Albert Ier de Brandebourg — Wikipédia

Albert Ier de Brandebourg
Illustration.
Sceau d’Albert Ier de Brandebourg.
Fonctions
Duc de Saxe

(4 ans)
Prédécesseur Henri X de Bavière
Successeur Henri XII de Bavière
Margrave de Brandebourg

(13 ans)
Prédécesseur Création
Successeur Othon Ier de Brandebourg
Biographie
Date de naissance vers 1100
Date de décès
Père Othon le Riche
Mère Eilika de Saxe
Conjoint Sophie de Winzenburg
Enfants Cf. article

Albert Ier de Brandebourg, appelé également Albert Ier l’Ours (vers 1100 – ), fils d'Othon le Riche et d'Eilika de Saxe, est un prince du Saint-Empire romain germanique du Moyen Âge. Par ses victoires sur les Slaves, il s’impose comme le premier comte de la marche (« margrave ») du Brandebourg.

Biographie[modifier | modifier le code]

Albert L'Ours est à l'origine de l'implantation dans la Marche du Nord de la maison d'Ascanie dont le nom est issu du château ancestral d'Aschersleben (latin: Ascaria ou Ascania) situé sur les pentes est du Harz. Albert reçoit dans cette région et en Thuringe les possessions des Ballenstädt par son père mais également en Saxe une partie de l'héritage des Billung par sa mère, Eilika de Saxe. En 1125 Albert Ier est investi par Lothaire de Supplinbourg d’un petit fief en Basse-Lusace. En récompense de sa participation à l'expédition en Italie l'empereur lui confie en 1134 la « Nordmark » c'est-à-dire le territoire compris entre l’Ohra et l’Aland et la région de Salwedel, plus tard appelée Altmark à l’ouest de l’Elbe, à partir de laquelle il étend ses conquêtes : il s’empare de Havelberg dès 1136, et de Prignitz en 1137[1].

Il participe à la croisade contre les Wendes dans l’armée de l’empereur de Conrad III en 1148 et se lia d’amitié avec Pribislav, prince slave des Havellanes, converti au christianisme et baptisé sous le nom de « Henri » et qui, en l’absence d'héritier, lui lèguera en 1150 son pays (la Marche du Nord) et sa capitale Brandebourg.

Albrecht prend part à l’expédition de Frédéric Barberousse en 1157 contre la Pologne. C'est alors qu'il voit sa forteresse de Brandebourg occupée par un chef Wende, Jaxa de Köpenik, appuyé par les ducs de Poméranie Bogusław Ier et Casimir Ier : les Wendes envisagent, de là, de faire main basse sur le reste de la Marche. Albrecht L'Ours convainc l'empereur du risque que constitue Jaxa, qui pourrait attaquer l'armée impériale sur ses arrières, depuis l'Ouest : il prend congé du gros de l'armée et assiège sur trois côtés à la fois la forteresse de Brandebourg avec l'archevêque Wichmann de Seeburg. Au mois d', après un dur combat au cours duquel le neveu d'Albrecht, le comte Werner III von Veltheim, trouve la mort, il s'empare du château. Après cette victoire, il occupe les plateaux de Barnim et Teltow, et enfin s'empare du fort de Copnik[2]. Barberousse lui octroie en 1157 le titre de margrave de Brandebourg.

Albert soutient en 1163 Henri le Lion lors de la révolte des fils de Niklot l'Obotride. Il construisit des forteresses et malgré des rivalités avec l’évêque de Magdebourg, il réaffirme l’autorité de l’Église et intègre l’aristocratie slave dans la noblesse allemande[3].

Union et postérité[modifier | modifier le code]

Monument dédié à Albert l'Ours à Berlin, allée de la Victoire (aujourd'hui disparue), œuvre de Walter Schott.

Albert Ier épousa vers 1124 Sophie de Winzenburg (1100-1160), dont :

Ascendance[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Charles Higounet Les Allemands en Europe centrale et orientale au Moyen Age Aubier Paris (1989) (ISBN 270072223X) p.85.
  2. (de) Theodor Pyl, « Jaczo von Copenik », dans Allgemeine Deutsche Biographie (ADB), vol. 13, Leipzig, Duncker & Humblot, , p. 632-633.
  3. Charles Higounet Op.cit p. 86.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Anthony Stokvis, Manuel d'histoire, de généalogie et de chronologie de tous les États du globe, depuis les temps les plus reculés jusqu'à nos jours, préf. H. F. Wijnman, éditions Brill Leyde 1890-1893, réédition 1966, volume III, chapitre VIII « Généalogie des Margraves de Brandebourg. Maison d'Ascanie » . Tableau généalogique n° 7.
  • Charles Higounet Les Allemands en Europe centrale et orientale au Moyen Age Aubier Paris (1989) (ISBN 270072223X).

Liens externes[modifier | modifier le code]

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