Abu Hassan — Wikipédia

Abu Hassan
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Abu Hassan (Peter Schreier) et ses débiteurs dans une performance de 1960.
Genre opéra-comique
Nbre d'actes 1
Musique Carl Maria von Weber
Livret Franz Carl Hiemer
Langue
originale
Allemand
Sources
littéraires
Les Mille et Une Nuits
Durée (approx.) h
Dates de
composition
1810-1811
Création
Théâtre de la Résidence de Munich Drapeau de Bavière Bavière

Personnages

Abu Hassan, est un opéra-comique en un acte de Carl Maria von Weber sur un livret allemand de Franz Carl Hiemer, basé sur une histoire des Mille et une nuits. Il a été composé entre le 11 août 1810 et le 12 janvier 1811 et comporte des numéros avec récitatif et dialogue parlé. L'œuvre est un Singspiel dans le style turc alors populaire. Elle porte le numéro J. 106 au catalogue des œuvres du compositeur établi par Friedrich Wilhelm Jähns.

Composition[modifier | modifier le code]

Carl Maria von Weber compose Abu Hassan entre le 11 août 1810 et le 12 janvier 1811[1] et comporte des numéros avec récitatif et dialogue parlé[2]. L'œuvre est un Singspiel dans le style turc alors populaire[3]. Elle porte le numéro J. 106 au catalogue des œuvres du compositeur établi par Friedrich Wilhelm Jähns[4].

Histoire des représentations[modifier | modifier le code]

Abu Hassan a été joué pour la première fois au Théâtre Residenz de Munich le 4 juin 1811, sous la direction du compositeur, avec « un succès immédiat[2] ». À Londres, il fut produit en anglais au Theatre Royal, Drury Lane en 1835, et en italien à Drury Lane le 12 mai 1870 (en même temps que L'oca del Cairo de Mozart), la traduction étant faite par Salvatore Marchesi (it), et le dialogue mis en récitatif par Luigi Arditi.

Abu Hassan ne fait pas maintenant partie du répertoire lyrique couramment joué, bien qu'il soit parfois mis en scène. L'ouverture, qui « résume toutes ses qualités dans une composition brillante[2] » est cependant bien connue et a été enregistrée séparément à plusieurs reprises.

Les rôles[modifier | modifier le code]

Rôle [5] Type de voix Première distribution, 4 juin 1811
(Chef d'orchestre : Carl Maria von Weber)
Abu Hassan, échanson du calife ténor Georg Mittermayr (de)
Fatime, sa femme soprano Josefa Lang (de)
Omar, un usurier basse Aloys Muck
Calife parlé
Zobeide, la femme du calife parlé

Synopsis[modifier | modifier le code]

Abu Hassan, un favori du calife de Bagdad, est lourdement endetté. Pour récupérer sa fortune, il envoie sa femme Fatime chez la femme du calife, Zobeide, pour annoncer sa mort, pour laquelle Fatime recevra 50 pièces d'or et un morceau de brocart. Après le départ de Fatime, les créanciers entrent dans la maison d'Abu Hassan pour récupérer de l'argent. Omar, le créancier le plus riche, est amené à croire que Fatime lui a parlé d'amour, alors il accepte de payer tous les autres créanciers.

Fatime revient avec les cadeaux de Zobeide. Abu Hassan va maintenant rendre visite au calife, avec l'intention d'essayer une histoire similaire au sujet de sa femme et d'obtenir de l'argent de lui. Pendant qu'il est sorti, Omar réapparaît et demande un baiser à Fatime, mais Abu Hassan revient. Omar se cache dans une pièce voisine, et le mari et la femme profitent de sa peur d'être découverts.

Maintenant, Mesrur, un messager du calife, arrive, pour voir si Fatime est vraiment mort. Le calife et sa femme veulent tous deux savoir qui est mort, et si tous les deux le sont, qui est mort en premier. Mesrur, voyant Fatime allongée sur le divan, son mari en détresse à ses côtés, revient en courant pour prévenir le calife. Il vient à peine de partir que l'infirmière de Zobeide fait une course similaire. Cette fois, c'est Hassan qui feint la mort, tandis que Fatime n'est que larmes et lamentations.

Enfin le calife et sa femme sont annoncés. Hassan et Fatime se jettent sur le divan, se couvrant, comme morts. Le calife offre désormais 1 000 pièces d'or à quiconque lui dira lequel d'entre les deux est mort en premier. Hassan ressuscite et se jette aux pieds du calife, en disant « C'était moi, je suis mort le premier ! ». Il demande pardon, ainsi que l'or. Fatime fait de même, et le calife leur pardonne tous les deux. Omar, ayant payé les dettes d'Hassan dans l'espoir de gagner le cœur de Fatime, est renvoyé en disgrâce[6].

Enregistrements[modifier | modifier le code]

Fichier audio
Weber, Abu Hassan — Ouverture.
noicon
Rundfunk-Sinfonieorchester Berlin,
dirigé par Leopold Ludwig (1941).

L'opéra a été enregistré par Wolfgang Sawallisch, Leopold Ludwig, Gustav Kuhn et Guennadi Rojdestvenski, ce dernier en russe. Un enregistrement de Heinz Rögner avec la Staatskapelle Dresden comprend Ingeborg Hallstein, Peter Schreier et Theo Adam dans sa distribution (RCA Classic / Sony BMG).

La Cappella Coloniensis, dirigée par Bruno Weil, l'a enregistré en 2003[7].

Références[modifier | modifier le code]

  1. Warrack 1987, p. 121-122.
  2. a b et c Warrack 1987, p. 129.
  3. Warrack 1987, p. 120.
  4. Warrack 1987, p. 439.
  5. Grove Music Online
  6. Warrack 1987, p. 120-121.
  7. "Capella Coloniensis Tonträger" (in German, accessed 24 February 2009.)

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Ouvrages généraux[modifier | modifier le code]

  • Holden, Amanda, (éd.), The New Penguin Opera Guide, New York : Penguin Putnam, Inc., 2001 (ISBN 0-14-029312-4)

Monographies[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]