Abdelaziz Belaïd — Wikipédia

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Abdelaziz Belaïd
Illustration.
Fonctions
Président du Front El Moustakbal
–
(11 ans, 11 mois et 3 jours)
Élection 11 février 2012
Réélection 28 septembre 2018
Prédécesseur Parti créé
Successeur Fateh Boutbig
Député
–
(9 ans, 11 mois et 12 jours)
Élection 5 juin 1997
Réélection 30 mai 2002
Circonscription Wilaya d'Alger
Législature 4e et 5e
Groupe politique FLN
Biographie
Date de naissance (60 ans)
Lieu de naissance Merouana (Algérie)
Nationalité Algérienne
Parti politique FLN (1986-2011)
FM (depuis 2012)
Site web abdelazizbelaid.com
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Abdelaziz Belaïd, né le à Merouana en Algérie, est un homme politique algérien. Après avoit été cadre du Front de libération nationale (FLN) et député pendant dix ans, il fait scission pour fonder son parti, le Front El Moustakbal. Il se présente à l'élection présidentielle de 2014, où il obtient 3,06 % des voix et se classe troisième, puis à celle de 2019, où il se classe dernier avec 6,6 %.

Biographie[modifier | modifier le code]

Abdelaziz Belaïd est docteur en médecine et titulaire d'une licence en droit. Il est marié et père de cinq enfants[1].

Engagements de jeunesse[modifier | modifier le code]

Durant sa jeunesse, il est membre des Scouts musulmans algériens, dont il devient rapidement cadre à l'échelon national[1],[2]. Il dirige l'Union nationale des étudiants algériens de 1986 à 2007 et est élu président du bureau des étudiants de la wilaya de Batna[2].

Au Front de libération nationale[modifier | modifier le code]

En 1999, Abdelaziz Belaïd succède à Abderrachid Boukerzaza (en) au poste de secrétaire général de l'Union nationale de la jeunesse algérienne (UNJA), une formation satellite au Front de libération nationale (FLN)[2] dont il est membre depuis ses vingt-trois ans[1]. Il intègre ensuite le comité central du FLN sous la tutelle de son leader Ali Benflis, et en devient le plus jeune membre[2]. Il est élu député de 1997 à 2007[1] dans la wilaya d'Alger[3],[4].

Il soutient la candidature de Benflis à l'élection présidentielle de 2004 face au président sortant Abdelaziz Bouteflika, ce qui lui coute ses fonctions à l'UNJA et au FLN[2].

Avec le Front El Moustakbal[modifier | modifier le code]

Adelaziz Belaïd quitte le FLN en 2011 pour fonder l'année suivante le Front El Moustakbal[1], un petit parti considéré comme proche du pouvoir[5],[6], dont il est le secrétaire général[7]. Aux élections législatives de 2012, il obtient deux sièges[1], avec 1,9 % des voix[8], puis 809 sièges aux municipales (ar) de la même année[1]. En 2014, il bénéficie également d'un fauteuil au Conseil de la nation[1].

Belaïd se présente à l'élection présidentielle de 2014 face à Ali Benflis et Abdelaziz Bouteflika[2]. Âgé de cinquante ans, il est le plus jeune des candidats[9]. Presque inconnu[2], il se classe troisième sur six candidats et obtient 328 000 voix, soit 3 % des suffrages exprimés. Boutelflika est élu dès le premier tour avec plus de 80 %[10] ; il est accusé de fraude[11].

En , il annonce sa candidature à la nouvelle élection présidentielle[12], avant de se retirer le lendemain du dépôt[13], s'opposant à la candidature de Bouteflika[14]. L'élection, prévue pour le , est finalement reportée au mois de juillet. Entre-temps, dans le contexte des manifestations du Hirak algérien, Bouteflika démissionne. Belaïd se représente, ignorant l'opposition des manifestants qui ne souhaitent pas de cette élection[15]. Après une période d'incertitude[16], et malgré le fait qu'il ait obtenu le nombre de parrainages suffisant, il se retire de la course le [17].

Un troisième processus électoral est enclenché, pour déboucher sur un scrutin en décembre. Abdelaziz Belaïd dépose son dossier de candidature en octobre[18], avec plus de 77 000 parrainages d'électeurs[19]. Elle est validée le mois suivant par l'Autorité nationale indépendante des élections. Il concourt de nouveau contre son mentor Ali Benflis[20]. Le 9 novembre, il dévoile son plan électoral axé sur la lutte contre la corruption et la récupération de l'argent détourné[21].

À l'issue du scrutin, le 2019, Abdelaziz Belaïd obtient 568 000 voix, soit 6,7 %, finissant dernier des cinq candidats[22].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. ↑ a b c d e f g et h « Élection présidentielle algérienne : Qui est le candidat Abdelaziz Belaid ? », sur Directinfo, (consulté le ).
  2. ↑ a b c d e f et g Salim Mesbah, « Abdelaziz Belaïd : à la conquête d'El Mouradia », sur El Watan, (consulté le ).
  3. ↑ « Liste des députés - Quatrième Législature - 1997-2002 », sur Assemblée populaire nationale (consulté le ).
  4. ↑ « Liste des députés - Cinquième Législature - 2002-2007 », sur Assemblée populaire nationale (consulté le ).
  5. ↑ « Algérie : le processus électoral lancé avec 22 candidats », sur Le Point, (consulté le ).
  6. ↑ « Présidentielle en Algérie : cinq candidats retenus, dont deux ex-premiers ministres », sur Le Monde, (consulté le ).
  7. ↑ « Abdelaziz Belaïd dépose son dossier de candidature », sur Al HuffPost, (consulté le ).
  8. ↑ « Législatives 2012 : « Le conseil constitutionnel rend public les résultats officiels » », sur El Watan, (consulté le ).
  9. ↑ Aziza L., « Abdelaziz Belaid à partir de Ain Defla : tout le peuple a contribué instaurer la stabilité », sur El Watan, (consulté le ).
  10. ↑ [PDF] « Proclamations », Journal officiel de la République algérienne, no 23,‎ , p. 4 (lire en ligne).
  11. ↑ Yves Bourdillon, « Algérie : le camp Benflis dénonce des fraudes », sur Les Échos, (consulté le ).
  12. ↑ Farouk Djouadi, « Élection présidentielle : les candidatures se suivent... », sur El Watan, (consulté le ).
  13. ↑ « Présidentielle en Algérie : Ghediri, Nekkaz... qui reste-t-il désormais pour défier Bouteflika ? », sur LCI, (consulté le ).
  14. ↑ Fayçal Métaoui, « Abdelaziz Belaïd : « Je vais me retirer si la candidature de Bouteflika est maintenue » », sur TSA, (consulté le ).
  15. ↑ « Malgré le rejet populaire de la présidentielle du 4 juillet, Abdelaziz Belaïd veut être candidat », sur Al HuffPost, (consulté le ).
  16. ↑ Souhila Hammadi, « Présidentielle : une élection sans candidats », sur Liberté, (consulté le ).
  17. ↑ Riyad Hamadi, « Présidentielle : Abdelaziz Belaid se retire », sur TSA, (consulté le ).
  18. ↑ « Présidentielle : Abdelaziz Belaïd dépose son dossier de candidature au siège de l'ANIE », sur Algérie Presse Service, (consulté le ).
  19. ↑ Nabila Amir, « L'ANIE a validé cinq dossiers de candidature sur 23 postulants : Ils sont candidats à la présidentielle », sur El Watan, (consulté le ).
  20. ↑ Feriel Arab, « Cinq candidats en lice pour la Présidentielle du 12 décembre prochain », sur Algérie Presse Service, (consulté le ).
  21. ↑ « Abdelaziz Belaïd déploie son plan »
  22. ↑ « Le Conseil Constitutionnel annonce les résultats définitifs de la présidentielle », sur aps.dz, (consulté le )

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