Alain Daniélou — Wikipédia

Alain Daniélou
Alain Daniélou au piano
Biographie
Naissance
Décès
(à 86 ans)
Lonay, Drapeau de la Suisse Suisse
Pseudonyme
Shiva SharanVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activité
Père
Mère
Fratrie
Jean Daniélou
Catherine Daniélou (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
A travaillé pour
Distinctions
Archives conservées par
Archives de l'Institut interculturel d'études musicales comparatives (d)[1]Voir et modifier les données sur Wikidata
Œuvres principales
Le chemin du labyrinthe,
Mythes et dieux de l'Inde. Le polythéisme hindou,
Shiva et Dionysos

Alain Daniélou - aussi appelé suivant son nom indien Shiva Sharan, le protégé de Shiva, littéralement « shiva-refuge », né le à Neuilly-sur-Seine (France) et mort le à Lonay (Suisse), est un indianiste et musicologue français.

Biographie[modifier | modifier le code]

Il est le fils de Charles Daniélou, homme politique breton, radical, maire de Locronan et plusieurs fois ministre, ami d'Aristide Briand, plutôt anticlérical. Sa mère Madeleine, appartenait à une vieille famille normande[2],et fut la fondatrice des institutions Sainte-Marie et d'une université libre de jeunes filles. Son frère Jean fut créé cardinal par le pape Paul VI. Alain, quant à lui, se tournera vers l'hindouisme. Il dit être "un enfant des fées"[3] c'est-à-dire qu'il ne se sent pas appartenir à son milieu, dans lequel il considère être né par hasard, et se sent étranger à son milieu d'origine, d'autant plus qu'il est homosexuel[4]. De santé fragile, Daniélou n'est pas ou peu scolarisé et suit une formation d'autodidacte complétée par un séjour dans un collège américain en 1926 : le St. John's College (en) à Annapolis dans le Maryland. Cette première expérience à l'étranger lui plait et il est bien intégré sur le campus où il passe pour le jeune français artiste qui compose des poèmes, dessine, peint... Il en retire aussi un goût pour la langue anglaise qu'il traduira et vers laquelle il traduira plus tard différents ouvrages classiques indiens comme Le roman de l'anneau, The Ankle bracelet.

Daniélou reçoit une excellente éducation musicale, débutant dès l'âge de douze ans l'étude du piano. En tant qu'autodidacte pour cet instrument, il a une approche singulière de la musique, qui le situe tout de suite dans une interprétation personnelle des compositions : "Je n'ai jamais entendu un pianiste et je ne reçus de personne le moindre conseil. Ma compréhension de la musique resta une expérience strictement personnelle. La musique était une chose vivante : une projection émotive de moi-même"[5]. Plus tard il étudie le chant avec le chanteur lyrique Charles Panzéra et la composition avec Max d'Ollone[6]. Il s'intéresse aussi très tôt aux musiques extra-européennes et reçoit, en 1929, une bourse pour l'étude de la musique traditionnelle algérienne. De 1927 à 1932, il fréquente l'intelligentsia parisienne : Jean Cocteau, Max Jacob, Serge de Diaghilev, Igor Stravinsky, Henri Sauguet, Nicolas Nabokov et bien d'autres. De ces années, Jean Marais témoigne : « Alain Daniélou sans le savoir a marqué ma vie (...) c'était quelqu'un pour moi de fantastique (...), quelqu'un qu'on avait envie d'écouter »[7].

Dès 1932, il fait de nombreux séjours en Inde, se liant avec Rabîndranâth Tagore qui lui propose de devenir directeur du département musical de son école de Santiniketan. Cette rencontre est une première porte vers le monde lettré indien[8]. Daniélou gardera un lien avec le poète ; il adapta plusieurs de ses mélodies pour le piano, et traduisit ces mêmes chants du bengali en français et en anglais[9].

En 1937, il s'installe à Vârânasî où il étudie la vînâ, six ans durant, avec le guru Shivendranâth Basu, mais aussi le hindî, qu'il finira par parler comme sa langue maternelle et le sanskrit. Le palais de Rewa Kôti représente un écrin dans lequel Daniélou commence son apprentissage de l'Inde en profondeur. Au bord du Gange, ce palais ancien est à louer pour une somme modeste pour leur bourse : Alain et son compagnon Raymond Burnier s'empressent de le louer... pour quelques jours pensent ils... ils y restèrent plus de 15 ans[10] ! Cette installation apparaît comme une évidence ; ainsi Daniélou relate-t-il avec humour l'effet de la ville sacrée sur le voyageur de passage : "Si vous voulez connaître votre caractère point n’est besoin d’un astrologue. Il vous suffit d’aller à Bénarès. Trouvez-vous l’endroit dégoûtant, l’atmosphère irrespirable, vous vous trouvez mal devant les foyers funéraires, c’est que vous êtes un esprit bourgeois rangé, peu adaptable, voyager ne vous apprendra rien ; si vous trouvez Bénarès mystique ou sublime, si les mendiants vous semblent des saints, et si vous vous précipitez à la société théosophique pour revêtir un costume de bure prudemment désinfecté de tout microbe de lèpre ou de typhus, vous êtes sentimental, instable et socialiste, dans la mesure où vous possédez des revenus qui vous permettent de vivre sans travailler."[3]. Inutile de se demander à quelle catégorie appartient Alain Daniélou. Son œuvre et sa vie le démontrent suffisamment. En effet, cette installation inopinée à Vârânasî marque le début d'une formation à l'indienne selon l'approche traditionnelle dans de nombreux domaines : "Bénarès est le cœur du monde hindou. C’est une ville sacrée où vivent cachés les grands lettrés et où se réunissent les moines errants qui transmettent les traditions d’une civilisation multimillénaire"[3].

L'apprentissage de la vînâ est long et difficile, et il implique une grande disponibilité : celle de se rendre chez le maître au moment propice de la journée ou de la nuit à laquelle le râga appris doit être joué, celle d'accepter de travailler sans relâche et sans auditeurs. Ainsi Daniélou rapporte-t-il dans ses mémoires que Shivendranâth Basu lui aurait intimé l'ordre de ne pas jouer devant lui : "Tu me ruinerais les oreilles, je ne pourrais le supporter"[11] Ce n'est qu'au bout de deux ans qu'il fut autorisé à jouer devant le maître. Parallèlement, l'apprentissage du hindi devient le quotidien de Daniélou qui s'interdit de parler une autre langue que cette dernière dans le palais de Rewa Kôti où il a élu domicile avec son compagnon Raymond Burnier[12].

En 1945, il est nommé directeur adjoint du Collège de Musique de l'université hindoue de Bénarès et commence alors à collecter des copies de manuscrits sanskrits sur la théorie musicale, une collection aujourd'hui hébergée par la Fondation Giorgio Cini à Venise. Une importante correspondance avec le Visva Bharati, université créée par Tagore, atteste de ces travaux de notation, de théorie musicale et d'harmonisation des chansons du poète.

C'est à Bénarès aussi qu'il fait la connaissance du samnyâsin Swami Karpatri qui lui fait découvrir l'hindouisme shivaïte. Cet enseignement capital a influencé ses œuvres majeures telles que Mythes et dieux de l'Inde, La fantaisie des dieux et l'aventure humaine, ou encore Les quatre sens de la vie.

Il fait aussi plusieurs voyages à Khajurâho, Bhûvaneshwar, Konârak, en compagnie de son compagnon photographe suisse Raymond Burnier, pour enrichir sa connaissance de l'architecture et de la sculpture indiennes médiévales, voyages au cours desquels il amasse une importante documentation iconographique. Cette documentation donnera lieu à différents ouvrages tels que Visages de l'Inde médiévale, Le Temple hindou, L'érotisme divinisé ou encore L'inde traditionnelle.

Sympathisant des indépendantistes indiens, les combattants pour la liberté, il fréquente la famille Nehru.

Après dix-sept années passées à Bénarès, il s'installe à Madras en 1954 et occupe durant deux ans le poste de directeur de la bibliothèque de manuscrits et des éditions sanskrites d'Adyar. Deux ans plus tard, il intègre le département d'indologie de Institut français de Pondichéry et l'École française d'Extrême-Orient. Il se procure alors l'un des premiers magnétophones Nagra à manivelle et commence une collecte des musiques traditionnelles en Inde mais aussi au Cambodge, au Laos, en Iran, en Afghanistan, au Japon et il fait paraître la première anthologie de musique classique indienne où figure, en particulier, Ravi Shankar et Ali Akbar Khan en duo.

Dans les années 1960, il rentre en Europe et crée les Instituts de musique comparée de Berlin (1963) et de Venise (1969), organise des concerts pour faire découvrir au public occidental les grands musiciens de l'Asie et publie des collections de disques de musiques traditionnelles sous l'égide de l'Unesco. C'est grâce à lui que l'on découvre en Occident le kathakali. Il rédige aussi des ouvrages de référence comme Mythes et Dieux de l'Inde, Le Polythéisme hindou, Les Quatre Sens de la Vie, Musique de l'Inde du Nord, Sémantique musicale, Visages de l'Inde Médiévale, Le Temple hindou, La Sculpture érotique hindoue, L'Érotisme divinisé, une histoire de l'Inde et un livre sur le yoga, touchant à tous les aspects de la vie indienne.

Il est consultant pour la musique sur le documentaire Inde, terre mère de Roberto Rossellini et le film Le Fleuve de Jean Renoir dont l'action se situe en Inde.

Officier de la Légion d'honneur, officier de l'ordre national du Mérite et commandeur des Arts et des Lettres, Daniélou reçoit aussi en 1981 des mains de Yehudi Menuhin le prix Unesco-Cim de la Musique, puis en 1987, la médaille Kathmandu de l'Unesco. Le , une soirée de gala est organisée à l'Espace Cardin en l'honneur de ses quatre-vingts ans, avec la participation exceptionnelle de Mady Mesplé. En 1991, l'Académie nationale indienne de musique et danse le nomme membre associé. Il meurt en Suisse le [13],[14],[15],[16].

Son œuvre est traduite en douze langues dans plus de dix-huit pays.

Polémiques[modifier | modifier le code]

Les considérations de Daniélou sur la tradition hindoue seraient en désaccord avec ce que la communauté des indianistes considère comme établi. Ainsi, il critique une conception assez répandue de la réincarnation basée sur l’idée d’un moi transmigrant, liée à des théories ésotériques occidentales modernes plus qu'à l’héritage indien, dans lequel le sujet de la réincarnation – indissociable de la question du karma – s'avère particulièrement complexe et varie selon les différents courants (premières upanishads, bouddhisme, hindouisme classique et post-classique)[17]. Il affirme ainsi : « La théorie de la réincarnation, qui veut croire à la pérennité du moi, cherche à remplacer les stades de l'évolution d'une lignée par les aventures d'un être individuel errant d'espèce en espèce (…) La migration du Lingä-sharirä est envisagée seulement comme un phénomène de transmission héréditaire et non comme une réincarnation qui représente un vagabondage de l'individualité à travers les corps les plus divers. La théorie de la réincarnation, telle qu'elle apparait dans l'Hindouisme tardif, ne fait partie ni de l'ancien shivaïsme, ni du védisme. Elle provient du Jaïnisme qui l'a transmise au Bouddhisme puis à l'Hindouisme moderne. »[18].

D'une manière générale, il adopte la doctrine indienne des cycles de progression et de régression, ce qui le conduit à refuser les dates généralement admises par tous les autres indianistes. Ses datations sont généralement beaucoup plus anciennes qu'habituellement et parfois il place les périodes de la civilisation hindoue à des dates si reculées, qu'il n'y a plus aucun vestige archéologique qui puisse attester ses affirmations. Pour Daniélou, le progrès n’est pas un phénomène continu et l’histoire de l’homme ne présente pas une évolution régulière, mais plutôt une dynamique d’alternances — c’est-à-dire de développements et de régressions — qui permet de penser que les civilisations dites « primitives » puissent avoir eu une splendeur culturelle même supérieure aux expressions les plus hautes de notre civilisation[19].

Se basant sur la cosmologie puranique qu’il relève, entre autres, dans son livre La Fantaisie des dieux et l'Aventure humaine[20], il avance la thèse sur l’existence de plusieurs humanités pour réfuter le créationnisme et la vision anthropocentrique du cosmos, en ajoutant une critique de la violence humaine qui est la seule à dépasser les limites de l’équilibre naturel. Sa référence à l’irresponsabilité humaine qui provoque une réaction destructrice de l’ordre cosmique supérieur est, en fait, une métaphore pour décentrer l’homme et mettre fin aux croyances sur l’humanité comme race élue comme couronne de l’évolution. Il défend également la doctrine des castes dans une perspective traditionnelle aujourd'hui remise en cause par certains hindous influencés par les doctrines occidentales[21].

Daniélou adopta certaines positions de l'hindouisme le plus radical défendant vigoureusement le système des castes[22] et s’insurgeait contre l’interdiction de l’infanticide des filles à la naissance : « Une grande importance était attachée à la naissance d'enfants mâles, et l'infanticide des filles était largement pratiqué. Cet usage, général dans l’Inde, empêchait l’inflation démographique. Quand, plus tard, les Anglais l’interdirent ce fut l’une des causes de l’appauvrissement et de la misère de l’Inde »[23]. Il prit aussi la défense de la pratique du sati « où l'épouse se brûle vivante sur le bûcher de son époux mort »[23], les sacrifices humains, etc. Il a critiqué aussi très violemment l'islam et le bouddhisme[24].

Sa pensée ne correspondrait donc pas aux normes scientifiques établies par la communauté internationale des indianistes en l'état de leurs connaissances actuelles. En effet les indianistes seraient tributaires de leurs schémas mentaux (occidentaux donc) et des textes qui leur parviennent. A. Danielou pour sa part, aurait suivi une autre démarche, à savoir transmettre ce que certains des guides spirituels les plus reconnus de l'Inde lui avaient transmis et ce, dans une perspective religieuse[25],[26].

Daniélou ne se considérait ni indianiste ni hindouiste et encore moins scientifique ou universitaire. Il précisait toujours qu'il se considérait comme un témoin qui avait eu la chance, comme une personne transportée au temps des pharaons, de vivre complètement intégré pendant de nombreuses années dans la société orthodoxe de Bénarès. Il se considérait comme mandaté pour rapporter à l'Occident ce qu'il avait vu, entendu, compris de la philosophie de cette grande civilisation[27] ainsi que les points de vue des Pandits traditionnels peu accessibles aux indianistes occidentaux[28],[29]. Cette partie de son œuvre a néanmoins été attaquée dans un ouvrage polémique à charge, L'Hindouisme traditionnel et l'imposture d'Alain Daniélou, écrit par Jean-Louis Gabin qui fut pendant dix ans un proche collaborateur de Daniélou [30], paru en aux éditions du Cerf. Dans une interview accordée au BibliObs, intitulée "Daniélou, le traître", l'auteur déclare : « En 2004, Histoire de l'Inde de Daniélou est publiée aux États-Unis, et je vais en porter des exemplaires à d'anciens disciples de Swami Karpatri, dont le Mahant Veer Bha-dra Mishra, le grand prêtre du temple Sankat Mochan, un proche du Shankarâshârya, premier président du Ram Rajya Parishad [le Conseil du Royaume de Râma], le parti fondé par Swami Karpatri. Il me rappelle, horrifié : "Il y a une erreur épouvantable..." Gravissime, en effet, Daniélou faisait de Swami Karpatri le fondateur du Jana Sangh [l'Assemblée du Peuple], un parti ultranationaliste, émanation du RSS [Rashtriya Swayam Sevak Sang, Association des Volontaires nationaux] qu'il avait combattu toute sa vie ! Des gens qui n'ont jamais caché qu'ils aimeraient faire aux musulmans ce que les nazis ont fait aux juifs. À Bénarès, dans mon quartier, le chef des jeunes du RSS se faisait appeler Hitler...» [30].

À l’inverse, Christian Bouchet, indique qu’« En Europe de l’Ouest, son œuvre mérite sans doute d’être mieux connue car elle est de nature à ouvrir de multiples voies de réflexion au mouvement traditionaliste. » [31].

Œuvres[modifier | modifier le code]

Histoire et société[modifier | modifier le code]

  • L'Histoire de l'Inde, Fayard, 1971, 1985, (ISBN 2-213-01254-7) — nouvelle édition complétée avec index.
  • Visage de l'Inde médiévale, Hermann, 1985, (ISBN 2-7056-6018-6) — photographies de Raymond Burnier.
  • Les Quatre Sens de la Vie et la structure sociale de l’Inde Traditionnelle, librairie Académique Perrin, Paris 1963 — nouvelle édition modifiée, Buchet-Chastel, Paris 1976 – réimpression 1984 — éditions du Rocher, Paris 1992 — réimpression 2000, (ISBN 2-268-01403-7)
  • La Civilisation des différences, préface de Jean-Louis Gabin, collection les Cahiers du Mleccha, Volume II, éditions Kailash, Paris-Pondicherry, 2003, (ISBN 2-84268-097-9)

Philosophie et religion[modifier | modifier le code]

  • Yoga Méthode de Réintégration, édition de L’Arche, 1951, rééditions 1973, 1983 (ISBN 2-85181-022-7) — la 1re édition contient les textes sanskrits, les 2e et 3e une nouvelle préface, mais pas les textes sanskrits
  • Shiva et Dionysos, La Religion de la Nature et de l’Eros, de la préhistoire à l’avenir, Arthème Fayard, Paris, 1979, (ISBN 221301762X) — réédition 1991
  • La Fantaisie des Dieux et l’Aventure Humaine, nature et destin du monde dans la tradition Shivaïte., éditions du Rocher, Paris, 1985, 1996, (ISBN 2-268-01323-5), réédition en poche sous le titre Le Destin du monde d’après la tradition shivaïte, éditions Albin-Michel, Paris 1992, (ISBN 2-226-05971-7)
  • Le Phallus, bibliothèque des Symboles, édition Pardès, Paris, 1993, (ISBN 2-86714-115-X) — distribué par le Grand Livre du Mois, avec illustrations.
  • Mythes et Dieux de L'Inde, le polythéisme hindou, éditions du Rocher, Paris, 1992, 1994 (ISBN 2-268-01320-0) — édition de poche, éditions Aubier-Flammarion, Paris, 1994, (ISBN 2-08-081309-9), édition de Poche du même livre sous le même titre aux éditions du Rocher collection de Poche, Champs.
  • Le Temple hindou : Centre magique du monde, éditions Buchet-Chastel, 1977 — photographies de Raymond Burnier.
  • L'érotisme divinisé, éditions Buchet-Chastel, Paris 1962, (ISBN 2-268-04392-4), mille exemplaires numérotés réservés aux sociétaires du cercle du Livre Précieux, seconde édition complétée (texte et illustrations) et rééditée sous le titre La sculpture érotique hindoue en 1973, (ISBN 2-402-62376-4), réédité en association avec l’ouvrage Le temple hindou sous le titre L'érotisme divinisé, Architecture et sculpture du temple hindou en 2002 aux Editions du Rocher, Paris, (ISBN 978-2-268-04392-0), préface de Jean-Louis Gabin — photographies de Raymond Burnier.
  • La correspondance entre Alain Daniélou et René Guénon, Leo S. Olschki, Florence, 2002, (ISBN 88-222-5099-0)
  • Shivaïsme et Tradition primordiale, préface de Jean-Louis Gabin, éditions Kailash, 2004, (ISBN 2-84268-103-7)
  • Approche de l’hindouisme, introduction et posface de Jean-Louis Gabin, éditions Kailash, 2004, (ISBN 2-84268-111-8)
  • Yoga, Kâma le corps est un temple, préface de Jean-Louis Gabin, collection les Cahiers du Mleccha, Volume V, éditions Kailash, Paris-Pondicherry, 2006, (ISBN 2-84268-126-6)

Musique[modifier | modifier le code]

  • Sémantique Musicale, Essai de Psychophysiologie auditive, éditions Hermann, Paris, 1967, 1978 (ISBN 2-7056-1334-X). Préface de Fritz Winckel. Nouvelle édition complétée avec une introduction de Françoise Escal – éditions Hermann, Paris, 1987, 1993, 2007.
  • Traité de Musicologie Comparée, éditions Hermann, Paris, 1959, 1993 (ISBN 2-7056-1265-3). Version traduite et modifiée de Introduction to the Study of Musical Scales.
  • Trois Chansons de Rabîndranâth Tagore, éditions Ricordi, France, 1961. Repris dans “Poèmes chantés – Rabindranath Tagore”. Texte bengali, traduction française et anglaise, notation musicale et accompagnement pour piano par Alain Daniélou.
  • La Musique de l’Inde du Nord, les Traditions Musicales, éditions Buchet-Chastel, Paris, 1966, 1985 (ISBN 2-85194-383-9). Nouvelle édition avec illustrations aux éditions Fata Morgana, Saint-Clément, 1995.
  • Tableau Comparatif des Intervalles Musicaux, publication de l’Institut Français d’Indologie no 8, Pondichéry, 1958. Avec illustrations. Distribution Adrien Maisonneuve, Paris.
  • La Musique du Laos et du Cambodge, publication de l’Institut Français d’Indologie no 9, Pondichéry, 1957. Avec illustrations. Distribution Adrien Maisonneuve, Paris.
  • Textes des Purâna sur la théorie musicale, Vol I, par Alain Daniélou et N.R. Bhatt, publication de l’Institut Français d’Indologie no 11, Pondichéry, 1959, 1987. Avec textes sanskrits. Distribution Adrien Maisonneuve, Paris.
  • Le Gitalamkara L’ouvrage original de Bharata sur la Musique, par Alain Daniélou et N.R. Bhatt, publication de l’Institut Français d’Indologie no 16, Pondichéry, 1959, 1987. Avec textes sanskrits. Distribution Adrien Maisonneuve, Paris.
  • Bharata Nâtyam, Danse classique de l’Inde, Nandikeshvara, Traduit du sanskrit par Alain Daniélou, Publication de l’Institut International d’Études Comparatives de la Musique, avec illustrations, Berlin, 1970.
  • La Situation de la Musique et des Musiciens dans les Pays d’Orient, la musique et sa communication, éditions Léo S. Olschki, Florence, 1971. En collaboration avec Jacques Brunet, sous le patronage du Conseil International de la Musique, Unesco.
  • Kathakali, Le théâtre dansé de l’Inde, Alain Daniélou et Kapila Vatsyayan, traduction de Pierre Landy, publication de l’Institut International d’Études Comparatives de la Musique , avec illustrations, Berlin 1968.
  • Origines et pouvoirs de la musique, préface de Jean-Louis Gabin, collection les Cahiers du Mleccha, Volume I, éditions Kailash, Paris-Pondichéry, 2003, (ISBN 2-84268-090-1)
  • Poèmes chantés - Rabîndranâth Tagore, éditions Michel de Maule, Paris 2005, (ISBN 2-87623-147-6), présentés, traduits et adaptés par Alain Daniélou, préface de Georgette David, édition trilingue: français, anglais, bengali.
  • Dhrupad, thèmes d’improvisation des principaux Ragas de la Musique de l’Inde du Nord, éditions Nulle Part-Cahier des Brisants 1986, (ISBN 2-905395-45-1), texte hindi et traduction française d'Alain Daniélou, notations musicales.
  • Quatre danses d’Alain, compositions d’Alain Daniélou et Sylvano Bussotti (années 1930 – années 1990), publication du BOB, Bussotti-Opéra-Ballet, 1995, introduction en Anglais (Jacques Cloarec), notes en Italien (Sylvano Bussotti)

Traductions[modifier | modifier le code]

  • Shilappadikâram Le Roman de l’Anneau, du Prince Ilangô Adigal, traduction du tamoul ancien avec la collaboration de R.S. Desikan, éditions Gallimard NRF, 1961, (ISBN 2-08-066067-5), nouvelle édition en livre de poche Gallimard NRF, 1990 (ISBN 2-07-072064-0)
  • Trois Pièces de théâtre de Harsha, VIIe siècle, éditions Buchet-Chastel, Paris, 1977, traduit et adapté du Sanskrit par Alain Daniélou.
  • Le Shiva-Svarodaya, Ancien Traité de Présages et Prémonitions d’après le souffle vital, Éditions Arché, Milan, 1982, traduit du Sanskrit par Alain Daniélou, préface de Jean Varenne, distribution Dervy Livres, Paris.
  • Manimékhalaï ou le scandale de la vertu, du prince-marchand Shattam, Traduit du tamoul ancien et préfacé par Alain Daniélou, avec le concours de T.V. Gopala Iyer, Éditions Flammarion, 1987, (ISBN 2-08-066067-5), Éditions Kailash, Paris-Pondicherry, 2008, (ISBN 978-2-84268-163-0)
  • Le Kâma Sûtra, Le Bréviaire de l’Amour, Traité d’Erotisme de Vâtsyâyana, éditions du Rocher, 1992, 2003, (ISBN 2-268-01318-9), aussi distribué par Le Grand Livre du Mois. Traduction intégrale du texte sanskrit de Vâtsyâyana, du premier commentaire Jayamangalâ de Yashodara et d’une partie du commentaire moderne en hindi de Devadatta Shâstri.
  • Le Mystère du Culte du Linga, Écrits Fondamentaux de Swami Karpatri, éditions du Relié, Robion, 1993, (ISBN 2-909698-03-3), traduits du hindi et commentés par Alain Daniélou.

Contes[modifier | modifier le code]

  • Les Contes du labyrinthe, collection Alphée, éditions du Rocher, Paris, 1990, (ISBN 2-268-00935-1)
  • Les fous de Dieu, contes Gangétiques, Éditions Buchet-Chastel Paris, 1975.
  • Le Bétail des Dieux et autres Contes Gangétiques, Éditions Buchet-Chastel, Paris, 1983; Éditions du Rocher, Paris 1994, (ISBN 2-268-01679-X), « Le Bétail des Dieux » et « Les Fous de Dieux Contes Gangétiques » ont été réédités en un seul sous le titre Le Bétail des Dieux et Autres Contes Gangétiques.

Autobiographies[modifier | modifier le code]

  • Le Tour du Monde en 1936 Reportages et articles publiés entre le et le , éditions Flammarion, 1987, (ISBN 2-08-066059-4) — version illustrée par 103 dessins d’Alain Daniélou esquissés durant son tour du monde, préface d’Anne Prunet, postface de Jacques Cloarec, éditions du Rocher, 2007, (ISBN 978-2-268-06383-6)
  • L’Inde traditionnelle Alain Daniélou et Raymond Burnier -Photographies 1935-1955, préface de Jean-Louis Gabin, éditions Fayard, 2002, (ISBN 2-213-61437-7)
  • Le Chemin du Labyrinthe, Souvenirs d’Orient et d’Occident, éditions Laffont, Collection Vécu, 1981, (ISBN 2-268-01517-3) — nouvelle édition augmentée aux Editions du Rocher, Paris, 1993 — réédition L’Âge d’Homme, 2015, (ISBN 978-2-8251-4339-1)

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « https://archivi.cini.it/musicacomparata/archive/IT-IMC-GUI001-000004/fondo-alain-danielou.html » (consulté le )
  2. Généalogie de Madeleine Daniélou
  3. a b et c Alain Daniélou, « « Les écrivains et leur Pays d'élection », », Le Figaro,‎ .
  4. Emmanuelle de Boysson, Le cardinal et l'hindouiste : Le mystère des frères Daniélou, Paris, Albin Michel, , p. 147.
  5. Alain Daniélou, Le chemin du labyrinthe, Paris, Robert Laffont, , 348 p., p. 61-62.
  6. Dans sa correspondance, le 11/08/1948 Alain Daniélou écrit à M. Liesenfeld pour le remercier de son arrangement musical du Jana Gana Mana, l'hymne national indien : " j'ai été ravi de votre arrangement et (...) je vous suis très reconnaissant de nous avoir aidés avec tant d'amabilité et de compréhension. M. Max d'Olonne a lui aussi trouvé votre arrangement extrêmement bien réussi ". Plus loin, dans le même courrier, Daniélou fait mention de la signature de cette version : "Je voulais aussi vous demander si vous désirez que votre nom apparaisse - et avec quelle formule exacte - au cas où nous imprimerions quelques copies de votre arrangement. Comme je vous l'ai peut être dit, Max d'Olonne et moi ne figureront pas et notre arrangement paraît sous un nom fictif." Ce témoignage nous éclaire sur la collaboration de Daniélou et D'Olonne pour ce projet d'envergure et explique pourquoi il est si difficile de trouver une trace de ces arrangements non signés : "Ceci a naturellement un avantage du point de vue des susceptibilités nationales et aussi je crois pour la facilité de l'utilisation de l'arrangement" (correspondance inédite).
  7. Interview du 28/11/1987 par Brigitte Delanoy à l'occasion des "Quatre fois vingt ans" d'Alain Daniélou. 33-34, émission "Le Bon Plaisir", France Culture.
  8. Anne Prunet, « Alain Daniélou et Rabindranath Tagore vus par les archives : paradoxes d’une affinité élective », Revista degli studi orientali, Nueva Serie, Université de La Sapienza, volume LXXXVII.,‎ , p. 11-29 (ISSN 0392-4866, l'article d'Anne Prunet permet d'approfondir à travers la correspondance les rapports entre les deux hommes et revient notamment sur la longue collaboration musicale entre Daniélou et le Visva bharati, après la mort de Rabindranath Tagore .).
  9. Poèmes chantés de Rabindranath Tagore.
  10. (en) Alain Daniélou, Le tour du monde en 1936, Paris, Flammarion, .
  11. Alain Daniélou, Le chemin du labyrinthe, Paris, Robert Laffont, , 348 p., p. 160-161.
  12. Alain Daniélou, Le chemin du labyrinthe, Paris, Robert Laffont, , 348 p., p. 147.
  13. Dictionnaire des orientalistes de langue française, François Pouillon
  14. Dictionnaire des Musiciens: (Les Dictionnaires d'Universalis), Encyclopaedia Universalis
  15. (en)Grove music online
  16. (en)Obituary in The Independent. co.uk, James Kirkup, Friday 4 February 1994
  17. Alain Daniélou, Approche de l'hindouisme, p. 99-110, éd. Kaïlash.
  18. Alain Daniélou, Le Destin du Monde, troisième partie "la tradition Shïvaite", page 124
  19. Alain Daniélou, La Fantaisie des dieux et l’aventure humaine, 1966, p. 45.
  20. Alain Daniélou, La Fantaisie des Dieux et l’Aventure Humaine, page 34
  21. Alain Daniélou, La Civilisation des différences, recueils de textes sur les castes, aux éditions Kailash.
  22. Alain Daniélou, Histoire de l’Inde, Fayard, 2e éd., 1983, p. 178.
  23. a et b Alain Daniélou, Histoire de l’Inde, Fayard, 2e éd., 1983, p. 222.
  24. Alain Daniélou, Histoire de l’Inde, Fayard, 2e éd., 1983, p. 271.
  25. Alain Daniélou, Le Chemin du Labyrinthe
  26. Alain Daniélou, La fantaisie des dieux ou l'aventure humaine.
  27. Alain Daniélou, Approche de l’hindouisme, 2007, p. 134
  28. Alain Daniélou, Le mystère du culte du linga, éd. Robion, 1993, p. 12-21.
  29. Alain Daniélou, Le chemin du labyrinthe, 2015, p. 136-140, p. 146-147.
  30. a et b « Daniélou, le traître », sur Blibliobs, (consulté le ).
  31. Résistant du nouvel ordre mondial

Annexes[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Emmanuelle de Boysson, Le Cardinal et l'hindouiste. Le mystère des frères Daniélou, Paris, Albin Michel, , 311 p. (ISBN 2-226-10777-0)
  • Jean-Louis Gabin (préf. Mahant Veer Bhadra Mishra), L'Hindouisme traditionnel et l'interprétation d'Alain Daniélou, Paris, Éditions du Cerf, coll. « L'histoire à vif », , 585 p. (ISBN 978-2204090933)

Filmographie[modifier | modifier le code]

  • 2023 : Alain Daniélou, l’esprit libre, film documentaire de Joël Farges, Kolam, 77', ISAN 0000-0006-EA8A-0000-F-0000-0000-T
  • 2017 : Alain Daniélou - Le labyrinthe d'une vie, film documentaire de Riccardo Biadene, KAMA Productions.

Liens externes[modifier | modifier le code]