État de Libye — Wikipédia

État de Libye
دولة ليبيا

Depuis 2011

Drapeau
Drapeau de la Libye
Blason
Armoiries de la Libye
Devise الحرية والعدالة , « Liberté, justice, démocratie »)
Hymne Libye, Libye, Libye
Description de l'image Libya (orthographic projection).svg.
Informations générales
Statut Transition
(Déclaration constitutionnelle provisoire de la Libye)
Capitale Tripoli
Monnaie Dinar libyen
Histoire et événements
20 octobre 2011 Mort de Mouammar Kadhafi
23 octobre 2011 La « Libération » de la Libye est proclamée
2011 Première guerre civile libyenne
depuis 2014 Deuxième guerre civile libyenne
Chef de l'État
2011-2012 Moustapha Abdel Jalil
2012 Mohammed Ali Salim (intérim)
2012-2013 Mohamed Youssef el-Megaryef
2013 Giuma Ahmed Atigha (intérim)
2013-2016 Nouri Bousahmein (non reconnu à partir de 2014)
2014-2021 Aguila Salah Issa (non reconnu à partir de 2016)
2016-2021 Fayez el-Sarraj
depuis 2021 Mohamed Menfi
Organes législatifs
2012-2016 (contesté à partir de 2014) Congrès général national
depuis 2014 Chambre des représentants
Chambre basse
depuis 2016 Haut Conseil d'État
Chambre haute
Organes exécutifs
2011-2012 Conseil national de transition
2012-2016 (contesté à partir de 2014) Gouvernement issu du Congrès général national et son président
2014-2021 (contesté à partir de 2016) Gouvernement issu de la Chambre des représentants et son président
2015-2021 Conseil présidentiel de 2015
depuis 2021 Conseil présidentiel de 2021

Entités précédentes :

La République libyenne, la Libye puis l'État de Libye sont les noms donnés au régime de la Libye durant sa période de transition qui dure depuis la mort de Mouammar Kadhafi en 2011.

Cette transition est marquée par l'affrontement de plusieurs gouvernements depuis les élections législatives de 2014.

Histoire[modifier | modifier le code]

Fin du régime de Kadhafi[modifier | modifier le code]

En février 2011, Mouammar Kadhafi est alors le chef d'État ou de gouvernement le plus ancien du monde arabe. La Libye est à son tour touchée par le Printemps arabe, et Kadhafi doit faire face à une révolte populaire, qui démarrent en Cyrénaïque, région historiquement rétive à son autorité.

2011-2012 : le Conseil national de transition prend le pouvoir[modifier | modifier le code]

2012-2016 : le Congrès général national[modifier | modifier le code]

À la suite des premières élections législatives depuis la « libération » du pays, le Congrès général national de 200 membres est investi et élit son président qui sera chef de l'État de facto. Les membres du Congrès général national soutiendront le gouvernement et le Conseil présidentiel installés par l'ONU en 2016.

2014-2021 : la Chambre des représentants[modifier | modifier le code]

En , les élections législatives recueillent moins de 30 % de participation. En août, le gouvernement et la Chambre des représentants, le parlement nouvellement élu — qui doit remplacer le Congrès général national mais que les islamistes, battus aux élections, boycottent — déménagent à Tobrouk, à plus de 1 000 km de la capitale libyenne jugée trop dangereuse. Quelques semaines plus tard, la coalition Aube de la Libye (Fajr Libya) formée par les groupes islamistes, prend le contrôle de Tripoli et reforme le Congrès général national. Deux gouvernements se disputent alors la légitimité : celui de la Chambre des représentants, à Tobrouk, et celui du Congrès général national, à Tripoli. Le gouvernement de Tobrouk est cependant le seul à être reconnu par la communauté internationale de 2014 à 2016.

2016-2021 : premier Conseil présidentiel[modifier | modifier le code]

Face à l'urgence de la situation en Libye, et à la progression de l'État islamique, la communauté internationale pousse à la formation d'un nouveau gouvernement. Après plusieurs mois de négociations, Fayez el-Sarraj forme officiellement, le , un gouvernement d'union nationale, initialement rejeté par les parlements de Tripoli et de Tobrouk. Grâce au soutien des Occidentaux, ce gouvernement peut s'installer fin mars à Tripoli ; il obtient ensuite un vote favorable des parlementaires de Tobrouk, et installe progressivement son autorité.

À l'issue d'une rencontre le entre le Premier ministre Fayez el-Sarraj issu du gouvernement d'entente nationale et le chef de l'Armée nationale libyenne Khalifa Haftar à La-Celle-Saint-Cloud, le président de la République française Emmanuel Macron annonce qu'un accord a été trouvé pour l'organisation d’élections dans le pays au « printemps ».

Depuis 2021 : deuxième Conseil présidentiel[modifier | modifier le code]

Le 5 janvier 2021, les différentes parties du conflit en Libye s'accordent lors du Forum de dialogue politique parrainé par l'ONU sur un nouveau conseil présidentiel dirigé par Mohamed Menfi et un nouveau gouvernement dirigé par Abdel Hamid Dbeibah afin d'organiser une élection présidentielle et des élections législatives le 24 décembre 2021[1].

Le 21 septembre 2021, il fait face à une motion de censure votée par 89 députés sur les 113 présents[2].

En novembre 2021, Abdel Hamid Dbeibah présente sa candidature à l'élection présidentielle avortée de décembre[3].

La Chambre des représentants annonce son remplacement pour le 8 février 2022[4].

Candidat au poste de Premier ministre[5], Fathi Bachagha est élu le 10 février 2022 par le Parlement[6]. Abdel Hamid Dbeibah, qui occupe alors les fonctions, refuse cependant de quitter le pouvoir, estimant que son mandat court jusqu'en juin 2022 et qu'il ne transférera le pouvoir qu'à un exécutif élu[7]. Bachagha reçoit le soutien de l'Armée nationale libyenne de Khalifa Haftar tandis que Dbeibah demeure reconnu par l'ONU[8].

Disposant de deux semaines pour former son gouvernement, il obtient la confiance de la Chambre des représentants le mais Dbeibah refuse de lui céder le pouvoir, estimant que le quorum n'a pas été atteint et que des fraudes ont eu lieu[9]. Il prête serment le 3 mars, mais deux ministres sont absents, celui de la Culture et celui des Affaires étrangères, qui ont été enlevés[10].

Le 17 mai, il tente un coup de force en entrant dans la capitale[11]. De nouveaux affrontements éclatent alors entre milices rivales et après plusieurs heures d'échange de tirs, Bachagha annonce avoir « quitté Tripoli pour préserver la sécurité (...) des citoyens »[11]. Il se replie alors sur Syrte[11].

Synthèse[modifier | modifier le code]

  • Institutions unifiées
  • Gouvernement de Tripoli
  • Gouvernement de Tobrouk
Nom de l'entité Dates de revendication Reconnaissance internationale Chef de l'État Chef du gouvernement Parlement
Conseil national de transition - Conseil de 47 membres.
Congrès général national - - Congrès général national
Chambre des représentants - - Parlement de Libye :
Conseil présidentiel de 2015 - Fayez el-Sarraj
Conseil présidentiel de 2021 Depuis le

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Libye : le nouveau Premier ministre Abdulhamid Dabaiba connecté à Ankara et Moscou – Jeune Afrique », sur JeuneAfrique.com, (consulté le )
  2. « Libye: le chef du gouvernement de transition a prêté serment », sur Dakarxbar, Dakarxbar.com, (consulté le ).
  3. « Le Premier ministre Dbeibah candidat à la présidentielle libyenne », sur Voa Afrique, (consulté le ).
  4. « En Libye, les élections dans les oubliettes », sur La Croix, (consulté le ).
  5. « Libye: ouverture des candidatures au poste de Premier ministre », sur RFI, RFI, (consulté le ).
  6. « Libye : le Parlement désigne un nouveau premier ministre, défie le gouvernement », sur Le Figaro, lefigaro, (ISSN 0182-5852, consulté le ).
  7. « Président du Parlement libyen : le Conseil d'État recommande Bachagha en tant que chef du gouvernement », sur www.aa.com.tr (consulté le ).
  8. L'Obs avec AFP, « L'Obs - Actualités du jour en direct », sur L'Obs, (consulté le ).
  9. « La Libye se retrouve avec deux gouvernements rivaux », sur Le Monde.fr, Le Monde, (ISSN 1950-6244, consulté le ).
  10. (en) Reuters, « Libya crisis worsens as rival government takes oath », sur Reuters, (consulté le ).
  11. a b et c Libye: combats à Tripoli après un coup de force du gouvernement rival, AFP, 17 mai 2022.