Anne-Marie de Danemark — Wikipédia

Anne-Marie de Danemark
(da) Anne Marie af Danmark
(el) Άννα-Μαρία της Δανίας
Description de cette image, également commentée ci-après
Portrait de la reine Anne-Marie par Allan Warren en 1987.

Titres

Épouse du prétendant au trône de Grèce


(49 ans, 7 mois et 9 jours)

Prédécesseur Elle-même (reine des Hellènes)
Successeur Marie-Chantal Miller

Reine des Hellènes

[N 1]
(8 ans, 8 mois et 14 jours)

Prédécesseur Frederika de Hanovre
Successeur Abolition de la monarchie
Elle-même (reine titulaire)
Biographie
Titulature Princesse de Danemark
Reine des Hellènes
Dynastie Maison de Glücksbourg
Distinctions Ordre de l'Éléphant
Ordre du Sauveur
Ordre des Saintes-Olga-et-Sophie
Nom de naissance Anne Marie Dagmar Ingrid af Danmark
Naissance (77 ans)
Copenhague (Danemark)
Père Frédéric IX de Danemark
Mère Ingrid de Suède
Conjoint Constantin II de Grèce
Enfants Alexia de Grèce
Paul de Grèce
Nikólaos de Grèce
Théodora de Grèce
Phílippos de Grèce
Religion Luthéranisme danois puis
Orthodoxie grecque

Description de cette image, également commentée ci-après

Anne-Marie de Danemark (en danois : Anne Marie af Danmark ; en grec moderne : Άννα-Μαρία της Δανίας / Anna-María tis Danías), princesse de Danemark et, par son mariage, reine des Hellènes, est née le à Copenhague, au Danemark. Troisième fille du roi Frédéric IX de Danemark et épouse du roi Constantin II de Grèce, elle est reine des Hellènes de 1964 à 1973.

Anne-Marie de Danemark grandit à Copenhague, au milieu d'une famille soudée et aimante. Formée à l'école Zahle et dans des internats suisses, elle étudie la puériculture avant d'épouser son cousin, le jeune roi Constantin II de Grèce, en 1964. Devenue reine des Hellènes à l'âge de dix-huit ans, elle prend la tête de différentes organisations de bienfaisance mais se révèle rapidement une souveraine timide et discrète. Tandis que la Grèce traverse une grave crise politique, due à la fois aux tensions entre son époux et le Premier ministre Geórgios Papandréou et à la crise chypriote, Anne-Marie se consacre à son foyer et donne le jour à la princesse Alexia (1965) et au diadoque Paul (1967).

Le , une faction de l'armée organise un coup d'État et impose sa dictature à la Grèce. Pris au dépourvu, Constantin II reconnaît le nouveau régime mais organise un contre-coup d'État le . Sa tentative ayant échoué, il est chassé du pays avec le reste de la famille royale, sans que la république soit pour autant proclamée par les militaires. Réfugiée à Rome jusqu'en 1973, Anne-Marie reste officiellement reine des Hellènes durant cinq ans, ce qui lui vaut d'être invitée à de nombreux événements internationaux, mais ni elle ni son mari ne sont autorisés à rentrer dans leur pays. C'est d'ailleurs en exil que naissent leurs trois derniers enfants : Nikólaos (1969), Théodora (1983) et Phílippos (1986).

Le début des années 1970 est une période difficile pour Anne-Marie. Son couple se distend et elle envisage un moment le divorce. La proclamation de la République en Grèce (1973) et le maintien des mesures d'exil par les nouvelles autorités démocrates (1974) mettent un terme aux espoirs de restauration. Par la suite, les relations de l'ancien couple royal avec sa patrie restent compliquées. L'ex-roi des Hellènes et sa parentèle sont autorisés à rentrer en Grèce le temps d'une journée en février 1981 puis plus longuement à l'été 1993, mais ce second séjour provoque de vives tensions avec les autorités républicaines. En 1994, le gouvernement confisque les biens de l'ex-dynastie et lui retire, en même temps, la nationalité grecque. Constantin II se lance alors dans une bataille juridique qui va jusqu'à la Cour européenne des droits de l'homme. Avec les indemnités obtenues, l'ex-roi crée la fondation Anne-Marie en l'honneur de son épouse (2003). Un an plus tard, Constantin et Anne-Marie sont officiellement autorisés à rentrer dans leur pays et s'installent définitivement à Porto Heli en 2013. Le couple mène ensuite une vie relativement discrète en Grèce et Anne-Marie y soutient différentes activités caritatives. Après près de soixante ans de mariage, son époux, Constantin II, meurt en 2023 à l'âge de 82 ans.

Famille[modifier | modifier le code]

Anne-Marie est la troisième et dernière fille du roi Frédéric IX de Danemark (1899-1972) et de la princesse Ingrid de Suède (1910-2000), elle-même fille du roi Gustave VI Adolphe de Suède (1882-1973) et de la princesse Margaret du Royaume-Uni (1882-1920). Elle a deux sœurs aînées : la reine Margrethe II de Danemark (1940) et la princesse Benedikte de Danemark (1944).

Le , Anne-Marie épouse, à la cathédrale d'Athènes, le roi Constantin II de Grèce (1940-2023), lui-même fils du roi Paul Ier de Grèce (1901-1964) et de la princesse Frederika de Hanovre (1917-1981).

Les deux époux ont donc la particularité généalogique d'être à la fois des descendants du roi Christian IX de Danemark (1818-1906), surnommé « le beau-père de l'Europe », et de la reine Victoria du Royaume-Uni (1819-1901), surnommée « la grand-mère de l'Europe ».

Du mariage d'Anne-Marie et de Constantin II naissent cinq enfants :

Biographie[modifier | modifier le code]

Naissance et baptême[modifier | modifier le code]

Une vaste place pavée avec, en arrière plan, une statue équestre et un palais de style néo-classique.
Le palais Frédéric VIII, à Copenhague.

La future reine des Hellènes voit le jour le dans la demeure de ses parents, le palais Frédéric VIII, lui-même intégré au complexe d’Amalienborg, résidence principale de la famille royale de Danemark, dans le quartier de Frederiksstaden, au centre de Copenhague[2],[3].

L'enfant est baptisée le à l'église Holmens de Copenhague avec les noms d'Anne-Marie Dagmar Ingrid. Ses parrains et marraines sont le roi Christian X et la reine Alexandrine, le prince héritier Gustave-Adolphe de Suède, le prince Bertil de Suède, le roi Haakon VII de Norvège, le prince Georges de Grèce, la princesse héritière Märtha de Norvège, la reine Mary du Royaume-Uni, la princesse Dagmar de Danemark et la princesse héritière Juliana des Pays-Bas[4].

Enfance et jeunesse[modifier | modifier le code]

Photographie en noir et blanc d'un homme et d'une femme assis côte à côte ; la femme regarde l'homme.
Le roi Frédéric IX et la reine Ingrid de Danemark (1935).

Née à la toute fin du règne de son grand-père, le roi Christian X de Danemark, Anne-Marie n'a pas un an lorsque son père monte sur le trône sous le nom de Frédéric IX[3]. En dépit des problèmes d'alcool de celui-ci et du conservatisme de sa mère, la reine Ingrid, l'enfant grandit dans un foyer stable et aimant[2], aux côtés de ses sœurs aînées, les princesses Margrethe et Benedikte[3].

Anne-Marie suit l'essentiel de sa scolarité à l'école Zahle de Copenhague, entre 1952 et 1963[5]. En 1961, la princesse effectue cependant un séjour dans un pensionnat anglais, Chatelard School for Girls, situé à Montreux, en Suisse. Puis, en 1963-1964, elle fréquente un autre pensionnat de la même ville, Le Mesnil, afin d'y améliorer son français[2],[5]. Revenue au Danemark, elle travaille un temps comme puéricultrice, suivant en cela les désirs de sa mère, qui souhaite faire d'elle une parfaite femme au foyer[2].

Jeune fille timide, et même un peu terne (au moment de son mariage, son grand-oncle Alphonse d'Orléans la surnomme ironiquement « Le Monde du silence », en référence au film de Jacques-Yves Cousteau)[6], Anne-Marie a cependant la réputation d'être la plus belle des trois filles du roi de Danemark[2]. Comme son père, elle adore la musique classique et se montre, par ailleurs, passionnée par les biographies historiques[5].

Fiançailles et mariage[modifier | modifier le code]

Photographie en noir et blanc d'un jeune homme portant un uniforme militaire.
Le diadoque Constantin de Grèce en 1959.

En 1959, Anne-Marie est âgée de seulement treize ans lorsqu'elle rencontre, pour la première fois, le diadoque Constantin de Grèce, lors d'une visite officielle de ses parents, le roi Paul Ier et la reine Frederika, en Scandinavie[2],[5]. Les deux jeunes gens se retrouvent ensuite une deuxième fois au Danemark en 1961[5] et se fiancent secrètement[7], car Frédéric IX juge sa fille beaucoup trop jeune pour le mariage[8],[9]. Cela n'empêche pas l'héritier du trône de Grèce de multiplier, dans le même temps, les liaisons avec des actrices (comme Aliki Vouyouklaki) et des personnalités du gotha (comme la comtesse Xenia Cheremetiev)[10].

Anne-Marie et Constantin sont à nouveau réunis en , à l'occasion du mariage de Sophie de Grèce, sœur aînée du diadoque, avec le prince Juan Carlos d'Espagne, à Athènes. La princesse danoise, qui figure parmi les demoiselles d'honneur de sa future belle-sœur, passe alors beaucoup de temps en compagnie du jeune homme et leurs fiançailles sont officialisées auprès de leurs deux familles peu de temps après[N 2],[11]. En 1963, Anne-Marie et Constantin se retrouvent encore une fois en Grèce lors des célébrations du centenaire de la monarchie hellène. C'est alors que leurs fiançailles sont annoncées publiquement[12]. Par la suite, la princesse se lance dans l'étude du grec moderne et de l'histoire de son futur pays[9].

Le mariage des deux jeunes gens est programmé pour [13] et des pourparlers sont engagés, entre Copenhague et Athènes, pour définir la dot de la fiancée. Selon la revue danoise Aktuell, la mère de Constantin exige, au départ, la somme d'un million de dollars, chiffre démenti officiellement par la suite. D'après le magazine Point de vue, les deux cours s'entendent finalement sur la somme de deux millions de couronnes danoises, déposées dans une banque suisse[14]. Le décès inattendu du roi Paul Ier, le , vient compliquer l'organisation du mariage car il fait de Constantin le nouveau roi des Hellènes[13]. À la demande de la reine douairière Frederika, la cérémonie est cependant maintenue à la date du . Le , jour de ses dix-huit ans, Anne-Marie renonce à ses droits sur le trône de Danemark[7] et embrasse la foi orthodoxe avant de s'envoler ensuite pour Athènes[15].

L'union d'Anne-Marie et de Constantin donne lieu à des festivités encore plus fastueuses que celles organisées pour la princesse Sophie en 1962. Elles réunissent des représentants de la plupart des dynasties européennes et sont l'occasion d'un immense spectacle pyrotechnique, auquel assistent pas moins de 100 000 personnes sur l'Acropole. Le faste déployé est aussi prétexte à de nombreuses critiques, tant la situation de la plupart des Grecs est misérable en comparaison[16].

Reine des Hellènes[modifier | modifier le code]

Photographie en noir et blanc montrant une jeune femme de profil tenant un bébé sur ses genoux.
La reine Anne-Marie tenant sa fille Alexia (1965).

Devenue reine à l'âge de dix-huit ans, la timide Anne-Marie peine à s'affirmer dans son rôle de souveraine. Le photographe Cecil Beaton, qui la rencontre en 1967, la juge ainsi belle mais trop jeune pour sa fonction, trop peu cérémonieuse et finalement sans caractère[17]. Plus dur encore, le biographe Jeffrey Lee estime qu'Anne-Marie est une reine « non-remarquable », dont la fonction se limite largement à assurer la pérennité de sa dynastie en mettant au monde une nombreuse progéniture[18]. Durant ses quelques années de règne, Anne-Marie prend toutefois la tête du Fonds de Sa Majesté, une œuvre de bienfaisance mise en place par la reine Frederika afin de venir en aide aux démunis[19]. Elle travaille aussi avec la Croix-Rouge et d'autres organisations caritatives[5].

Le , la reine Anne-Marie accouche, au palais de Mon Repos, à Corfou, d'un premier enfant, la princesse Alexia, immédiatement titrée diadoque selon les règles constitutionnelles en vigueur[20]. Dans les mêmes moments, le roi Constantin II rompt avec le Premier ministre Geórgios Papandréou et la vie politique grecque se dégrade en même temps que des tensions se font jour avec la Turquie en lien avec la crise chypriote[21],[22]. Le , un groupe de militaires grecs organise un coup d'État et renverse le gouvernement de Panagiótis Kanellópoulos : c'est le début de la Dictature des colonels, qui dure jusqu'en 1974. Prise au dépourvu, la famille royale se retrouve isolée et Constantin II fait le choix de reconnaître le nouveau régime afin d'éviter un bain de sang. Dans ces conditions, nombre d'observateurs considèrent que le putsch n'a pu se dérouler qu'avec l'aval du palais[22],[23],[24].

Le , Anne-Marie donne naissance, à Tatoï, à son deuxième enfant, le diadoque Paul[6]. Lors de son baptême, le prince reçoit pour parrains sa grand-mère, la reine douairière Frederika, et l'Armée grecque. Un tel choix n’est pas exceptionnel puisque plusieurs autres membres de la famille royale ont également été les filleuls de l’Armée. Cependant, cette décision n’est pas anodine dans la mesure où la Grèce vit sous le joug d'une dictature militaire et que le choix du couple royal peut être considéré comme une marque de reconnaissance envers le régime des colonels. C'est d’ailleurs ainsi qu’est perçue la cérémonie à l'étranger et, au grand dam d'Anne-Marie, aucun membre de la famille royale de Danemark n'est autorisé à assister au baptême du fait de l'opposition de Copenhague à la dictature en place à Athènes[25]. De la même façon, ni la reine ni son époux ne sont invités au mariage de la future Margrethe II de Danemark avec le Français Henri de Laborde de Monpezat le [26].

Le , le roi Constantin II organise un contre-coup d'État contre la dictature des colonels. Cependant, cette tentative pour restaurer la démocratie échoue et la junte militaire au pouvoir oblige la famille royale à quitter précipitamment le pays, non sans emporter avec elle une partie des bijoux de la couronne. La Grèce reste officiellement une monarchie jusqu'en 1973 mais le général Geórgios Zoitákis est proclamé régent du royaume[27],[28],[24],[29].

Reine en exil[modifier | modifier le code]

Photographie en noir et blanc d'un homme et d'une femme au visage tendu.
Constantin II et Anne-Marie en 1973.

Exilée en Italie, la famille royale séjourne, dans un premier temps, à l'ambassade hellène, à Rome[5],[30]. Début 1968, la dictature des colonels propose à Constantin II de rentrer à Athènes mais le roi refuse de revenir dans son royaume pour y jouer les monarques fantoches[31]. Invités à quitter l'ambassade deux mois seulement après leur installation, le souverain et sa parentèle sont reçus chez le grand-duc Maurice de Hesse, à la villa Polissena[32], avant d'être hébergés quelque temps par un riche bienfaiteur ayant lui-même connu les affres de l'exil[33],[34]. Finalement, ils s'établissent au no 13 de la via di Porta Latina, dans une grande villa appartenant à la comtesse Cristina Paolozzi, qu'ils louent 8 000 francs par mois[35].

Très affectée par les circonstances et inquiète pour l'avenir de sa famille, la reine Anne-Marie fait une première fausse couche début 1968. Rétablie, elle connaît ensuite une nouvelle grossesse et accouche du prince Nikólaos le . Leur famille s'agrandissant, le roi et la reine des Hellènes ouvrent une petite école dans leur villa afin d'y éduquer leurs enfants dans la culture grecque[36]. En dépit de ce bonheur conjugal apparent, Constantin II et Anne-Marie traversent d'importantes difficultés conjugales au début des années 1970, du fait du tempérament volage du roi des Hellènes[37],[38]. En 1974, la situation est d'ailleurs si tendue qu'Anne-Marie envisage un moment de demander le divorce et de retourner vivre au Danemark. Elle se résout cependant à rester auprès de son mari et leur relation sort renforcée de ces épreuves[39],[40].

Malgré l'exil, Constantin II et Anne-Marie restent officiellement roi et reine des Hellènes jusqu'en 1973 et le gouvernement grec leur verse, chaque mois, une partie de la liste civile réservée à la couronne[N 3]. En qualité de chefs d'État, ils continuent, par ailleurs, à être conviés aux grandes cérémonies qui ponctuent la vie des familles royales. En 1969, ils sont ainsi invités au Royaume-Uni à l'occasion du vingt-et-unième anniversaire du prince Charles[41]. En 1971, ils participent aux célébrations du 2 500e anniversaire de la fondation de l'Empire perse[42],[43]. Enfin, en 1972, ils se rendent à Copenhague pour les funérailles du roi Frédéric IX, père d'Anne-Marie, et à Madrid pour le baptême du fils aîné du duc et de la duchesse de Cadix[44].

La République et le maintien de l'exil[modifier | modifier le code]

Photographie en couleurs d'un couple et de leurs deux enfants. L'homme porte un costume et la femme une robe bleu. Un bébé se trouve dans les bras de la femme et une petite fille est entre le couple.
Constantin II et Anne-Marie en compagnie de leurs deux plus jeunes enfants, Théodora et Phílippos (1986).

À partir de 1972, la dictature des colonels prend ses distances vis-à-vis de la monarchie[N 4] et le général Zoitákis est remplacé par le colonel Geórgios Papadópoulos à la tête de la Régence[45]. Confronté à une montée de l'opposition, symbolisée par la mutinerie de l'équipage du Velos, le régime proclame l'abolition de la monarchie en 1973[46],[47], ce qui est confirmé par un référendum populaire, le . Immédiatement, la famille royale cesse de percevoir la liste civile : c'est le début de difficultés financières qui obligent les anciens souverains à quitter leur villa romaine[48]. Pendant près d'un an, Constantin et Anne-Marie vivent à Copenhague, où ils sont logés par Margrethe II à Amalienborg[49]. Par la suite, le couple et ses enfants déménagent en 1973 au Royaume-Uni, d'abord à Chobham, dans le Surrey, puis dans la banlieue de Londres, à Hampstead[50].

En 1974, la dictature des colonels s'effondre à la suite d'une tentative ratée de réaliser l'énosis, autrement dit l'annexion de Chypre[51],[52]. Constantin II et Anne-Marie espèrent alors que le retour de la démocratie en Grèce s'accompagne d'une restauration monarchique mais un second référendum institutionnel confirme la mise en place de la Troisième République hellénique, le . En outre, l'exil de l'ancienne famille royale est maintenu par le nouveau régime, qui voit en Constantin II et ses proches des facteurs d'instabilité[50]. Grâce à l'intervention du gouvernement espagnol, les membres de l'ancienne dynastie obtiennent, malgré tout, l'autorisation de rentrer une journée en Grèce afin d'y célébrer les funérailles de la reine douairière Frederika, décédée en exil à Madrid en [53],[54]. Les portes de leur pays leur restant résolument fermées, Constantin et Anne-Marie créent, en 1980, le collège hellénique de Londres afin de fournir à leurs enfants une éducation de qualité dans la langue de leurs compatriotes[55],[56].

Après leur déposition, Constantin et Anne-Marie bénéficient de l'aide et de la protection des familles souveraines d'Espagne, de Danemark, de Grande-Bretagne, de Suède et de Norvège, auxquelles ils sont étroitement apparentés[57]. Ils reçoivent également le soutien financier du roi Hussein de Jordanie et du chah d'Iran Mohammad Reza Pahlavi, dont l'ancien roi des Hellènes est un ami proche[58]. Dans ces conditions, ils continuent à être invités à tous les moments forts de la vie du gotha et passent de longs séjours à Copenhague et Madrid, où ils se conduisent en hôtes exigeants[57].

Après avoir vécu une période d'éloignement au début des années 1970, Constantin et Anne-Marie se réconcilient et prennent la décision d'agrandir leur famille. Cependant, l'ex-reine des Hellènes subit une nouvelle fausse couche en et elle apparaît encore très affectée par cette perte au moment du baptême du prince Pierre de Yougoslavie, qui se déroule quelques mois plus tard. En , Anne-Marie donne finalement naissance à la princesse Théodora, bientôt suivie du prince Phílippos en . Trois ans plus tard, les anciens souverains célèbrent officiellement leurs noces d'argent au château de Kronborg, au Danemark[59].

Un long et difficile retour en Grèce[modifier | modifier le code]

En 1991, le gouvernement Mitsotákis autorise Constantin II et Anne-Marie à récupérer 68 tonnes d'objets ayant appartenu à leur famille et jusque-là conservés dans les palais de Tatoï et de Mon Repos[60]. Deux ans plus tard, Athènes autorise l'ex-couple royal et sa progéniture à effectuer, pour la première fois depuis 1981, une visite privée en Grèce. Cependant, l'attitude irréfléchie de l'ancien monarque, qui inquiète la classe politique en se montrant en compagnie de membres de l'armée, lui vaut d'être rapidement reconduit, avec ses proches, en dehors des frontières grecques[39],[61]. En 1994, le gouvernement d'Andréas Papandréou confisque officiellement les biens mobiliers et immobiliers[N 5] de l'ancienne famille royale en même temps qu'il retire à ses membres leur nationalité grecque, sauf à renoncer à leurs droits dynastiques, à abandonner le nom « de Grèce » et à prêter serment sur la constitution républicaine[60],[62]. L'année suivante, les autorités hellènes accusent en outre l'ancienne famille royale de remettre en cause la validité du référendum de 1974 en faisant de l'union du diadoque Paul avec l'Américaine Marie-Chantal Miller (célébrée en Angleterre) un véritable mariage princier[63],[64],[65].

Photographie en couleurs d'un homme et d'une femme assez âgés en tenue de soirée. Derrière eux se tient un garde en uniforme.
Constantin II et Anne-Marie en 2010.

Effaré par ce qu'il considère comme une injustice envers sa famille, Constantin II se tourne alors vers les tribunaux de son pays. En , la Cour de cassation lui donne raison en considérant que la confiscation des biens de l'ancienne dynastie est contraire à la constitution. Cependant, le Conseil d'État passe outre en décrétant, quelque temps après, que la mesure prise par le gouvernement est conforme à la loi fondamentale de la Troisième République hellénique. Dans ces conditions, une cour suprême spéciale est réunie à Athènes en et sa décision est défavorable à l'ex-roi. Finalement, Constantin II, sa sœur Irène et leur tante Catherine portent plainte pour discrimination devant la Cour européenne des droits de l'homme, à Strasbourg. En , le tribunal européen leur donne raison et oblige la Grèce à les indemniser. Après de nouvelles péripéties (Athènes réclamant à l'ancien roi le remboursement des arriérés d'impôts sur les biens qui avaient été mis sous séquestre), Constantin II reçoit 12 millions d'euros d'indemnité, sa sœur 900 000 euros et leur tante 300 000 euros. Avec cette somme, l'ancien monarque crée, en l'honneur de sa femme, la fondation Anne-Marie, dont le but est de mener à bien des projets sociaux et culturels en Grèce (2003)[66]. L'ancienne famille royale reste, par contre, privée de sa nationalité grecque, ce qui conduit Constantin II et Anne-Marie à demander à la reine Margrethe II un passeport diplomatique danois[N 6],[67].

Dans les années qui suivent, les relations entre l'ex-famille royale et les autorités hellènes se détendent. La Grèce désire en effet accueillir les Jeux olympiques de 2004 et elle est soutenue, en cela, par l'ancien roi, qui est membre du Comité international olympique[68]. Une fois les Jeux obtenus, Athènes informe Constantin II et Anne-Marie de la fin de leur exil[69]. À partir de cette date, l'ancien couple royal loue une villa dans la localité de Porto Heli, dans le Péloponnèse, sans pour autant se risquer à abandonner sa résidence londonienne[70]. Finalement, en 2013, les ex-monarques vendent leur demeure anglaise pour 9,5 millions de livres sterling (11,5 millions d'euros) et annoncent leur retour définitif en Grèce, à un moment où le pays est en pleine crise économique et où les prix de l'immobilier sont au plus bas[71],[72],[73]. Contrairement à leur fils Nikólaos, qui s'installe vers la même époque à Athènes, Constantin et Anne-Marie font le choix de s'établir à Porto Heli et d'y faire construire une vaste villa[8]. En Grèce, Constantin et Anne-Marie mènent une vie relativement discrète, loin de la classe politique[74]. L'ex-reine des Hellènes y soutient différentes associations caritatives, comme le montre sa participation, et celle de sa fille Théodora, à un gala de bienfaisance organisé par la fondation Philhellenes à Hollywood, aux États-Unis, en 2013[75]. Sur un plan plus personnel, elle pratique la navigation à bord de l'Aphroessa, un bateau grec traditionnel offert par son époux à l'occasion de ses soixante ans[76],[77].

En 2014, l'ancien couple royal fête ses noces d'or à Athènes en compagnie de nombreuses personnalités du gotha[78],[79],[80]. Deux ans plus tard, Anne-Marie fête ses soixante-dix ans et l'événement donne lieu à la publication de différents articles la concernant[3],[8],[15],[81]. Les années passant, la santé de Constantin décline et il commence à souffrir de problèmes de mobilité[82],[83]. Hospitalisé en unité de soins intensifs à la suite d'un accident cardio-vasculaire[84], l'ancien souverain meurt le , à Athènes, entouré de toute sa famille[85]. Devenue veuve, Anne-Marie choisit de maintenir sa résidence en Grèce, malgré les rumeurs évoquant une possible installation de l'ex-reine des Hellènes à Copenhague, auprès de ses sœurs Margrethe II et Benedikte[86].

La fondation Anne-Marie[modifier | modifier le code]

Localisée au Liechtenstein, la fondation Anne-Marie (grec moderne : Ίδρυμα Άννα Μαρία) a été officialisée devant la presse le . D'un capital initial de 12 millions d'euros (correspondant à l'indemnité reçue par Constantin II à la suite de la confiscation des biens de l'ancienne famille royale), c'est une organisation caritative destinée à secourir les territoires et les populations victimes de catastrophes naturelles mais aussi à promouvoir l'hellénisme. Présidée par l'ancienne reine Anne-Marie, la fondation compte, parmi ses membres, les princesses Alexia et Théodora, le diadoque Paul, les princes Nikólaos et Phílippos de Grèce, le prince Hassan de Jordanie, l'ancien président sud-africain Frederik de Klerk, l'ancienne présidente irlandaise Mary Robinson et Spýros Metaxás[87],[88].

Dans la culture populaire[modifier | modifier le code]

Documentaires[modifier | modifier le code]

Anne-Marie de Danemark apparaît dans de nombreux documentaires[89], parmi lesquels la série danoise En kongelig Familie (en anglais : A Royal family), réalisée par Anna Lerche et Marcus Mandal (2003)[90].

En philatélie[modifier | modifier le code]

La poste danoise a émis différents timbres de bienfaisance à l'effigie d'Anne-Marie et de ses sœurs lorsque celles-ci étaient enfant et adolescentes :

La poste grecque a, quant à elle, émis plusieurs timbres commémoratifs représentant la souveraine :

  • En 1964, à l'occasion de son mariage avec le roi Constantin II[93] ;
  • En 1966, à l'occasion de la naissance de la princesse Alexia[94].

En numismatique[modifier | modifier le code]

Une pièce commémorative de 30 drachmes d'argent représentant Constantin II et Anne-Marie a été émise par la Grèce à l'occasion de leur mariage en 1964. Anne-Marie est ainsi la seule souveraine grecque à apparaître sur une pièce de monnaie[95].

Dans la marine[modifier | modifier le code]

Entre 1964 et 1975, le RSS Empress of Britain est renommé SS Queen Anna Maria en l'honneur de la souveraine[96].

Arbres généalogiques[modifier | modifier le code]

Ascendance[modifier | modifier le code]

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Christian IX de Danemark
 
 
 
 
 
 
 
Frédéric VIII de Danemark
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Louise de Hesse-Cassel
 
 
 
 
 
 
 
Christian X de Danemark
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Charles XV de Suède
 
 
 
 
 
 
 
Louise de Suède
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Louise des Pays-Bas
 
 
 
 
 
 
 
Frédéric IX de Danemark
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Frédéric-François II de Mecklembourg-Schwerin
 
 
 
 
 
 
 
Frédéric-François III de Mecklembourg-Schwerin
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Augusta de Reuss-Köstritz
 
 
 
 
 
 
 
Alexandrine de Mecklembourg-Schwerin
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Michel Nikolaïevitch de Russie
 
 
 
 
 
 
 
Anastasia Mikhaïlovna de Russie
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Cécile de Bade
 
 
 
 
 
 
 

Anne-Marie de Danemark

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Oscar II de Suède
 
 
 
 
 
 
 
Gustave V de Suède
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Sophie de Nassau
 
 
 
 
 
 
 
Gustave VI Adolphe de Suède
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Frédéric Ier de Bade
 
 
 
 
 
 
 
Victoria de Bade
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Louise de Prusse
 
 
 
 
 
 
 
Ingrid de Suède
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Victoria du Royaume-Uni
 
 
 
 
 
 
 
Arthur du Royaume-Uni
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Albert de Saxe-Cobourg-Gotha
 
 
 
 
 
 
 
Margaret du Royaume-Uni
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Frédéric-Charles de Prusse
 
 
 
 
 
 
 
Louise-Margareta de Prusse
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Marie-Anne d'Anhalt-Dessau
 
 
 
 
 
 

Anne-Marie dans l'Europe des rois[modifier | modifier le code]

 
Marie,
Pcesse de Schwarzbourg-Rudolstadt
 
Frédéric-François II,
Gd-duc de Mecklembourg-Schwerin
 
Augusta,
Pcesse Reuß zu Schleiz-Köstritz
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Christian IX,
Roi de Danemark
Louise,
Pcesse de Hesse-Cassel
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Henri,
Pce de Mecklembourg-Schwerin
Wilhelmine,
Reine des Pays-Bas
 
 
 
 
 
Frédéric-François III,
Gd-duc de Mecklembourg-Schwerin
Anastasia,
Gde-Dsse de Russie
 
 
 
 
 
Frédéric VIII,
Roi de Danemark
Louise,
Pcesse de Suède
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Georges Ier,
Roi des Hellènes
Olga,
Gde-Dsse de Russie
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Juliana,
Reine des Pays-Bas
Bernhard,
Pce de Lippe-Biesterfeld
 
Gustave VI Adolphe,
Roi de Suède
Margaret,
Pcesse du Royaume-Uni
 
Alexandrine,
Pcesse de Mecklembourg-Schwerin
 
Christian X,
Roi de Danemark
 
Haakon VII,
Roi de Norvège
Maud,
Pcesse du Royaume-Uni
 
 
 
Ingeborg,
Pcesse de Danemark
Charles,
Pce de Suède
 
 
 
André,
Pce de Grèce
Alice,
Pcesse de Battenberg
 
Constantin Ier,
Roi des Hellènes
Sophie,
Pcesse de Prusse et d'Allemagne
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Beatrix,
Reine des Pays-Bas
Claus von Amsberg
 
Gustave-Adolphe,
Pce royal de Suède
Sibylle,
Pcesse de Saxe-Cobourg-Gotha
 
Ingrid,
Pcesse de Suède
 
Frédéric IX,
Roi de Danemark
 
Olav V,
Roi de Norvège
 
Märtha,
Pcesse de Suède
 
Astrid,
Pcesse de Suède
Léopold III,
Roi des Belges
 
Philip,
Duc d'Édimbourg
Élisabeth II,
Reine du Royaume-Uni
 
Paul Ier,
Roi des Hellènes
Frederika,
Pcesse de Hanovre
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Willem-Alexander,
Roi des Pays-Bas
Máxima Zorreguieta
 
Charles XVI Gustave,
Roi de Suède
Silvia Sommerlath
 
Anne-Marie,
Princesse de Danemark
Constantin II,
Roi des Hellènes
 
Margrethe II,
Reine de Danemark
Henri de Laborde de Monpezat
 
Harald V,
Roi de Norvège
Sonja Haraldsen
 
Joséphine-Charlotte,
Pcesse de Belgique
Jean,
Gd-duc de Luxembourg
 
Albert II,
Roi des Belges
Paola Ruffo di Calabria
 
Charles III,
Roi du Royaume-Uni
Diana Spencer
 
Sophie,
Pcesse de Grèce
Juan Carlos Ier,
Roi d'Espagne
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Catharina-Amalia,
Pcesse d'Orange
 
Victoria,
Pcesse royale de Suède
Daniel Westling
 
Paul,
Diadoque de Grèce
Marie-Chantal Miller
 
Frédéric X,
Roi de Danemark
Mary Donaldson
 
Haakon,
Pce royal de Norvège
Mette-Marit Tjessem Høiby
 
Henri,
Gd-duc de Luxembourg
María Teresa Mestre
 
Philippe,
Roi des Belges
Mathilde d'Udekem d'Acoz
 
William,
Pce de Galles
Catherine Middleton
 
Felipe VI,
Roi d'Espagne
Letizia Ortiz
 
 
 
 
 

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Sur la reine Anne-Marie[modifier | modifier le code]

  • (da) Sara Blaedel, Anne-Marie : Dronning Uden Rige [« Anne-Marie : reine sans royaume »], P. Haase, (ISBN 978-87-559-1146-8, OCLC 47764462, lire en ligne).
  • (da) Niels Kølle, Fra prinsesse til dronning : Anne-Maries bryllup [« De princesse à reine : le mariage d'Anne-Marie »], Illustrationsforlaget, (OCLC 8048473, lire en ligne)
  • (en) Jeffrey Lee, « Greece: Queen Anne Marie », dans Crown of Venus: A Guide to Royal Women Around the World, Writers Club Press, (ISBN 0595091407), p. 37-41. Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • (da) Jon Bloch Skipper, Tre søstre : Samtaler mellem dronning Margrethe, prinsesse Benedikte og dronning Anne-Marie [« Trois sœurs : conversations entre la reine Margrethe, la princesse Benedikte et la reine Anne-Marie »], Lindhardt og Ringhof, , 227 p. (ISBN 978-87-11-30060-2, OCLC 473619172, lire en ligne).
  • (da) Herbert Spencer, Anne-Marie : prinsesse af Danmark, Hellenernes Dronning [« Anne Marie : princesse de Danemark, reine des Hellènes »], Gutenberghus, (OCLC 463288040, lire en ligne).
  • (el) κ. Αλεξάνδρας Στεφανοπούλου, Άννα-Μαρία : Η τελευταία βασίλισσα ; [« Anne-Marie : la dernière reine ? »], Εκδόσεις Φερενίκη,‎ , 247 p. (ISBN 9789609513692).

Sur la famille royale de Grèce en général[modifier | modifier le code]

  • (en) Panagiotis Dimitrakis, Greece and the English : British Diplomacy and the Kings of Greece, Londres, Tauris Academic Studies, (ISBN 978-1-84511-821-1, BNF 42201901). Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • (en) Arturo E. Beéche, Michael of Greece et Helen Hemis-Markesinis, The Royal Hellenic dynasty : From the Collection of Mrs. Helen Helmis-Markesinis, Eurohistory, , 201 p. (ISBN 978-0-9771961-5-9).
  • (en) Alan Palmer et Michael of Greece, The Royal House of Greece, Weidenfeld Nicolson Illustrated, (ISBN 978-0-297-83060-3). Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • (es) Ricardo Mateos Sáinz de Medrano, La Familia de la Reina Sofía : La Dinastía griega, la Casa de Hannover y los reales primos de Europa, Madrid, La Esfera de los Libros, , 573 p. (ISBN 978-84-9734-195-0). Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • (en) John Van der Kiste, Kings of the Hellenes : The Greek Kings, 1863-1974, Sutton Publishing, , 200 p. (ISBN 978-0-7509-2147-3). Document utilisé pour la rédaction de l’article

Biographies de membres de la famille royale de Grèce[modifier | modifier le code]

  • (es) Eva Celada, Irene de Grecia : La princesa rebelde, Plaza & Janés, , 274 p. (ISBN 978-84-01-30545-0). Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • (en) Stelio Hourmouzios, No Ordinary Crown : A Biography of King Paul of the Hellenes, Weidenfeld & N, , 375 p. (ISBN 978-0-297-99408-4). Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • (en) Olga S. Opfell, « H.M. Constantine II, King of the Hellenes », dans Royalty Who Wait: The 21 Heads of Formerly Regnant Houses of Europe, McFarland & Cie, (ISBN 0-7864-09-01-0), p. 203-211. Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • (en) Nicholas Tantzos, H. M. Konstantine XIII : King of the Hellenes, Atlantic International Publications, , 264 p. (ISBN 978-0-938311-12-6).
  • (en) Hugo Vickers, Alice : Princess Andrew of Greece, Londres, Hamish Hamilton, (ISBN 978-0-241-13686-7). Document utilisé pour la rédaction de l’article

Souvenirs et mémoires princiers[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

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Liens externes[modifier | modifier le code]

Bases de données et dictionnaires[modifier | modifier le code]

Autres liens externes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Nominativement du au , période pendant laquelle elle est en exil.
  2. De son côté, Constantin a déjà informé sa famille de son intention d'épouser Anne-Marie en 1961. Voir notamment : (es) Núria Tiburcio, « Ana María sopla 70 velas: así es la cuñada de Doña Sofía que se 'comprometió' con 13 años », El Confidencial,‎ (lire en ligne).
  3. Ricardo Mateos Sáinz de Medrano estime ainsi à environ 260 000 francs de l'époque la somme qui leur est allouée, après déduction des frais liés à l'entretien de la Régence (Mateos Sáinz de Medrano 2004, p. 372).
  4. Le portrait du roi est ainsi remplacé par un phœnix, symbole de la dictature militaire, sur les pièces de monnaie émises en 1972 (Palmer et Greece 1990, p. 114).
  5. Les propriétés royales ayant été confisquées sont les palais de Tatoï, de Mon Repos et de Psychico, la ferme de Polydendri et un ancien monastère situé sur le mont Hymette.
  6. Au début des années 1980, le gouvernement grec donne l'ordre à ses consulats de refuser de renouveler les passeports des membres de l'ancienne famille royale. Ainsi privés de leur nationalité, Constantin II et Anne-Marie sont contraints de solliciter des passeports au gouvernement espagnol, qui leur délivre des documents écrits en castillan. Plus tard, ils obtiennent des passeports danois, sur lesquels ils sont nommés « S.M. le Roi Constantin » et « S.M. la Reine Anne-Marie ». Voir (en) Nicolas Gage et Joan Paulson Gage, « Why Is the King of Greece Living as a Commoner? », Town and Country,‎ (lire en ligne).

Références[modifier | modifier le code]

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  2. a b c d e et f Mateos Sáinz de Medrano 2004, p. 361.
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  8. a b et c (es) Núria Tiburcio, « Ana María sopla 70 velas: así es la cuñada de Doña Sofía que se 'comprometió' con 13 años », El Confidencial,‎ (lire en ligne).
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  10. Mateos Sáinz de Medrano 2004, p. 360-361 et 362.
  11. Mateos Sáinz de Medrano 2004, p. 147, 156 et 362.
  12. Hourmouzios 1972, p. 327.
  13. a et b Mateos Sáinz de Medrano 2004, p. 159 et 362.
  14. Mateos Sáinz de Medrano 2004, p. 363.
  15. a et b (es) Carmen Gallardo, « La princesa danesa que pudo reinar en Grecia cumple 70 años », Vanity Fair,‎ (lire en ligne).
  16. Mateos Sáinz de Medrano 2004, p. 362-364.
  17. Mateos Sáinz de Medrano 2004, p. 368.
  18. Lee 2000, p. 40.
  19. Mateos Sáinz de Medrano 2004, p. 131.
  20. Mateos Sáinz de Medrano 2004, p. 365 et 387.
  21. Palmer et Greece 1990, p. 111.
  22. a et b Van der Kiste 1994, p. 184.
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  30. Mateos Sáinz de Medrano 2004, p. 370.
  31. Palmer et Greece 1990, p. 114.
  32. Mateos Sáinz de Medrano 2004, p. 161 et 370-371.
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  59. Mateos Sáinz de Medrano 2004, p. 377.
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  85. « Constantin II de Grèce est mort : il avait 82 ans », Gala,‎ (lire en ligne).
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  91. (en) « Timbre › Princess Anne-Marie », sur colnect.com (consulté le ).
  92. (en) « Timbre › Red Cross », sur colnect.com (consulté le ).
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  94. (en) « King and Queen with Princess Alexia », sur colnect.com (consulté le ).
  95. (en) « Drachma », sur bankofgreece.gr (consulté le ).
  96. « Queen Anna Maria - IMO 5103924 », sur shipspotting.com (consulté le ).
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