Amy Johnson — Wikipédia

Amy Johnson
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Amy Johnson vers 1930.
Naissance
Kingston-upon-Hull
(Royaume-Uni)
Décès (à 37 ans)
Estuaire de la Tamise
Nationalité Britannique
Profession
Distinctions

Amy Johnson, née le à Kingston-upon-Hull et morte accidentellement le dans l'estuaire de la Tamise, est une aviatrice britannique, pionnière du vol en avion à moteur.

Biographie[modifier | modifier le code]

Amy Johnson naît le à Kingston-upon-Hull dans le Yorkshire. Elle obtient une licence en économie à l’université de Sheffield et travaille ensuite à Londres comme secrétaire dans un cabinet d’avocat. Johnson commence à voler sous forme de passe-temps, obtenant la licence « A » le sous la tutelle du capitaine Valentine Baker. Au cours de cette même année, elle devient la première Britannique à obtenir une licence de mécanicienne au sol.

Amy Johnson et son Gipsy Moth en Inde.

Son père, qui fut toujours son plus fidèle partisan, l'aide à acquérir son premier avion. Grâce à lui et à Lord Wakefield, elle achète d’occasion un de Havilland Gipsy Moth qu'elle baptise « Jason » en guise d'hommage à l’entreprise de son père.

Amy Johnson fut l'amie et la collaboratrice de Fred Slingsby dont la société basée dans le Yorkshire, Slingsby Aviation, était devenue le plus célèbre fabricant de planeurs du Royaume-Uni. Slingsby participa à la fondation du Yorkshire Gliding Club à Sutton Bank et, dans les années 1930, Amy Johnson en a été l'un des premiers membres et stagiaires[1],[2].

La célébrité[modifier | modifier le code]

Amy Johnson après son arrivée à Brisbane en 1930.

Amy Johnson atteint une renommée mondiale quand, en 1930, elle devient la première femme à effectuer un vol solo entre le Royaume-Uni et l'Australie. À bord de son Gipsy Moth, elle quitte Croydon, au sud de Londres, le et atterrit à Port Darwin le après avoir volé 19 110 km. Son avion peut encore être admiré au Science Museum de Londres.

En , Amy Johnson et son copilote Jack Humphreys sont les premiers à effectuer un vol de Londres à Moscou en une seule journée, parcourant à bord d’un De Havilland 80A Puss Moth les 2 830 km en environ 21 heures. De là, ils poursuivent leur route à travers la Sibérie jusqu’à Tokyo, établissant un record de vitesse entre le Royaume-Uni et le Japon (au même moment, Marga von Etzdorf réalise le premier vol féminin en solitaire entre l'Allemagne et le Japon).

Jim Mollison et Amy Johnson en 1937.

Le , Amy Johnson épouse le célèbre aviateur Jim Mollison avec qui elle partage un esprit de compétition acéré.

Quatre mois après leur mariage, le , à bord d’un DH.80A Puss Moth de 105 chevaux, baptisé « Desert Cloud », Amy Johnson bat le record de son mari (quatre jours, dix-sept heures et vingt-deux minutes) sur le vol Londres - Le Cap, en Afrique du Sud, soit 10 046 kilomètres de parcourus en quatre jours, six heures et cinquante-trois minutes, avec 5 escales[3].

En , au départ de Pendine Sands au Pays de Galles, elle franchit l’Atlantique avec son mari aux commandes d’un De Havilland DH.89 Dragon Rapide. À court d’essence, ils doivent se poser en catastrophe à Bridgeport dans le Connecticut, et sont légèrement blessés. Néanmoins, ils sont fêtés par la population new-yorkaise par le biais d’une parade près de Wall Street.

En , dans le cadre de la course aérienne Londres-Melbourne, le couple effectue un vol de 22 heures vers Karachi à bord du DH.88 Comet baptisé Black Magic. Ils sont cependant contraints d’abandonner la course et de se poser à Allahabad en raison d’ennuis mécaniques.

En , Amy Johnson réalise à bord d’un Percival Gull Six un vol solo aller-retour Le Cap en quatre jours, six heures et quarante minutes.

La mort d’Amelia Earhart en 1937 marque profondément Amy Johnson, qui devient pilote de convoyage à Portsmouth et fait quelques courses automobiles.

En 1938, Amy Johnson et Jim Mollison divorcent. Elle reprend alors son nom de naissance. La même année elle gagne le Concours d'Élégance du Rallye Paris - Saint-Raphaël Féminin, sur Talbot[4].

Seconde Guerre mondiale[modifier | modifier le code]

Au début de la Seconde Guerre mondiale, Amy Johnson rejoint l’Air Transport Auxiliary (ATA), où elle convoie des avions neufs depuis leur usine de montage jusqu’aux bases de combat de la Royal Air Force.

Décès[modifier | modifier le code]

Le , avertie de conditions météorologiques défavorables, elle ignore l'avis. Son bimoteur Airspeed Oxford MK.II qu’elle convoie depuis Blackpool vers la base de la RAF de Kidlington près d'Oxford tombe en panne de carburant. Elle se pose dans la Tamise où elle est entrevue vivante par le Lt Cdr Walter Fletcher du HMS Haslemere qui tente de la sauver. Ils se noient tous les deux[5]. Le corps d’Amy Johnson ne fut jamais retrouvé.

Une cérémonie commémorative a lieu dans l'église de St Martin-in-the-Fields le .

Hommages[modifier | modifier le code]

Le film They Flew Alone (en) (aussi connu sous le nom de Wings and the Woman) réalisé par le Britannique Herbert Wilcox en 1942, rend hommage et retrace la vie et les exploits de Amy Johnson.

Le musée de l'Air et de l'Espace du Bourget (France) a organisé une exposition « Amy Johnson - le destin d'une héroïne » du au .

Une rose hybride de thé « Amy Johnson » lui est dédiée en 1931 par l'obtenteur australien Alister Clark.

Un court métrage d'animation en stop motion, G-AAAH est réalisé en 2016 par Lizzy Hobbs, une réalisatrice de films d'animation britannique.

Une partie de sa vie est abordée dans le premier album de bande dessinée Femmes en résistance publié en 2013[6].

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Bibliographie[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. (en) « Amy's Yorkshire Flying Club », sur myjohnsonartstrust.co.uk (consulté le )
  2. (en) « Gliding still makes Moyra’s spirits soar 76 years after first reaching for the sky », The Yorkshire Post,‎ (lire en ligne, consulté le )
  3. Le 18 novembre 1932 dans le ciel : Londres – Le Cap : Amy Mollison couvre la distance en un temps record Air Journal
  4. L'Automobile sur la Côte d'azur, mars 1938, p.9.
  5. (en) « Amy Johnson missing, feared drowned - archive, 7 January 1941 », sur the Guardian, (consulté le )
  6. Régis Hautière, Francis Laboutique, Emmanuelle Polack et Pierre Wachs, Femmes en résistance : tome 1 - Amy Johnson, Casterman, , 60 p. (EAN 9782203053397).