AQM-127 SLAT — Wikipédia

AQM-127 SLAT
Présentation
Type de missile drone-cible supersonique
Constructeur Drapeau des États-Unis Martin Marietta
Déploiement aucun (programme abandonné)
tests : 1987 - 1991
(15 pré-exemplaires fabriqués)
Caractéristiques
Moteurs moteur fusée Thiokol
(accélération)
+ statoréacteur Marquardt Corporation (en)
(vol de croisière)
Masse au lancement 1 100 kg (2 400 lbs)
Longueur 5,74 m
Diamètre 54 cm
Vitesse Mach 2.5
Portée 55 N m (102 km)
Altitude de croisière 30 ft (9 m)
Charge utile aucune
(appareillages de mesure)
Guidage inertiel
Plateforme de lancement avions

L'AQM-127 SLAT (pour Supersonic Low-Altitude Target : cible supersonique à basse altitude), était un drone-cible développé par Martin Marietta pendant les années 1980 pour être employé par l'United States Navy. Se basant sur les travaux avortés de Marietta sur le missile ASALM, le SLAT s'avéra avoir de graves difficultés lors des tests en vol et le projet fut abandonné en 1991.

Concept et développement[modifier | modifier le code]

Le développement de ce qui deviendrait l'YAQM-127 fut démarré en 1983, à la suite de l'abandon du BQM-111 Firebrand. Un remplaçant du MQM-8 Vandal restait toujours à pourvoir, et des spécifications furent émises, concernant un drone-cible capable d'être récupéré par parachute et réutilisé et pouvant être lancé depuis une grande variété d'avions[1].

Des propositions furent soumises par Martin Marietta, Ling-Temco-Vought et Teledyne Ryan[1], et le projet de Marietta fut désigné gagnant de la compétition en septembre 1984[2]. Dérivé du projet d'Advanced Strategic Air-Launched Missile (ASALM) abandonné, que Marietta avait développé pour l'US Air Force, le drone employait un statoréacteur-fusée hybride, dont la tuyère d'éjection servait de chambre de combustion pour le statoréacteur, une fois la charge de combustible de l'accélérateur à poudre consumée[1].

L'AQM-127 fut conçu pour voler à des vitesses de Mach 2.5, à une altitude de 30 ft, suivant une trajectoire pré-programmée enregistrée dans la mémoire du pilote automatique[1]. Il devait pouvoir être équipé d'un système réflecteur radar augmentant sa surface équivalente radar et d'un émulateur d'émetteur radar. Une capacité opérationnelle était prévue pour 1991[1].

Histoire opérationnelle[modifier | modifier le code]

Le premier test, effectué sur le 15e YAQM-127A de pré-production, fut effectué le . Il fut suivi par 5 autres tests, menés de cette date jusqu'à janvier 1989, mais seulement un seul de ces vols fut réussi[1]. Après une pause du programme d'une durée de 22 mois, permettant de revoir le concept et de corriger ses erreurs, les essais en vol reprirent en novembre 1990. Ce test fut de nouveau un échec, et le dernier essai du mois de mai 1991 ne fit pas mieux[1].

Avec des résultats aussi décevants, un projet au point mort et un coût de développement qui commençait à s'envoler, le Congrès des États-Unis intervint et le programme fut annulé au-cours de l'été 1991[1].

La Navy, qui avait toujours besoin d'un drone-cible à haute vitesse pour remplacer le Vandal, se tourna vers l'idée de convertir un missile russe en cible volante. Ce nouveau projet, le MA-31, fut une solution intermédiaire et entra en service en petit nombre au cours de l'année 1999[3].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e f g et h (en) Andreas Parsch & Craig Caston, « Martin Marietta AQM-127 SLAT », Directory of U.S. Military Rockets and Missiles, sur designation-systems.net, (consulté le ).
  2. (en) Kenneth Munson, World unmanned aircraft, Jane's Information Group (Londres), , 221 p. (ISBN 978-0-7106-0401-9), p. 206.
  3. (en) Greg Goebel, « Modern US target-drones », Unmanned aerial vehicles, vectorsite.net, (consulté le ).

Articles connexes[modifier | modifier le code]