Albert de Louvain — Wikipédia

Albert de Louvain
Image illustrative de l’article Albert de Louvain
Biographie
Naissance vers 1166
Louvain (?) Comté de Louvain
Décès
Reims France
Cardinal de l'Église catholique
Créé
cardinal
par le
pape Célestin III
Titre cardinalice cardinal-diacre
Évêque de l'Église catholique
Ordination épiscopale
Fonctions épiscopales Prince-évêque de Liège
Prince-évêque de Liège

(en) Notice sur www.catholic-hierarchy.org

Saint Albert de Louvain ou Albert de Liège, né vers 1166 à Louvain et mort assassiné le à Reims, est un prince-évêque de Liège et cardinal de la fin du XIIe siècle. Reconnu comme saint par l'Église catholique il est liturgiquement commémoré le 24 novembre en Belgique[1] et le 21 novembre ailleurs.

Chanoine et chevalier[modifier | modifier le code]

Second fils de Godefroid III, comte de Louvain, Albert fut fait chanoine de la cathédrale de Liège dès l'âge de 12 ans. À 21 ans, il y renonça pour se mettre au service de Baudouin V de Hainaut, comme chevalier. Il se destinait à partir en croisade en Terre sainte mais cela ne se réalisa pas.

La crosse d'Albert de Louvain, palais du Tau (Reims).

Évêque de Liège[modifier | modifier le code]

Découverte des restes d'Albert de Louvain.

En 1191, à l'âge de 25 ans, il récupère son bénéfice canonial et est choisi comme évêque de Liège face à Albert de Rethel. Cependant, l'empereur Henri VI soutient un troisième candidat, Lothaire de Hochstaden.

Albert se rend à Rome et obtient l'approbation du pape Célestin III. L'archevêque de Cologne, dont dépend le diocèse de Liège, refuse de consacrer Albert. Ce dernier se réfugie dès lors à Reims où l'archevêque de Reims le consacre.

L'empereur Henri VI y envoie des hommes de main, vraisemblablement avec l'appui de Baudouin V de Hainaut, et fait exécuter Albert de Louvain le [2] alors qu'il se rendait à l'abbaye de Saint-Rémi.

Lothaire fut excommunié et l'empereur Henri VI dut faire pénitence.

En 1919, les fouilles entreprise par Henri Deneux exhumèrent un sarcophage de pierre en trois morceaux enseveli sous la nef de la cathédrale de Reims. Le , Mgrs Luçon, Lagraive et Neveux conclurent qu'il était celui d'Albert de Louvain, une crosse et une tête ont été gardés.

Un saint[modifier | modifier le code]

Tout indique qu'Albert de Louvain était un homme de bien. Son esprit de chevalier et son désir de partir en croisade en sont des indications. Il est même possible que son retour comme chanoine à Liège ait été motivé par des sentiments authentiquement religieux. Il n'en reste pas moins que son assassinat fut un acte politique. Qu'il fût évêque ne change rien au fait, même si cela augmenta beaucoup la gravité du geste. Si aucune passion religieuse ou « haine pour la foi » (condition pour la reconnaissance d'un « martyr chrétien ») n'animaient ses assassins, en revanche, il fut assassiné pour sa fidélité à l'Église apostolique, catholique et romaine.

Il est liturgiquement commémoré le 24 novembre en Belgique et le 21 novembre ailleurs.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Nominis : Saint Albert de Liège.
  2. (fr) Jean-Louis Kupper, « Reims, mardi 24 novembre 1192. L'évêque Albert de Liège est assassiné », dans Jean-Louis Kupper, Françoise Pirenne et Philippe George (dir.), Liège. Autour de l'an mil, la naissance d'une principauté (Xe – XIIe siècle), Liège, Éditions du Perron, 2000, p. 94.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Joseph Daris, Histoire du diocèse et de la principauté de Liége depuis leur origine jusqu'au XIIIe siècle, Liège, Louis Demarteau, , 760 p. (lire en ligne), « La principauté et le diocèse sous Albert », p. 627-638.
  • Chanoine J. David, Histoire de Saint-Albert de Louvain, évêque de Liège, Tournai, .

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]