État de Borno — Wikipédia

Borno
Drapeau de Borno
drapeau
État de Borno
Carte de l'État.

Devise : Home of Peace (en)
Administration
Pays Drapeau du Nigeria Nigeria
Capitale Maiduguri
Date de création
Gouverneur Babagana Umara Zulum (en)
Code ISO NG-BO
Démographie
Population 6 111 500 hab. (2022[1])
Densité 85 hab./km2
Géographie
Coordonnées 11° 30′ nord, 13° 00′ est
Superficie 7 215 200 ha = 72 152 km2
Latitude 10° à 13° Nord
Longitude 12° à 15° Est
Pluviométrie min. 500 mm/an max. 800 mm/an
Localisation
Localisation de Borno
Carte de localisation de l'État.

Borno est un État du nord-est du Nigeria, à la frontière du Tchad et du Niger. Son nom vient de celui du royaume du Bornou qui a dominé la région du XIVe siècle à la colonisation britannique. L'État est la cible principale de l'insurrection islamique du groupe Boko Haram.

Histoire[modifier | modifier le code]

L'État de Borno a été créé le .

En 2001, la charia a été décrétée dans la totalité de l'État[2].

En 2002, le groupe insurrectionnel Boko Haram a été fondé à Maiduguri, capitale de l’État, par Mohamed Yusuf en réaction à la décision du président Olusegun Obasanjo d'abolir la loi islamique[2].

La région est le théâtre, depuis de nombreuses années, d'affrontements sanglants entre l'armée et l’insurrection islamiste responsables de plusieurs centaines de morts et de milliers de déplacés.

En 2014, Boko Haram s'est emparé de nombreuses localités et a pris le contrôle de zones entières de l'État. L'enlèvement de 200 lycéennes à Chibok la même année provoque une prise de conscience internationale.

Au début de l'année 2015, une coalition de pays (Tchad, Burkina Faso, Niger, France) joignent leurs forces au Nigeria pour affronter Boko Haram. D'importantes opérations militaires conjointes des différentes forces armées de la coalition sont menées dans l'État de Borno. Elles permettent de réduire significativement le contrôle du territoire de la secte islamiste et la libération de la plupart de ses otages.

En , au moins 110 civils sont tués par des jihadistes présumés confirmant l'incapacité du président Muhammadu Buhari à sécuriser le nord-est du pays[3].

Découpage administratif[modifier | modifier le code]

L'État est bordé au sud par l'État d'Adamawa, au sud-ouest par l'État de Gombe, à l'ouest par l'État de Yobe, au nord par le Niger, au nord-est par le lac Tchad et à l'est par le Cameroun.

Les principales villes, outre la capitale Maiduguri, sont : Dikwa, Gwoza, Konduga, Bama, Monguno, Shani et Damboa.

Divisions[modifier | modifier le code]

L'État de Borno est divisé en 27 zones de gouvernement local : Abadam, Askira/Uba, Bama, Bayo, Biu, Chibok, Damboa, Dikwa, Gubio, Guzamala, Gwoza, Hawul, Jere, Kaga, Kala/Balge, Konduga, Kukawa, Kwaya Kusar, Mafa, Magumeri, Maiduguri, Marte, Mobbar, Monguno, Ngala, Nganzai et Shani.

Économie[modifier | modifier le code]

Démographie[modifier | modifier le code]

L'Etat est en très grande majorité habité par les kanouris, mais on y trouve aussi une minorité de peuls et d'haoussas.

Culture[modifier | modifier le code]

Langue[modifier | modifier le code]

La langue dominante y est le kanouri.

Délégation de l'État de Borno lors d'un festival culturel.

Religion[modifier | modifier le code]

L'Islam y est la religion la plus pratiquée, au côté d'un petit nombre de chrétiens, ainsi que de pratiquants d'autres religions.

La charia joue un rôle majeur dans les fondements de l'Etat, puisqu'elle est prépondérante dans le développement, l'interprétation et l'exécution de la plupart des coutumes et des lois, en vigueur à Borno.

L'Etat accueille le siège du diocèse catholique de Maiduguri.

Durant les insurrections de 2009, le groupe terroriste Boko Haram, a détruit l'Eglise des frères du Nigeria, situé à Maiduguri. Elle a été reconstruite par la suite.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. (en) « Nigeria: Administrative Division », sur le site City Population (consulté en ).
  2. a et b Christian Seignobos, « Boko Haram : innovations guerrières depuis les monts Mandara », Afrique contemporaine, no 252,‎ , p. 146–169 (lire en ligne Inscription nécessaire).
  3. Nigeria: au moins 110 civils tués par des jihadistes présumés dans l’État de Borno, selon l’ONU, rfi.fr, 29 novembre 2020.