Óscar Arias Sánchez — Wikipédia

Óscar Arias Sánchez
Illustration.
Óscar Arias Sánchez en 2018.
Fonctions
Président de la République du Costa Rica

(4 ans)
Élection
Prédécesseur Abel Pacheco
Successeur Laura Chinchilla

(4 ans)
Élection
Prédécesseur Luis Alberto Monge
Successeur Rafael Ángel Calderón Fournier
Biographie
Date de naissance (83 ans)
Lieu de naissance Heredia (Costa Rica)
Nationalité Costaricienne
Parti politique PLN
Conjoint Margarita Penón Góngora (divorcés)
Enfants Silvia Arias Penón
Óscar Felipe Arias Penón
Diplômé de Université de Boston
Université du Costa Rica
London School of Economics
Université de l'Essex
Profession Avocat, économiste, politologue, entrepreneur

Signature de

Óscar Arias Sánchez
Prix Nobel de la paix 1987
Présidents de la République du Costa Rica

Oscar Arias Sánchez (né le à Heredia au Costa Rica) est un homme d'État costaricien.

Avocat, économiste, politologue et entrepreneur, il est président de la République du Costa Rica de 1986 à 1990 et de 2006 à 2010. Il est lauréat du prix Nobel de la paix en 1987.

Biographie[modifier | modifier le code]

Né d'une famille de riches exploitants de café, Oscar Arias Sánchez fait ses études au Costa Rica, avant de partir à Boston puis à Londres. Ayant adhéré au Parti de la libération nationale (PLN) dans les années 1970, il est nommé ministre de la Planification nationale et des Politiques économiques du président José Figueres Ferrer, élu en 1972, avant de devenir secrétaire général du PLN en 1979 et d'accéder à la présidence de la république à deux reprises.

Première présidence[modifier | modifier le code]

Óscar Arias Sánchez dans les années 1980.

Il est élu président de la République une première fois en 1986, avec un programme libéral. Son bulletin électoral inclut pour la première fois de l'histoire du pays une femme comme vice-présidente, Victoria Garrón.

Sur le plan économique, Arias Sánchez relance l'économie et fait baisser le chômage[réf. nécessaire]. Mais ce sont ses efforts pour la paix et sa féroce opposition au soutien des États-Unis aux Contras dans la guerre civile au Nicaragua qui marquent sa présidence. Sa posture de neutralité dans les conflits armés d'Amérique centrale lui permet d'apparaître comme un interlocuteur crédible, et il se fait le principal artisan d'un plan de paix – l'accord d'Esquipulas – signé par le Salvador, le Guatemala, le Honduras et le Nicaragua le . Mais l'opposition des États-Unis rend difficile sa mise en œuvre. Il est pourtant récompensé cette même année par le prix Nobel de la paix. Il promeut également une meilleure intégration des États d'Amérique centrale et la création du Parlement centraméricain.

Au niveau national, il procède à une réforme du système éducatif, notamment en réintroduisant des épreuves académiques standardisées à la fin du niveau primaire et secondaire.

Seconde présidence[modifier | modifier le code]

Il tente plusieurs fois de faire supprimer de la constitution un article précisant l'interdiction pour un ancien président de concourir à une réélection. La divulgation de certains de ses propos, où il laissait entendre qu'il pouvait manipuler les juges de la Cour suprême, le met en difficulté.

En 2003, il réussit finalement à faire sauter l'article embarrassant et est candidat en 2006 à l’élection présidentielle[1]. L'ancien président Luis Alberto Monge dénonce alors un « coup d’État »[2]. Il est élu avec 40,5 % des voix et entre en fonction le 8 mai. En 2007, il reconnaît la République populaire de Chine, cinquante-huit ans après la fondation de celle-ci[3]. Il tient un rôle ambigu durant le coup d’État au Honduras contre Manuel Zelaya[4].

Après la seconde présidence[modifier | modifier le code]

Malgré le bilan mitigé de son deuxième mandat, il reste populaire auprès de la population costaricienne[réf. nécessaire]. En , il assure, à la demande des États-Unis et de l'OEA, la médiation entre le gouvernement de facto de Roberto Micheletti, au Honduras, et le président de jure, Manuel Zelaya, renversé par le coup d’État de juin 2009[5].

Il est membre de la fondation PeaceJam et membre d'honneur du Club de Budapest[6].

Il est visé par deux plaintes pour agression sexuelle, mais dément les accusations portées contre lui[7],[8].

Publications[modifier | modifier le code]

  • 1970 : Grupos de presión en Costa Rica
  • 1976 : Quién gobierna en Costa Rica
  • 1977 : Democracia, independencia y sociedad latinoamericana
  • 1978 : Los caminos para el desarrollo de Costa Rica
  • 1979 : Nuevos rumbos para el desarrollo costarricense
  • 2005 : Hagamos juntos el camino (Discours, articles et essais)

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « nacion.com / Nacionales », sur wvw.nacion.com
  2. « nacion.com / Opinión », sur wvw.nacion.com
  3. Guillaume Beaulande, « L’Amérique centrale lâche Taipei », Le Monde diplomatique,‎ (lire en ligne, consulté le )
  4. Maurice Lemoine, Les enfants cachés du général Pinochet. Précis de coups d'Etats modernes et autres tentatives de destabilisation, Don Quichotte, , p. 462
  5. Jean-Michel Caroit, Au Costa Rica, la médiation d'Oscar Arias sur le Honduras s'annonce laborieuse, Le Monde, .
  6. (en) Oscar Arias Membre d'honneur du Club de Budapest.
  7. AFP/Reuters, « Le Prix Nobel de la paix Oscar Arias visé par une plainte pour agression sexuelle », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le )
  8. AFP, « Costa Rica: 2e plainte pour agression sexuelle contre un ex-président », Le Figaro,‎ (lire en ligne Accès libre, consulté le ).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]