Albert Wolff (journaliste) — Wikipédia

Albert Wolff
Albert Wolff photographié par Nadar vers 1860.
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Rédacteur en chef
Biographie
Naissance
Décès
Sépulture
Cimetière du Père-Lachaise, Grave of Wolff (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
Abraham WolffVoir et modifier les données sur Wikidata
Pseudonymes
Charles Brassac, GérômeVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalités
Formation
Activités
Rédacteur à
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Distinction
Vue de la sépulture.

Albert Wolff, né Abraham Wolff le à Cologne[1] et mort le en son domicile dans le 8e arrondissement de Paris[2], est un écrivain, dramaturge, journaliste et critique d'art français d'origine allemande.

Biographie[modifier | modifier le code]

Wolff se prépara, dans sa jeunesse, à un assez grand nombre de diverses professions[3]. Envoyé de bonne heure à Paris chez un négociant, allié de sa famille, il renonça au commerce, lors de son retour en Prusse, et s’adonna au dessin d’illustration et à la littérature humoristique, tout en reprenant le cours de ses études à l’université de Bonn[3]. Malgré le grand succès d’un Voyage humoristique sur les bords du Rhin composé à cette époque et illustré par lui-même, il abandonna tout à coup ce genre pour composer des nouvelles, et surtout des contes d’enfants, qui lui valurent deux fois le prix dans des concours littéraires organisés à Stuttgart et à Hambourg[3]. Chargé, en 1857, d’écrire toute une série de contes d’enfants pour Winkelmann, de Berlin, le principal éditeur de ce genre d’ouvrages, le désir de revoir Paris lui fit rompre son traité[3].

Venu à Paris faire le compte rendu du Salon de 1857 pour la Gazette d'Augsbourg, il y resta[3]. Après avoir été six mois secrétaire d’Alexandre Dumas, il rédigea son premier article français dans Le Gaulois, fut remarqué de Villemessant et Huart, et entra en même temps au Figaro et au Charivari, en 1859[3]. Critique d'art influent, il fut attaché, depuis, aux principaux journaux littéraires et politiques créés par Villemessant, il fut un des assidus rédacteurs du quotidien l’Événement, et fit ensuite dans le Figaro, devenu quotidien à son tour, des chroniques régulières et des comptes rendus dramatiques[3]. Il collabora en outre pendant deux ans au Nain jaune d'Aurélien Scholl, puis, comme chroniqueur à l'Avenir national de Peyrat, en 1865, et fait, de 1866 à 1867, la chronique de l'Univers illustré, sous la signature de « Gérôme »[3].

Wolff, dont les articles du Figaro, ont formé souvent des séries, comme ceux qu’il publia, sous le titre de Gazette de Londres, sur la misère et la dépravation de cette capitale (), en a réuni un certain nombre en un volume intitulé Mémoires du boulevard (1866, in-18)[3]. Il a aussi donné au théâtre quelques vaudevilles[3]. Critique de l’impressionnisme, bien qu’il ait loué occasionnellement des œuvres individuelles de ce mouvement, et opposant à l’antisémitisme, il est inhumé à Paris au cimetière du Père-Lachaise (96e division)[4].

Publications[modifier | modifier le code]

Littérature et critique d'art
  • Mémoires de Thérésa, écrits par elle-même, 1865.
  • Mémoires du boulevard, 1866. (texte en ligne)
  • Deux empereurs (1870-1871), 1871.
  • Le Tyrol et la Carinthie, mœurs, paysages, légendes, 1872.
  • Victorien Sardou et l'Oncle Sam, avec les documents relatifs à la suppression de la pièce, 1874.
  • Première critique des Soirées de Médan, Le Figaro, , p. 1
  • Mémoires d'un Parisien : Voyages à travers le monde, 1884 .(texte en ligne)
  • Mémoires d'un Parisien : La Haute-Noce, 1885. (texte en ligne)
  • Mémoires d'un Parisien : L'Écume de Paris, 1885. (texte en ligne)
  • Mémoires d'un Parisien : La Gloire à Paris, 1886.
  • La Capitale de l'art, Paris, 1886. (texte en ligne)
  • Mémoires d'un Parisien : La gloriole, 1888.
  • Figaro-Salon, de 1885 à 1891.
  • Cent chefs-d'œuvre des collections parisiennes, 1888.
Théâtre
Varia
  • Notice biographique publiée en préface des Notes d'un musicien en voyage de Jacques Offenbach, Paris, 1877 (texte en ligne)
  • Correspondance entre Albert Wolff et Marie-Lise B. : un amour romantique, Paris : La Pensée universelle, 1985

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Guillaume Pradoura: Albert Wolff (1825-1891). Heurs et malheurs d’un critique influent in Bulletin de la Société de l'Histoire de l'Art Français. Année 2014, Éditions de Boccard, Paris 2019.
  2. Acte de décès à Paris 8e, no 2000, vue 1/9.
  3. a b c d e f g h i et j Gustave Vapereau, Dictionnaire universel des contemporains, t. 2, Paris, (lire en ligne), p. 1867.
  4. Paul Bauer, Deux siècles d'histoire au Père Lachaise, Mémoire et Documents, (ISBN 978-2-91461-148-0), p. 786

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Gustave Toudouze, Albert Wolff : histoire d’un chroniqueur parisien, Paris, Victor Havard, (lire en ligne).
  • Guillaume Pradoura: Albert Wolff (1825-1891). Heurs et malheurs d’un critique influent in Bulletin de la Société de l'Histoire de l'Art Français. Année 2014, SHAF und Éditions de Boccard, Paris 2019.

Sources[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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