Étalon de Yennenga — Wikipédia

Étalon de Yennenga
Image associée à la récompense
Trophée décerné pour le meilleur long métrage au FESPACO

Prix remis Étalon de Yennenga
Description Prix récompensant des films africains
Organisateur FESPACO
Pays Drapeau du Burkina Faso Burkina Faso
Date de création 1972
Dernier récipiendaire Youssef Chebbi (2023)
Site officiel fespaco.org

Depuis 1972, l'Étalon de Yennenga est le grand prix du festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (FESPACO) qui se tient tous les deux ans au Burkina Faso.

Récompense considérée comme la plus prestigieuse et la plus médiatique d'Afrique, le prix met en lumière un auteur du cinéma africain et ses œuvres. Il lui assure une promotion, une renommée internationale et une rémunération qui est passée de 10 000 000 FCFA en 1972 à 20 000 000 FCFA en 2018[1].

Signification du nom[modifier | modifier le code]

Le nom « Étalon de Yennenga » fait référence à la monture de la princesse Yennenga, qui selon le mythe fondateur de l'empire mossi, principale ethnie du Burkina Faso, fut l'espoir de son père qui n'a pas eu la chance d'avoir un garçon[2].

Catégories de prix[modifier | modifier le code]

Il existe plusieurs catégories de prix en lien avec l'Etalon de Yennenga.

Après sa mort en 1981, une des récompenses du festival prend le nom du réalisateur nigérien Oumarou Ganda : le prix Oumarou-Ganda de la 1re œuvre. Le premier lauréat de ce prix est le Voltaïque Kollo Daniel Sanou en 1983 avec son film Pawéogo (L'Émigrant).

Pour la 19e édition en 2005, deux nouveaux prix Étalon sont décernés. Leur conception est confiée au sculpteur burkinabé Ali Nikiméa. Le grand prix Étalon de Yennenga devient alors le grand prix Étalon d'or de Yennenga, et les nouveaux prix sont baptisés Étalon d'argent de Yennenga et Étalon de bronze de Yennenga.

Liste des lauréats de l'Étalon de Yennenga[modifier | modifier le code]

Année Lauréat images
1972 (Cérémonie le ) Le Wazzou polygame d'Oumarou Ganda (Niger)
1973 (Cérémonie le ) Les Mille et Une Mains de Souheil Ben Barka (Maroc)
1976 (Cérémonie le ) Muna Moto de Jean-Pierre Dikongué Pipa (Cameroun)
1979 (Cérémonie le ) Baara de Souleymane Cissé (Mali)
1981 (Cérémonie le ) Djeli de Fadika Kramo-Lanciné (Côte d'Ivoire)
1983 (Cérémonie le ) Finyè de Souleymane Cissé (Mali)
1985 (Cérémonie le ) Histoire d'une rencontre de Brahim Tsaki (Algérie)
1987 (Cérémonie le ) Sarraounia de Med Hondo (Mauritanie)
1989 (Cérémonie le ) Heritage Africa de Kwaw Ansah (Ghana)
1991 (Cérémonie le ) Tilaï d'Idrissa Ouedraogo (Burkina Faso)
1993 (Cérémonie le ) Au nom du Christ de Gnoan Roger M'Bala (Côte d'Ivoire)
1995 (Cérémonie le ) Guimba de Cheick Oumar Sissoko (Mali)
1997 (Cérémonie le ) Buud Yam de Gaston Kaboré (Burkina Faso)
1999 (Cérémonie le ) Pièces d'identités de Mwezé Ngangura (République démocratique du Congo)
2001 (Cérémonie le ) Ali Zaoua de Nabil Ayouch (Maroc)
2003 (Cérémonie le ) Heremakono d'Abderrahmane Sissako (Mauritanie)
2005 (Cérémonie le ) Étalon d'or : Drum de Zola Maseko (Afrique du Sud)
Étalon d'argent : La Chambre noire de Hassan Benjelloun (Maroc)
Étalon de bronze : Tasuma de Kollo Daniel Sanou (Burkina Faso)
2007 (Cérémonie le ) Étalon d'or : Ezra de Newton Aduaka (Nigeria)
Étalon d'argent : Les Saignantes de Jean-Pierre Bekolo (Cameroun)
Étalon de bronze : Daratt de Mahamat Saleh Haroun (Tchad)
2009 (Cérémonie le ) Étalon d'or : Teza de Hailé Gerima (Éthiopie)
Étalon d'argent : Nothing But the truth de John Kani (Afrique du Sud)
Étalon de bronze : Mascarades de Lyes Salem (Algérie)
2011 (Cérémonie le ) Étalon d'or : Pégase de Mohamed Mouftakir (Maroc)
Étalon d'argent : Un homme qui crie de Mahamat Haroun Saley (Tchad)
Étalon de bronze : Le Mec idéal de Owell Brown (Côte d'Ivoire)
2013 (Cérémonie le ) Étalon d'or : Tey (aujourd'hui) d'Alain Gomis (Sénégal)
Étalon d'argent : Yema de Djamila Sahraoui (Algérie)
Étalon de bronze : La Pirogue de Moussa Touré (Sénégal)
2015 (Cérémonie le ) Étalon d'or : Fièvres d’Hicham Ayouch (France, Maroc)
Étalon d'argent : Fadhma N'Soumer de Belkacem Hadjadj (Algérie)
Étalon de bronze : L'Œil du cyclone de Sékou Traoré (Burkina Faso)
2017 (Cérémonie le ) Étalon d'or : Félicité d'Alain Gomis (Sénégal)
Étalon d'argent : L'Orage africain : Un continent sous influence de Sylvestre Amoussou (Bénin)
Étalon de bronze : A mile in my shoes de Saïd Khallaf (Maroc)
2019 (Cérémonie le ) Étalon d'or : The Mercy of the Jungle de Joël Karekezi (Rwanda)
Étalon d'argent : Karma de Khaled Youssef (Égypte)
Étalon de bronze : Fatwa de Mahmoud Ben Mahmoud (Tunisie)
2021 (Cérémonie le ) Étalon d'or : La Femme du fossoyeur de Khadar Ayderus Ahmed (Somalie)
Étalon d'argent : Freda de Gessica Généus (Haïti)
Étalon de bronze : Une histoire d'amour et de désir de Leyla Bouzid (Tunisie)
2023 (Cérémonie le ) Étalon d'or : Ashkal de Youssef Chebbi (Tunisie)
Étalon d'argent : Sira de Apolline Traoré (Burkina Faso)
Étalon de bronze : Shimoni de Angela Wamai (Kenya)

Édition des films[modifier | modifier le code]

À l’occasion du 20e anniversaire du FESPACO en 2007, le ministère des Affaires étrangères et européennes et Cultures France, en partenariat avec le FESPACO, ont édité deux coffrets de DVD contenant les films qui ont reçu l’Étalon de Yennenga. Présenté à Ouagadougou à l’ouverture du festival, ce coffret inaugure la collection DVD/Cinémathèque Afrique, destinée à promouvoir le cinéma africain et à améliorer la diffusion culturelle du cinéma africain dans le monde.

Références[modifier | modifier le code]

  1. « Étalon de Yennenga : Un Trophée, une Histoire, une Référence », sur Fespaco.bf.
  2. (en) Zoungrana Moumouni, « La légende de Yennenga ou la négation du phallocentrisme chez les moose », Journal de la Recherche Scientifique de l’Université de Lomé, vol. 23, no 1,‎ , p. 1–13 (ISSN 2413-354X, lire en ligne, consulté le )

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Article connexe[modifier | modifier le code]

Lien externe[modifier | modifier le code]