Éric Lacascade — Wikipédia

Éric Lacascade
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Biographie
Naissance
Voir et modifier les données sur Wikidata (65 ans)
LilleVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités

Éric Lacascade est un comédien et metteur en scène de théâtre français.

Biographie[modifier | modifier le code]

Éric Lacascade -au centre, en redingote- remercie le public de la cour d'honneur d'Avignon, été 2006

Enfant d'un ingénieur du bureau d'architecture municipal de Lille et d'une enseignante en lettres, Éric Lacascade est initié tôt au théâtre par la passion de ses parents[1].

Diplômé en sciences juridiques et sociales, il fonde en 1983 le Ballatum Théâtre avec Guy Alloucherie[2].

Il prend en 1997 la tête du Centre dramatique national de Normandie à Caen qu'il dirige en codirection avec Guy Alloucherie pendant huit mois ; ils se sont quittés à la suite d'une divergence artistique.

Il a fait en 10 ans du Centre dramatique de Normandie un lieu de création reconnu dans le monde de la création théâtrale. « Chef de file d'une énergique troupe de comédiens, il est considéré par ses pairs comme l'un des metteurs en scène les plus inventifs de sa génération »[3]. En parallèle, il a cherché à inscrire le CDN dans la ville et la région, en travaillant avec les écoles, l'université, les maisons des jeunes et de la culture, ou en proposant des cours de théâtre aux amateurs[4]. Il quitte le CDN de Caen en 2006, en laissant un déficit dû au dernier spectacle donné dans la Cour d'Honneur du Festival d'Avignon; pour le résorber il a demandé de pouvoir faire une saison de plus, ce qui lui a été refusé [5],[6].Il a contribué à résorber le déficit : en 2007 la subvention qui lui était attribuée a été versée à la Comédie de Caen.

Il se fait remarquer lors du Festival d'Avignon 2000 par sa mise en scène d'une trilogie Tchekhov avec Ivanov, La Mouette et Cercle de famille pour trois sœurs. Il revient deux ans plus tard et présente cette fois dans la Cour d'honneur du Palais des Papes, Platonov. En , sa dernière création pour la Comédie de Caen, Les Barbares de Gorki est présentée à la Cour d'honneur du Palais des Papes. En 2010, son retour à la scène avec Les Estivants de Gorki est salué par la critique[7]. En 2010 également, il crée en lituanien Oncle Vania d'Anton Tchekov avec les comédiens de la compagnie Oskaras Koršunovas. La pièce entre au répertoire du Théâtre national russe de Vilnius, et joue également à Séoul en Corée et au festival Octobre en Normandie.

Arrivé au terme de son mandat au CDN, il est remplacé le par Jean Lambert-wild, puis sa candidature au poste de directeur du Théâtre national de Toulouse échoue début 2007[3], à cause notamment, selon René Solis dans Libération, de son soutien au mouvement des intermittents contre le ministère de la Culture. Il a été mis en quarantaine pour cette raison et pour le déficit évoqué plus haut.

Il prend en la direction pédagogique de l'école du théâtre national de Bretagne (Rennes) et ce jusqu'en .En 2017 il crée Les Bas Fonds de Gorki et obtient le prix de la Critique la même année.

Ses pièces se développent aujourd'hui à l'international avec des créations dans plus de 40 pays.

Metteur en scène[modifier | modifier le code]

Publication[modifier | modifier le code]

  • Au cœur du réel, Arles, France, Actes Sud, coll. « Papiers “Le Temps du théâtre” », 2017, 88 p. (ISBN 978-2-330-07293-3)

Lecture[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Alain Dreyfus, « Textostérone », Libération, 26 juillet 2006
  2. article de Théâtre Danse Fluctuat
  3. a et b « TNT. Quatre pour un fauteuil », La Dépêche du Midi, 23 décembre 2006
  4. « Les 50 qui font bouger Caen - Vie culturelle », L'Express, 27 juin 2002
  5. René Solis, « « Les Barbares » de Lacascade plombent les comptes à Caen », Libération, 14 mai 2007
  6. René Solis, « Lacascade en équilibre », Libération, 26 septembre 2003
  7. Laurence Liban, « le retour en force d'Eric Lacascade » L'Express, 9 mars 2010

Liens externes[modifier | modifier le code]