Alfred Merlin — Wikipédia

Alfred Merlin, né le à Orléans et mort le à Neuilly-sur-Seine[1], est un historien, archéologue, pionnier et fondateur de l'archéologie sous-marine, numismate et épigraphiste français.

Biographie[modifier | modifier le code]

Guide du musée Alaoui (musée du Bardo) par Alfred Merlin, 1915.

Après des études à l'École normale supérieure, il est reçu à l'agrégation d'histoire et géographie en 1900 puis part à l'École française de Rome (1901-1903). Il occupe ensuite le poste de directeur du service des antiquités en Tunisie entre 1906 et 1920, où il est l'un des pionniers de l'exploration du site archéologique de Dougga, entre 1901 et 1902.

C'est en 1907 qu'il est alerté par des pêcheurs d'éponges grecs croisant entre Sousse et Sfax sur l'existence d'un amas de colonnes mêlées à des débris de toute sorte gisant par une quarantaine de mètres de profondeur. Merlin s'assure alors le concours des autorités maritimes locales et les soutiens financiers pour lancer les premières campagnes de fouille archéologique sous-marine sur l'épave de Mahdia. Il remet ainsi à la surface quelques objets d'art athéniens remontant au Ier siècle av. J.-C., dont le célèbre Hermès en bronze de Dionysos, portant la signature de son sculpteur Boéthos de Chalcédoine, et dont la réplique trône sur la cheminée de son cabinet de Neuilly-sur-Seine. Les campagnes menées par Merlin sur l'épave se succèdent jusqu'en 1913[2]. Pour rendre honneur à son travail, le DRASSM a décidé de baptiser son deuxième navire de recherches de son nom (le premier étant l'André Malraux).

Alfred Merlin faisant visiter les collections du musée du Louvre au maréchal Gerd von Rundstedt, chef des troupes d'occupation allemandes, en octobre 1940.

Il devient ensuite conservateur puis conservateur en chef des antiquités gréco-romaines du musée du Louvre de 1921 à 1946.

Élu le comme membre ordinaire de l'Académie des inscriptions et belles-lettres, au fauteuil de Gustave Fougères, il en devient président pour 1937 et 1948, puis secrétaire perpétuel de 1948 jusqu'à sa démission en 1964. Il occupe par ailleurs la fonction de président de l'Institut de France pour 1948[3].

Alfred Merlin est le gendre de l'historien René Cagnat, son épouse Renée est décédée le à l'âge de 87 ans.

Héritage[modifier | modifier le code]

Publications[modifier | modifier le code]

La grande majorité des travaux d'Alfred Merlin consiste en des communications faites auprès du Comité des travaux historiques et scientifiques :

Distinctions[modifier | modifier le code]

Sources et bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Pierre Boyancé, « Nécrologie : Alfred Merlin (1876-1965) », Mélanges d'archéologie et d'histoire, vol. 77, nos 77-2,‎ , p. 641-642 (lire en ligne, consulté le )
  • Georges Tessier, « Notice sur la vie et les travaux de M. Alfred Merlin, Secrétaire perpétuel honoraire de l'Académie », CRAI, vol. 109, no 2,‎ , p. 482-494 (lire en ligne, consulté le )

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Mort de l'archéologue Alfred Merlin », sur lemonde.fr, .
  2. « Alfred Merlin », sur data.bnf.fr.
  3. « Alfred Merlin », sur aibl.fr.
  4. « "Beaucoup de robotique sur le pont" : la France se dote d'un nouveau navire archéologique suréquipé », sur Franceinfo, (consulté le )
  5. « Recherche - Base de données Léonore », sur www.leonore.archives-nationales.culture.gouv.fr (consulté le )

Liens externes[modifier | modifier le code]