Parti des conservateurs et réformistes européens — Wikipédia

Parti des conservateurs et réformistes européens
Présentation
Présidente Giorgia Meloni
Fondation
Scission de Parti populaire européen
Union pour l'Europe des nations
Siège 4 rue du Trône
1000 Bruxelles[1]
Secrétaire général Antonio Giordano
Think tank Nouvelle direction (en)
Organisation de jeunesse Jeunes conservateurs européens (en)
Positionnement Droite[2],[3],[4] à extrême droite[5],[6],[7]
Idéologie Conservatisme[8],[9]
Euroscepticisme modéré[10],[11]
National-conservatisme[12],[13]
Libéralisme économique[8]

Historiquement :
Libéral-conservatisme[14]

Groupe au Parlement européen Conservateurs et réformistes européens
Affiliation internationale Union démocrate internationale
Couleurs Bleu
Site web ecrparty.eu
Présidents de groupe
Parlement européen Raffaele Fitto et Ryszard Legutko
Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe Ian Liddell-Grainger (CE)
Représentation
Députés européens
66  /  705
Conseil européen
(chefs d'État ou de gouvernement)
2  /  27
Commission européenne
1  /  27
Chambres hautes nationales
324  /  2714
Chambres basses nationales
1015  /  9874

Le Parti des conservateurs et réformistes européens (en anglais : European Conservatives and Reformists Party, ECR Party), anciennement Alliance des conservateurs et réformistes européens (AECR) (2009-2016) et Alliance des conservateurs et réformistes en Europe (ACRE) (2016-2019), est un parti politique européen de droite. Il est lié au groupe des Conservateurs et réformistes européens (CRE) du Parlement européen et au think tank New Direction - Foundation for European Reform.

Le parti a été fondé le , après la création de l'ECR à la suite des élections européennes de 2009. Il a été officiellement reconnu par le Parlement européen en . Il est constitué de partis nationaux issus de pays membres de l'Union européenne mais aussi de partis issus de pays européens non-membres de l'UE comme la Turquie avec l'AKP par exemple.

Histoire[modifier | modifier le code]

La création du parti conservateur européen a été annoncée le par le Parti conservateur britannique, qui a quitté l'ex-Groupe du Parti populaire européen et des Démocrates européens (PPE-DE) devenu le groupe du Parti populaire européen (PPE).

Le , cette création est officiellement et simultanément annoncée à Londres et à Prague (par les conservateurs et l'ODS) d'un groupe de 54 élus du Parlement européen (les 26 conservateurs et unionistes britanniques, les 15 Polonais de Droit et justice et les 9 ODS ; en font également partie un Belge, Jean-Marie Dedecker, un Hongrois du Forum démocrate hongrois (ancien PPE), un Letton de Pour la patrie et la liberté/LNNK (ancien UEN) et un Néerlandais de l'Union chrétienne[16].

Il est officiellement constitué lors de la première session du Parlement, le .

L'Action électorale polonaise de Lituanie rejoint ce groupe en .

Mirek Topolánek, chef de file de l'ODS, n'excluait pas en [17] la participation à ce groupe des futurs élus sur les listes paneuropéennes Libertas, parmi lesquels, en France, on trouve le MPF de Philippe de Villiers et le CPNT. Ceci ne se fit cependant pas. Ces élus rejoignirent le nouveau groupe Europe libertés démocratie (ELD).

Michał Kamiński, candidat malheureux à l'un des postes de vice-président du parlement européen, est finalement désigné président du groupe ECR[18].

Le , l'Italienne Cristiana Muscardini rejoint ce groupe pour en devenir une des vice-présidents, avec un parti, le Mouvement des conservateurs et des réformistes sociaux, qu'elle vient de fonder. Remplaçant Mario Mauro, Susy De Martini de La Droite rejoint ce groupe en .

Après les élections du 25 mai 2014, le groupe ECR accepte les adhésions du Parti populaire danois (quatre députés) et des Vrais Finlandais (2) en provenance du groupe Europe libertés démocratie, du parti allemand Familie, ainsi que les deux partis slovaques (OĽaNO) et NOVA, et le parti des Grecs indépendants. Le , sont admis l'Alternative pour l'Allemagne et la Bulgarie sans censure suivies du Parti politique réformé néerlandais le , puis de la Nouvelle Alliance flamande le , ce qui lui donnerait 68 députés européens.

Membres[modifier | modifier le code]

Partis membres[modifier | modifier le code]

Pays Parti Chambre basse Chambre haute Parlement européen Depuis
Drapeau de l'Albanie Albanie Parti républicain d'Albanie (PR)
0  /  140
pas dans l'UE 2017
Drapeau de l'Allemagne Allemagne Réformateurs libéraux-conservateurs (LKR)
0  /  709
0  /  69
1  /  96
2016
Drapeau de l'Arménie Arménie Arménie prospère
0  /  107
pas dans l'UE 2014
Drapeau de l'Azerbaïdjan Azerbaïdjan Front populaire d'Azerbaïdjan
1  /  125
pas dans l'UE 2015
Drapeau de la Biélorussie Biélorussie Parti du front populaire biélorusse
0  /  110
0  /  64
pas dans l'UE 2017
Drapeau de la Bulgarie Bulgarie Recharger la Bulgarie
0  /  240
0  /  17
2014
VMRO - Mouvement national bulgare (IMRO-BMN)
0  /  240
2  /  17
Drapeau de Chypre du Nord Chypre du Nord Parti de l'unité nationale (UBP)
20  /  50
pas dans l'UE 2017
Drapeau de la Croatie Croatie Parti conservateur croate (HKS)
2  /  151
1  /  12
2015
Drapeau de l'Espagne Espagne Vox
33  /  350
3  /  265
4  /  59
2019
Drapeau de la Finlande Finlande Réforme bleue (SIN)
0  /  200
0  /  14
2017
Drapeau de la France France Reconquête
0  /  577
1  /  348
1  /  79
2024
Drapeau de la Géorgie Géorgie Parti conservateur de Géorgie (SPK)
4  /  150
pas dans l'UE 2014
Drapeau des Îles Féroé Îles Féroé Parti du peuple
8  /  33
pas dans l'UE 2013
Drapeau de l'Islande Islande Parti de l'indépendance
16  /  63
pas dans l'UE 2011
Drapeau de l'Italie Italie Frères d’Italie (FdI)
119  /  400
65  /  200
8  /  76
2019
Drapeau du Kosovo Kosovo Parti démocratique du Kosovo (PDK)
18  /  120
pas dans l'UE
Drapeau de la Lettonie Lettonie Alliance nationale (NA)
12  /  100
2  /  8
2014
Drapeau de la Lituanie Lituanie Action électorale polonaise de Lituanie (LLRA-KŠS)
3  /  141
1  /  11
2009
Drapeau du Luxembourg Luxembourg Parti réformiste d'alternative démocratique (ADR)
4  /  60
0  /  6
2010
Drapeau de la Macédoine du Nord Macédoine du Nord Organisation révolutionnaire macédonienne intérieure - Parti populaire (VMRO-NP)
1  /  120
pas dans l'UE
Drapeau de la Moldavie Moldavie Parti Șor (ȘOR)
6  /  101
pas dans l'UE 2018
Drapeau du Monténégro Monténégro Mouvement pour les changements (PzP)
5  /  81
pas dans l'UE 2015
Drapeau de la Pologne Pologne Droit et justice (PiS)
198  /  460
44  /  100
24  /  52
2009
Drapeau de la Roumanie Roumanie Alternative droite (AD)
0  /  329
0  /  32
2016
Drapeau du Royaume-Uni Royaume-Uni Parti conservateur (Con)
353  /  650
269  /  789
pas dans l'UE 2009
Parti unioniste d'Ulster (UUP)
0  /  650
2  /  789
pas dans l'UE 2009
Drapeau de la Serbie Serbie Trop c'est trop (Serbie) (DJB)
0  /  250
pas dans l'UE
Drapeau de la Slovaquie Slovaquie Parti civique conservateur (OKS)
2  /  150
0  /  13
2011
Liberté et solidarité (SaS)
13  /  150
1  /  13
2014
Drapeau de la Suède Suède Démocrates de Suède (SD)
73  /  349
3  /  21
2018
Drapeau de la Tchéquie Tchéquie Parti démocratique civique (ODS)
23  /  200
22  /  81
4  /  21
2009

Partenaires en dehors de l'Europe[modifier | modifier le code]

Le Parti des conservateurs et réformistes européens dispose de dix partenaires à travers le monde, en dehors de l'Europe.

Pays Parti politique Députés nationaux Date d'adhésion
Drapeau de l'Australie Australie Parti libéral
45  /  150
2014
Drapeau du Canada Canada Parti conservateur
98  /  338
2012
Drapeau de la Colombie Colombie Centre démocratique
32  /  172
2017
Drapeau des États-Unis États-Unis Parti républicain
245  /  435
2014
Drapeau d’Israël Israël Likoud
30  /  120
2016
Drapeau du Kenya Kenya Parti du jubilé
171  /  349
Drapeau des Maldives Maldives Parti progressiste des Maldives
26  /  85
Drapeau de la Nouvelle-Zélande Nouvelle-Zélande Parti national
59  /  121
2014
Drapeau de la Tunisie Tunisie Afek Tounes
2  /  217
2015

Anciens membres[modifier | modifier le code]

Lors de la 7e législature, les députés européens Anna Rosbach (Danemark), Lajos Bokros (Hongrie), Roberts Zīle (Lettonie, anciennement Pour la patrie et la liberté), Adam Bielan et Michał Kamiński (Pologne) étaient membres de ce parti.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. (en) « Contact », sur aecr.eu (consulté le ).
  2. Modèle:Bulleted list
  3. « Ursula von der Leyen makes final pledges to secure EU's top job », sur The Guardian,  : « Von der Leyen says in her letters that she hopes the "snapshot" on her positions, some of which are retreads of previous proposals from the commission, will reassure her critics, although there is a risk of putting off MEPs within the more Eurosceptic and rightwing European Conservatives and Reformists group, in which Poland's Law and Justice is the largest party. »
  4. « Explainer: Von der Leyen's rocky path to confirmation as EU Commission chief », sur Reuters,  : « The right-wing European Conservatives and Reformists (ECR), will decide just ahead of the vote whether to support von der Leyen, but officials say the group is divided over the issue. »
  5. « Dutch and Greek far-right parties join ECR Group », sur European Interest,
  6. Duncan McDonnell et Annika Werner, « Respectable radicals: why some radical right parties in the European Parliament forsake policy congruence », Journal of European Public Policy, vol. 25, no 5,‎ , p. 747–763 (ISSN 1350-1763, DOI 10.1080/13501763.2017.1298659, S2CID 157162610)
  7. Gerda Falkner et Georg Plattner, « Populist Radical Right Parties and EU Policies: How coherent are their claims? », EUI Working Paper RSCAS, no 38,‎ , p. 5 (lire en ligne)
  8. a et b Wolfram Nordsieck, « European Union » [archive du ], sur Parties and Elections in Europe, (consulté le )
  9. Eszter Zalan, « Metsola becomes youngest EU Parliament president », EUObserver, (consulté le )
  10. Ariadna Ripoll Servent et Lara Panning, « Engaging the disengaged? Explaining the participation of Eurosceptic MEPs in trilogue negotiations », Journal of European Public Policy, vol. 28, no 1,‎ , p. 77 (DOI 10.1080/13501763.2020.1859596)
  11. Nathalie Brack et Nicholas Startin, « Introduction: Euroscepticism, from the margins to the mainstream », SAGE, vol. 36,‎ , p. 240
  12. Alan Siaroff, Comparative European Party Systems: An Analysis of Parliamentary Elections Since 1945, Taylor & Francis, (ISBN 978-1-317-49876-6, lire en ligne), p. 469
  13. Euan Healey, « European right will widen gap with rivals after Brexit, projection shows », Euronews, (consulté le )
  14. Tim Bale, Seán Hanley, and Aleks Szczerbiak, « 'May Contain Nuts'? The Reality behind the Rhetoric Surrounding the British Conservatives' New Group in the European Parliament », The Political Quarterly, vol. 81, no 1,‎ , p. 85–98 (DOI 10.1111/j.1467-923X.2009.02067.x, lire en ligne) :

    « when taken together they form not so much a coherent whole as a mix of liberal conservatives (the Conservatives, ODS, LDD and MDF) and conservative nationalists (PiS and TB-LNNK). »

  15. « William Hague gives a reply (if not an answer) to the question: "What does 'We will not let matters rest there' actually mean in practice?" » [archive du ], ConservativeHome, (consulté le )
  16. Pendant 24 heures, un Finlandais du Parti du centre, Hannu Takkula, a signé la motion de constitution du groupe alors que le Parti du centre est membre du ELDR, mais il revient sur sa décision le lendemain pour se réinscrire au groupe de l'Alliance des démocrates et des libéraux pour l'Europe.
  17. « Mirek Topolánek sous les feux de l’actualité », Radio Praha,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  18. « Conservateurs et réformateurs européens : Michał Kamiński », sur europarl.europa.eu, (consulté le ).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Article connexe[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]