Anouk Aimée — Wikipédia

Anouk Aimée
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Anouk Aimée au festival de Cannes 2019.
Nom de naissance Nicole Françoise Florence Dreyfus
Naissance (91 ans)
Paris 17e (France)
Nationalité Française
Profession Actrice
Films notables La dolce vita
Lola
Huit et demi
Un homme et une femme

Nicole Françoise Florence Dreyfus, dite Anouk Aimée, est une actrice française, née le à Paris 17e.

Elle est révélée par son rôle de la danseuse Lola dans le film homonyme et sa suite du cinéaste Jacques Demy. Rôle pour lequel elle a reçu une nomination pour le British Academy Film Award de la meilleure actrice étrangère en 1963 ainsi qu' une Étoile de cristal de la meilleure actrice, en 1961. L'actrice est une des muses du cinéaste avec Catherine Deneuve et Danielle Darrieux.

Elle obtient une reconnaissance internationale pour son rôle d'Anne Gauthier dans la trilogie Un homme et une femme (1966, 1986 et 2019) pour lequel elle a reçu un Golden Globe et une nomination à l'Oscar de la meilleure actrice, du réalisateur français Claude Lelouch pour le premier volet.

Elle a également été nommée au César de la meilleure actrice en 1979 pour Mon premier amour avant de recevoir un César d'honneur pour l'ensemble de sa carrière, vingt-trois ans plus tard.

Icône de la Nouvelle Vague Anouk Aimée tourne sous la direction de nombreux metteurs en scène, dont Claude Lelouch, Jacques Demy, Agnès Varda, Frederico Fellini, Charlotte de Turckeim, Philippe de Broca,George Cukor et Robert Altman.

Biographie[modifier | modifier le code]

Enfance[modifier | modifier le code]

Nicole Dreyfus[1] naît le dans le 17e arrondissement de Paris[2] du comédien Henry Dreyfus dit Murray (1907-1984) et de la comédienne Geneviève Soria (1912-2008, née Geneviève Durand)[3]. Son père joue au théâtre sous le pseudonyme d'Henry Murray[4].

Elle grandit entre Paris et Barbezieux-Saint-Hilaire (Charente) où elle est envoyée par ses parents pour fuir les rafles de juifs à Paris. Pour échapper au port de l'étoile jaune, Nicole adopte son second prénom et prend le nom de sa mère, devenant ainsi Françoise Durand (ou Françoise Soreas selon France-Soir qui relate l'anecdote)[5]. Inscrite en pensionnat à Morzine, elle y rencontre Roger Vadim[6].

Carrière[modifier | modifier le code]

Repérée pour sa beauté par Henri Calef, dans un restaurant chinois à Paris où elle dîne avec sa mère, elle débute au cinéma à l'âge de 14 ans[7]. Il lui donne le rôle d'Anouk dans La Maison sous la mer (1947). Marcel Carné l'engage ensuite pour La Fleur de l'âge (1947). Le film demeure inachevé, mais sur le tournage, elle fait la rencontre de Jacques Prévert, scénariste du film. Elle choisit de prendre pour pseudonyme le prénom de son premier personnage, Anouk, auquel Prévert lui suggère d'ajouter le nom d'Aimée.

Après des études secondaires en Angleterre, elle suit des cours d'art dramatique et de danse, le métier qu'elle aurait voulu faire, avec Andrée Bauer-Thérond[8]. Elle joue dans Les Amants de Vérone (1948) d'André Cayatte, face à Serge Reggiani, sur un scénario de Jacques Prévert[6] avant de prêter sa voix à la bergère dans la première version du Roi et l'Oiseau de Paul Grimault, puis tourne dans deux films d'Alexandre Astruc qui achèvent de la lancer. Par la suite elle participe à des films prestigieux tels Pot-Bouille de Julien Duvivier et Montparnasse 19 de Jacques Becker au côté de Gérard Philipe ainsi qu'au premier film réalisé par Jean-Pierre Mocky. Très tôt, elle travaille en Grande-Bretagne, en Allemagne et en Italie. Dans ce pays elle tourne avec les plus grands, Vittorio De Sica, Alberto Lattuada, Alessandro Blasetti, Sergio Leone, Dino Risi, plus tard Marco Bellocchio ou encore Bernardo Bertolucci.

Sur le tournage de Dangerous Meeting sur la Côte d'Azur, elle fait la rencontre de Nikos Papatakis, le patron du cabaret La Rose rouge à Saint-Germain-des-Prés. Pour la séduire, il lui fait rencontrer Pablo Picasso et Jean Genet. Elle l'épouse un peu plus tard[6].

Anouk Aimée dans Huit et demi (1963).

Jean Genet écrit pour elle le scénario Les Rêves interdits. Il a souhaité réaliser le film lui-même, mais n'a pas trouvé de financement. Ayant besoin d'argent il vend son scénario à Tony Richardson qui le met en scène en 1966 sous le titre Mademoiselle avec Jeanne Moreau[6].

Federico Fellini l'engage pour jouer le rôle central de Maddalena dans La dolce vita (1960), puis lui donne le rôle tout aussi important de Luisa dans Huit et demi[6] avec Marcello Mastroianni pour partenaire. À la même période, elle interprète une mythique Lola dans le film homonyme de Jacques Demy — elle retrouve le même personnage en 1969 dans Model Shop tourné en Amérique[6] — et joue dans Le Farceur, une comédie de Philippe de Broca, associée à Jean-Pierre Cassel.

En 1966, elle tient le rôle principal aux côtés de Jean-Louis Trintignant dans le film Un homme et une femme, de Claude Lelouch, qui fait un triomphe international, et dans lequel les deux comédiens forment l'un des couples les plus fameux du cinéma français. Son rôle lui vaut un Golden Globe de la meilleure actrice dramatique et une nomination à l'Oscar. Quelques années plus tard elle est engagée à Hollywood et collabore avec Sidney Lumet et George Cukor.

La pluralité de ses choix de tournage font d'Anouk Aimée une vedette capable de donner la réplique aux plus grands, tels que Catherine Deneuve et Yves Montand. Son charme énigmatique, salué par les critiques, en font la « grande sœur » de Dominique Sanda et de Fanny Ardant.

Au théâtre, où elle débute tardivement, Aimée s'illustre aux côtés de Jean-Louis Trintignant, Philippe Noiret, Jacques Weber, Alain Delon, Gérard Depardieu et Bruno Cremer. À la télévision elle tourne notamment Adrienne Mesurat réalisé par Marcel L'Herbier, tiré du roman de Julien Green, avec pour partenaire Alain Cuny (1953), Une page d'amour d'Élie Chouraqui d'après Émile Zola en compagnie de Crémer (1980), Mon dernier rêve sera pour vous avec Francis Huster en François-René de Chateaubriand (1989), L'Amour maudit de Leisenbohg sous la direction d'Édouard Molinaro d'après Arthur Schnitzler (1991), L'Île bleue de Nadine Trintignant (2001).

Vie privée[modifier | modifier le code]

Elle s'est mariée quatre fois : avec Edouard Zimmermann du 14 février 1949 à octobre 1950, avec le cinéaste Nikos Papatakis, avec le chanteur Pierre Barouh, rencontré sur le film Un homme et une femme[9], puis avec Albert Finney[6].

Elle a également vécu avec le réalisateur Élie Chouraqui.

Elle a eu une fille, Manuella, avec Nikos Papatakis, elle a une petite-fille, Galaad Milinaire.

Dans les années 1950, elle fréquente Jean Genet, Jean Cocteau, Raymond Queneau.

Elle a eu une brève relation avec Warren Beatty et une autre avec Omar Sharif, juste avant d'épouser Albert Finney.

Engagement[modifier | modifier le code]

Anouk Aimée est également une femme engagée pour la protection de la nature et des animaux. Elle est une amie fidèle du Dr Jane Goodall et membre de l'Institut Jane Goodall France.

Filmographie[modifier | modifier le code]

Cinéma[modifier | modifier le code]

Années 1940[modifier | modifier le code]

Années 1950[modifier | modifier le code]

Années 1960[modifier | modifier le code]

Anouk Aimée et Marcello Mastroianni dans La dolce vita (1960).

Années 1970[modifier | modifier le code]

Années 1980[modifier | modifier le code]

Années 1990[modifier | modifier le code]

Années 2000[modifier | modifier le code]

Anouk Aimée au festival de Cannes 2007.

Années 2010[modifier | modifier le code]

Télévision[modifier | modifier le code]

Théâtre[modifier | modifier le code]

Distinctions[modifier | modifier le code]

Récompenses[modifier | modifier le code]

Nominations[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Anouk Aimée ) », sur L'encinémathèque (consulté le )
  2. « Anouk Aimée », sur Les gens du cinéma (consulté le )
  3. « Geneviève Sorya », sur cineartistes.com (consulté le )
  4. Marie-Dominique Lelièvre, « Anouk Aimée. Initiales A.A. », Libération,‎ (lire en ligne)
  5. « La Fortune lui est venue en dinant », France-soir,‎ , p. 1 (lire en ligne)
  6. a b c d e f et g Michel Ciment et Olivier Curchod, « Entretien avec Anouk Aimée : Au cinéma, je suis chez moi », Positif « 60 ans de comédiens », nos 617-618,‎
  7. Télé 7 Jours no 72, semaine du 5 au 11 août 1961, page 30, où Anouk Aimée est en couverture du magazine.
  8. « Anouk Aimée », sur Ciné-Ressources (consulté le )
  9. Pierre Barouh et Anouk Aimée jouent tous deux dans le film Un homme et une femme de Claude Lelouch, interprétant les personnages de Pierre Gauthier et de sa veuve Anne Gauthier.

Liens externes[modifier | modifier le code]

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