Anissa Khedher — Wikipédia

Anissa Khedher
Illustration.
Anissa Khedher en 2017.
Fonctions
Députée française

(5 ans)
Élection 18 juin 2017
Circonscription 7e du Rhône
Législature XVe (Cinquième République)
Groupe politique LREM
Prédécesseur Hélène Geoffroy
Successeur Alexandre Vincendet
Biographie
Date de naissance (44 ans)
Lieu de naissance Vénissieux (France)
Nationalité Française
Parti politique LREM (depuis 2017)
TdP (depuis 2020)[1]
EC (depuis 2020)
Diplômée de Université Lyon-II
Profession Cadre de santé

Anissa Khedher, née le à Vénissieux (Rhône), est une femme politique française.

Conseillère municipale de Bron de 2008 à 2014, elle rejoint La République en marche puis est élue députée dans la 7e circonscription du Rhône, comprenant les communes Bron, Vaulx-en-Velin, Rillieux-la-Pape, Sathonay-Camp et Sathonay-Village, lors des élections législatives de 2017. Candidate à sa réélection lors des élections législatives de 2022, elle est éliminée dès le premier tour.

Biographie[modifier | modifier le code]

Anissa Khedher, qui est d'origine tunisienne[2], est née le [3] à Vénissieux.

D’abord infirmière au groupement hospitalier Lyon Est, Anissa Khedher décide de suivre une formation pour devenir cadre de santé[4]. Elle travaille ensuite aux urgences psychiatriques du centre hospitalier Le Vinatier à Bron[2].

Parcours politique[modifier | modifier le code]

Conseillère municipale de Bron[modifier | modifier le code]

De 2008 à 2014, Anissa Khedher est conseillère municipale déléguée à la santé et au handicap à Bron durant le deuxième mandat de la maire PS Annie Guillemot[2]. Elle n'est alors membre d'aucun parti[2]. Elle n’est pas réélue lors des élections 2014 mais « continue de s’investir dans sa ville » sur les questions sociales[4]. Elle rejoint En Marche en [4].

Députée[modifier | modifier le code]

Élection[modifier | modifier le code]

Anissa Khedher est investie par La République en marche !, le mouvement du président de la République récemment élu Emmanuel Macron, pour les élections législatives dans le Rhône dans la 7e circonscription du département. C'est Annie Guillemot qui propose ensuite son nom à Gérard Collomb comme possible candidate aux élections législatives de 2017[5].

Au premier tour, elle arrive en tête avec 32,08 % des voix devant Alexandre Vincendet (21,81 %), le maire LR de Rillieux-la-Pape. Ce score est meilleur que celui obtenu par Emmanuel Macron dans cette même circonscription au premier tour de l'élection présidentielle[5]. Durant l'entre-deux-tours, elle est la cible de moqueries sur Internet après sa prestation lors d'un débat sur la chaîne de télévision locale TLM, durant laquelle elle s'est montrée hésitante ou approximative dans ses propos[2],[6], avec un montage de ses interventions alors vu plus de 350 000 fois sur Youtube[5]. Elle se défend ensuite en expliquant qu'elle participait à un tel débat pour « la première fois de [sa] vie » et qu'elle a « fait un malaise sur le plateau »[6]. Malgré ce « bad buzz »[5], elle l'emporte au second tour avec 50,60 % des suffrages exprimés, soit avec 248 voix d'avance[7].

Le lendemain du scrutin, son adversaire Alexandre Vincendet déclare son intention de saisir la justice pour faire invalider les résultats, invoquant « un détournement de moyens publics dans le cadre d'une élection », citant l'existence d'un communiqué de presse en faveur d'Anissa Khedher avec un entête officiel de la municipalité de Bron[8]. Des soupçons pèsent également sur la validité de certains bulletins de vote[8]. L'élection est finalement validée par le Conseil constitutionnel par sa décision du 8 décembre 2017, rejetant ainsi la requête d'Alexandre Vincendet[9].

Fonctions relatives au mandat de députée[modifier | modifier le code]

En , avec dix-sept autres parlementaires, elle est nommée membre de l'Assemblée parlementaire de l'OTAN[10]. Au sein de cette institution, elle présente un rapport en avril 2021 intitulé : « Une décennie après les soulèvements arabes : espoirs et désillusions démocratiques » dans lequel elle revient sur les acquis et les conséquences du Printemps arabe[11].

Dans le cadre des travaux de la commission de la défense nationale et des forces armées, elle est rapporteure d'une mission d'information sur le suivi des militaires blessés visant à mesurer l'évolution de la prise en charge des soldats victimes de blessures psychiques ou physique[12],[13]

Le 27 novembre 2020, elle dépose plusieurs amendements concernant le projet de loi « Améliorer le système de santé par la confiance et la simplification » pour améliorer la représentation des cadres de santé dans la gouvernance hospitalière, à la suite d'une sollicitation de l’Association nationale des cadres infirmiers et médico-techniques (ANCIM)[14].

Courant 2020, elle rejoint les partis Territoires de progrès[15] et En commun[16], s'inscrivant ainsi dans l'aile gauche de la majorité présidentielle. L'année suivante, elle est membre fondatrice du groupe de réflexion « Le défi démocratique », créé en mars 2021 par cinq députés de la majorité parlementaire avec pour but d'apporter des réponses aux enjeux démocratiques auquel se confronte la société française[17].

Elle est éliminée dès le premier tour lors des élections législatives de 2022 (17 % des voix) et cède à l'issue du second tour sa place de député à Alexandre Vincendet (LR), qui était soutenu par plusieurs personnalités de la majorité présidentielle comme Édouard Philippe et Gerald Darmanin[18].

Controverse[modifier | modifier le code]

Le Canard enchainé indique en juin 2022 qu'Anissa Khedher a employé 24 collaborateurs parlementaires différents en 5 ans et publie le témoignage d'anciens collaborateurs faisant état du comportement problématique de la députée[19].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. https://territoiresdeprogres.com/parlementaires-territoires-de-progres/
  2. a b c d et e Dalya Daoud, « 7e circonscription du Rhône : votre députée est Anissa Khedher, en marche balbutiante », sur rue89lyon.fr, .
  3. Anissa Khedher sur Projet Arcadie
  4. a b et c « Anissa Khedher (LREM), des urgences psychiatriques à la politique », Le Progrès,‎ (lire en ligne, consulté le )
  5. a b c et d Paul Terra, « Le bad buzz d’Anissa Khedher, candidate En Marche dans la 7e circo », sur lyoncapitale.fr, .
  6. a et b Lucie Bras, « VIDEO. Après la diffusion d'une interview ratée, la candidate En Marche Anissa Khedher répond à ses détracteurs », sur 20minutes.fr, .
  7. Ministère de l'Intérieur, « Élections législatives 2017 », sur elections.interieur.gouv.fr, (consulté le ).
  8. a et b Justin Boche, « Alexandre Vincendet porte plainte après l'élection d'Anissa Khedher », sur lyoncapitale.fr, .
  9. « Décision n° 2017-5064 AN du 8 décembre 2017 », sur Conseil constitutionnel (consulté le ).
  10. « Rhône : la députée Anissa Khedher nommée membre de l’Assemblée parlementaire de l’Otan », francetvinfo.fr, 15 août 2017.
  11. « Une décennie après les soulèvements arabes : espoirs et désillusions démocratiques »,
  12. « mission d'information parlementaire sur le suivi des blesses | Vie publique.fr », sur www.vie-publique.fr (consulté le )
  13. « Un rapport sur le suivi des blessés », sur Magazine Raids, (consulté le )
  14. « Amélioration du système de Santé : les cadres enfin mentionnés dans le (...) », sur www.cadredesante.com (consulté le )
  15. « Premiers pas pour le mouvement Territoires de progrès à Villeurbanne », sur Tribune de Lyon, (consulté le )
  16. « Séparatisme : remettre la «réussite républicaine» au cœur du projet de loi », sur Libération, (consulté le )
  17. « « Quatre ans d’exercice du pouvoir ont forgé notre conviction : c’est la règle du jeu démocratique qu’il faut changer ! » », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  18. « Assemblée nationale : Alexandre Vincendet, un des visages de la relève de la droite lyonnaise », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne)
  19. « Législatives 2022. Anissa Khedher épinglée par le Canard enchaîné », sur www.leprogres.fr,

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Article connexe[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]