Île Ouen — Wikipédia

Île Ouen
Ngwêê (mul)
L'église d'Ouara, sur la côte est de l'île Ouen.
L'église d'Ouara, sur la côte est de l'île Ouen.
Géographie
Pays Drapeau de la France France
Archipel Nouvelle-Calédonie
Localisation Mer de Corail (océan Pacifique)
Coordonnées 22° 26′ S, 166° 49′ E
Superficie 37 km2
Point culminant Nokumari (325 m)
Administration
Collectivité sui generis Nouvelle-Calédonie
Commune Le Mont-Dore
Démographie
Population 80 hab. (2006 est.)
Densité 2,16 hab./km2
Plus grande ville Ouara
Autres informations
Découverte vers 700
Fuseau horaire UTC+11:00
Géolocalisation sur la carte : Nouvelle-Calédonie
(Voir situation sur carte : Nouvelle-Calédonie)
Île Ouen
Île Ouen
Géolocalisation sur la carte : océan Pacifique
(Voir situation sur carte : océan Pacifique)
Île Ouen
Île Ouen
Îles en France

L'Île Ouen (Ngwêê en langue wêê) est une île de l'archipel néo-calédonien, rattachée à la commune du Mont-Dore située au sud de Grande Terre.

Géographie[modifier | modifier le code]

Marée basse, près du wharf d'Ouara.

Située au sud du canal Woodin, à mi-chemin entre Nouméa et l’île des Pins, cette grande île fut découverte au XIXe siècle par un santalier anglais. Fragment détaché de la masse continentale, c’est une haute terre, entaillée à l’est par les anses profondes de Kumbé et de Port-Kuté. Sa population (une centaine d'habitants) est concentrée dans le village de Ouara, niché dans une cocoteraie.

Histoire[modifier | modifier le code]

Le , le Coëtlogon qui transporte le gouverneur Charles Guillain y mouille[1].

Jules Garnier la visite en et y admire ses hautes falaises[2].

Économie[modifier | modifier le code]

L'Île Ouen, non loin de Nouméa, est un exemple du relief calédonien : les terres cultivables de bonne qualité couvrent moins de 3 pour 100 de la superficie totale et sont très menacées par le ravinement. L'agriculture locale permet la production d'igname, de manioc et d'une variété locale de chou. La population (Ouara) pratique la pêche.

Exploitation du jade[modifier | modifier le code]

Il a existé une exploitation de jade, dans sa variété dite « ouénite[3]», de couleur vert pomme, due à la présence de diopside chromifère. Emportée brute, elle était taillée sur la Grande-Terre, pour être utilisée comme lame de hache, courante ou cérémonielle. Ces haches étaient commercialisées à l'île des Pins, puis dans les îles Loyauté, avant de revenir en Grande-Terre.

Faune et flore[modifier | modifier le code]

Cette île est surtout connue pour ses tortues et son ancienne mine de jade. Plusieurs centaines de baleines à bosse transitent aux abords de l'île chaque année vers le mois d'août.

Chaque année, depuis 2012, début août, se tient une fête de la baleine, organisée par les habitants de la tribu de Ouara et Tourisme Grand Sud, autour des bateaux d'observateurs des baleines, whale watchers.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Numa Broc, Dictionnaire des Explorateurs français du XIXe siècle, T.4, Océanie, CTHS, 2003, p. 226
  2. Numa Broc, Dictionnaire des Explorateurs français du XIXe siècle, T.4, Océanie, CTHS, 2003, p. 182
  3. Le « cycle de jade » kanak. Réévaluation archéologique d’un réseau d’échanges traditionnels (Mélanésie du Sud) par Christophe Sand, Russell Beck, Yoshiyuki Iizuka et Christophe Adams, Journal de la Société des Océanistes (2017)

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]