Alpha Blondy — Wikipédia

Alpha Blondy
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Alpha Blondy en concert en 2016.
Informations générales
Nom de naissance Seydou Koné
Naissance (71 ans)
Dimbokro, N'zi, Drapeau de la Côte d'Ivoire Côte d'Ivoire
Activité principale Chanteur[1], auteur-compositeur[1]
Genre musical Reggae[1]
Instruments Voix, guitare, percussions
Années actives Depuis 1981
Labels Wagram Music, Shanachie, VP, EMI Music France
Site officiel alphablondy.net

Alpha Blondy, de son vrai nom Seydou Koné, est un chanteur auteur-compositeur et musicien reggae ivoirien[2]. Né le à Dimbokro en Côte d'Ivoire, Alpha Blondy est considéré comme l'un des artistes les plus emblématique et influents d'Afrique.

Il chante aussi bien en français, en dioula et en baoulé (langues véhiculaires de l'Afrique de l'Ouest) qu'en anglais. C'est un artiste de scène qui se produit dans le monde entier.

Il a été nommé ambassadeur des Nations unies pour la paix en Côte d’Ivoire en 2005[3].

Biographie[modifier | modifier le code]

Alpha Blondy en concert à l'édition 2008 du Solidays à Paris.

Seydou Koné naît à Dimbokro le 1er janvier 1953. Fils aîné d'une famille de huit enfants, Alpha Blondy a été élevé par sa grand-mère dans un milieu décrit par lui comme « chez les anciens », qui allait avoir un grand impact sur sa carrière.

Scolarité et formations[modifier | modifier le code]

En 1962, il retrouve sa mère à Abidjan; celle-ci l'emmène à Odienné où son mari travaille pour la Compagnie française de Côte d'Ivoire, la CFCI. Seydou Koné passe dix ans à Odienné, où en 1972, il préside la section locale du Mouvement des élèves et étudiants de Côte d'Ivoire (MEECI). On l'appelle Elvis Blondy. La même année, il part pour la classe de seconde au lycée normal de Korhogo. Élève inscrit à l'internat, l'adolescent forme un groupe avec plusieurs de ses amis.

En 1973, Seydou Koné s'installe au Libéria à Monrovia. Il y reste treize mois, prenant des cours pour maîtriser l'anglais et donnant des leçons de français. Il rentre ensuite en Côte d'Ivoire[4].

En 1976, il déménage à New York aux États-Unis.

Il s'inscrit dans une première école, la Geneva School of business, où il suit pendant trois mois des leçons d'anglais commercial. Puis il s'inscrit au Hunter College pour prendre des cours de langue accélérés et passer avec succès le test qui lui permet enfin de s'inscrire à l'American Language Program de l'université Columbia.

Mais peu après, il abandonne sa formation, quitte New York et déménage à Waco, au Texas.

Début de la carrière musicale[modifier | modifier le code]

Il rencontre le Jamaïcain Clive Hunt (en), qui lui présente The Sylvesters, un groupe formé par une famille de Dominicains qui joue régulièrement dans les petites salles de l'État de New-York. Espérant enfin réussir, Blondy quitte le Texas et commence à se produire en première partie des Sylvesters. Il chante ses propres compositions, dont Burn Down the Apartheid, Bory Samory (publié en 1984 sur Cocody Rock) ou War, de Bob Marley, en français.

Il enregistre huit chansons, sous la houlette de Clive Hunt, au studio Eagle Sound à Brooklyn mais le disque ne voit jamais le jour.

Après quatre ans passés aux États-Unis il rentre en Côte d'Ivoire au début des années 1980.

En 1981, Roger Fulgence Kassy lui propose de passer dans l'émission qu'il présente à la télévision ivoirienne (la RTI), Première chance. Les deux hommes se connaissent de longue date. Adolescents, ils se retrouvaient en effet à Abidjan pendant les grandes vacances.

Devant l'engouement suscité par le passage à la télévision, Georges Benson propose au chanteur de produire son premier album. Ce sera Jah Glory, qui sort fin 1982, début 1983 sur le label africain Syllart Records du producteur Ibrahima Sylla.

Succès international[modifier | modifier le code]

Sur l'album, un titre que Benson hésite à mettre : Brigadier Sabari. La chanson (dont l'intitulé peut se traduire par la supplication « Brigadier, pitié ! ») dénonce les violences dont la police est coutumière. Le titre fait un tabac en Côte d'Ivoire et dans toute la région. Elle le fait connaître en Europe[1].

Alpha Blondy chante au sein du Collectif Paris Africa (avec la participation de 60 artistes) sur le morceau Des ricochets au profit de l'action de l'UNICEF pour les enfants de la Corne de l'Afrique (2011)[5].

En 2014, il chante On n'oublie pas (écrit par Serge Bilé) avec plusieurs artistes et personnalités dont Jocelyne Béroard, Tanya Saint-Val, Harry Roselmack, Admiral T, Jean-Marie Ragald et Chris Combette. Cette chanson est un hommage aux 152 victimes martiniquaises du crash du 16 août 2005, afin de ne pas oublier cet évènement et d'aider l'AVCA (Association des Victimes de la Catastrophe Aérienne) à récolter des fonds[6].

Le , il inaugure sa radio FM à Abidjan : Radio Alpha Blondy FM 97.9[1],[7].

Engagements divers[modifier | modifier le code]

Il est ambassadeur de l'ONU pour la paix en Côte d'Ivoire[8].

Discographie[modifier | modifier le code]

Compilations et enregistrements en public[modifier | modifier le code]

  • 1990 : The Best of Alpha Blondy
  • 1991 : Africa Jah Révolution
  • 1993 : Live au Zénith (en public)
  • 1995 : The Best of Alpha Blondy
  • 1997 : The Very Best of Alpha Blondy
  • 2001 : Rasta poue (compilation de son premier album Jah Glory et du maxi Rasta poue sorti début 1982)
  • 2001 : Blondy Paris Bercy (en public avec de nombreux artistes dont Serge Kassy, Didier Bilé, Saberty Waïpa, Meiway, Touré Kunda…)
  • 2004 : L'Essentiel
  • 2005 : Akwaba The Very Best of
  • 2009 : Live in Peace Tour (Costa de Marfin)
  • 2013 : Tryo Paris Bercy (Invité au concert du groupe Tryo, Alpha Blondy interprète Brigadier Sabari)

Filmographie[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Chroniques Nègres : Pour L'Amour d'Alpha, (ISBN 978-2-343-15482-4) • 178 pages, roman nouvelle de SIMPORE Soutongnoma Wilfried Denis, 2018

Décorations[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d et e « Alpha Blondy », sur RFI Musique, .
  2. « Biographie alpha blondy | eTicketGo Côte d'Ivoire », sur www.eticketgo.com (consulté le )
  3. « Alpha Blondy en mission de paix à Bouaké », sur ONUCI, (consulté le )
  4. « Africiné - Alpha Blondy », sur Africiné (consulté le )
  5. « Un collectif d’artistes se mobilise pour la Corne de l’Afrique ! », sur UNICEF France, (consulté le ).
  6. « Crash du 16 août : « On n'oublie pas » », sur martinique France-Antilles, .
  7. « Tout savoir sur Alpha Blondy », sur JeuneAfrique.com (consulté le ).
  8. « Biographie ALPHA BLONDY, âge et discographie | Culture TV5MONDE », sur TV5MONDE Culture (consulté le ).

Liens externes[modifier | modifier le code]

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