written under the pen-name of Cobbett),
  • English Liberalism (A "New Pioneer" Pamphlet),
  • The Four Pillars of Health : A Contribution to Post-War Planning,
  • Enemies of Women : The Origins in Outline of Anglo-Saxon Feminism,
  • The Child : An Adult's Problem; First Aid to Parents,
  • The Quest of Human Quality : How to Rear Leaders,
  • Religion for Infidels,
  • The Specious Origins of Liberalism : The Genesis of a Delusion,

Références[modifier | modifier le code]

  1. Robert E. Scholes, Paradoxy of Modernism, Yale University Press, , 295 p. (ISBN 978-0-300-10820-0, lire en ligne), p. 40
  2. (en) Stone, Dan, Breeding Superman Nietzsche, Race and Eugenics in Edwardian and Interwar Britain, Liverpool University Press (lire en ligne)
  3. Bacci, Francesca; David Melcher (2011). Art and the Senses, Oxford University Press, p. 146.
  4. Religion for Infidels Preface
  5. English Liberalism
  6. Anthony Ludovici: Conservative From Another World
  7. Anthony M. Ludovici The prophet of anti-feminism
  8. Kerr, R.B. (1932). "Anthony M. Ludovici: The Prophet of Anti-Feminism," in Our Prophets, Studies of Living Writers. Croydon: R.B. Kerr, pp. 84–99.
  9. Guy Drew est le fils du organiste Harry Drew et petit-fils de Joseph Drew de Weymouth
  10. Stone, Dan (1999). "The Extremes of Englishness: The 'Exceptional' Ideology of Anthony Mario Ludovici," Journal of Political Ideologies, Vol. 4 (2), pp. 191-218.
  11. William Mackintire Salter, 'Book Reviews', The Harvard Theological Review, Vol. 8, No. 3 (Jul., 1915), p. 404.
  12. Kohlman, M. (2015, January 16). A.M. Ludovici’s Lysistrata, or Woman’s Future and Future Woman is published in the To-day and To-morrow Series. Retrieved April 25, 2020, from https://eugenicsarchive.ca/discover/tree/54b98a899c05ab0000000010
  13. Ludovici, Anthony M. (1946-7). "Dr. Oscar Levy," The New English Weekly, Vol. 30, pp. 49–50.
  14. Religion for Infidels. London: Holborn, 1961. Excerpts reprinted as "How I came to have lessons with F. M. Alexander" in The Philosopher's Stone: Diaries of Lessons with F. Matthias Alexander, edited by Jean M. O. Fischer. London: Mouritz, 1998, pp. 102–108.

Liens externes[modifier | modifier le code]