Adolphe Perraud — Wikipédia

Adolphe Perraud
Image illustrative de l’article Adolphe Perraud
Biographie
Naissance
Lyon
Ordre religieux Congrégation de l'Oratoire
Ordination sacerdotale
Décès (à 78 ans)
Autun, Saône-et-Loire
Cardinal de l'Église catholique
Créé
cardinal
in pectore
par le pape Léon XIII
Titre cardinalice Cardinal-prêtre de Saint-Pierre-aux-Liens
Évêque de l'Église catholique
Ordination épiscopale par le
cardinal Joseph Guibert
Évêque d’Autun
Fauteuil 36 de l’Académie française

Blason
« Pax justitiæ et honor pietatis »
« Paix de la justice et gloire de la piété »
(Baruch 5:4)
(en) Notice sur www.catholic-hierarchy.org

Adolphe Louis Albert Perraud ( à Lyon - à Autun) est un oratorien, évêque, cardinal et historien français.

Repères biographiques[modifier | modifier le code]

Prêtre et orarorien[modifier | modifier le code]

Normalien (), agrégé d'histoire et géographie (), Adolphe Perraud enseigne l'histoire au lycée d'Angers entre et , date à laquelle il entre à l'Oratoire. Adolphe Perraud est ordonné prêtre le pour l'Oratoire, récemment restauré par Alphonse Gratry. Il enseigne d'abord au petit séminaire de Coutances dont il est aussi directeur spirituel et prêche dans divers diocèses. Il visite l'Irlande en , visite dont il livre des Études en . Il poursuit des études de théologie et reçoit son doctorat en de la Sorbonne. Aussitôt après il enseigne la rhétorique et l'histoire de l'Église de à dans cette même université. En , il est nommé par Émile Ollivier membre du Conseil supérieur de l'Instruction ; il est aussi chapelain aux armées du maréchal de Mac-Mahon. Après la guerre de 1870, ses prêches sont très suivis à l'église Saint-Roch et à Saint-Augustin.

Il est élu membre de l'Académie française en . Il est l'auteur d'ouvrages d'histoire religieuse, dont notamment une Histoire de l'Oratoire en France du XVIIIe siècle au XIXe siècle et une Histoire de la renaissance du catholicisme en Angleterre au XIXe siècle, et de nombreuses œuvres pastorales et oratoires.

Il est élu supérieur général de l'Oratoire de France en , charge qu'il assume jusqu'en  ; il démissionne alors ne voulant pas se résoudre à demander l'autorisation dans le cadre de la nouvelle loi de que le gouvernement anticlérical imposait aux congrégations, en préalable à leur interdiction.

Évêque[modifier | modifier le code]

Nommé évêque d'Autun le , il est consacré le suivant par le cardinal Joseph Guibert. Après la catastrophe minière de Montceau-les-Mines, c'est lui qui tient à célébrer les funérailles des 22 mineurs morts. Excellent orateur, il prêche les oraisons funèbres du cardinal Guibert, du cardinal Lavigerie et du maréchal de Mac-Mahon. Il est invité aussi à prêcher les conférences de Carême à Notre-Dame de Paris.

Cardinal[modifier | modifier le code]

Créé cardinal in pectore par le pape Léon XIII au consistoire du , sa nomination est publiée au consistoire du , avec le titre de cardinal-prêtre de San Pietro in Vincoli. À ce titre, il participe au conclave qui suit la mort du pape Léon XIII en . Après l'exclusive prononcée contre le cardinal Rampolla, de la part de l'Autriche[note 1], il demeura fidèle à ce dernier, et jusqu'au dernier scrutin, se prononça pour le candidat de la France.

Il meurt à Autun le .

Honneurs[modifier | modifier le code]

Funérailles du cardinal Perraud à Autun le .

Adolphe Perraud est décoré de l'ordre national de la Légion d'honneur le [1]. Il reçoit le titre de docteur honoris causa de l'université Jagellon de Cracovie en [2].

À Autun, la portion de la place d'Hallencourt située devant le palais épiscopal et à proximité de la cathédrale reçoit le nom de place du Cardinal-Perraud en . L'inauguration a lieu l'année suivante, le , en présence du nonce apostolique Angelo Giuseppe Roncalli, futur pape Jean XXIII[3].

En , Benoît Rivière, évêque d'Autun, crée le prix de littérature Cardinal-Perraud[4], destiné à promouvoir « un vrai dialogue entre chrétiens et artistes »[5].

Armes[modifier | modifier le code]

D'or, à la croix de gueules, cantonnée au premier canton d'une marguerite d'azur[6].

Œuvres[modifier | modifier le code]

  • Études sur l'Irlande contemporaine, Paris, Douniol, , deux volumes.
  • Histoire de l'Oratoire de France du XVIIe siècle au XIXe siècle, Paris, Douniol, , 507 p. (présentation en ligne).
  • Paroles de l'heure présente, 1870 et 1871, Paris, .
  • Le Cardinal de Richelieu, Paris, .
  • L'abbé Hetsch, .

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Par la voix du cardinal de Cracovie, Jan Puzyna de Kosielsko

Références[modifier | modifier le code]

  1. « Cote LH/2105/12 », base Léonore, ministère français de la Culture
  2. (pl) « Doktorzy honoris causa », sur université jagellonne de Cracovie (consulté le ).
  3. Gérard Chevaux et Catherine Loriot (dir.) (préf. Rémy Rebeyrotte), Lire les rues d'Autun : Un regard sur le patrimoine, Nos ancêtres autunois, , 254 p., p. 34-36.
  4. Angélique Provost, « Mgr Benoît Rivière crée un prix catholique de littérature », sur Aleteia, (consulté le )
  5. « L'évêque d'Autun remet un prix littéraire à l’auteur de polars Marcus Malte », sur Le Journal de Saône-et-Loire, (consulté le )
  6. Aymard de Saint Saud, Armorial des prélats français du XIXe siècle, Paris, H. Daragon, , 415 p. (lire en ligne), p. 62.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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