Académie royale des sciences, des lettres et des beaux-arts de Belgique — Wikipédia

Académie royale des sciences, des lettres et des beaux-arts de Belgique
Histoire
Fondation
Prédécesseur
Académie impériale et royale des sciences et belles-lettres de Bruxelles (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Cadre
Surnom
ThérésienneVoir et modifier les données sur Wikidata
Type
Pays
Organisation
Fondateur
Secrétaire perpétuel
Organisation mère
Site web

L'Académie royale des sciences, des lettres et des beaux-arts de Belgique, créée en 1772, souvent abrégée en Académie royale de Belgique et surnommée « la Thérésienne », est l'académie scientifique et artistique de la Communauté française de Belgique. Son équivalent flamand est la Koninklijke Vlaamse Academie van België voor Wetenschappen en Kunsten (KVAB) (Académie royale flamande de Belgique des sciences et des arts).

L'Académie royale a pour mission de promouvoir les travaux scientifiques et artistiques. Elle a une activité de publication et d'aide à la recherche, qui s'exprime notamment par des prix, des concours, des colloques, des fondations et des subventions.

Historique[modifier | modifier le code]

En 1769, une société littéraire est fondée à Bruxelles. En 1772, cette société reçoit de l'impératrice Marie-Thérèse d’Autriche le titre d'Académie impériale et royale des sciences et belles-lettres de Bruxelles et a pour mission d'animer la vie intellectuelle du pays et de stimuler les recherches scientifiques[1]. Suspendue pendant les 22 ans du régime français, l'Académie est rétablie en 1816 sous Guillaume Ier roi des Pays-Bas. Après la révolution belge de 1830, l'Académie est réorganisée sous sa dénomination actuelle. En 1845, une classe des Beaux-Arts (aujourd'hui classe des Arts) s’ajoute aux classes des Sciences et des Lettres, puis en 2009, une classe « Technologie et Société » vient s'adjoindre aux trois autres.

On ne confondra pas l’Académie royale de Belgique fondée en 1772 par l’impératrice Marie-Thérèse, surnommée « la Thérésienne »[2], avec l'Académie royale de langue et de littérature françaises de Belgique, fondée en 1920 par le ministre Jules Destrée, pour cela surnommée la « Destréenne »[3].

En 2009, l'Académie royale des sciences, des lettres et des beaux-arts de Belgique fonde le Collège Belgique, dont la mission consiste en l'organisation annuelle, à Bruxelles et en Wallonie, de nombreux cours-conférences de niveau universitaire, gratuits et accessibles à un large public. La fondation de cet établissement de diffusion des savoirs a bénéficié du parrainage du Collège de France.

Organisation[modifier | modifier le code]

Siège[modifier | modifier le code]

Le siège de l'académie se situe au palais des Académies, à Bruxelles. Ce Palais abrite cinq académies :

Présidents[modifier | modifier le code]

Académie impériale et royale des Sciences et Belles-Lettres de Bruxelles (1772-1794)[modifier | modifier le code]

Académie royale des Sciences et Belles-Lettres de Bruxelles (1816-1845)[modifier | modifier le code]

Académie royale des Sciences, des Lettres et des Beaux-Arts de Belgique (depuis 1845)[modifier | modifier le code]

Secrétaires perpétuels[4][modifier | modifier le code]

L'administrateur principal de l'académie est appelée « secrétaire perpétuel ».

Académie impériale et royale des Sciences et Belles-Lettres de Bruxelles (1772-1794)[modifier | modifier le code]

Académie royale des Sciences et Belles-Lettres de Bruxelles (1816-1845)[modifier | modifier le code]

Académie royale des Sciences, des Lettres et des Beaux-Arts de Belgique (depuis 1845)[modifier | modifier le code]

Divisée en quatre Classes[modifier | modifier le code]

Créée en 1772, elle comprend, en 2018, 200 membres belges, auxquels viennent s’ajouter 200 membres étrangers associés. Elle est divisée en quatre classes comportant chacune 50 membres et 50 associés :

  • la Classe des sciences ;
  • la Classe des lettres et sciences morales et politiques ;
  • la Classe des arts, organisée en cinq sections : Peinture et arts apparentés, Sculpture, Architecture, Musique, Histoire et critique ;
  • la Classe technologie et société, installée en 2009.

Elle stimule également les activités d’organismes scientifiques associés, tels que la Commission royale d'histoire, la Commission royale de toponymie et de dialectologie, l'Institut historique belge de Rome.

Publications[modifier | modifier le code]

Les différentes classes de l'Académie publient des bulletins et des mémoires organisés en plusieurs séries et formats (in-quarto et in-octavo), dont les titres et la répartition ont évolué parallèlement avec les dénominations de l'Académie et son histoire[5] :

  • Bulletins de l'Académie Royale des Sciences et Belles-Lettres de Bruxelles, tomes 1 (1832) à 12 (1845) ;
  • Bulletins de l'Académie Royale des Sciences, des Lettres et des Beaux-Arts de Belgique, [1re série], tomes 1 (1846) à 11 (1856) ; 2e série, tomes 1 (1857) à 50 (1880) ; 3e série, tomes 1 (1881) à 36 (1898) ;
  • Bulletin de la Classe des Sciences, [4e série], 16 tomes (1899-1914) (avec une double numérotation : tome 1 de la 4e série = tome 37) ; 5e série, tomes 1 (1919) à 75 (1989) (à partir du tome 32, 1946, le titre devient bilingue français-néerlandais Mededeelingen van de Afdeeling Wetenschappen ; 6e série, tomes 1 (1990) à ... (en cours) ;
  • Bulletin de la Classe des Lettres et des Sciences Morales et Politiques et de la Classe des Beaux-Arts, 4e série, 16 tomes (1899-1914) (avec une double numérotation : tome 1 de la 4e série = tome 37) ;
  • Bulletin de la Classe des Lettres et des Sciences Morales et Politiques, 5e série, tomes 1 (1919) à 75 (1989) (à partir du tome 32, 1946, le titre devient bilingue français-néerlandais Mededeelingen van de Klasse der ...) ; 6e série, tomes 1 (1990) à ... (en cours) ;
  • Bulletin de la Classe des Beaux-Arts, 5e série, tomes 1 (1919) à 75 (1989) (à partir du tome 32, 1946, le titre devient bilingue français-néerlandais Mededeelingen van de Klasse der Schoone Kunsten) ; 6e série, tomes 1 (1990) à ... (en cours) ;
  • Mémoires de l'Académie Royale des Sciences, des Lettres et des Beaux-Arts de Belgique ( = Mémoires des Membres), [1re Série], tomes 1 (1847) à 54 (1904) ;
  • Mémoires Couronnés et Mémoires des Savants Étrangers, 1827-1904
  • Mémoires Couronnés et Autres Mémoires, Collection in-8°, tomes 1 (1840) à 66 (1904) ;
  • Mémoires de la Classe des Sciences, Collection in-4°, 2e série, 1904-1995 ; 3e série, Tomes 1 (1996) à 9 (2007) (= Publications de la Classe des Sciences) ; 4esérie, Tome 1(2012) à ... (en cours)
  • Mémoires de la Classe des Sciences, Collection in-8°, 2e série ; 3e série, Tomes 1 (1993) à 27 (2007) ; 4esérie, Tome 1(2013) à ... (en cours)
  • Mémoires de la Classe des Beaux-Arts, Collection in-4°, 2e série ; 3e série, Tomes 1 (1992) et 2 (2002) ;
  • Mémoires de la Classe des Beaux-Arts, Collection in-8°, 2e série ; 3e série, Tomes 1 (1992) à 25 (2006) ;
  • Revue de la Classe Technologie et Société.

La commission royale d'histoire a publié la Biographie nationale de Belgique, Tomes 1 (1866) à 44 (1985-1986), continuée par la Nouvelle Biographie Nationale, Tome 1 (1988) à ... (en cours), ainsi que Histoire quantitative et développement de la Belgique

L'Académie publie également :

  • La Lettre des Académies, Tomes 1 (2006) à ... (en cours) ;
  • Annuaire de l'Académie royale de Belgique.

Prix décernés par l'Académie[modifier | modifier le code]

L'académie octroie un nombre important de prix.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Lettres patentes du 16 décembre 1772. https://www.academieroyale.be/fr/l-academie-royale-statuts-rapports-annuels-lettres-patentes
  2. « Prix de l'Académie royale des Sciences, des Lettres et des Beaux-Arts de Belgique », sur culture.be, Fédération Wallonie-Bruxelles, (consulté le ).
  3. Arnaud Huftier, « Ostentation et fragmentation du savoir dans l'œuvre de Jean Ray (1887-1964) », Savoirs et littérature, Besançon, Daniel Minary,‎ , p. 215-252 (lire en ligne) (voir p. 226).
  4. Voir la liste des Présidents, Secrétaires perpétuels et directeurs dans Académie royale de Belgique. Annuaire 2021-2022, Bruxelles, 2022, p. 61-69
  5. Ch. Raindorf, L'Académie royale des sciences, des lettres et des beaux-arts de Belgique, Bruxelles, , édition 1997 mise à jour éd., 32 p. (ISBN 978-2-8031-0239-6).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Article connexe[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]