Andrés Escobar Saldarriaga — Wikipédia

Andrés Escobar
Image illustrative de l’article Andrés Escobar Saldarriaga
Andrés Escobar en 1990.
Biographie
Nom Andrés Escobar Saldarriaga
Nationalité Colombien
Naissance
Medellín (Colombie)
Décès (à 27 ans)
Medellín (Colombie)
Taille 1,84 m (6 0)
Période pro. 19871994
Poste Défenseur central
Parcours junior
Années Club
19851987 Atlético Nacional
Parcours professionnel1
AnnéesClub 0M.0(B.)
19871989 Atlético Nacional 080 (1)
19891990 BSC Young Boys 008 (0)
19901994 Atlético Nacional 158 (2)
Sélections en équipe nationale2
AnnéesÉquipe 0M.0(B.)
19881994 Colombie 050 (1)
1 Compétitions officielles nationales et internationales.
2 Matchs officiels (amicaux validés par la FIFA compris).

Andrés Escobar Saldarriaga, né le à Medellín et mort dans cette même ville le [1], était un footballeur colombien, qui évoluait au poste de défenseur à l'Atlético Nacional et au BSC Young Boys ainsi qu'en équipe de Colombie. Il est assassiné après avoir marqué un but contre son camp ayant entraîné l'élimination de son pays lors de la Coupe du monde 1994.

Escobar marque un but lors de ses cinquante sélections avec l'équipe de Colombie entre 1988 et 1994. Il participe à la Coupe du monde de football en 1990 et 1994 et à la Copa América en 1989 et 1991 avec la Colombie.

Biographie[modifier | modifier le code]

Escobar joue pour l'Atlético Nacional une grande partie de sa carrière. Il est surnommé « le Gentleman du football » pour son élégance sur le terrain et dans sa vie[1], ou « El caballero de la Cancha »[2] (« Le chevalier du terrain »), peut-être à cause d'« El caballero de la Mancha » (Don Quichotte).

Il fait un passage rapide en Europe au BSC Young Boys à Berne en Suisse.

Il est sélectionné cinquante fois en équipe nationale[1].

Issu d'une famille de la classe moyenne[2], il a une bonne réputation dans la ville où « chaque Noël, il remplissait son 4 x 4 et faisait le tour de la ville la nuit pour distribuer [des cadeaux aux enfants] »[2].

Mort[modifier | modifier le code]

Le , Escobar est assassiné sur le parking du bar El Indio dans la banlieue de Medellín[2], après une altercation dans l'établissement[2]. D'après la petite amie d'Escobar, le tueur aurait crié « gol » (« but ») pour chacune des douze balles tirées[1]. Escobar a marqué un but contre son camp lors du deuxième match de la Colombie contre les États-Unis le en voulant écarter le ballon en corner d'un tacle en extension. Après cette ouverture du score, les États-Unis remportent finalement la partie 2-1, et la Colombie est prématurément éliminée de la compétition avant même de disputer son dernier match, alors qu'elle faisait figure d'outsider au début du tournoi.

Le meurtre d'Escobar est sans aucun doute une punition pour avoir marqué ce but. Cependant, il n'est pas sûr que le meurtrier ait agi de sa propre initiative à la suite de la déception de l'élimination, ou s'il a été envoyé par l'un des syndicats de jeu de hasard, voire des narcotrafiquants[2], qui avaient parié de grandes sommes d'argent sur la qualification de la Colombie pour le deuxième tour[1]. Escobar choisit de rentrer des États-Unis rapidement après l'élimination de l'équipe[2]. Peu avant sa mort, il est en négociation pour rejoindre le club italien de l'AC Milan[3].

Environ 80 000 personnes ont défilé dans les rues lors de son enterrement[2].

Le suspect, Humberto Muñoz Castro, est reconnu coupable du meurtre d'Escobar en juin 1995 et condamné à 43 ans de prison[1],[2],[3]. Muñoz est remis en liberté pour bonne conduite en 2005[1], après avoir notamment effectué des travaux d'intérêt général et profité d'une remise de peine. La famille du footballeur est scandalisée par la décision, qui est selon elle « une honte pour la Colombie »[1]. Castro a passé environ dix ans derrière les barreaux[3].

Un monument à la mémoire d'Escobar est érigé dans la ville de Medellín[1].

Carrière[modifier | modifier le code]

Palmarès[modifier | modifier le code]

En équipe nationale[modifier | modifier le code]

Avec l'Atlético Nacional[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e f g h et i Vlad Epurescu, « Douze balles pour un but contre son camp », Adevarul,‎ via courrierinternational.com
  2. a b c d e f g h et i Jacques Cortie, « Andres Escobar, putain de Mondial ! », sur humanite.fr, l'Humanité, (consulté le )
  3. a b et c (en) « World Cup 2006 », sur cbc.ca, Canadian News Sports (consulté le )
  4. « Fiche d’Andrés Escobar », sur footballdatabase.eu

Liens externes[modifier | modifier le code]