41e armée (Russie) — Wikipédia

41e armée, puis
41e armée combinée
Image illustrative de l’article 41e armée (Russie)
Actuel emblème de la 41e armée combinée (de l'Armée de terre russe).

Création
Activité 1942-1943 et depuis 1998
Pays Drapeau de l'URSS Union soviétique,
puis Drapeau de la Russie Russie
Branche  Armée de terre russe
Type Armée mécanisée
Rôle combat interarmes
Fait partie de District militaire central
Garnison Novossibirsk
Guerres Seconde Guerre mondiale
invasion de l'Ukraine par la Russie depuis 2022
Batailles Nord-Est de l'Ukraine 2022 et Kiev 2022
Commandant lieutenant-général Sergueï Borissovitch Ryjkov (depuis 2020)

La 41e armée est une grande unité soviétique qui combat sur le front de l'Est de la Seconde Guerre mondiale, de 1942 à 1943.

En 1998, la 41e armée combinée du Drapeau rouge (en russe 41-я общевойсковая Краснознамённая армия ; en abrégé 41 ОА) est recréée au sein de l'Armée de terre russe, affectée au sud de la Sibérie avec son état-major à Novossibirsk. Elle fait actuellement partie du district militaire central.

Seconde Guerre mondiale[modifier | modifier le code]

La 41e armée est créée en mai 1942, à partir des groupes opérationnels de Nikolaï Berzarine et German Tarassov. Sa structure comprend également les 134e, 135e, 179e et 234e divisions de fusiliers, la 17e division de fusiliers de la Garde, la 21e brigade de chars, deux bataillons de mortiers de la Garde et plusieurs autres éléments[1].

La 41e armée soviétique est dissoute le .

Armée russe[modifier | modifier le code]

Elle est reformée le à partir de l'ancien quartier-général du district militaire sibérien à Novossibirsk.

Le , l'armée est transférée au district militaire central après la dissolution du district militaire sibérien[2]. Si la partie occidentale du district, les régions de la Volga et de l'Oural, sont protégées par la 2e armée de la Garde autour de Samara, la Sibérie occidentale l'est par la 41e armée.

Composition[modifier | modifier le code]

En 2018, la composition de la 41e armée était la suivante :

Commandants[modifier | modifier le code]

  • Major-général Alexandre Viktorovitch Galkine, janvier 2006 - avril 2008 ;
  • major-général Sergueï Iourievitch Istrakov, mai 2008 - juin 2009 ;
  • lieutenant-général Vassili Petrovitch Tonkochkourov, juin 2009 - octobre 2013 ;
  • major-général Hasan Bekovitch Kaloïev, octobre 2013 - janvier 2016 ;
  • major-général Alexeï Vladimirovitch Zavizion, janvier 2016 - novembre 2018 ;
  • major-général Iakov Vladimirovitch Rezantsev, novembre 2018 - août 2020 ;
  • major-général Sergueï Borissovitch Ryjkov, d'août 2020 – 2022 ;
  • Vitali Guerassimov, septembre 2020 - mai 2022[5] ;
  • Alexendre Kravtsov, mai 2022, en cours.

Invasion de l'Ukraine par la Russie en 2022[modifier | modifier le code]

L'unité est engagée lors de l'invasion de l'Ukraine à partir de février 2022.

Dans le contexte de la crise russo-ukrainienne de 2021-2022, des éléments majeurs de la 41e armée sont déployés à l'ouest pour renforcer des unités dans les districts militaires Ouest et Sud, frontaliers de l'Ukraine. Ces unités incluraient des éléments des 35e, 55e de montagne et 74e brigade de fusiliers motorisés de la Garde, ainsi que des éléments de la 120e brigade d'artillerie, de la 119e brigade de missiles et du 6e régiment de chars de la 90e division de chars. Au total, quelque 700 chars de combat, véhicules de combats d'infanterie et obusiers automoteurs, ainsi que des lanceurs de missiles balistiques Iskander auraient été positionnés vers l'ouest[6].

Aux premières heures de l'invasion, le , des éléments de la 41e armée sont engagés dans l'attaque contre l'Ukraine, entrant depuis la zone de la frontière tripartite (Russie, Ukraine et Biélorussie) et se dirigeant vers Kyïv. Le major-général Andreï Soukhovetski, chef adjoint de la 41e armée, est tué lors de combats le [7].

Pendant les premières semaines de guerre, la 41e armée combinée, regroupant environ dix groupes tactiques de bataillon (BTG), assiège Tchernihiv, Mena et Chostka (par l'ouest de cette ville)[8]. À la mi-mars, les BTG des 35e et 74e brigades sont toujours bloqués autour de ces trois villes, tandis que celles de la 90e division sont positionnés au nord-est de Kyiv[9], à Kozelets et Bobrovytsia. À la fin mars, la 74e brigade est encore à l'ouest de Tchernihiv, la 35e au nord-ouest et la 55e au nord de cette ville ; la 90e division est plus au sud, face à Brovary. Le repli se fait entre le 1er et le , les trois brigades retournant en territoire biélorusse, tandis que la 90e division va vers l'est, par Prylouky et Romny, passant en périphérie de Konotop[10].

Début avril, les forces russes sont retirées du nord de l'Ukraine et de Biélorussie pour être redéployées plus à l'est. Au , l'état-major de la 41e armée est à Valouïki (en territoire russe, dans l'oblast de Belgorod)[11], tandis que les autres unités, aux pertes trop élevées pour rester opérationnelles, sont probablement envoyées se faire recompléter[12].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. (ru) « 41-я армия », samsv.narod.ru.
  2. (ru) « 41-я общевойсковая армия », structure.mil.ru, Ministry of Defense of the Russian Federation (consulté le ).
  3. (en) « Russian Army: Military units (Locations, equipment and re-armaments) », sur russiadefence.net.
  4. (en) Catherine Harris et Frederick W. Kagan, « Russia's Military Posture: Ground Forces Order of Battle » [PDF], sur www.criticalthreats.org, , p. 21-22.
  5. sur pravda.ru en russe
  6. (en) « Russia builds up forces on Ukrainian border », Janes,‎ (lire en ligne).
  7. (en) « Russian Major General Andrei Sukhovetsky killed by Ukrainians in blow to Putin », sur The Independent, (consulté le ).
  8. (en) Henry Schlottman, « overall map showing Rus. avenues of advance », sur twitter.com, .
  9. (en) Jomini of the West, « 8/ Sumy Front Assessment », sur Twitter, .
  10. (en) « UAWarData : Tracking the Russian Invasion », sur uawardata.com.
  11. (en) « Russian advances in Ukraine », sur uawardata.com (consulté le ).
  12. Michel Goya, « Quarante-cinquième jour : état des forces et perspectives », sur legrandcontinent.eu, .

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Articles connexes[modifier | modifier le code]