Alexandre Sokourov — Wikipédia

Alexandre Sokourov
Description de cette image, également commentée ci-après
Alexandre Sokourov le 22 septembre 2015 lors de la conférence de presse de lancement du 3e Festival du cinéma russe de Nice.
Nom de naissance Aleksandr Nikolaïevitch Sokourov
Naissance (72 ans)
Podorvikha, Union soviétique
Nationalité Drapeau de l'URSS Soviétique puis Drapeau de la Russie Russe
Profession Réalisateur
Films notables Mère et fils
Moloch
Taurus
L'Arche russe
Père, fils
Le Soleil
Alexandra
Faust

Alexandre Nikolaïevitch Sokourov (en russe : Алекса́ндр Никола́евич Соку́ров), né le à Podorvikha dans la région d'Irkoutsk, est un réalisateur russe[1].

Biographie[modifier | modifier le code]

Après avoir été scolarisé dans différentes villes d'URSS et de Pologne suivant l'affectation de son père, officier soviétique, Alexandre Sokourov sort diplômé en histoire de l'université d'État de Nijni Novgorod en 1974, et entre l'année suivante au VGIK (Institut central du cinéma de l’URSS) de Moscou où il est l'élève d'Andreï Tarkovski. Ses réalisations futures en dénotent l'influence. La plupart des premiers travaux de Sokourov sont bannis par les autorités soviétiques. Durant cette période, il réalise un grand nombre de documentaires. Il ne peut jouir d'une liberté de création qu'après la chute de l'URSS même si ses films ont du mal à trouver des financements. C'est en 1996, avec Mère et Fils, qu'il accède à la reconnaissance internationale. Ce film révèle la tonalité intimiste et mystique de son inspiration, que viennent confirmer Père, fils et Alexandra, sélectionnés au Festival de Cannes. Sokourov réalise par ailleurs trois œuvres d'un tout autre registre, consacrées à des figures historiques : Moloch sur Adolf Hitler, Taurus sur Lénine et Le Soleil sur l'empereur Hirohito. Il est aussi célèbre pour avoir tourné L'Arche russe au musée de l'Ermitage à Saint-Pétersbourg en un seul plan-séquence de 96 minutes. Ses films sont très appréciés des cinéphiles pour leurs recherches plastiques et leur souffle créatif (lumières ambrées et bistre, incrustations numériques, flous, déformations, etc.).

Il reçoit le prix Robert-Bresson en 2007 en reconnaissance de la compatibilité de son œuvre avec l'Évangile. Avec Faust, adaptation lointaine et iconoclaste de l'ouvrage homonyme de Goethe et du Docteur Faustus de Thomas Mann, il remporte le Lion d'or à la Mostra de Venise 2011.

En , il annonce être candidat aux législatives de septembre à Saint-Pétersbourg sur la liste du parti d'opposition Iabloko[2].

De jeunes réalisateurs russes de cinéma, tels Kantemir Balagov et Vladimir Bitokov, Kira Kovalenko se sont fait depuis les années 2010 un nom dans le monde du cinéma après avoir participé à l'atelier de cinéma d'Alexandre Sokourov en Kabardino-Balkarie créé et organisé en 2010 par Sokourov au sein de l'université de la République de Kabardino-Balkarie à Naltchik.

Filmographie[modifier | modifier le code]

Cinéma[modifier | modifier le code]

Documentaires - Essais[modifier | modifier le code]

Distinctions[modifier | modifier le code]

Publication[modifier | modifier le code]

  • Au cœur de l’océan, Lausanne, L’Âge d’Homme, traduction du russe et introduction de Jeremi Szaniawski, 2015[3]

Études sur le cinéma de Sokourov[modifier | modifier le code]

  • Diane Arnaud, Le cinéma de Sokourov : figures d'enfermement, Paris ; Budapest ; Kinshasa : L'Harmattan, 2005 (ISBN 274759484X)
  • Denis Brotto, Osservare l'incanto. Il cinema e l'arte di Aleksandr Sokurov, Roma : Ente dello Spettacolo, 2010
  • I corpi del potere. Il cinema di Alexandr Sokurov (a cura di M. Pezzella e A. Tricomi), Milano : Jaca Book, 2012

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Antoine Duplan, « Avec «Skazka (Fairytale)», Alexander Sokurov accompagne quelques tyrans dans les limbes », Le Temps,‎ (ISSN 1423-3967, lire en ligne Accès payant, consulté le )
  2. « A l’approche des législatives, l’opposition russe est en miettes », Agathe Duparc pour Mediapart, 19 juillet 2016.
  3. Michel Estève, « Alexandre Sokourov, Au cœur de l’océan », 1895. Mille huit cent quatre-vingt-quinze En ligne, 79 | 2016, mis en ligne le 18 janvier 2017, consulté le 17 octobre 2021.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]