Alessandra Mussolini — Wikipédia

Alessandra Mussolini
Illustration.
Alessandra Mussolini en 2013.
Fonctions
Députée européenne
En fonction depuis le
(1 an, 5 mois et 21 jours)
Législature 9e
Groupe politique PPE
Prédécesseur Antonio Tajani

(5 ans)
Élection 25 mai 2014
Législature 8e
Groupe politique PPE (2014-2016)
NI (2016)
PPE (depuis 2016)

(3 ans, 9 mois et 8 jours)
Élection 13 juin 2004
Législature 6e
Groupe politique NI (2004-2007)
ITS (2007)
NI (2007-2008)
Successeur Roberto Fiore
Sénatrice de la République italienne

(1 an, 3 mois et 15 jours)
Élection 24-25 février 2013
Circonscription Campanie
Législature XVIIe
Groupe politique FI
Députée de la République italienne

(4 ans, 10 mois et 13 jours)
Élection 17 juin 2008
Circonscription Campanie-1
Législature XVIe
Groupe politique PdL

(12 ans, 2 mois et 26 jours)
Élection 5-6 avril 1992
Réélection 27-28 mars 1994
21 avril 1996
13 mai 2001
Circonscription Naples-Caserte (1992-1994)
Campanie-1 (1994-2004)
Législature XIe, XIIe, XIIIe, XIVe
Groupe politique MSI (1992-1994)
AN (1994-2003)
Mixte (2003-2004)
Biographie
Date de naissance (61 ans)
Lieu de naissance Rome (Italie)
Nationalité Italienne
Parti politique MSI (1992-1995)
AN (1995-2003)
AS/AS (2003-2009)
PdL (2009-2013)
FI (2013-2018)
Ind. (2018-2019)
FI (depuis 2019)
Père Romano Mussolini
Mère Anna Maria Scicolone
Grand-père paternel Benito Mussolini
Profession Actrice, mannequin, chanteuse

Alessandra Mussolini, née le à Rome (Italie), est une femme politique italienne. Dans les années 1970 et 1980, elle est également actrice, mannequin et chanteuse.

Petite-fille de Benito Mussolini, elle est parlementaire sans discontinuer pendant 27 ans, comme députée (1992-2004 et 2008-2013), sénatrice (2013-2014) et députée européenne (2004-2008, 2014-2019 et depuis 2022).

Biographie[modifier | modifier le code]

Origines et vie privée[modifier | modifier le code]

Elle est la fille d'Anna Maria Scicolone, sœur cadette de Sophia Loren, et de Romano Mussolini, pianiste de jazz, troisième fils de Benito Mussolini et de Rachele Guidi, décédé en . Elle est mariée à Mauro Floriani depuis 1989 et est mère de trois enfants : Caterina, Clarissa et Romano.

Carrière professionnelle[modifier | modifier le code]

Après avoir présenté l'édition 1981-1982 du célèbre show dominical, Domenica In (littéralement Dimanche dans…, il s'agit de plusieurs émissions étalées sur toute la journée), elle se lance dans une carrière cinématographique, aidée par sa tante, Sophia Loren. Elle apparaît dans plusieurs films, dont le plus connu est Une journée particulière d'Ettore Scola, mais le scandale suscité par son apparition dans le numéro d' du magazine Playboy[1],[2] n'aide pas sa carrière d'actrice. Après le film Sabato, domenica e lunedi (Samedi, dimanche et lundi), elle décide de se retirer du monde du spectacle pour reprendre ses études de médecine.

Elle a aussi fait un 33 tours sur lequel on trouve ses chansons sorties uniquement au Japon[3], l'album Amore.

En 2020, elle participe à la 15e saison de l'émission Ballando con le stelle.

Parcours politique[modifier | modifier le code]

Alessandra Mussolini en 1994.

Après avoir obtenu son diplôme de médecine, Alessandra Mussolini s'oriente rapidement vers la politique. La journaliste Myriam Amara indique qu'elle n'a « jamais caché la dévotion qu'elle porte à son grand-père », « au point qu’elle s’est mariée un 28 octobre, anniversaire de la Marche (des Chemises noires fascistes) sur Rome », et qu'« elle a passé sa nuit de noces à Predappio, ville natale du Duce, dans le lit de celui-ci »[4]. Elle déclare notamment que, si elle devait avoir un fils, elle l’appellerait « Benito, comme papi »[5], et indique qu'elle porte plainte contre ceux qui publient des messages « offensants » à l'égard de son grand-père sur les réseaux sociaux[6].

Elle est élue députée de Naples-Caserte en 1992, sous l'étiquette Mouvement social italien – Droite nationale (MSI). L'année suivante, elle est candidate à la mairie de Naples, mais est battue au second tour des municipales par le candidat de la gauche Antonio Bassolino. Elle est ensuite réélue députée, en 1994, 1996 et 2001, dans la 1re circonscription de la Campanie.

Alessandra Mussolini en 2007.

Le MSI devient en 1994 l'Alliance nationale (AN). Alessandra Mussolini manifeste par la suite son désaccord avec le chef de ce parti, Gianfranco Fini, vice-président du gouvernement de coalition dirigé par Silvio Berlusconi. Rejetant la ligne politique de l'Alliance nationale, qui, selon son point de vue, jette aux orties l'« héritage mussolinien » (Gianfranco Fini ayant décrit le fascisme comme un « mal absolu »), elle démissionne du parti en et ne tarde pas à créer l'Alternative sociale (Alternativa Sociale con Alessandra Mussolini), étiquette sous laquelle elle obtient 1,23 % des voix aux élections européennes de 2004 et un siège de député, le sien, au Parlement européen[7]. Après avoir siégé chez les non-inscrits, elle intègre en 2007 le groupe Identité, tradition, souveraineté (ITS), présidé par le Français Bruno Gollnisch. Mais quelques mois plus tard, à la suite d'un amalgame de sa part entre délinquants roms originaires de Roumanie et roumains, les cinq députés européens du Parti de la Grande Roumanie appartenant au groupe ITS le quittent, ce qui entraîne sa dissolution pour cause de manque d'effectifs.

Son éviction — puis sa réadmission — aux élections régionales de 2005, à la suite d'une décision du Conseil d'État italien, après des allégations de fraude de signatures lors de la présentation des listes, lui permet de défendre ses couleurs dans le Latium (en sus de la Campanie). Lors du scrutin, Alessandra Mussolini obtient 1,9 % des voix dans le Latium et en Campanie avec sa liste Alternative sociale. Après la fin de son alliance avec Forza Nuova, son mouvement reprend le nom d'Action sociale et adhère au Peuple de la liberté (PdL) de Silvio Berlusconi.

Elle est à nouveau élue députée dans la 1re circonscription de la Campanie à l’issue des élections générales de 2008. Pour cause de cumul des mandats, elle démissionne de son mandat au Parlement européen, étant remplacée par Roberto Fiore, dirigeant de Forza Nuova.

En 2011, elle considère le refus du Brésil d'extrader Cesare Battisti comme « une grave offense à l'Italie et à l'amitié entre les deux pays[8] ». La même année, elle apporte son soutien à Luca Mongelli dans le cadre de son mandat de présidente de la commission parlementaire bicamérale de l’enfance[9]. Avec Domenico Scilipoti et les députés de la Ligue du Nord, elle est la seule élue du PdL à ne pas voter la confiance au gouvernement Monti le . Elle rejoint Forza Italia lors de son re-lancement par Silvio Berlusconi, en 2013.

Elle est réélue députée européenne lors des élections européennes de 2014[10]. Comme les autres élus de Forza Italia, elle siège au sein du groupe du Parti populaire européen (PPE). À la fin de l’année 2016, elle siège pendant quelques jours chez les non-inscrits, estimant que le PPE est sous « domination allemande », faisant notamment référence au soutien du ministre des Finances allemand Wolfgang Schäuble au camp du « oui » pour le référendum constitutionnel italien de 2016 proposé par le président du Conseil des ministres Matteo Renzi, alors que Forza Italia défend le « non ». Aussi, elle dénonce les prises de position du PPE concernant l'immigration ou encore la Russie[11]. Malgré ses critiques, elle réintègre rapidement le groupe du PPE[12].

Alessandra Mussolini quitte le Parlement européen à la suite des élections de 2019, après avoir été parlementaire (nationale ou européenne) pendant 27 ans. En dépit de déclarations où elle prétend vouloir abandonner la politique, Alessandra Mussolini est à nouveau élue eurodéputée à la faveur de la réattribution du siège d'Antonio Tajani, devenu ministre.

Filmographie[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

(it) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en italien intitulé « Alessandra Mussolini » (voir la liste des auteurs).
  1. (en) « PLAYBOY Italy Covers of 1983 », sur www.pbcovers.com.
  2. (en) « IsiScan ---- Alessandra Mussolini », sur interfree.it.
  3. fonte : Alessandra Mussolini - Tokyo Fantasy (1983)
  4. Myriam Amara, « Portrait – Alessandra Mussolini, des paillettes au fascisme », La Tribune de Genève,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  5. Gaël Brustier, « En Italie aussi, l'extrême droite s'est déchirée en famille », sur Slate, (consulté le ).
  6. « Les Juifs italiens furieux après un tweet de menaces d’Alessandra Mussolini », sur timesofisrael.com, (consulté le ).
  7. « Alessandra Mussolini », sur la base de données des députés au Parlement européen.
  8. « Libération de Battisti : toutes les réactions », sur nouvelobs.com, .
  9. « 13.12.2011, Veysonnaz: l’affaire Luca sur la Rai »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), Gilles BERREAU, Le Nouvelliste.
  10. (it) « Liste des députés européens d'Italie de la 8e législature élus », sur elezioni.interno.it, .
  11. (it) « Alessandra Mussolini apre il caso Ppe », sur Il Giornale d'Italia, (consulté le ).
  12. « Le président du parlement européen s'excuse après ses propos sur Mussolini », sur L'Orient-Le Jour, (consulté le ).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]