Alien 3 — Wikipédia

Alien 3
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Affiche française
Réalisation David Fincher
Scénario Larry Ferguson
David Giler
Walter Hill
Musique Elliot Goldenthal
Acteurs principaux
Sociétés de production Brandywine Productions
20th Century Fox
Pays de production Drapeau des États-Unis États-Unis
Genre Science-fiction horrifique
Durée 114 minutes
Sortie 1992

Série Alien

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.

Alien 3 (typographié ALIEN³ sur l'affiche du film) est un film de science-fiction horrifique américain réalisé par David Fincher, sorti en 1992.

C'est le troisième film de la saga Alien, après Alien, le huitième passager (1979) et Aliens, le retour (1986).

Synopsis[modifier | modifier le code]

2179. Ellen Ripley et ses compagnons rescapés (la jeune Newt, le caporal Hicks et l'androïde Bishop) dorment en biostase à bord du vaisseau spatial USS Sulaco, qui retourne vers la Terre après les évènements sur LV-426. Mais un facehugger est présent à bord et brise l'une des capsules de stase où ils dorment, et son sang acide provoque un incendie. L’ordinateur de bord de l'USS Sulaco éjecte alors les cryotubes des quatre passagers dans une capsule de sauvetage EEV. La capsule s'écrase peu après sur Fiorina « Fury » 161, une planète-prison où se trouve une colonie minière pénitentiaire.

La capsule est récupérée par les membres de la colonie mais seule Ripley a survécu à l'écrasement. Examinée par un médecin, le docteur Clemens, celui-ci pense qu'elle pourra s'en sortir. Le superviseur de la prison, Andrews et son adjoint Aaron expliquent ensuite la situation aux prisonniers, leur assurant que la survivante, pour lesquels elle constitue une tentation, sera prochainement évacuée. Peu de temps après, Ripley est réveillée par Clemens qui lui apprend la mort de ses compagnons. Ripley souhaite voir les restes de la capsule EEV et une fois sur place, observe une marque d'acide sur le cryotube de Newt. Elle demande alors à Clemens de pratiquer une autopsie sur le cadavre de la fillette, en prétextant un risque de choléra. Clemens, d'abord suspicieux, accepte cependant mais l'autopsie ne donne rien. À la demande de Ripley, les corps de Newt et Hicks sont incinérés dans le haut-fourneau de la fonderie. Au même moment, le chien d'un des prisonniers présent lors de la récupération de l'EEV, est pris de convulsions avant qu'un xénomorphe ne jaillisse de son corps.

Jusqu'à son évacuation, Ripley est contrainte de cohabiter avec les détenus. Dillon, leur chef et « mentor » autoproclamé, lui explique qu'ils peuvent pour le moment tolérer sa présence. Ripley discute ensuite avec Clemens, qui lui raconte l'historique de la station. « Fury » 161, la planète où elle a échoué, est l'hôte d'un ancien pénitencier minier qui abritait autrefois 5 000 détenus, chiffre désormais réduit à 25 hommes. Ces derniers, devenus les « gardiens des lieux », entretiennent désormais le haut-fourneau de l’installation. À la fermeture de la fonderie, les derniers détenus ont décidé de rester et se sont créés une nouvelle religion[a]. Cependant, Clemens élude toutes les questions concernant son propre passé, Ripley faisant de même. Ils deviennent finalement intimes.

Le lendemain, un détenu est tué dans une bouche d'aération. Arrivé sur place, Clemens est intrigué par une marque d'acide, similaire à celle trouvée dans la navette EEV. Il partage cette information avec Ripley, qui décide de reconnecter ce qui reste de l’androïde Bishop dont le corps avait été jeté aux ordures. Après avoir réchappé d'une agression de plusieurs détenus grâce à l'intervention de Dillon, Ripley active Bishop. Elle lui demande d'analyser l'enregistreur de vol de l'EEV et l’androïde lui confirme qu'un incendie est à l'origine de l'éjection du EEV du Sulaco, mais également qu'un alien se trouvait à bord et que la compagnie Weyland-Yutani en a eu connaissance. Bishop, souffrant, demande ensuite à Ripley de le déconnecter. Dans l'intervalle, l'alien attaque un groupe de trois prisonniers isolés et en massacre deux. Le survivant, Golic, raconte alors ce qu'il a vu. Ripley confirme ses dires, finissant par dévoiler à Andrews et Aaron son histoire. Mais ces derniers refusent de la croire, Andrews lui rétorquant que de toute façon, la station ne possède pas d'armes. Il met ensuite Ripley en quarantaine à l'infirmerie en attendant l'arrivée de la navette censée la récupérer. Par la suite, Clemens finit par se livrer à Ripley : ancien médecin urgentiste sur Terre, il provoqua un jour la mort accidentelle de onze patients en se trompant dans le dosage des piqûres à la suite d'une longue garde ininterrompue. Emprisonné sur Fury 161 avec les autres détenus, il décida de rester avec eux, n'ayant nulle part où aller. Peu après et alors qu'il soigne une Ripley mystérieusement affaiblie, l'alien surgit et tue Clemens mais épargne étrangement Ripley en s'approchant de cette dernière. Courant prévenir les autres, Ripley rejoint les prisonniers réunis par Andrews mais ce dernier est brutalement emporté à son tour par la créature aux yeux de tous.

Sans armes pour se défendre dans une station délabrée, les survivants imaginent emprisonner l’alien en l'acculant dans un local destiné aux déchets nucléaires, le chassant à l'aide d'un produit hautement explosif (le quinitricéthylène). Mais alors que les prisonniers répandent le produit dans les couloirs, l'alien s'en prend à l'un d'entre eux qui finit par lâcher sa torche au sol, faisant s'enflammer le produit. Un ouragan de feu se déclenche alors et décime une dizaine de prisonniers, pris à leur propre piège. Ripley, qui ressent de plus en plus des douleurs suspectes, utilise le dispositif d'imagerie médicale de la capsule EEV. Aidée d'Aaron, elle découvre alors qu'elle est porteuse d'un embryon d'une reine alien, ce qui la condamne « de facto » à la mort. Ripley sollicite ensuite l’aide d'Aaron pour communiquer à la compagnie Weyland-Yutani que toute la planète est contaminée afin qu'ils ne puisse pas récupérer l'alien. Mais l'homme refuse car il est un père de famille et souhaite être rapatrié. Ripley décide alors d'aller trouver l'alien pour en finir, mais le monstre refuse encore une fois de la tuer. Ripley demande alors à Dillon de l'achever, mais ce dernier décide de rien n'en faire car il estime que Ripley reste leur dernière chance de salut ; il lui promet toutefois de la tuer une fois leur ennemi anéanti.

Les survivants se réunissent à la fonderie et Dillon déclare qu'il faut venger leurs camarades mais les autres ont peur et préfèrent attendre la navette de sauvetage comme le suggère Aaron. Ripley leur rétorque que pour la compagnie, leurs vies ne valent rien, et que seul l’alien compte. Dillon a dans l'idée d'attirer la bête dans le creuset de la fonderie afin de l'y noyer dans du plomb en fusion, en servant eux-mêmes d'appâts. Il souhaite que tous se « battent comme des hommes » plutôt que de subir les événements. Remotivés, les prisonniers acceptent finalement le plan suicidaire mais Aaron refuse de se joindre à eux. Débutent alors plusieurs courses-poursuites dans les couloirs de la fonderie afin d'amener l'alien jusqu'au creuset, ce qui entraîne la mort de la plupart des prisonniers. À l'issue de la manœuvre, seuls restent encore en vie le détenu Morse, Ripley et Dillon, qui finit lui-même par se sacrifier afin de retenir l'alien dans le creuset. Morse peut alors déclencher la coulée de plomb sur elle. Cependant, le monstre parvient à s’extraire de la matière en fusion et poursuit Ripley. Elle parvient toutefois à atteindre et ouvrir une vanne d'eau froide qui asperge l'alien l'exposant à un violent choc thermique qui le fait exploser.

Entre-temps, l'équipe de sauvetage de la compagnie a débarqué sur la planète et Aaron les mène à la fonderie. Les hommes armés sont menés par Michael Weyland, parfait sosie de l'androïde Bishop, en fait son créateur. L'homme tente de convaincre Ripley de se faire extraire son embryon par chirurgie mais elle refuse, méfiante de ses intentions et s'éloigne sur un portique roulant avec l'aide de Morse. Ce dernier est blessé par un garde et Aaron, resté jusque-là neutre, s'en prend physiquement à Weyland avant d'être abattu. Les supplications de Weyland n'y changeront rien : Ripley demande à Morse de l'amener au-dessus de la cuve en fusion du haut-fourneau et une fois en place, elle se sacrifie en se laissant tomber dans la cuve en fusion tout en retenant la reine alien naissante de son corps.

Peu après, la prison ferme ses portes et les hommes de la compagnie quittent la planète en emmenant Morse, le dernier prisonnier. De la capsule EEV se fait entendre l'enregistrement sonore du journal de bord de Ripley, enregistré 57 ans plus tôt à bord du Nostromo.

Fiche technique[modifier | modifier le code]

 Sauf indication contraire ou complémentaire, les informations mentionnées dans cette section peuvent être confirmées par les bases de données Allociné et IMDb.

Distribution[modifier | modifier le code]

Légende : Doublage original (1992) + Doublage des scènes supplémentaires si différent (2003)

Production[modifier | modifier le code]

Développement[modifier | modifier le code]

« J'ai estimé que Ripley allait devenir un fardeau pour l'histoire. On ne peut jouer qu'un nombre limité de facettes chez ce personnage »[c],[6].

Sigourney Weaver, à propos de son personnage Ripley.

À l'origine, la Fox contacte Brandywine Productions pour deux nouveaux films. Les producteurs de la saga, David Giler et Walter Hill, envisagent plusieurs histoires possibles. Ils élaborent alors une idée autour de la société Weyland-Yutani qui s'oppose à des humains à l'idéologie socialiste qui se séparent de la société de la Terre[pas clair][6]. Sigourney Weaver n'aurait retrouvé son personnage d'Ellen Ripley que pour un caméo. Ce 3e film aurait été centré sur le personnage de Hicks incarné par Michael Biehn dans Aliens, le retour. Il est ainsi prévu que Ripley revienne dans un 4e film où elle serait engagée dans une bataille épique contre une multitude d'aliens créés par les Terriens expatriés[6]. D'abord sceptique, la Fox décide de financer le projet de David Giler et Walter Hill, à condition que Ridley Scott dirige le film et que le 4e film soit tourné dans la foulée pour réduire les coûts de production. Mais le cinéaste britannique est trop occupé par divers projets à cette époque.

Le président de la Fox, Joe Roth, pense que le personnage de Sigourney Weaver est la pièce centrale de la saga et la seule femme soldat du cinéma. Un salaire de 5 millions de dollars est alors proposé à l'actrice, plus des bonus sur le box-office[6].

William Gibson

Pour le scénario, les producteurs approchent alors l'auteur cyberpunk américain William Gibson, très influencé par Alien, pour écrire le scénario[6]. Il écrit un traitement de l'histoire de Giler et Hill, centrée sur Hicks et Bishop, car Sigourney Weaver ne voulait pas tellement participer au projet à ce moment-là[7]. William Gibson imagine des tatouages code-barre, idée finalement conservée dans le film[8]. William Gibson imagine une mutation génétique des aliens réalisée par la compagnie spatiale Anchorpoint. Le vaisseau spatial Sulaco (avec Hicks, Bishop et Ripley) arrive à Anchorpoint, lieu dirigé par l'UPP (Union of Progressive Peoples). Ripley est dans le coma, à la suite d'un incendie causé par les aliens sur le Sulaco. Hicks enquête alors sur la rumeur selon laquelle Weyland-Yutani a créé de nouveaux aliens... Le film se serait fini par un aperçu du 4e film, dans lequel Hicks et l'UPP s'allient face à un ennemi commun, qu'ils traqueront et détruiront jusqu'à sa source[7]. Tout comme le second film, celui-ci est très orienté vers l'action. Il introduit de nombreux nouveaux personnages et donne un nouveau souffle à la saga[9]. Le studio n'est pas convaincu et demande à Gibson des réécritures, à la suite de l'arrivée de Renny Harlin comme réalisateur du film[6],[10]. William Gibson quitte finalement le projet.

Eric Red

Eric Red écrit ensuite un nouveau script, centré sur des marines des Forces Spéciales montant à bord du Sulaco et découvrant que tous les survivants de la mission LV-426 ont été victimes des aliens. La seule référence aux deux premiers films est un badge sur un scaphandre de cosmonaute déchiré portant le nom « Ripley ». L'histoire a entièrement lieu dans une ville provinciale américaine, dans un dôme. Le scénario de Red reprend l'idée d'aliens transformant des humains dans les cocons (scène coupée du premier film). Ce scénario va plus loin dans l'horreur que les films précédents de la saga. C'est aussi le premier scénario à parler d'une créature mi-homme mi-alien, qu'on retrouvera plus tard dans la version finale d'Alien, la résurrection. Le scénario réutilise aussi le « virus alien », imaginé par William Gibson, qui « crée » alors des moustiques-aliens - ainsi que du bétail-aliens, des chiens-aliens et des poulets-aliens - qui auront la capacité d'infecter la matière et la technologie. La station spatiale elle-même est affectée et transformée en une créature alien géante. Après avoir lu le scénario d'Eric Red, Renny Harlin quitte le projet pour réaliser 58 minutes pour vivre[11]. Eric Red est alors renvoyé.

La planète-prison de David Twohy

David Twohy écrit ensuite un autre script, autour d'une planète-prison utilisée par la division Guerre biologique de Weyland-Yutani. David Twohy introduit également plusieurs types d'aliens (Rogue Alien, Spike Alien, Alien chameleon, etc.)[12].

L'arrivée de Vincent Ward comme réalisateur du film marque l'abandon du script de David Twohy.

Vincent Ward

Vincent Ward devient le nouveau réalisateur du film et souhaite apporter ses idées à l'histoire. Il imagine avec le scénariste John Fasano une histoire dans laquelle le vaisseau de Ripley s'écrase sur un « satellite monastère ». Ils imaginent un design archaïque dominé par le bois. Le lieu serait habité par des moines luddistes. L'histoire commence par un moine qui croit voir une étoile - c'est la capsule de secours de Ripley[13]. Il croit d'abord que c'est un bon présage. Mais l'arrivée de Ripley et l'impression croissante de la présence d'un alien, fait s'écrouler la vie des moines. Ils pensent que la créature est un signe religieux venu punir leurs délits. De plus, la présence d'une femme dans le monastère accroît la tentation sexuelle. Ils enferment alors Ripley et ignorent ses conseils concernant la créature[13].

Réécritures finales

Finalement, Vincent Ward quitte le projet comme réalisateur. De nombreux journalistes pensent que le projet de Ward était excellent. L'ancien journaliste du Times David Hughes inclut le script de Ward dans son livre The Greatest Sci-Fi Movies Never Made (« les plus grands films de science-fiction jamais tournés »)[14]. Quelques années plus tard, un article du magazine Empire relance l'intérêt autour de l'histoire de Vincent Ward[15].

Certaines des idées de Vincent Ward sont conservées par David Giler et Walter Hill, qui ont finalement le dernier mot. De plus, une clause du contrat de Sigourney Weaver stipule que le script final doit être signé par Giler et Hill, qui sont les « pères créateurs » du personnage de Ripley. David Fincher est alors engagé comme réalisateur. Il intègre au projet l'auteur Rex Pickett, qui revisite l'histoire de Giler et Hill. Et bien qu'il soit finalement remercié par Giler et Hill, il a contribué à de nombreux éléments du script final.

La suite du développement du film est chaotique. Alors que le scénario est à peine esquissé, la production du film est lancée. L'histoire reçoit à plusieurs reprises des changements plus ou moins importants alors que David Fincher est déjà en train de tourner.

L'Alien[modifier | modifier le code]

Une particularité de ce troisième opus : le xénomorphe sort (pour la première fois) d'un animal. Sa morphologie globale est donc différente de celle qu'il revêt lorsqu'il sort d'un être humain. On peut noter par exemple qu'il se déplace à quatre pattes. De plus, ce spécimen ne comporte pas d'épines dorsales. Ce changement est du au fait que ces dernières auraient pu empêcher le cascadeur Tom Woodruff Jr., qui incarne le monstre, de pouvoir tourner la tête tout en étant à quatre membres sur le sol.

Attribution des rôles[modifier | modifier le code]

Michael Biehn, qui jouait le caporal Dwayne Hicks dans Aliens, le retour, avait menacé de poursuivre en justice les producteurs d'Alien3 car ces derniers voulaient utiliser son corps avec le torse explosé par la sortie d'un alien. Michael Biehn qui espérait reprendre son rôle dans cette suite ne voulait pas que son image soit utilisée de la sorte. Finalement, l'utilisation brève d'une photographie de son personnage lui permit d'être payé autant que pour le second film[réf. nécessaire].

Tournage[modifier | modifier le code]

Le tournage débute le dans les Pinewood Studios près de Londres, alors que le script n'est pas achevé[16]. Il a notamment lieu sur le célèbre plateau Albert R. Broccoli 007. D'autres scènes sont tournées en Angleterre dans la centrale électrique de Blyth ainsi que dans le comté de Durham[17].

Peu après la fin du tournage, certaines scènes avec Sigourney Weaver durent être retournées. Entre-temps l'actrice avait laissé repousser ses cheveux. Pour éviter qu'elle ne se rase à nouveau, ses cheveux ont été cachés sous une prothèse en latex.

D'après les superviseurs des effets spéciaux du film dans le commentaire audio du DVD, c'est le premier opus à utiliser des images de synthèse, dans de rares scènes cependant, notamment celle où on voit l'alien recouvert de plomb fondu. Les scènes spatiales, quant à elles, ont été réalisées avec l'usage traditionnel de maquettes.

Musique[modifier | modifier le code]

Alien3
Music from the Original Motion Picture Soundtrack

Bande originale de Elliot Goldenthal
Sortie
Durée 49:57
Label MCA Records

Bandes originales de Alien

Elliot Goldenthal compose la musique du film. Il déclare l'avoir enregistrée durant les émeutes de 1992 à Los Angeles, ce qui aurait contribué à la nature de sa musique[18].

Toute la musique est composée par Elliot Goldenthal.

Liste des titres
No Titre Durée
1. Agnus Dei 4:29
2. Bait and Chase 4:42
3. The Beast Within 3:09
4. Lento 5:48
5. Candles in the Wind 3:20
6. Wreckage and Rape 2:43
7. The First Attack 4:19
8. Lullaby Elegy 3:41
9. Death Dance 2:18
10. Visit to the Wreckage 2:04
11. Explosion and Aftermath 2:20
12. The Dragon 3:08
13. The Entrapment 3:42
14. Adagio 4:14
49:57

Accueil[modifier | modifier le code]

Accueil critique[modifier | modifier le code]

Alien 3
Score cumulé
SiteNote
Metacritic 59/100[19]
Rotten Tomatoes 43 %[20]
Compilation des critiques
PériodiqueNote

Alien 3 reçoit un accueil critique mitigé à sa sortie. Sur le site agrégateur de critiques Rotten Tomatoes, le film obtient un score de 43 % de critiques favorables, sur la base de 56 critiques collectées et une note moyenne de 5,31/10 ; le consensus du site indique : « Alien3 prend des risques admirables avec la mythologie de la franchise, mais beaucoup trop peu sont récompensés dans une suite peu scénarisée [et] dont les visuels élégants ne suffisent pas à raviver un manque de sensations fortes »[20].

Sur Metacritic, le film obtient une note moyenne pondéré de 59 sur 100, sur la base de 20 critiques collectées ; le consensus du site indique : « Avis généralement favorables »[19].

James Cameron, réalisateur et coscénariste du précédent opus Aliens, le retour (1986), en a voulu personnellement à David Fincher d'avoir détruit la relation complexe des personnages de Ripley, Hicks et Newt qu'il avait établie à la fin de son film. Il exprimera d'ailleurs publiquement sa déception concernant Alien3 avant de s’excuser en apprenant les conditions du tournage auxquelles fut soumis Fincher[21].

Box-office[modifier | modifier le code]

Le film a connu un certain succès commercial, rapportant environ 159 814 000 $ au box-office mondial, dont 55 473 000 $ en Amérique du Nord, pour un budget de 50 000 000 $[22]. En France, il a réalisé 1 652 838 entrées[23].

Pays ou région Box-office Date d'arrêt du box-office Nombre de semaines
Drapeau des États-Unis États-Unis
Drapeau du Canada Canada
55 473 545 $[22] 6
Drapeau de la France France 1 652 868 entrées[23]

Monde Total mondial 159 814 498 $[22]

Distinctions[modifier | modifier le code]

Entre 1992 et 2013, le film Alien 3 a été sélectionné 19 fois dans diverses catégories et a remporté 1 récompense[24],[25].

Récompense[modifier | modifier le code]

1993

Nominations[modifier | modifier le code]

1992
1993
2012
2013
  • 20/20 Awards :
    • Meilleure conception sonore,
    • Meilleurs effets visuels.

Version longue[modifier | modifier le code]

À la suite de nombreux désaccords avec la 20th Century Fox, le réalisateur David Fincher quitte la production du film avant le montage[11]. De nombreuses scènes tournées par le cinéaste sont donc absentes de la version cinéma, qui dure h 50.

Une version longue de Alien 3 (officiellement appelée Assembly cut) avec plus de 30 minutes de scènes supplémentaires ressort en décembre 2003 dans le coffret DVD Alien Quadrilogy, puis en 2010 dans un coffret Blu-ray Alien Anthology. Cette version tente de reconstituer la workprint (version de travail) de David Fincher que le studio a rechignée, mais va plus loin et ajoute la correction des couleurs, des effets spéciaux supplémentaires et un son remixé 5.1[26],[27].

Cette nouvelle version diffère sur de nombreux points par rapport à la version sortie au cinéma en 1992. Par exemple, dans la version cinéma, le xénomorphe sort d'un chien alors que dans l'édition spéciale, il sort d'une vache déjà morte. On découvre que Ripley est retrouvée par Clemens au bord de la rive et non à bord de l'EEV comme le suggérait vraisemblablement la version cinéma. On voit brièvement le Superfacehugger, une version évoluée de la créature qui pond des œufs dans ses victimes (ici une vache). On y apprend aussi de façon plus complète l'histoire des prisonniers, avec l'explication des fameux chromosomes « double Y ». On comprend entre autres que la prison est fermée depuis plusieurs années, mais que, ayant trouvé un équilibre dans le travail minier, les occupants ont été autorisés par la compagnie Weyland-Yutani à continuer leurs activités sur place. Cette version donne aussi beaucoup plus de détails sur la biographie de Clemens. La fin, elle aussi, est différente : si dans l'édition de 1992, la Reine alien sort du corps de Ripley quand celle-ci se suicide, il n'en est rien dans la version longue.

Il n'y a pour l'heure aucune version director's cut. En effet, David Fincher, étant brouillé avec les producteurs qui ont monté puis remonté son film sans son accord, n'a pas voulu y retoucher. Le réalisateur a en quelque sorte renié ce film[11], qui était pourtant son tout premier long métrage. Par exemple, dans sa filmographie présente sur le DVD de son film Panic Room, il n'est pas fait mention d’Alien3[28]. Il n'accepte que très rarement d'évoquer cette expérience.

Pour le doublage français des scènes supplémentaires, Tania Torrens et Pascal Renwick sont les seuls comédiens à reprendre leurs places respectives (pour Ripley et Dillon). Tous les autres personnages ont de nouvelles voix françaises. Par exemple, pour Clemens, Patrick Osmond a dû remplacer Daniel Sarky, mort en 1999. Dans la version longue, certains dialogues déjà présents dans la version cinéma ont également été redoublés en français. En plus des changements de voix, ces rajouts se remarquent également par les différences d'adaptation (Ripley et Clemens se tutoient après avoir couché ensemble dans la version cinéma mais dans les dialogues supplémentaires de la version longue, ils continuent de se vouvoyer).

Produits dérivés[modifier | modifier le code]

Probe Software développe le jeu vidéo Alien 3 qui sort en 1992. Alien 3: The Gun, un jeu d'arcade de type shoot 'em up, sort l'année suivante.

Une série télévisée d'animation, Operation: Aliens, est développée par la Fox avec une diffusion prévue pour coller à la sortie du film. Elle sera finalement abandonnée malgré l'avancée du projet. Si aucune images officielles ne seront diffusées, certaines paraissent officieusement sur Internet[29].

Alan Dean Foster a novélisé le film en 1992. Dark Horse Comics a publié en 1992 une adaptation du film en comics en trois volumes, écrite par Steven Grant et dessinée par Christopher Taylor. Par ailleurs, la version non utilisée du script de William Gibson est adaptée en bande dessinée[30].. Alien 3 par William Gibson, le scénario abandonné parait en janvier 2020. John Christmas se charge des dessins et du scénario[31].

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Selon Clemens, « une forme de christianisme teinté de millénarisme apocalyptique ».
  2. Classification États-Unis : Les enfants de moins de 17 ans doivent être accompagnés d'un adulte - « Classé R pour la violence monstrueuse et pour le langage. »
  3. (en) « I felt Ripley was going to become a burden to the story. There are only so many aspects to that character you can do »

Références[modifier | modifier le code]

  1. « Budget du film Alien 3 », sur JP box-office.com (consulté le ).
  2. a et b « Alien³ », sur cinoche.com (consulté le ).
  3. « Visa et Classification - Fiche œuvre Alien³ », sur CNC (consulté le ).
  4. « Alien³ », sur cinebel.dhnet.be (consulté le ).
  5. « Guide Parental belge », sur kinepolis.be (consulté le ).
  6. a b c d e et f (en) Cinescape Movie Aliens Bald Ambition Page 3 - Michael Biehn.co.uk
  7. a et b (en) Scénario Alien III par William Gibson - AwesomeFilm.com
  8. (en) William Gibson parle de son script - William Gibson books.com
  9. (en) 10 of the Greatest Horror Movies Never Made page 5 : William Gibson's Alien 3 - About.com
  10. Dossier 30 secrets pour les 30 ans d'Alien « Qui va réaliser Alien 3 ? » - Allociné
  11. a b et c Secrets de tournage - Allociné
  12. (en) Script Alien III par David Twohy - AlienExperience.com
  13. a et b (en) Alien 3 Unrequited Vision - VincentWardFilms.com
  14. (en) The 10 greatest sci-fi films never made
  15. (en) Alien 3: The Lost Tale Of The Wooden Planet - EmpireOnline.com
  16. (en) Last in Space - Entertainment Weekly.com
  17. (en) Lieux de tournage - Internet Movie Database
  18. (en) « Music, Editing and Sound » ; disque bonus Alien3 coffret DVD Quadrilogie Alien
  19. a et b (en) « Alien 3 Reviews », Metacritic.com (consulté le ).
  20. a et b (en) « Alien 3 (1992) », Rotten Tomatoes.com (consulté le ).
  21. « Rétrospective ALIEN 3 (1992) de David Fincher. » [vidéo], sur YouTube (consulté le ).
  22. a b et c Alien 3 sur Box Office Mojo.
  23. a et b Alien 3 sur JP's Box-Office.
  24. « « Alien 3 - Distinctions » » ((en) récompenses), sur l'Internet Movie Database (consulté le ).
  25. « Palmares du film Alien 3 », sur Allociné (consulté le ).
  26. « Alien³ (1992) - IMDb » [vidéo], sur IMDb (consulté le ).
  27. http://www.movie-censorship.com/report.php?ID=1405
  28. Bonus « Filmographie de David Fincher » - DVD Panic Room
  29. (en) « The Failed 'Aliens' Cartoon and the Kenner Toys it Inspired », sur ComicsAlliance,
  30. « Alien 3 par William Gibson, le scénario abandonné », sur BDfugue (consulté le )
  31. « Alien 3 (Dark Horse Comics - 1992) », sur Bedetheque.com (consulté le )

Annexes[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

  • Alien, univers de fiction

Liens externes[modifier | modifier le code]