1992 en Italie — Wikipédia

Chronologies
1989 1990 1991  1992  1993 1994 1995
Décennies :
1960 1970 1980  1990  2000 2010 2020
Siècles :
XVIIIe XIXe  XXe  XXIe XXIIe
Millénaires :
-Ier Ier  IIe  IIIe
Chronologies géographiques
Antarctique
Chronologies thématiques
Calendriers

Cette page concerne l'année 1992 du calendrier grégorien en Italie.

Chronologie de l'Europe
1990 en Europe - 1991 en Europe - 1992 en Europe - 1993 en Europe - 1994 en Europe

Événements[modifier | modifier le code]

  • 2 février : dissolution de la Chambre par le président de la République Cossiga[4].
  • 7 février : signature du traité de Maastricht[5].
  • 17 février : début de l'Opération Mani Pulite (Mains propres). Deux magistrats milanais, Antonio Di Pietro et Gherardo Colombo, au cours d’une enquête sur une affaire de corruption dans les marchés publics, débusque un membre du PSI, Mario Chiesa alors qu’il recevait un pot-de-vin d’un entrepreneur[3]. Chiesa reconnaît que ces pratiques sont répandues dans tous les partis politiques. Les sommes détournées sont énormes et l’enquête des juges milanais, relayée par la presse, provoque un véritable raz-de-marée judiciaire et décapite la classe politique. Le , 1 116 informations judiciaires visant 2 500 personnes sont en cours. 152 parlementaires sont impliqués, et 1 356 arrestations effectuées. Le système de corruption et de pots-de-vin ainsi découvert est baptisé Tangentopoli (de tangente, « pot-de-vin », et de poli, « ville » en grec)[6].
  • 5-6 avril : dernières élections législatives régies par la loi électorale proportionnelle adoptée par la République à la chute du fascisme. Ce système avait permis le dualisme DC-PCI sans possibilités d’alternance. La DC dominait la vie politique depuis 1948. Le résultat des élections est un véritable tremblement de terre politique (terremoto). La DC passe en dessous de 30 % pour la première fois et le PDS (PCI depuis 1991) n’obtient que 16,5 % des voix tandis que son aile gauche, Rifondazione Comunista, obtient 5,8 %. Le PSI régresse (13,9 %) comme le MSI (5,5 %). La Ligue du Nord (Lega Nord), créée récemment par Umberto Bossi avec un programme populiste et fédéraliste, obtient 8,7 %[3],[7]. Ce bouleversement donne naissance à une démocratie de l’alternance fondée sur des coalitions.
  • 23 avril : ouverture de la XIe législature de la République italienne[8].
  • 28 avril : démission du président de la République Francesco Cossiga[3].
Serment d'entrée en fonction du gouvernement Amato le .
  • 28 juin : le socialiste Giuliano Amato, proche de Craxi, forme un gouvernement de coalition entre la Démocratie Chrétienne et le Parti Socialiste Italien[3] alors que la situation politique est particulièrement difficile : la lire a été dévaluée de 30 % devant l'aggravation de la situation économique du pays, la dette publique est énorme et représente une fois et demi la richesse nationale, l’opération Manu Pulite décapite la classe politique. Mais en dépit de ces difficultés, le gouvernement Amato réussit le 17 septembre à imposer une économie de 93 000 milliards de lires (46 milliards d’euros) dans les dépenses publiques, un programme de privatisation des grandes entreprises à participation étatique et parvient à un accord avec les syndicats sur la modération salariale[10].
  • 23 octobre : le parlement approuve la loi de délégation législative. Le gouvernement se voit confier des pouvoirs spéciaux pour en vue de réduire les dépenses publiques dans quatre grands domaines de l'État : la santé, pensions, l'emploi public et les transferts aux collectivités locales[14].
  • 23 décembre : des liens entre la Mafia et des responsables de la lutte antimafia sont dénoncés. Bruno Contrada, chef de la section sicilienne de Criminalpol, est arrêté le lendemain[16].

Économie[modifier | modifier le code]

  • 12 % des actifs travaillent dans le secteur primaire, 32 % dans le secondaire, 56 % dans le tertiaire. Selon le ministère du travail, 1,5 million de travailleurs ne sont pas déclarés. Un million de travailleurs exercent une double activité. 11 % de chômeurs[17].
  • Les dépenses publiques atteignent 55 % du PIB, les paiements d'intérêt 10,3 %, le déficit 10,2 % de la richesse nationale. La dette atteint 105 % du PIB, en dépit des hausses d'impôts successives et des tentatives de freinages des dépenses de l'État[17].
  • Réforme de l’emploi dans la fonction publique, axée sur l'assujettissement des contrats de travail des fonctionnaires à un statut privé, la mobilité de la main-d'œuvre dans le secteur public, une plus grande maîtrise des hausses des salaires conventionnels et une corrélation plus étroite entre l'évolution des salaires et celle de la productivité.
  • Réforme Amato du secteur public italien. D'importantes réformes structurelles sont mises en œuvre pour la restructuration et la modernisation de l’industrie et des services. Les entreprises publiques non rentables ou n’exerçant pas de missions de service public sont privatisées. Les sociétés de services (banques, assurances, hôtellerie, restauration, alimentation...) seront à terme totalement cédées au secteur privé. Celles restant contrôlées par l'État sont transformées en sociétés anonymes. Les règles de concurrence et de fonctionnement des entreprises publiques sont rapprochées de celles du secteur privé. Ces mesures devraient réduire à terme le poids étatique dans économie de 20 à 8 % du PIB.

Culture[modifier | modifier le code]

Cinéma[modifier | modifier le code]

Films italiens sortis en 1992[modifier | modifier le code]

Mostra de Venise[modifier | modifier le code]

Littérature[modifier | modifier le code]

Livres parus en 1992[modifier | modifier le code]

Prix et récompenses[modifier | modifier le code]

Naissances en 1992[modifier | modifier le code]

Décès en 1992[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Articles généraux
Articles sur l'année 1992 en Italie
L'année sportive 1992 en Italie

Liens externes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Stefania Bartoloni, A volto scoperto - donne e diritti umani, Manifestolibri, (ISBN 9788872852644, présentation en ligne)
  2. Michele Iaselli, Le problematiche giuridiche del demanio, Maggioli Editore, (ISBN 9788891601490, présentation en ligne)
  3. a b c d e f g h et i Rosetta Loy, L'Italie entre chien et loup - Un pays blessé à mort (1969-1994), Média Diffusion (ISBN 9782021184969, présentation en ligne)
  4. « Discorsi e interventi di Francesco Cossiga 3 luglio 1985 - 27 aprile 1992 », sur archivio.quirinale.it.
  5. Éric Nguyen, 100 événements du XXe siècle, Studyrama, (ISBN 9782844727886, présentation en ligne)
  6. L'Italie au XXe siècle, La Documentation française, (présentation en ligne)
  7. Berlusconi face à l'Europe, Editions Le Manuscrit (ISBN 9782748172676, présentation en ligne)
  8. M. Pizzigallo, Il ponte sul Mediterraneo. Le relazioni fra l'Italia e i paesi arabi rivieraschi (1989-2009), Editrice Apes, (ISBN 9788872330661, présentation en ligne)
  9. Nicola Valentino Canessa, WATER CITY - linee d'acqua per lo sviluppo urbano, Lulu.com, (ISBN 9781446155899, présentation en ligne)
  10. Gérard de Selys, Alinéa 3 - l'Europe telle qu'elle, Editions Aden, (ISBN 9782872620760, présentation en ligne)
  11. Felice Casson, Lo Stato violato - un magistrato scomodo nell'Italia delle congiure, Il cardo, (ISBN 9788880790204, présentation en ligne)
  12. http://www.afsp.msh-paris.fr/activite/groupe/germm/collgermm03txt/germm03beroud.pdf
  13. Marc Germanangue, La construction d'une Europe - De Rome à Maastricht, Hatier (ISBN 9782706272073, présentation en ligne)
  14. « LEGGE 23 ottobre 1992, n. 421 », sur normattiva.it.
  15. Mafia, justice et politique en Italie. L'affaire Andreotti dans la crise de la République (1992-2004), Kharthala, (ISBN 9782811141349, présentation en ligne)
  16. European Commission Of Human Rights, Decisions and Reports, Council of Europe, (ISBN 9789287133373, présentation en ligne)
  17. a et b « Études économiques de l'OCDE : Italie 1993 | OECD READ edition », sur OECD iLibrary (consulté le ).