Alphonse Allain — Wikipédia

Alphonse Allain
Biographie
Naissance
Décès
Sépulture
Nom de naissance
Alphonse Auguste Médéric AllainVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités
Autres informations
Membre de

Alphonse Allain, né le à Querqueville (Manche) et mort le [1] à Cherbourg-en-Cotentin (Manche)[2], est un écrivain régionaliste et poète en langue normande.

Biographie[modifier | modifier le code]

Alphonse Allain et son frère jumeau naissent le dans une famille de cultivateurs[3]. Il est le fils d'Alphonse Allain et Juliette Lepoittevin.

Il apprend d'abord le métier d'agriculteur auprès de ses parents. Avec l'arrivée de la guerre, son frère jumeau et lui-même se font faire des fausses cartes d'identité afin d'éviter d'être enrôlés dans le service du travail obligatoire (STO)[3]. Plus tard, Alphonse Allain se fiance et devient apprenti boucher[4]. Son frère reprend l'exploitation agricole de la ferme[5]. Il s'occupe ensuite d'une épicerie, située dans la rue Emmanuel-Liais à Cherbourg-en-Cotentin[6].

Arrivée à la retraite, Alphonse Allain devient un poète et écrivain actif en langue normande. Il est membre de l'association « Les Amis du Donjon » à Bricquebec depuis 1997. Il fait également partie de l'association normande « Magène » à peu près à partir du même moment[7].

On lui doit plusieurs recueils : Histouères et poésies normaundes (deux éditions), Dauns nout' prêchi et Les gens d'ichin. De nombreux textes rappellent l'inspiration de la chanson réaliste. À travers ses personnages, l'auteur donne souvent une grande place aux sentiments de la vie quotidienne[7].

Il est l'auteur du livret des Ouées de Pirou, comédie musicale intégralement en normand réalisée par l'association Magène et présentée au château de Flamanville en [7]. Toujours par l'association Magène, onze de ses poèmes sont mis en musique et interprétés par le compositeur Daniel Bourdelès sur le CD Grans de sablle produit en 2008[8].

En 2011, à 87 ans, Alphonse Allain demeure un poète actif et continue de produire de nouveaux textes toujours riches en vocabulaire normand.

Il décède de vieillesse le à Cherbourg-en-Cotentin, à l'âge de 97 ans, laissant derrière lui une énorme quantité de textes et poèmes.

Il est enterré à l'église de Querqueville.

Publications[modifier | modifier le code]

(Les informations concernant les caractéristiques des ouvrages sont issues du site de l'auteur en 2013)[9].

traductions[modifier | modifier le code]

en collaboration[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Cherbourg. Le poète Alphonse Allain s'en est allé », sur Ouest-France, (consulté le ).
  2. Notice : « Alphonse Auguste Médéric Allain », sur Fichier des personnes décédées (consulté le ).
  3. a et b Fonds audios « Les enfant dans la guerre » : Plage 1
  4. Fonds audios « Les enfant dans la guerre » : Plage 4.
  5. Fonds audios « Les enfant dans la guerre » : Plage 5.
  6. « Nécrologie. Grand poète du Cotentin et ambassadeur de la langue normande, Alphonse Allain est décédé », sur Actu.fr / La Presse de la Manche, (consulté le ).
  7. a b et c « Alphonse Allain, 93 ans et douze livres en normand », sur Ouest-France, (consulté le ).
  8. « Parlez-vous normand ? : Le travail », sur France Bleu, (consulté le ).
  9. « Ouvrages publiés par Alphonse Allain », sur magene.pagesperso-orange.fr (version du 29 juin 2013 sur Archive.today) (consulté le ).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Fonds d'archives[modifier | modifier le code]

  • Fonds audios « Les enfant dans la guerre » : Témoignages d'Alphonse Allain réalisés par Marie Tassel à Amfreville (2018) [Durée totale : 47 min 47 s]. Cote : 539 AV 1. Saint-Lô (Manche) : Archives départementales de la Manche (lire en ligne).
    • Fonds : Plage 1 « Alphonse Allain, né en 1924 à Querqueville, a 16 ans à l'arrivée des Allemands. Lui et son frère jumeau se font faire des fausses cartes d'identité par le secrétaire de mairie de Gréville-Hague. Dans leur ferme, des soldats du front de l'Est cantonnent par roulement. À la fin de la guerre, Alphonse assiste à la débâcle allemande et aux pilonnages par les avions alliés » [Durée : min 29 s]. Cote : 539 AV 1/1. Ad de la Manche (lire en ligne). Document utilisé pour la rédaction de l’article
    • Fonds : Plage 2 « Lui et son frère aident un jeune juif évadé de la caserne Dixmude à se cacher. Il reste de longs mois avant de repartir chez lui à Verdun. Ils resteront liés après-guerre. Précisions sur la caserne Dixmude. À la fin de la guerre, les soldats allemands occupants la ferme sont des vieux ou des très jeunes gens » [Durée : 10 min 1 s]. Cote : 539 AV 1/2. Ad de la Manche (lire en ligne).
    • Fonds : Plage 3 « Alphonse est témoin de plusieurs bombardements sur Querqueville, Amfreville, Nacqueville et Gréville. Ils aident à la recherche des civils enterrés sous les bombes. Il se souvient du ronronnement des avions précédant et après le Débarquement. Les premiers soldats américains leur distribuent des cigarettes. Ils ont eu la chance de ne jamais avoir été contrôlé par les Allemands » [Durée : min 50 s]. Cote : 539 AV 1/3. Ad de la Manche (lire en ligne).
    • Fonds : Plage 4 « Fin 44, le déminage est en cours. Alphonse et son frère assistent à une explosion qui aurait pu leur être fatale. Alphonse se fiance et part comme apprenti boucher. Les Américains agrandissent la piste d'atterrissage du Polygone à Querqueville avec des engins mécaniques » [Durée : min 29 s]. Cote : 539 AV 1/4. Ad de la Manche (lire en ligne). Document utilisé pour la rédaction de l’article
    • Fonds : Plage 5 « Les règlements de compte après-guerre subis par les femmes. Les prisonniers de guerre allemands du camp de Nacqueville encadrés par les FFI. Alphonse se souvient d'un copain d'école, Roger Glinel, mort en résistant. Son père, revenu malade de la guerre 14-18, n'avait plus d'énergie pour entreprendre. Lui est parti boucher tandis que son frère a repris la ferme » [Durée : min 56 s]. Cote : 539 AV 1/5. Ad de la Manche (lire en ligne). Document utilisé pour la rédaction de l’article

Liens externes[modifier | modifier le code]