Alexandre Gonzague — Wikipédia

Alexandre Gonzague
Image illustrative de l’article Alexandre Gonzague
Andrea Mantegna: La Chambre des Époux, portrait présumé d'Alexandre Gonzague (à gauche) aux côtés de son frère Louis[1],[2]

Titre Marquis de Castel Goffredo, Castiglione et Solferino
(1444-1466)
Autres titres Seigneur d'Ostiano
Successeur Louis II Gonzague
Biographie
Dynastie Gonzague
Naissance [3]
Mantoue
Décès (à 38 ans)
Mantoue
Père Jean-François de Mantoue
Mère Paola Malatesta (it)
Conjoint Agnès de Montefeltro (it)
Enfants aucun

Blason de Alexandre Gonzague
Thermes de Petriolo, fréquentés par Alexandre Gonzague, qui souffrait de rachitisme[4].
Castel Goffredo, piazza Mazzini et tour civique (it).

Alexandre de Castiglione ou Alexandre Gonzague (né à Mantoue le et mort dans la même ville le ), est le troisième fils de Jean-François Gonzague, marquis de Mantoue, et de Paola Malatesta (it), fille de Malatesta IV Malatesta, seigneur de Pesaro.

Biographie[modifier | modifier le code]

Il est éduqué à la Ca' Zoiosa (it) de Victorin de Feltre, construite par son père, et devient son disciple préféré[5], ce qui lui permet de devenir un lettré, féru de grec et de latin[6]. Il est fait chevalier à l'occasion de la visite de l'empereur Sigismond à Mantoue en septembre 1433, lorsqu'il remet les insignes de marquis à son père Jean-François Gonzague, qui peut ainsi porter le titre de 1er marquis de Mantoue[7].

Il est très pieux et charitable envers son prochain. À la mort de son père Jean-François, en 1444, il hérite du marquisat de la ville[8]. Alexandre hérite des terres de Castel Goffredo ainsi que de Medole, Castiglione, Ostiano, Canneto, Redondesco, Guidizzolo, Solférino, Volongo, Casalromano et Rocca di Mariana[9], dont il obtient l'investiture de Frédéric III le . Sous son règne, Castel Goffredo devient un fief impérial[10] autonome et distinct de Mantoue[11],[12], mais Alexandre n'y a jamais résidé, laissant le gouvernement de la ville au vicaire. Sous son règne, il entreprend la restauration complète du château de Canneto (it), qui est achevée en 1474, huit ans après sa mort[13] par son frère Louis II, marquis de Mantoue.

Le [14], il épouse Agnès de Montefeltro (it) (1431-1447), fille de Guidantonio comte d'Urbino, et de Catherine Colonna (it), sœur du cardinal Prospero Colonna, humaniste, antiquaire et mécène, nièce du pape Martin V, dont il n'a pas d'enfant.

Veuf, il se rend en pèlerinage en Terre sainte[15] et en 1457, suivant sa vocation religieuse, il entre chez les frères de l'ordre de saint Ambroise ad Nemus à Milan, puis au couvent Saint-Nicolas de Mantoue[16].

De santé fragile, il meurt subitement sans héritier en janvier 1466[17] au couvent Saint-Nicolas et ses possessions, à l'exception du fief impérial de Castel Goffredo[18], passent à son frère Louis, dit « le Turc », marquis de Mantoue, pour lequel il a toujours eu une affection particulière.

Les Statuts d'Alexandrie[modifier | modifier le code]

Par décret du , il établit le marché hebdomadaire du jeudi et la foire annuelle de San Luca à Castel Goffredo[19] et en 1460, il renforce les remparts du château en construisant le ravelin. Ami et protecteur des savants, il gouverne avec prudence les terres qui lui sont attribuées et pour lesquelles il édicte le « Statut d'Alexandrie » contenant des règles administratives[20],[21] restant en vigueur jusqu'en 1796[6].

La chambre peinte[modifier | modifier le code]

Son portrait présumé « au nez crochu » a été peint par Andrea Mantegna entre 1465 et 1474 dans la fresque de la « Cour » de La Chambre des Époux du château Saint-Georges de Mantoue. Alexandre apparaît à gauche, debout, conversant avec son frère Louis qui s'apprête à lire une lettre[1],[18]. Le personnage controversé représenté dans le tableau pourrait, selon d'autres, être Raimondo Lupi di Soragna[22] ou son secrétaire, Marsilio Andreasi[23],[24],[25],[26],[27].

Ascendance[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

(it) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en italien intitulé « Alessandro Gonzaga » (voir la liste des auteurs).
  1. a et b « Marsilio Andreasi e la Camera degli Sposi » [archive du ] (consulté le )
  2. « Camera degli Sposi Nuove attribuzioni per i personaggi dipinti »
  3. Giancarlo Malacarne, Gonzaga, Genealogie di una dinastia, Modène, Il Bulino,
  4. Massimo Marocchi, I Gonzaga di Castiglione delle Stiviere. Vicende pubbliche e private del casato di San Luigi, Vérone,
  5. Rosmini pp. 345-346.
  6. a et b Amadei-Marani p.120.
  7. Carlo de' Rosmini, Idea dell'ottimo percettore, nella vita e disciplina di Vittorino da Feltre., Milan,
  8. Berselli p. 68., le document conservé à la bibliothèque municipale de Mantoue commence parAlexander de Gonzaga marchio.
  9. Lombardia Beni Culturali. Il marchesato, poi ducato di Mantova.
  10. Istitutore p. 227.
  11. Piero Gualtierotti, « Giornata di studi su Maurizio Sacchi nel 150° anniversa- rio della nascita », Il Tartarello, no 2,‎ , p. 9-10
  12. Togliani p. 29.
  13. Leopoldo Pinelli, Istoria di Canneto, Canneto sull'Oglio,
  14. Giancarlo Malacarne, I Gonzaga di Mantova: Appendice]. Gonzaga : genealogie di una dinastia : i nomi e i volti, Il bulino, 2004, p.118.
  15. Ruggero Regonini, I Gonzaga signori di Ostiano, Ostiano,
  16. Roberto Brunelli, I Gonzaga con la tonaca, Ciliverghe,
  17. Storia di Mantova dalla sua origine fino all'anno 1860.
  18. a et b Nosari-Canova p.142.
  19. Francesco Bonfiglio, Notizie storiche di Castelgoffredo, Brescia,
  20. Gualtierotti (2022) p. 75.
  21. (it) « Statuta civilia et criminalia Castri Guffredi » (consulté le )
  22. Guide turistiche di Mantova. Camera degli Sposi
  23. « Ritratto del segretario Marsilio Andreasi » [archive du ], sur fe.fondazionezeri.unibo.it, Fondazione Federico Zeri, (consulté le )
  24. (en)Ludovico Gonzaga and counselor Marsilio Andreasi
  25. (en)Getty Images. Ludovico Gonzaga and counselor Marsilio Andreasi
  26. Turisti per caso. Pianura padana, il quadrilatero dell'UNESCO
  27. Alessandra De Romanis, « Il palazzo ducale di Mantova » [archive du ], Italica (consulté le )

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • AA.VV., L'istitutore, giornale pedagogico per le scuole infantili, elementari, reali e tecniche, Venise, (lire en ligne)
  • Giuseppe Amadei et Ercolano Marani, Signorie padane dei Gonzaga, Mantoue,
  • Francesco Bonfiglio, Notizie storiche di Castelgoffredo, Brescia,
  • Costante Berselli, Castelgoffredo nella storia, Mantoue,
  • Roberto Brunelli, I Gonzaga con la tonaca, Ciliverghe,
  • Pompeo Litta, Famiglie celebri d'Italia. Gonzaga di Mantova, Turin,
  • Guido Sommi Picenardi, Castel Goffredo e i Gonzaga, Milan,
  • Massimo Marocchi, I Gonzaga di Castiglione delle Stiviere. Vicende pubbliche e private del casato di San Luigi, Vérone,
  • Massimo Marocchi, Storia di Solferino, Castiglione delle Stiviere,
  • Giancarlo Malacarne, Gonzaga, Genealogie di una dinastia, Modène, Il Bulino,
  • Galeazzo Nosari et Franco Canova, I Gonzaga di Mantova. Origini di una famiglia dinastica, Reggiolo, (ISBN 978-88-99339-67-8)
  • Leopoldo Pinelli, Istoria di Canneto, Canneto sull'Oglio, (ISBN 978-88-902413-3-8)
  • Ruggero Regonini, I Gonzaga signori di Ostiano, Ostiano,
  • Carlo de' Rosmini, Idea dell'ottimo precettore nella vita e disciplina di Vittorino da Feltre e de' suoi discepoli, Rovereto,
  • Massimo Marocchi, Piervittorio Rossi (a cura di), Attraverso l'Italia del Rinascimento. Lettere di Alessandro Gonzaga ai marchesi Ludovico e Barbara (1458-1466), Mantova, 2014. (ISBN 978 88 909364 1 8)
  • Carlo Togliani, Il principe e l'eremita, Mantoue, (ISBN 978-88-7495-327-1)
  • Leandro Zoppè, Itinerari gonzagheschi, Milan, (ISBN 88-85462-10-3)
  • Accademia Nazionale Virgiliana di Scienze Lettere e Arti, Piero Gualtierotti. Le confessioni di un castellano, Mantoue, Publi Paolini, coll. « Supplemento Quaderni dell'Accademia N.21 », (ISBN 979-12-81050-04-4)

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]