(87) Sylvia — Wikipédia

(87) Sylvia
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Photomontage montrant les positions de Remus et Romulus autour de (87) Sylvia
Caractéristiques orbitales
Époque (JJ 2453600,5)
Établi sur 3 890 observ. couvrant 45869 jours (U = 0)
Demi-grand axe (a) 522,135 × 106 km
(3,490 ua)
Périhélie (q) 480,540 × 106 km
(3,212 ua)
Aphélie (Q) 563,729 × 106 km
(3,768 ua)
Excentricité (e) 0,080
Période de révolution (Prév) 2 381,639 j
(6,521 a)
Vitesse orbitale moyenne (vorb) 15,92 km/s
Inclinaison (i) 10,856°
Longitude du nœud ascendant (Ω) 73,330°
Argument du périhélie (ω) 266,048°
Anomalie moyenne (M0) 53,356°
Catégorie Ceinture d'astéroïdes
(Cybèle)
Satellites connus Romulus
Rémus
Caractéristiques physiques
Dimensions 384×264×232 km
Masse (m) 1,478 × 1019 kg
Masse volumique (ρ) 1200 kg/m3
Gravité équatoriale à la surface (g) 0,048 m/s2
Vitesse de libération (vlib) 0,12 km/s
Période de rotation (Prot) 0,216 0 j
(5,184 h)
Classification spectrale X
(Bus & Binzel, 2002)
Magnitude absolue (H) 6,94
Albédo (A) 0,043
Température (T) ~151 K

Découverte
Date
Découvert par Norman Robert Pogson
Lieu Madras
Nommé d'après Rhéa Silvia ou Sylvie Petiaux-Hugo Flammarion ?
Désignation A909 GA

(87) Sylvia ou (87) Sylvie est l'un des plus grands astéroïdes de la ceinture principale et le premier astéroïde découvert à posséder deux lunes astéroïdales.

Il appartient au groupe de Cybèle et plus particulièrement, au sein de ce groupe, à la famille de Sylvia, famille collisionnelle (environ 360 membres connus en 2015) dont il est le plus grand membre[1].

Il a été découvert par Norman Robert Pogson le .

Caractéristiques physiques[modifier | modifier le code]

(87) Sylvia est d'une couleur très sombre et a probablement une composition primaire. La découverte de ses satellites a permis des mesures très précises sur sa masse et de sa densité, qui est d'ailleurs extrêmement faible et indique que l'astéroïde est très poreux. Son volume doit être composé d'environ 60 % de vide.

Sa vitesse de rotation sur lui-même est très rapide et est de l'ordre de 5,18 heures (ses autres caractéristiques physiques sont détaillés dans le tableau ci-contre).

Nom[modifier | modifier le code]

L'origine de ce nom est l'objet d'une polémique. Deux hypothèses s'affrontent :

  1. il proviendrait de Rhéa Silvia, la mère des jumeaux Romulus et Rémus, les fondateurs légendaires de Rome ;
  2. il aurait été donné en l'honneur de Sylvie Petiaux-Hugo Flammarion, première femme de Camille Flammarion.

Camille Flammarion dans son Astronomie populaire, édition de 1882, francise Sylvia en Sylvie, respectant l'usage déjà en cours sur les 86 premiers astéroïdes.[réf. nécessaire]

Satellites[modifier | modifier le code]

(87) Sylvia est le premier astéroïde connu qui possède au moins deux satellites naturels. Ces derniers furent probablement créés par une collision et il est possible qu'il existe d'autres satellites autour de (87) Sylvia, trop petits pour pouvoir être actuellement détectés.

(87) Sylvia I Romulus[modifier | modifier le code]

Le premier satellite, Romulus, a été découvert le par Michael E. Brown et Jean-Luc Margot grâce au télescope Keck II de l'observatoire du Mauna Kea à Hawaï[2].

Il mesure environ 18 ± 4 km de diamètre, orbite à une distance de 1 356 ± 5 km de (87) Sylvia et effectue une révolution complète en 3,6496 ± 0,0007 jours (87,59 heures).

(87) Sylvia II Rémus[modifier | modifier le code]

Le deuxième satellite, Rémus a été découvert le par Franck Marchis (de l'université de Californie à Berkeley) et Pascal Descamps, Daniel Hestroffer et Jérome Berthier (de l'Observatoire de Paris), grâce à un des 4 télescopes de 8,2 mètres du Very Large Telescope (VLT) de l'Observatoire européen austral (ESO)[3].

Il mesure environ 7 ± 2 km de diamètre, orbite à 706 ± 5 km du primaire et effectue une révolution complète en 1,3788 ± 0,000733 jours (33,09 heures).

Occultations[modifier | modifier le code]

Le Sylvia, ainsi que Romulus, passent devant l'étoile TYC 1856-00745-1. Ce phénomène est observé depuis la France. Il permet de déduire une densité de 1,3 g/cm3 pour cet astéroïde[4],[5].

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  1. V. Caruba, D. Nesvorný, S. Aljbaae et M.E. Huaman, « Dynamical evolution of the Cybele asteroids », Monthly Notices of the Royal Astronomical Society, vol. 451, no 1,‎ , p. 244-256 (DOI 10.1093/mnras/stv997, Bibcode 2015MNRAS.451..244C, arXiv 1505.03745, lire en ligne)
  2. Margot, J. L.; Brown, M. E.; « Discovery and characterization of binary asteroids 22 Kalliope and 87 Sylvia », American Astronomical Society, DPS meeting #33, #52.02 (2001)
  3. Marchis, F.; Descamps, P.; Hestroffer, D.; et Berthier, J.; « Discovery of the triple asteroidal system 87 Sylvia », Nature, no 436, (2005) pp. 822-824
  4. Occultation of TYC 1856-00745-1 by (87) Sylvia on 2013 Jan 6
  5. Sylvia était au rendez-vous, Ciel & Espace, mars 2013
  • Marie-Claude Paskoff, « L'affaire SYLVIA », L'Astronomie, vol. 120,‎

Compléments[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]