Équipe de Tunisie de football — Wikipédia

Équipe de Tunisie
Écusson de l' Équipe de Tunisie
Généralités
Confédération CAF
Emblème Aigle
Couleurs Blanc et rouge
Surnom Les Aigles de Carthage
(arabe : نسور قرطاج)
Stade principal Stade olympique de Radès
Classement FIFA en diminution 41e (15 février 2024)[1]
Personnalités
Sélectionneur Anis Boussaïdi
Montasser Louhichi
Capitaine Youssef Msakni
Plus sélectionné Radhi Jaïdi (105)
Meilleur buteur Issam Jemâa (36)
Rencontres officielles historiques
Premier match Tunisie 4 - 2 Drapeau de la Libye Libye[2]
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Plus large victoire Tunisie 8 - 1 Taipei chinois[2]
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Tunisie 8 - 1 Djibouti
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Tunisie 7 - 0 Togo
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Tunisie 7 - 0 Malawi
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Plus large défaite Hongrie 10 - 1 Tunisie
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Palmarès
Coupe du monde Phases finales : 6
1er tour en 1978, 1998, 2002, 2006, 2018 et 2022
Coupe d'Afrique Phases finales : 21
Médaille d'or, Afrique Vainqueur en 2004
Coupe des confédérations Phases finales : 1
1er tour en 2005
Jeux olympiques 1er tour en 1960, 1988, 1996 et 2004

Maillots

Domicile

Extérieur

Actualités

Pour la compétition en cours, voir :
Équipe de Tunisie de football à la Coupe d'Afrique des nations 2023

L'équipe de Tunisie de football (arabe : منتخب تونس لكرة القدم) est l'équipe nationale qui représente la Tunisie dans le football international masculin, depuis qu'elle a disputé son premier match le contre la Libye (4-2). Membre depuis 1960 de la FIFA au niveau international et de la Confédération africaine de football au niveau continental, ainsi que de l'UAFA depuis 1978 et de l'UNAF depuis 2005, elle est supervisée par la Fédération tunisienne de football, fondée le , après l'indépendance de la Tunisie.

L'équipe connaît des périodes régulières de représentation au plus haut niveau international : de 1962 à 1978, de 1994 à 2008 et à nouveau à partir de 2014. Elle participe ainsi à vingt coupes d'Afrique des nations et quatre tournois olympiques. Elle remporte une coupe d'Afrique des nations en tant que pays hôte en 2004, après avoir battu le Maroc en finale, et obtient également la deuxième place en 1965 (pays hôte) et 1996 et la troisième place en 1962. Le , après s'être qualifiée pour la coupe d'Afrique des nations 2021, la Tunisie devient l'équipe africaine la plus présente de l'histoire de la compétition avec quinze participations consécutives (aucun tournoi manqué depuis l'édition 1994), battant le record de l'Égypte et ses quatorze participations consécutives.

L'équipe marque par ailleurs l'histoire lors de la coupe du monde 1978, lorsqu'elle devient la première équipe africaine et arabe à remporter un match (en battant le Mexique lors de son premier match) et à obtenir un nul avec le champion en titre, l'Allemagne de l'Ouest, avant d'être éliminée de la phase de groupes, ce qui conduit à l'ajout d'une deuxième équipe pour représenter l'Afrique. L'équipe se qualifie ensuite pour trois coupes du monde consécutives, en 1998, 2002 et 2006, avant de retrouver les éditions 2018 et 2022[3], sans toutefois jamais réussir à se qualifier pour le deuxième tour de la coupe du monde ou des Jeux olympiques.

L'équipe entretient des rivalités de longue date avec d'autres équipes nord-africaines : l'Égypte, le Maroc, Libye et l'Algérie. Les joueurs de l'équipe sont surnommés « Aigles de Carthage », leurs couleurs sont le rouge et le blanc, similaires aux couleurs du drapeau tunisien, et leur symbole est le pygargue à tête blanche. La plupart des matchs se jouent depuis 2001 au stade olympique de Radès dans la banlieue sud de la capitale, Tunis.

Radhi Jaïdi, avec 105 matchs internationaux, détient le record du nombre de matchs disputés par l'équipe nationale tunisienne tandis qu'Issam Jemâa, avec 36 buts, est le meilleur buteur de l'histoire de la sélection. Le rang le plus élevé atteint par l'équipe dans le classement mondial de la FIFA est la 14e place (avril-mai 2018) et le plus bas est la 65e place (juillet 2010).

Histoire[modifier | modifier le code]

Protectorat français de Tunisie et débuts[modifier | modifier le code]

Avant l'indépendance, une sélection regroupe à partir de 1928 les meilleurs joueurs tunisiens évoluant dans le championnat et joue des matchs amicaux contre des équipes régionales et internationales. Ainsi, le , la Tunisie joue contre l'équipe de France B ; le match se solde par une victoire française (8-2)[4]. Le , la Tunisie est écrasée par cette même équipe (0-5) et, encore une fois, le (1-6)[2].

Sélection tunisienne en 1939.

La sélection connaît sa première victoire en 1939 contre une sélection de footballeurs amateurs de Paris, avec un score de 4 buts à 1[2].

Les joueurs les plus capés de cette période sont[5] :

Après l'indépendance : première participation internationale (1956-1962)[modifier | modifier le code]

Réunion du comité de la LTFA, avec notamment Abdelmalek Ben Achour et Chedly Zouiten.
Abdelmajid Chetali en 1960, l'un des meilleurs joueurs de l'histoire de la Tunisie.

Dès l'indépendance proclamée en 1956, les dirigeants du football tunisien prennent les mesures nécessaires pour créer une instance exclusivement nationale en remplacement de la Ligue de Tunisie de Football Association (filiale de la Fédération française de football)[source insuffisante][6]. Ces démarches conduisent à la création de la Fédération tunisienne de football (FTF) dirigée par Chedly Zouiten, qui est agréée le . Reconnue d'utilité publique, la FTF s'investit dans sa double mission de promotion du football et de gestion des compétitions nationales, ainsi que des différentes équipes représentant la Tunisie dans les compétitions internationales. Malgré cela, l'équipe nationale tunisienne est constituée avant l'indépendance et le Tunisien Rachid Turki en est le premier entraîneur. Un match amical a lieu deux jours avant l'indépendance face à l'équipe du sud-ouest de la France[Quoi ?] et la Tunisie le remporte grâce au but de Khemaïs Ghariani. L'équipe tunisienne est composée de Zine el-Abidine Chennoufi, Sadok Dhaou (remplacé par Mohieddine Zeghir), Azaiez Jaballah, Driss Messaoud, Hassen Tasco, Abdou Béji, Ali Hannachi « Haj Ali », Amédée Scorsone, Hédi Braïek, Noureddine Diwa et Ghariani. L'équipe joue également un match contre l'équipe autrichienne du FC Admira Wacker Mödling le 30 décembre de la même année et s'impose (4-1) grâce à deux buts de Diwa et Hédi Braïek, l'équipe étant composée de Mohamed Bennour (alors Houcine El Bez), Youssef Sehili, Jaballah, Mokhtar Ben Nacef, Mehrez Jelassi, Béji, Hannachi, Abderrahmane Ben Ezzedine, Braïek, Diwa (remplacé par Ghariani) et Hammadi Henia.

La Tunisie indépendante dispute son premier match contre l'équipe du Front de libération nationale algérien le , en pleine guerre, qu'elle perd (1-2). Le premier match officiel a lieu durant les Jeux panarabes de 1957 et voit la défaite de la Libye (4-3)[7], de l'Irak[8] et du Liban[9], avant que la Tunisie soit défaite en finale par la Syrie (1-3)[10].

La Fédération tunisienne de football est affiliée à la FIFA et à la Confédération africaine de football à partir de 1960[11]. Dans le même temps, le Yougoslave Milan Kristić est le premier étranger à entraîner l'équipe nationale[12]. La Tunisie se qualifie pour les Jeux olympiques d'été de 1960, leur premier événement international, après avoir battu Malte[13], le Maroc et le Soudan[14] ; l'équipe connaît sa plus grande défaite le (1-10) contre la Hongrie[15].

Cependant, moins d'un mois plus tard, le 18 août, elle enregistre sa plus grande victoire (8-1) contre Taïwan[16]. Quant aux Jeux olympiques, les résultats de la sélection sont médiocres dans le premier match, malgré l'ouverture du score à la troisième minute, car la Pologne le remporte (1-6)[17]. Les Tunisiens perdent également face à l'Argentine (1-2)[18] avant d'être vaincus à nouveau par le Danemark (1-3)[19].

Génération dorée : première participation à la coupe du monde (1962-1978)[modifier | modifier le code]

CAN 1962, coupe arabe 1963, CAN 1963 et CAN 1965[modifier | modifier le code]

Habib Bourguiba, président de la République, au milieu de l'équipe qui a remporté la coupe de Palestine des nations en 1973.

Frane Matošić, deuxième entraîneur yougoslave de l'équipe, prend la tête de la sélection après que Kristić ait conduit la Tunisie à se qualifier pour les Jeux olympiques. En 1962, l'équipe participe pour la première fois aux éliminatoires de la coupe d'Afrique des nations et se qualifie pour le tournoi : elle y bat le Maroc et le Nigeria puis termine troisième après avoir battu l'Ouganda[20] lors du match pour la troisième place. La Fédération tunisienne de football nomme l'entraîneur français André Gérard pour prendre la tête de l'équipe qui remporte la coupe arabe des nations 1963, son premier titre, après avoir battu la Syrie[21], la Jordanie[22], le Liban[23] et le Koweït[24]. La Tunisie se qualifie également pour la CAN 1963 malgré une sortie au premier tour[25],[26]. La Confédération africaine de football décide que la Tunisie accueillerait la CAN 1965, malgré le fait que seulement neuf ans se sont écoulés depuis l'indépendance du pays. Une nouvelle génération de joueurs, notamment Abdelmajid Chetali et Sadok Sassi, atteint la finale après avoir battu l'Éthiopie (4-0)[27] lors du match d'ouverture au stade Chedly-Zouiten, mais s'incline contre le Ghana en prolongation de la finale (2-3)[28]. En 1973, l'équipe menée par l'entraîneur tunisien Ameur Hizem participe à la coupe de Palestine des nations qu'elle remporte avec six victoires contre la Syrie[29],[30], l'Égypte[31], la Palestine[32], le Yémen[33] et l'Irak[34], marquant 19 buts et n'en concédant que trois.

Équipe de Tunisie en 1978.
Debout de gauche à droite : Dhouib, Jebali, Gasmi, Akid, Kaabi et Sassi.
Accroupis de gauche à droite : Laabidi, Agrebi, Dhiab, Ghommidh et Limam.

En février 1975, après une brève expérience avec l'entraîneur hongrois André Nagy, l'entraîneur de l'Étoile sportive du Sahel, Abdelmajid Chetali, est engagé. Cela coïncide avec le retour de l'équipe à la compétition en coupe d'Afrique des nations en 1978 après une absence de treize ans et avoir vaincu l'Égypte[35],[36], l'Algérie[37],[38], le Maroc[39],[40] et la Guinée[41],[42] en qualifications. Dans le même temps, l'équipe parvient à se qualifier pour la première fois pour la coupe du monde, après une bonne performance dans les éliminatoires avec une génération menée par Mokhtar Dhouib, Nejib Ghommidh, Raouf Ben Aziza, Khemaïs Laabidi, Hammadi Agrebi et Tarak Dhiab. Les joueurs obtiennent la seule place attribué à une équipe africaine en éliminant le Maroc, l'Algérie, le Nigeria et l'Égypte. Avant la coupe du monde, la Tunisie dispute la coupe d'Afrique des nations et bat l'Ouganda[43] pour se retrouver en demi-finale, avant de s'incliner face au Ghana[44] et de disputer le match pour la troisième place face au Nigeria. La Tunisie prend d'abord la tête du match mais, lorsque le Nigeria égalise de façon controversée à la 42e minute, les Tunisiens quittent le terrain en signe de protestation, le Nigeria remportant alors une victoire par défaut (2-0)[45].

Coupe du monde 1978[modifier | modifier le code]

Lors de la coupe du monde organisée en Argentine, la Tunisie a un impact immédiat alors que les préparatifs ne sont pas au niveau souhaité après un match nul contre la Hongrie (2-2), une défaite contre la France (0-2)[46] et une autre contre les Pays-Bas (0-4)[47].

Dans le premier match, le Mexique réussit à prendre l'avantage grâce à un penalty en fin de première mi-temps lorsque le ballon touche la main d'Amor Jebali dans la surface de réparation ; Arturo Vázquez Ayala marque le premier but pour terminer la première mi-temps avec un avantage pour l'équipe mexicaine[48]. Avant le début de la seconde mi-temps, l'entraîneur Chetali, dans un geste symbolique pour motiver les joueurs, place le drapeau tunisien devant les joueurs et quitte le vestiaire[49]. L'équipe parvient à revenir au score après qu'Ali Kaabi égalise pour la Tunisie à la 55e minute, à la suite d'une passe décisive de Hammadi Agrebi, et entre dans l'histoire en tant que premier joueur tunisien à marquer un but en coupe du monde, avant que Nejib Ghommidh n'inscrive le deuxième but à la 79e minute, après l'incursion de Tarak Dhiab, qui lui passe le ballon. Mokhtar Dhouib marque le troisième but à la 87e minute, à la suite d'une passe de Ghommidh entre les défenseurs mexicains, le match se terminant donc par une victoire pour la Tunisie (3-1)[50]. Cette victoire est la première d'un pays arabe et africain en finale de coupe du monde.

Lors du deuxième match[51], les Tunisiens réalisent une bonne performance contre la Pologne[52], avant que l'équipe ne s'incline (0-1)[53] puis fasse match nul (0-0)[54] contre le champion en titre, l'Allemagne de l'Ouest[55]. Cette performance, inattendue pour la plupart des analystes, contribuera à faire passer le nombre d'équipes africaines qualifiées pour la coupe du monde à deux. Les joueurs sont reçus à leur retour à l'aéroport international de Tunis-Carthage par des supporters tunisiens, dont le président Habib Bourguiba qui affirme aux joueurs qu'ils avaient accompli la tâche de cent ambassadeurs en contribuant à faire connaître la Tunisie à l'international.

Après cette performance, l'entraîneur Chetali démissionne après avoir réussi à conduire l'équipe nationale au plus haut niveau international. Cependant, la période qui suit sa démission est marquée par plusieurs troubles qui durent durant des années. Le 12 avril 1979, Mohamed Ali Akid, l'un des joueurs les plus en vue de la génération dorée, meurt à l'âge de 29 ans dans des circonstances mystérieuses à Riyad en Arabie saoudite[56].

Chute et six éditions manquées de la CAN (1978-1994)[modifier | modifier le code]

À la suite de sa première expérience en coupe du monde, la Tunisie connaît une baisse brutale de sa performance après le passage d'entraîneurs comme Ameur Hizem et Hmid Dhib, l'équipe étant écartée lors des éliminatoires de la coupe du monde 1982 contre le Nigeria malgré la participation de dizaines de joueurs ayant participé à l'édition précédente. Entre 1980 et 1992, l'équipe réussit à se qualifier pour seulement deux tournois : la CAN 1982 et les Jeux olympiques d'été de 1988 ; elle est éliminée au premier tour dans les deux cas. En effet, la Tunisie se qualifie pour la CAN organisée par son voisin, la Libye, sous la direction de l'entraîneur polonais Ryszard Kulesza et après avoir été écartée de la CAN 1980. Cependant, elle obtient des résultats négatifs : un match nul contre le Cameroun (1-1)[57] lors du premier match puis des défaites face à la Libye (0-2)[58] et au Ghana (0-1)[59] pour n'obtenir qu'un seul point.

Tarak Dhiab a marqué le but de qualification de la Tunisie pour les Jeux olympiques de 1988.

Kulesza ne réussit pas non plus à se qualifier pour la CAN 1984 après une défaite contre l'Égypte (défaite 0-1[60], nul 0-0[61]), ce qui précipite son départ. L'entraîneur Youssef Zouaoui est nommé pour superviser l'équipe, qui prend un bon départ en remportant des matchs amicaux contre le Nigeria (5-0)[62] et le Canada (2-0)[63], puis surpasse le Bénin et la Guinée au premier tour des éliminatoires de la coupe du monde 1986. Cependant, elle échoue à se qualifier pour la CAN 1986 après une défaite face à la Libye, ce qui ne l'empêche pas d'accéder au dernier tour des éliminatoires de la coupe du monde en battant le Nigeria, avant d'être éliminée face à l'Algérie qui se qualifie pour la deuxième fois.

L'ancien entraîneur du Cameroun, Jean Vincent, est embauché mais ne réussit pas à se qualifier pour la CAN 1988 au Maroc après sa défaite face à l'Algérie. Il obtient également des résultats catastrophiques aux Jeux africains, avec des défaites contre le Cameroun, Madagascar et le Kenya, ce qui conduit à son limogeage immédiat. Taoufik Ben Othman, ancien entraîneur adjoint de Chetali dans l'équipe de 1978, est nommé pour lui succéder[64]. Les résultats s'améliorent quelque peu car les Tunisiens se qualifient pour les Jeux olympiques après avoir défait le Maroc (grâce à un but de Tarak Dhiab à la dernière minute) et l'Égypte dans les éliminatoires, ce qui n'empêche pas Ben Othman d'être limogé quelques jours avant le début de la compétition après les mauvais résultats de la coupe arabe 1988, les échecs contre l'Arabie saoudite (1-1)[65], le Liban (1-1)[66], l'Égypte (1-0)[67] et l'Irak (1-1)[68], ainsi que les mauvais résultats en matchs amicaux contre Malte, la Finlande et l'Allemagne de l'Est.

L'entraîneur polonais Antoni Piechniczek est temporairement nommé et supervise l'équipe lors du premier tour des éliminatoires de la coupe du monde 1990 et lors de la finale des Jeux olympiques, durant lesquels les résultats ne sont pas bons, avec un match nul avec la Chine (0-0)[69],[70] et la Suède (2-2)[71],[72] et une lourde défaite face à l'Allemagne de l'Ouest (1-4)[73],[74] Mokhtar Tlili est alors nommé entraîneur mais les résultats ne s'améliorent pas, la Tunisie ne se qualifiant pas pour la CAN 1990 en Algérie après une lourde défaite face au Sénégal, qui précipite le départ de Tlili et le retour de Piechniczek, qui ne réussit pas à passer les éliminatoires de la coupe du monde 1990. Après une défaite au dernier tour contre le Cameroun, Mrad Mahjoub devient entraîneur. Bien qu'il n'ait pas pu se qualifier pour la CAN 1992, la Fédération tunisienne de football lui renouvelle sa confiance en raison de la performance respectable lors des éliminatoires, car l'équipe est écartée avec une différence de buts contre l'Égypte, en plus de battre la Belgique lors d'un match amical[75]. Néanmoins, la sortie prématurée des éliminatoires de la coupe du monde 1994 contribue à son licenciement après un match nul avec le Maroc et son remplacement par l'entraîneur Youssef Zouaoui avant la CAN 1994 qui se déroule en Tunisie. L'équipe réussit donc à briser la séquence en accueillant la coupe d'Afrique des nations en remplacement du Zaïre, mais le résultat est catastrophique et inattendu, avec une défaite face au Mali (0-2)[76], lors du match d'ouverture devant 45 000 personnes au stade olympique d'El Menzah, ce qui contribue au limogeage de Zouaoui, remplacé par Faouzi Benzarti, qui fait match nul avec le Zaïre (1-1)[77] lors du deuxième match, en terminant dernier du groupe.

Début de résurgence : finaliste de la CAN 1996 (1994-2002)[modifier | modifier le code]

CAN 1996 et CAN 1998[modifier | modifier le code]

Henryk Kasperczak qui mène l'équipe à se qualifier pour la coupe du monde 1998.

Après avoir confirmé le déclin du football tunisien, il est décidé d'embaucher un entraîneur qui connaît bien le football africain. L'ancien entraîneur de Côte d'Ivoire, Henryk Kasperczak, est choisi et les résultats de l'équipe s'améliorent progressivement. Les Tunisiens réussissent à se qualifier pour la coupe d'Afrique des nations pour la première fois en quatorze ans après avoir vaincu le Liberia et le Sénégal. Lors de la phase finale de la CAN 1996, la Tunisie commence mal, avec un match nul contre le Mozambique[78] et une défaite face au Ghana[79], mais termine deuxième de son groupe, se qualifiant pour les quarts de finale et dépassant le premier tour pour la première fois depuis 1978. Après avoir battu la Côte d'Ivoire (3-1)[80], la Tunisie bat le Gabon en quarts de finale[81] et la Zambie en demi-finale (4-2)[82], pour atteindre sa première finale en 31 ans, qu'elle perd toutefois face au pays hôte, l'Afrique du Sud (0-2)[83].

Cette performance est appréciée par les supporters tunisiens qui ne s'attendaient pas à ce développement dans une équipe dirigée par une nouvelle génération incarnée par Chokri El Ouaer, Zoubaier Baya, Sami Trabelsi et Adel Sellimi. Au cours de cette période, la Tunisie se qualifie pour les Jeux olympiques de 1996 après avoir éliminé la Guinée. L'équipe ne répond pas aux attentes après des défaites contre le Portugal et les États-Unis avec le même résultat (0-2), en plus du nul (1-1) contre l'Argentine qui les élimine de la phase de groupes. Toujours sous la direction de Kasperczak, les Tunisiens se qualifient pour la CAN 1998 après avoir battu la Guinée et la Sierra Leone et se qualifient pour le dernier quart-temps en tête du groupe, avec une victoire sur la RD Congo[84] et le Togo[85], mais une défaite face au Ghana[86]. En quarts de finale, ils sont éliminés lors d'une séance de tirs au but par le pays hôte, le Burkina Faso[87].

Coupe du monde 1998 et CAN 2000[modifier | modifier le code]

Durant cette période, l'équipe se qualifie pour le deuxième tour des éliminatoires de la coupe du monde 1998 après avoir battu le Rwanda[88],[89] ; la Tunisie est placée dans le groupe 2 avec l'Égypte, qui est un candidat sérieux pour la qualification, mais elle réussit à se qualifier pour la deuxième fois de son histoire et la première fois depuis vingt ans après avoir battu l'Égypte[90],[91], le Liberia[92],[93] et la Namibie[94],[95]. L'équipe joue quelques matchs amicaux avant la compétition face au Pays de Galles (4-0), à l'Autriche (1-2) et au Chili (2-3). En finale, elle ne réussit pas à passer la phase de groupes, perdant ses matchs contre l'Angleterre (0-2)[96] et la Colombie (0-1)[97] et match nul a face de Roumanie (1-1)[98]. Kasperczak est alors limogé et remplacé par l'entraîneur italien Francesco Scoglio, qui qualifie l'équipe pour la CAN 2000 après avoir vaincu l'Algérie, l'Ouganda et le Liberia.

La Tunisie se qualifie pour les quarts de finale de la compétition pour la troisième fois consécutive mais avec difficulté, après une défaite au premier tour contre le Nigeria[99], une victoire sur le Congo[100] et un match nul face au Maroc[101] ; l'équipe réussit à se qualifier pour la demi-finale en battant l'Égypte[102] avant de s'incliner contre le Cameroun[103] et de terminer la compétition à la quatrième place avec une défaite aux tirs au but contre l'Afrique du Sud[104].

Statistiques de Henryk Kasperczak avec l'équipe nationale tunisienne[105]
Période J[Note 1] G N P BP BC Palmarès
1994-1998 61 31 12 18 85 54 CAN 1996

CAN 2002 et coupe du monde 2002[modifier | modifier le code]

Hammouda Ben Ammar, président de la FTF entre 2002 et 2006.

L'année suivante, Scoglio part pour rejoindre le Genoa CFC, déclenchant une période d'instabilité. L'entraîneur allemand Eckhard Krautzun est nommé et qualifie avec difficulté l'équipe pour la CAN 2002, dans un groupe qui comprend le Maroc, le Gabon et le Kenya ; il réussit à mener l'équipe à la coupe du monde 2002 en Corée du Sud et au Japon pour la troisième temps de son histoire et malgré un groupe difficile comprenant la Côte d'Ivoire[106],[107], Madagascar[108],[109], Congo[110],[111] et la RD Congo[112],[113].

Krautzun est limogé de manière surprenante après une vive dispute avec les officiels de la Fédération tunisienne de football et malgré les bons résultats obtenus. Henri Michel le remplace, mais est limogé lorsque la Tunisie se retire de la CAN 2002 sans marquer un seul but, avec des matchs nuls contre le Sénégal[114] et la Zambie[115] et une défaite face à l'Égypte[116].

C'est alors qu'Ammar Souayah prend le relais à temps pour la coupe du monde ; l'équipe obtient des matchs nuls lors de matchs amicaux face à la Norvège[117] et à la Corée du Sud et perd contre le Danemark[118] et la Slovénie[119]. En phase finale, la Tunisie ne peut faire mieux que la performance de 1998, obtenant un match nul (1-1) face à la Belgique[120] et perdant contre la Russie[121] et Japon[122] (0-2), conduisant la Fédération tunisienne de football à chercher un nouvel entraîneur avant le début de la CAN 2004 organisée par la Tunisie.

Ère Lemerre et consécration continentale : victoire de la CAN 2004 (2002-2008)[modifier | modifier le code]

Après la coupe du monde 2002, l'ancien entraîneur de la France, Roger Lemerre, prend la relève, devenant le cinquième entraîneur en moins de deux ans. En plus de stabiliser la situation, il est chargé de remporter la CAN 2004 que la Tunisie accueille, lui qui a remporté la coupe du monde 1998 en tant qu'assistant, l'Euro 2000 et la coupe des confédérations 2001. Au cours de la préparation du tournoi, l'équipe devient favorite avec plusieurs résultats amicaux favorables, face à la France[123], au Portugal (1-1)[124] et à la Suède (1-0)[125], en plus de bons résultats face au Sénégal[126], au Cameroun, au Ghana et à la Côte d'Ivoire[127]. Tous ces indicateurs, en plus de l'accueil du tournoi, mettent l'équipe tunisienne en bonne position pour remporter la coupe.

Victoire à la CAN 2004[modifier | modifier le code]

En tant que pays hôte, la Tunisie n'a pas à se qualifier pour la CAN 2004, où elle affronte la RD Congo, le Rwanda et la Guinée au premier tour. Elle remporte son match d'ouverture contre le Rwanda (2-1)[128] et son deuxième match contre la RD Congo (3-0)[129]. Dans le même temps, la Tunisie assure son avance avant le dernier match contre la Guinée et finit en tête du groupe après un match nul (1-1)[130], pour qualifier à la tête du premier groupe.

En quart de finale, le Sénégal, qui avait déjà battu Lemerre comme entraîneur de la France (1-0) lors de la coupe du monde 2002, l'affronte ; la Tunisie remporte également ce match (1-0)[131], Jawhar Mnari marquant en seconde période après une distribution aux ciseaux de Ziad Jaziri ; ce match est connu pour l'apparition de brouillard sur le terrain[132]. En demi-finale, le Nigeria, qui avait été éliminé par le Cameroun, résiste. Le match devient très uniforme jusqu'à la fin du temps de jeu (1-1). Le premier but est marqué par le Nigerian Jay-Jay Okocha, qui inscrit un penalty après que le défenseur tunisien Karim Haggui ait battu Nwankwo Kanu dans la zone du penalty. Quinze minutes plus tard, le défenseur nigerian Seyi Olofinjana casse l'attaquant tunisien Ziad Jaziri dans la surface de réparation, avec lequel la Tunisie reçoit également un penalty. Le capitaine tunisien, Khaled Badra, égalise le score (1-1). Le match est finalement décidé à la séance de tirs au but, que la Tunisie remporte (5-3)[133]. Avec la victoire, la Tunisie atteint la finale, où elle affronte le Maroc.

Lors de la finale le au stade du 7-Novembre à Radès, devant 70 000 supporteurs[134], la Tunisie prend un bon départ avec une avance (1-0) après quatre minutes avec Mehdi Nafti centré sur Francileudo Santos, qui marque son quatrième but du tournoi. À la fin de la première mi-temps, le Maroc revient au score avec un but de Youssouf Hadji sur un ascenseur de Youssef Mokhtari. Sept minutes se passent dans la seconde mi-temps avant qu'un autre attaquant tunisien, Jaziri, donne l'avantage à son pays[135]. Le match se termine finalement sur le score de 2-1, donnant à la Tunisie sa première coupe d'Afrique des nations[136]. Khaled Badra et Riadh Bouazizi ont soulevé la coupe après l'avoir reçue des mains du président Zine el-Abidine Ben Ali[137]. Les Aigles de Carthage sont la 13e sélection de l'histoire à être sacrée championne d'Afrique. Lemerre devient aussi le premier entraîneur à remporter deux tournois continentaux différents[138]. L'équipe nationale remporte également le prix de l'équipe nationale africaine de l'année remis par la Confédération africaine de football[139],[140]. La victoire donne naissance au surnom de l'équipe, les « Aigles de Carthage » et, en conséquence, le badge de l'équipe est changé pour incorporer un aigle.

Jeux olympiques 2004, coupe des confédérations 2005 et éliminatoires de la coupe du monde 2006[modifier | modifier le code]

Composition des équipes de la Tunisie et d'Argentine à la première journée.

Dans la même période, la Tunisie se qualifie pour la quatrième fois de son histoire pour les Jeux olympiques de 2004[141], dans un groupe comprenant l'Égypte, le Nigeria et le Sénégal[142]. La Tunisie manque de peu la qualification pour les quarts de finale en raison de la différence de buts. Après un match nul face à l'Australie (1-1)[143] et une défaite contre l'Argentine (0-2), l'équipe bat la Serbie-et-Monténégro (3-2)[144], laissant ainsi une bonne impression et consacrant sa présence internationale.

La victoire dans la CAN 2004 qualifie les Tunisiens pour la coupe des confédérations 2005, où ils sont tirés au sort dans un groupe comprenant l'Allemagne, l'Argentine et l'Australie. Le match d'ouverture de ce tournoi a lieu entre la Tunisie et l'Argentine, qui le remporte de justesse (2-1)[145]. Dans le deuxième match, les Tunisiens ripostent à la 74e minute et encaissent trois buts de l'équipe allemande pour terminer sur le score de 3-0[146], tandis qu'ils réussissent à battre l'Australie (2-0) dans le troisième match, grâce au doublé de Francileudo Santos[147].

La même année, l'équipe dispute la phase qualificative de la coupe du monde 2006, et réussit à battre la Guinée (défaite 1-2[148], victoire 2-0[149]), le Kenya (deux victoires 1-0[150] et 2-0[151]), le Malawi (nul 2-2[152], victoire 7-0[153]), le Botswana (deux victoires 4-1[154] et 3-1[155]) et le Maroc, après un match nul à l'extérieur[156] et un match nul (2-2) lors de la dernière journée au stade du 7-Novembre à Radès devant 60 000 spectateurs[157], lui permettant de se qualifier pour la coupe du monde pour la quatrième fois de son histoire et la troisième fois consécutive[158].

CAN 2006[modifier | modifier le code]

L'année suivante, l'équipe réussit à se qualifier pour la CAN 2006 mais ne réussit pas à défendre son titre continental, s'inclinant face au Nigeria en quarts de finale (6-5 aux tirs au but) après un match nul (1-1)[159] et un bon départ en phase de groupes marqué par des victoires contre la Zambie (4-1)[160] et l'Afrique du Sud (2-0)[161].

En mai, Lemerre emmène son équipe dans un camp d'entraînement en Suisse, où elle joue des matchs d'entraînement contre des clubs locaux. Lors du premier match, la Tunisie bat le FC Serrières (2-0), avec des buts des défenseurs Karim Haggui et Alaeddine Yahia. Le deuxième match se termine également par une victoire contre le FC Columbier (4-0). Lorsque l'équipe revient au pays, elle participe à la coupe LG, dans laquelle elle bat la Biélorussie sur le score de 3-0[162]. Dans le match final, la Tunisie échoue face à l'Uruguay (1-3) après une séance de tirs au but, sans but dans le temps réglementaire[163].

Coupe du monde 2006[modifier | modifier le code]

Tunisie-Ukraine lors de la coupe du monde 2006 au stade olympique de Berlin.
Supporters tunisiens durant le match Tunisie-Ukraine à la coupe du monde 2006.
Supporters tunisiens durant le match Tunisie-Ukraine coupe du monde 2006 au stade olympique de Berlin.

La coupe du monde 2006 débute avec un premier match le contre l'Arabie saoudite, dans lequel Lemerre utilise la formation 4-4-2. La blessure de Francileudo Santos, l'attaquant le plus fort de Tunisie avant le tournoi, est d'un intérêt particulier, mais il est tout de même convoqué dans l'équipe. L'autre intérêt de la formation est David Jemmali. Dans le match d'ouverture, avec le défenseur droit Hatem Trabelsi jouant dans cette position pendant des années, Jemmali a une place de choix. En tête de liste se trouvent Yassine Chikhaoui et Ziad Jaziri, qui joue pour la deuxième fois en coupe du monde. Avant le match, la Tunisie de Lemerre semble plus performante que l'Arabie saoudite, mais il s'avère que ce n'est pas le cas. Alors que la Tunisie se lance avec le but de Ziad Jaziri, l'Arabie saoudite réussit à revenir dans le match et à marquer deux buts. Dans les derniers instants du match, la Tunisie réussit à terminer le match sur un score nul (2-2) et un but de Radhi Jaïdi ; Lemerre se dit déçu du résultat[164].

Dans le deuxième match, la Tunisie affronte l'Espagne, l'équipe menée par Raúl, Iker Casillas, Carles Puyol et Sergio Ramos qui a battu l'Ukraine au premier tour. Lemerre s'appuie sur le système de défense typique 4-5-1, avec Ziad Jaziri en tête. Exceptionnellement, David Jemmali, qui a joué comme défenseur de gauche lors du match d'ouverture, est remplacé par son coéquipier Anis Ayari. La Tunisie démarre le match avec force et inscrit le premier but grâce à Jawhar Mnari. Cependant, l'Espagne effectue des changements offensifs en seconde période et Raúl et ses coéquipiers contre-attaquent le gardien Ali Boumnijel, à travers lequel ils obtiennent l'égalisation cinq minutes plus tard, Fernando Torres marquant le deuxième but pour l'Espagne, qui remporte le match grâce à un penalty à la 90e minute avec un score de 3-1[165].

Lemerre n'est pas satisfait du résultat bien qu'il juge sa tactique bonne. Cependant, à cause d'une erreur, l'Espagne obtient l'égalisation. Lemerre souligne également que la Tunisie doit gagner le dernier match contre l'Ukraine si elle veut poursuivre la compétition. Contre celle-ci, Lemerre revient à la formation 4-4-2 et, cette fois, sa meilleure paire offensive est constitué par Ziad Jaziri et Hamed Namouchi. Le match se dirige vers un score nul et vierge, mais la nature du match change lorsque Jaziri reçoit un deuxième avertissement dans le match et se voit expulsé avec un carton rouge. À sa grande surprise, Lemerre n'élève personne en tant qu'attaquant mais joue plus d'une demi-heure sans attaquant. De plus, l'arbitre annonce un penalty présumé, marqué par Andriy Chevtchenko. Lemerre répond seulement après 79 minutes, quand il fait entrer Francileudo Santos et Chaouki Ben Saada. Santos a deux occasions dans le match mais ne réussit pas à marquer. Le match se termine finalement sur un score de 1-0[166], la Tunisie étant à nouveau éliminée de la phase de groupes. Après le match, Lemerre déclare qu'il partage la déception avec les supporters tunisiens. Il ne leur reste plus qu'à se concentrer sur la CAN 2008, mais les médias tunisiens et les supporters critiquent la performance de Lemerre pendant le tournoi qu'ils jugent trop prudente et particulièrement défensive. À ce moment, Hatem Trabelsi annonce sa retraite du football international après huit ans.

CAN 2008[modifier | modifier le code]

Roger Lemerre, a dirigé l'équipe nationale pendant six ans.

Après la coupe du monde, l'équipe réussit à se qualifier pour la CAN 2008 après avoir battue le Soudan, les Seychelles et Maurice. La Tunisie est aussi candidate au championnat d'Afrique après les performances des années précédentes, en plus de la présence de sept joueurs de l'Étoile sportive du Sahel, alors championne d'Afrique. Elle parvient à se qualifier pour les quarts de finale après avoir battu l'Afrique du Sud (3-1)[167], fait match nul face au Sénégal (2-2)[168] et à l'Angola (0-0)[169] et difficilement battu le Cameroun en prolongation (3-2)[170]. Le , Roger Lemerre quitte la Tunisie après six ans, le plus long règne parmi les entraîneurs de l'équipe ; il est remplacé par l'entraîneur portugais Humberto Coelho.

Fin de l'ère Lemerre[modifier | modifier le code]

Après la CAN 2008, le président de la Fédération tunisienne de football, Tahar Sioud, discute avec Lemerre de son avenir en tant que meneur de l'équipe nationale. Deux jours plus tard, on annonce que Lemerre resterait jusqu'à la fin du mois de juin, ce qui signifie qu'il entraînerait la sélection pendant une partie des éliminatoires de la coupe du monde 2010. Il commence à se préparer pour les qualifications à partir de mars avec une victoire contre la Côte d'Ivoire (2-0) grâce aux buts de Tijani Belaïd et Radhouane Felhi[171]. Avant le début des éliminatoires, la fédération négocie en avril, d'abord avec Bertrand Marchand puis Jacques Santini, mais aucun des deux ne réussit à conclure un accord. Au lieu de cela, le Portugais Humberto Coelho est nommé comme entraîneur le . Avant cette annonce, Lemerre mène la Tunisie pour la dernière fois lors du quatrième match de qualification pour la coupe du monde contre le Burkina Faso, qui se solde par une défaite (1-2) à domicile[172].

Le 30 juin, Roger Lemerre quitte la Tunisie après six ans, soit le plus long règne parmi les entraîneurs de l'équipe.

Statistiques de Roger Lemerre avec l'équipe nationale tunisienne[173]
Période J[Note 1] G N P BP BC Palmarès
2002-2008 74 39 19 16 113 65 CAN 2004

Déceptions et absence de la coupe du monde (2008-2014)[modifier | modifier le code]

Éliminatoires de la coupe du monde et de la CAN 2010[modifier | modifier le code]

Match contre les Pays-Bas le au stade olympique de Radès (1-1).
Match contre le Mozambique lors des éliminatoires pour la coupe du monde 2010 le (2-0).

Humberto Coelho prend en charge l'équipe après que Roger Lemerre l'ait quitté le . Lors de sa conférence de presse, il souligne l'importance de rapprocher les médias de l'équipe nationale et de parler plus ouvertement des choix et des tactiques des joueurs. Dans le même temps, il déclare qu'il utiliserait un plan 4-3-3 et 4-4-2 en fonction de l'adversaire. Les éliminatoires pour la coupe du monde se poursuivent en septembre avec la victoire contre le Burundi (2-1)[174]. Le 11 octobre, la Tunisie joue le dernier match du deuxième tour contre les Seychelles (victoire 5-0 avec un doublé de Hichem Essifi et des buts de Yassin Mikari, Saber Ben Frej et Fahid Ben Khalfallah)[175]. Avec treize points, le match ouvre la voie au troisième tour de qualification du groupe B. Au tirage au sort, la Tunisie affronte le Nigeria, le Mozambique et le Kenya.

Avant le début des éliminatoires, la Tunisie dispute un match amical contre les Pays-Bas le (1-1)[176]. Le 28 mars, la Tunisie ouvre les éliminatoires avec une victoire lors de son match d'ouverture contre le Kenya (2-1)[177]. Le prochain match de qualification étant prévu début juin, Coelho organise un match amical contre le Soudan le 28 mai, qui se termine par une victoire à domicile de la Tunisie (4-0 sur des buts d'Oussama Darragi, Amine Chermiti, Radhi Jaïdi et Radhouane Felhi)[178]. Le 6 juin a lieu le deuxième match de qualification contre le Mozambique (victoire 2-0), et déclenche une émeute parmi les supporters locaux[179]. Le troisième match se joue le 20 juin au stade olympique de Radès et les Tunisiens, meneurs du deuxième tour de leur groupe, affrontent le Nigeria (0-0)[180]. Après avoir mené le groupe, la Tunisie complète le match aller avec sept points, et son plus grand rival, le Nigeria, termine deuxième avec cinq points. Le 12 août, la Tunisie dispute un match amical contre la Côte d'Ivoire (0-0)[181]. Le match retour des éliminatoires contre le Nigeria a lieu après près de trois mois, le 6 septembre au stade national Moshood-Abiola d'Abuja (2-2)[182].

Environ un mois plus tard, Coelho annonce son intention de jouer un match amical contre l'Arabie saoudite en plus du match de qualification prévu le 14 octobre. Le 11 octobre, la Tunisie affronte le Kenya au stade olympique de Radès pour son cinquième match de qualification, qu'elle remporte au début des éliminatoires à l'extérieur (2-1)[183]. Quelques jours plus tard, elle joue un match amical contre l'Arabie saoudite (0-1 avec un but de Nasser al-Shamrani)[184]. Le dernier tour des qualifications a lieu le 14 novembre, la Tunisie affrontant sans succès le Mozambique[185]. Ainsi, la Tunisie ne réussit pas à participer à la coupe du monde 2010, mais se qualifie pour la coupe d'Afrique des nations 2010.

CAN 2010[modifier | modifier le code]

Faouzi Benzarti et Mohamed Ameur Hizem lors de la coupe d'Afrique des nations 2010.

Quatre jours plus tard, la Fédération tunisienne de football limoge Coelho et nomme Faouzi Benzarti afin de superviser l'équipe lors de la coupe d'Afrique des nations 2010. Il est toutefois écarté après l'élimination en phase de groupes, marquée par trois matchs nuls contre la Zambie (1-1)[186], le Gabon (0-0)[187] et le Cameroun (2-2)[188].

En juin 2010, Bertrand Marchand est nommé entraîneur avec un contrat de deux ans, dans le but d'atteindre les demi-finales de la coupe d'Afrique des nations 2012, notamment après les résultats qu'il a obtenus avec l'Étoile sportive du Sahel. Cependant, les qualifications commencent mal, avec deux défaites contre le Botswana[189] et un match nul contre le Malawi (2-2)[190] après avoir battu le Togo (2-1)[191], ce qui place l'équipe au 65e rang au classement mondial de la FIFA, le pire de son histoire[192]. Le 15 décembre, à l'issue d'une réunion du bureau fédéral de la fédération tunisienne, Marchand est démis de ses fonctions.

CAN 2012, CAN 2013 et éliminatoires de la coupe du monde 2014[modifier | modifier le code]

Match contre le Pays basque le 27 décembre 2011.
Match contre la Côte d'Ivoire lors de la CAN 2013, la plus importante défaite de l'histoire de sa participation à la CAN (0-3).

Battue par Oman le 29 mars (1-2) lors d'un match amical[193], l'équipe se qualifie le 8 octobre pour la coupe d'Afrique des nations 2012 en battant le Togo (2-0)[194]. Après un bon début, avec des victoires contre le Maroc (2-1)[195] et le Niger (2-1)[196] et une défaite contre le pays hôte, le Gabon (0-1)[197], la Tunisie est éliminée en quarts de finale après un match supplémentaire contre le Ghana (1-2). Le , les joueurs obtiennent un match nul contre le Pérou (1-1)[198] puis, le 29 mai, une victoire contre le Rwanda (5-1)[199].

Lors des éliminatoires de la coupe du monde 2014, la Tunisie fait partie d'un groupe comprenant le Cap-Vert (victoire 2-1)[200], la Guinée équatoriale (victoire 3-1)[201] et la Sierra Leone (2-2[202] puis 0-0)[203]. Qualifiée pour la coupe d'Afrique des nations, la Tunisie arrache une victoire dans les derniers instants contre l'Algérie (1-0)[204] avant d'être écrasée par la Côte d'Ivoire (0-3)[205] ; le Togo se réhabilite aux dépens de la Tunisie avec un nul (1-1)[206]. En février 2013, Nabil Maâloul remplace Trabelsi. Lors de leurs deux premiers matchs de qualification pour la coupe du monde 2014, les Tunisiens battent la Sierra Leone (2-1)[207] puis obtiennent un match nul à Freetown (2-2)[208]. Le 16 juin, lors du cinquième tour de la phase de groupes, la Tunisie fait match nul contre la Guinée équatoriale (1-1)[209].

Le 7 septembre, l'équipe est battue à domicile par le Cap-Vert (0-2) et perd tout espoir de se qualifier pour la coupe du monde. Maâloul annonce sa démission mais, le 12 septembre, la FIFA qualifie cependant la Tunisie après la disqualification du Cap-Vert pour tricherie[210]. Au lendemain des éliminatoires de la coupe du monde 2014, les Aigles de Carthage affrontent le Cameroun (0-0[211] à domicile et défaite à domicile 1-4)[212], manquant ainsi sa qualification. L'entraîneur Ruud Krol se retire après seulement deux matchs[213].

Retour au premier plan, deux participations à la coupe du monde et déclin (2014-2024)[modifier | modifier le code]

CAN 2015[modifier | modifier le code]

Le , l'entraîneur belge Georges Leekens est nommé pour tenter de relancer l'équipe[214]. Les premiers résultats sont positifs, y compris un match nul contre la Colombie (1-1)[215] et une victoire contre la Corée du Sud (1-0)[216], tous deux en matchs amicaux. Sous sa direction, l'équipe passe de la 49e à la 22e place au classement mondial de la FIFA en quelques mois, si bien que l'équipe retrouve son éclat continental après l'émergence d'une nouvelle génération de joueurs : elle se qualifie pour la CAN 2015 et termine en tête de son groupe comprenant le Sénégal (nul 0-0[217], victoire 1-0[218]), l'Égypte (victoire 1-0[219], 2-1[220]) et le Botswana (victoire 2-1[221], nul 0-0[222]).

Lors de la finale du tournoi, la Tunisie termine en tête de son groupe pour la première fois depuis 2008, en battant la Zambie (2-1)[223] et en faisant match nul avec le Cap-Vert[224] et la RD Congo[225] avec le même résultat (1-1) ; elle est cependant éliminée en quarts de finale après une défaite controversée (1-2) face à l'hôte, la Guinée équatoriale ; la Confédération africaine de football bannit l'arbitre Rajindraparsad Seechurn pendant six mois pour sa « mauvaise performance » dans le tournoi[226],[227],[228]. En , Leekens démissionne pour des raisons de sécurité après avoir restauré le glamour de l'équipe.

CAN 2017 et éliminatoires de la coupe du monde 2018[modifier | modifier le code]

Tunisie contre l'Algérie à la CAN 2017.
Tunisie face à l'Iran le 23 mars 2018 au stade olympique de Radès (1-0).

En , Henryk Kasperczak revient en tant qu'entraîneur après 17 ans. Il réussit à qualifier l'équipe pour la CAN 2017 en tête de son groupe, avec une victoire sur le Liberia (victoires 1-0[229] et 4-1[230]), le Togo (victoire 1-0[231] et nul 0-0[232]) et Djibouti (victoires 8-1[233] et 3-0[234]).

Il atteint également les quarts de finale de la compétition après une défaite face au Sénégal (0-2) et deux victoires face à l'Algérie (2-1)[235] et au Zimbabwe (4-2)[236], avant de s'incliner à nouveau, cette fois contre le Burkina Faso (0-2)[237]. Les défaites en matchs amicaux contre le Cameroun[238] et le Maroc[239] avec le même résultat (0-1) conduisent au limogeage de Kasperczak.

Le , Nabil Maâloul revient en tant que sélectionneur malgré la désapprobation des supporters tunisiens à la suite de l'échec des éliminatoires de la coupe du monde 2014. Cette fois, il qualifie cependant la Tunisie pour la coupe du monde 2018 en Russie pour la cinquième fois de son histoire[240] et après avoir vaincu la RD Congo (victoire 2-1[241] et nul 2-2[242]), la Guinée (victoires 2-0[243] et 4-1[244]) et la Libye (victoire 1-0[245] et nul 0-0[246]).

La qualification de la Tunisie pour la coupe du monde 2018 et ses résultats positifs dans les matchs amicaux contre l'Iran (1-0)[247] et le Costa Rica (1-0)[248] la conduisent pour la première fois à la quatorzième place du classement mondial de la FIFA, après avoir été la première des équipes africaines, surpassant des équipes comme l'Italie, le Costa Rica et les Pays-Bas.

L'équipe poursuit également ses bons résultats avant la coupe du monde, avec un match nul contre la Turquie[249] et le Portugal[250], avec le même score (2-2), en plus d'une défaite difficile contre l'Espagne (0-1) à la 85e minute[251]. Malgré cela, en coupe du monde, la performance de l'équipe n'atteint pas le niveau attendu, et celle-ci est à nouveau éliminée de la phase de groupes.

Coupe du monde 2018[modifier | modifier le code]

Naïm Sliti et Dedryck Boyata lors du match entre la Tunisie et la Belgique.
Tunisie-Panama lors de la coupe du monde 2018.
Supporters durant la coupe du monde 2018.

Le premier match contre l'Angleterre[252] se conclut par une victoire de cette dernière (2-1)[253]. L'Angleterre marque à la 11e minute lorsque Mouez Hassen arrête une tête de John Stones sur un corner de la gauche, mais ne peut pas sauver un suivi de Harry Kane à bout portant. Hassen est remplacé quatre minutes plus tard par Farouk Ben Mustapha en raison d'une blessure plus tôt dans le match, après une collision avec Jesse Lingard. Lingard frappe ensuite une volée du centre d'Ashley Young au deuxième poteau[254]. Après dix minutes, Ferjani Sassi égalise sur penalty après que Kyle Walker ait été pénalisé d'un coup de coude sur Fakhreddine Ben Youssef[255]. Kane fait appel à un penalty dans les cinq minutes qui suivent la reprise alors qu'il a été apparemment gêné par une paire de joueurs tunisiens dans un corner. Dans le temps additionnel, Harry Maguire décoche un corner de Kieran Trippier de la droite dans le chemin de Kane[256], qui le dirige à l'intérieur du but après avoir été laissé libre au deuxième poteau[257].

Le deuxième match contre la Belgique[258] se termine par une défaite tunisienne (2-5)[253]. À peine dix minutes après le début du match, le défi tardif de Syam Ben Youssef sur Eden Hazard est jugé, avec l'utilisation de l'assistance vidéo, juste à l'intérieur de la surface et il intervient pour marquer le penalty dans le coin inférieur gauche. Dix minutes plus tard, Dries Mertens prend possession de la balle juste à l'intérieur de la moitié de terrain tunisienne avant d'avancer et de passer le ballon à Romelu Lukaku. Lukaku tire ensuite une frappe basse sur Farouk Ben Mustapha dans le coin inférieur droit. Le coup franc de la gauche de Wahbi Khazri est accueilli par Dylan Bronn, qui décoche une tête devant Thibaut Courtois. Thomas Meunier trouve Lukaku à l'intérieur de la zone, qu'il écrase sur Ben Mustapha qui se précipite. La longue passe de Toby Alderweireld de la défense est prise sur la poitrine par Hazard, qui contourne ensuite Ben Mustapha pour frapper dans un filet vide. Michy Batshuayi rencontre le centre de Youri Tielemans au deuxième poteau d'une demi-volée contrôlée pour marquer le cinquième but de la Belgique. Khazri marque profondément dans le temps d'arrêt après un pivot dans la surface[259]. Pour la Tunisie, c'est la pire défaite de son histoire en coupe du monde[260].

Le dernier match contre le Panama se conclut sur une victoire tunisienne (2-1)[261]. Le Panama prend l'avantage à la 33e minute, après qu'un tir de José Rodríguez de l'extérieur de la surface de réparation ait été dévié par Yassine Meriah et se soit blotti au fond des filets. À la 51e minute, Naïm Sliti trouve Wahbi Khazri sur la droite et le centre bas de ce dernier est transformé par Fakhreddine Ben Youssef à seulement six mètres. À la 66e minute, Khazri termine un centre de la gauche d'Oussama Haddadi à bout portant au deuxième poteau[262].

La Tunisie remporte un match de coupe du monde pour la première fois en quarante ans, depuis sa victoire (3-1) sur le Mexique en 1978[263]. Le , après une modeste participation, Nabil Maâloul présente sa démission[264].

CAN 2019 : première demi-finale en 15 ans[modifier | modifier le code]

L'équipe vit une courte expérience avec Faouzi Benzarti[265],[266], qui réussit à se qualifier pour la CAN 2019 en dépassant l'Égypte (victoire 1-0[267] puis défaite 2-3[268]), le Niger (victoires 1-0[269] et 2-1[270]) et l'Eswatini (victoires 2-0[271] et 4-0[272]), avant d'être limogé en raison de problèmes entre lui et le président de la Fédération tunisienne de football, Wadie Jary[273]. Le , l'entraîneur français Alain Giresse est embauché pour superviser l'équipe lors de la finale de la CAN 2019 en raison de son expérience dans le football africain[274],[275].

Malgré les bons résultats en matchs amicaux, soit une victoire face à l'Irak (2-0)[276], face à la finaliste de la coupe du monde 2018, la Croatie (2-1)[277] et face au Burundi (2-1)[278], le début de la compétition est marqué par trois nuls en phase de groupes contre l'Angola[279] et le Mali avec le même résultat (1-1)[280] avant un autre nul (0-0) contre la Mauritanie[281] pour se qualifier pour les seizièmes de finale en deuxième position et avec beaucoup de difficulté. Au tour suivant, les résultats s'améliorent, avec une victoire face au Ghana aux tirs au but[282], permettant aux Tunisiens de se qualifier pour les quarts de finale et de battre la surprise du tournoi, Madagascar (3-0)[283] pour se qualifier pour les demi-finales pour la première fois en quinze ans, avant de perdre de justesse face au Sénégal (0-1)[284] en prolongation pour terminer la compétition à la quatrième place derrière le Nigeria après avoir perdu le match pour la troisième place (0-1)[285].

Néanmoins, il s'agit de la meilleure performance de la Tunisie depuis sa victoire à la CAN 2004 à domicile. Le défenseur Yassine Meriah est désigné par la CAF dans l'équipe type de la compétition[286]. Après la coupe d'Afrique des nations 2019, Alain Giresse est remercié[287].

Éliminatoires de la CAN 2021 et de la coupe du monde 2022[modifier | modifier le code]

Mondher Kebaier sélectionneur entre 2019 et 2022.

Mondher Kebaier est appelé le pour encadrer l'équipe[288]. Les préparatifs des éliminatoires de la coupe d'Afrique des nations 2021 commencent avec plusieurs matchs amicaux : une victoire contre la Mauritanie (1-0)[289], une défaite contre la Côte d'Ivoire (1-2)[290] et un match nul et vierge contre le Cameroun[291]. Les éliminatoires de la coupe d'Afrique des nations 2021 sont tirés au sort, la Tunisie devant affronter la Libye, la Guinée équatoriale et la Tanzanie. Le premier match contre la Libye se conclut sur une large victoire (4-1), Wahbi Khazri et Saîf-Eddine Khaoui marquant deux buts chacun[292], et une autre victoire à l'extérieur contre la Guinée équatoriale (1-0) avec un but de Khazri[293].

Pendant ce temps, le tirage au sort des éliminatoires de la coupe du monde 2022 a lieu et la Tunisie tire à nouveau la Guinée équatoriale, la Mauritanie et la Zambie. Après près d'un an d'interruption pour cause de pandémie de Covid-19, l'équipe nationale dispute deux matchs amicaux afin de se préparer pour le reste des éliminatoires de la coupe d'Afrique des nations 2021 contre le Soudan (victoire 3-0[294]) et le Nigeria (match nul 1-1[295]). Lors des éliminatoires, l'équipe tunisienne joue quatre matchs, contre la Tanzanie, (victoire 1-0[296] puis match nul 1-1[297]), contre la Libye à Benghazi (victoire 5-2)[298] et contre la Guinée équatoriale (victoire 2-1)[299] ; l'équipe termine les éliminatoires en tête du groupe avec cinq victoires et un nul. Après deux mois, l'équipe joue trois autres matchs amicaux, avec une victoire sur la République démocratique du Congo (1-0)[300], une défaite à domicile contre l'Algérie (0-2)[301] et une victoire sur le Mali (1-0), avec un but marqué à la fin du match[302].

Le , l'équipe nationale commence ses matchs lors des éliminatoires de la coupe du monde 2022. Le parcours débute avec trois victoires consécutives contre la Guinée équatoriale à Radès (3-0)[303], contre la Zambie à Ndola (2-0)[304] et contre la Mauritanie (3-0), suivies par un match nul contre la Mauritanie à Nouakchott (0-0)[305] et une défaite contre la Guinée équatoriale à Malabo (0-1)[306], ce qui reporte la qualification au tour suivant pour la dernier journée. Si l'entraîneur Mondher Kebaier se heurte à de vives critiques de la part des supporters, la qualification pour les barrages est obtenue le 16 novembre, après une victoire contre la Zambie à Radès (3-1)[307], concluant les matchs de poule avec quatre victoires, un nul et une défaite[308].

Coupe arabe de la FIFA 2021[modifier | modifier le code]

Composition des équipes de la Tunisie et de l'Algérie en finale.

Après une interruption de neuf ans, la Fédération internationale de football association (FIFA) organise la Coupe arabe des nations au Qatar. L'équipe tunisienne se qualifie directement pour la phase finale sans entrer dans la phase de qualification, en bénéficiant du premier rang arabe au classement mondial de la FIFA, ce qui constitue la septième participation du pays à un tournoi organisé par la FIFA. Elle commence le tournoi avec une victoire (5-1)[309] contre la Mauritanie ; Seifeddine Jaziri et Firas Ben Larbi marquent deux buts, tandis que Youssef Msakni marque le cinquième but grâce à une passe décisive de Yassine Chikhaoui. Cependant, la Tunisie subit une défaite (0-2) contre la Syrie[310], mais la qualification pour les quarts de finale est obtenue en battant les Émirats arabes unis (1-0) sur un but de Jaziri[311].

En quarts de finale, l'équipe bat Oman (2-1) grâce aux buts de Jaziri et Msakni[312]. En demi-finale, la Tunisie entre en collision avec son rival, l'Égypte, mais la Tunisie réussit à marquer un but à la 95e minute après un coup franc de Naïm Sliti, que l'Égyptien Amr El Solia dévie dans le but, et arrache la qualification en terminant le match avec un score de 1-0[313]. Cette victoire permet à la Tunisie d'atteindre sa première finale de la FIFA dans l'histoire du pays[314]. Lors du match final, l'équipe affronte l'Algérie, qui la bat 0-2 en prolongations[315]. Jaziri termine meilleur buteur du tournoi avec quatre buts et remporte le prix du soulier d'or de la FIFA[316]. Malgré la perte du titre, la performance de l'équipe redonne confiance aux supporters, qui sont des dizaines de milliers à assister aux matchs du tournoi, notamment après la défaite contre la Syrie et en playoffs[317].

Dans ce contexte, ils sont félicités par la FIFA et désignés comme les meilleurs supporters du tournoi[318].

CAN 2021, troisième phase des éliminatoires de la coupe du monde 2022[modifier | modifier le code]

Tunisie-Mali à la CAN 2021 (défaite 0-1 après l'arrêt du match à la 85e minute).
Mondher Kebaier et Jalel Kadri protestant contre l'arbitre Janny Sikazwe après la polémique lors du match contre le Mali à la CAN 2021.

La participation de l'équipe à la coupe d'Afrique des nations 2021 se solde par un échec. La phase de groupes commence par une défaite (0-1) face au Mali pendant le match, qui connaît un événement d'arbitrage lorsque l'arbitre zambien Janny Sikazwe termine le match à la 85e minute[319]. Lors du deuxième match, l'équipe remporte une victoire sur la Mauritanie (4-0) avec au doublé de Wahbi Khazri et aux buts de Hamza Mathlouthi et Seifeddine Jaziri[320], mais l'équipe subit une défaite (0-1) contre la Gambie dans les derniers instants du match[321] ; elle se qualifie toutefois pour les huitièmes de finale en tant que meilleur troisième de la phase de groupes.

C'est alors que l'équipe bat le Nigeria (1-0) sur un but de Youssef Msakni de l'extérieur de la surface de réparation, en l'absence de l'entraîneur Mondher Kebaier (en raison de son infection par le Covid-19) remplacé par son assistant Jalel Kadri[322]. Finalement, l'équipe est éliminée des quarts de finale par le Burkina Faso après une défaite (0-1)[323]. Après cette participation, Kebaier est démis de ses fonctions trois ans après sa nomination et remplacé par Kadri[324].

Pendant ce temps, le tirage au sort de la troisième phase des éliminatoires africains pour la coupe du monde 2022 se solde par un aller-retour contre le Mali. Lors du match aller au stade du 26-Mars à Bamako, la Tunisie l'emporte 1-0 grâce au but contre son camp par Moussa Sissako sur la pression de Msakni[325]. Quant au match retour au stade olympique de Radès, devant 50 000 spectateurs, il se solde par un nul (0-0)[326], si bien que l'équipe se qualifie pour la coupe du monde pour la sixième fois de son histoire[327].

Les préparatifs commencent tôt, puisque l'équipe dispute deux matchs des éliminatoires de la coupe d'Afrique des nations 2023, le premier contre la Guinée équatoriale à Radès (victoire 4-0)[328] et le second contre le Botswana à Francistown (nul 0-0)[329]. Par la suite, l'équipe est appelée à disputer la coupe Kirin au Japon du 10 au 14 juin 2022[330], avec la participation de trois autres équipes : le Japon, le Chili et le Ghana[331]. En demi-finale, la Tunisie bat le Chili (2-0)[332] et puis le Japon (3-0) et remporte ainsi le titre pour la première fois[333],[334].

Ferjani Sassi est nommé meilleur joueur du tournoi[335], tandis que son compatriote Issam Jebali termine meilleur buteur avec deux buts[336]. Après cela, l'équipe joue deux matchs amicaux : le premier contre les Comores, qui se termine par une victoire (1-0)[337], et le second qui se termine par une lourde défaite contre le Brésil (5-1)[338]. Les Aigles de Carthage terminent leurs préparations par une victoire contre l'Iran sur un score de (2-0)[339] quelques jours avant la compétition, le match n'étant pas diffusé et se déroulant à huis clos sur demande de la fédération iranienne[340].

Coupe du monde 2022[modifier | modifier le code]

Tunisie face au Danemark.
Équipes de Tunisie et d'Australie avant le match.

Lors du premier match, Mohamed Dräger menace le but de l'adversaire, puis Issam Jebali domine Kasper Schmeichel, mais la situation est empêchée par un hors-jeu. À la 43e minute, Jebali se retrouve face à face avec Schmeichel après avoir heurté le but et tente de battre le gardien de but avec un tir en profondeur, mais celui-ci utilise ses pouces et repousse l'arrivée[341]. Christian Eriksen effectue ensuite une tentative au-delà de la ligne de but, mais Aymen Dahmen s'illustre avec un arrêt[342]. Dès le corner qui suit, Andreas Cornelius gâche une occasion en se retrouvant seul au deuxième poteau, mais sa tête ne fait que sceller la structure des buts. En raison de la domination ultérieure sur le ballon, malgré leurs efforts, les Danois ne peuvent pas trouver de solution face à la défense de la Tunisie, et le match se termine sur un score nul et vierge[343]. Grâce à sa performance dans ce match, Aïssa Laïdouni reçoit le prix de l'homme du match[344].

Lors du deuxième match, l'équipe est conduite à une défaite 1-0 contre l'Australie[345], le cadre technique et les joueurs recevant des critiques en raison de la faiblesse du milieu de terrain et de l'attaque[346], ce qui réduit les chances de la Tunisie de se qualifier pour les huitièmes de finale. Lors du dernier match contre la France, championne du monde, Wahbi Khazri place la Tunisie en tête à la 58e minute avec un tir bas dans le coin inférieur droit. À ce stade, la Tunisie est en position de se qualifier dans le groupe. Cependant, deux minutes plus tard, l'Australie prend les devants face au Danemark dans l'autre match, ce qui exclue la Tunisie de la phase à élimination directe[347],[348].

Le capitaine Khazri remporte le prix de l'homme du match[349]. Il s'agit de la première victoire de la Tunisie contre une équipe européenne en coupe du monde, et l'équipe a récolté le plus gros nombre des points (quatre points) en phase de groupes depuis sa première participation en 1978 (trois points). Dans ce contexte, Khazri prend sa retraite internationale[350], après 74 matchs au cours desquels il a marqué 25 buts[351].

CAN 2023 et ses suites[modifier | modifier le code]

Jalel Kadri dirige l'équipe lors de la coupe d'Afrique des nations 2023.
Équipes de Tunisie et de Croatie avant le match de la série FIFA 2024.

Après son exclusion de la coupe du monde, Kadri garde ses fonctions de chef de l'équipe nationale, prolongeant son contrat jusqu'en 2024. L'équipe termine les éliminatoires de la coupe d'Afrique des nations 2023 en tête du groupe après avoir battu la Libye en matchs aller (3-0)[352] et retour (1-0)[353], le Botswana (3-0)[354] et une défaite contre la Guinée équatoriale (0-1)[355]. Les performances de l'équipe commencent à décliner, notamment après que le président de la Fédération tunisienne de football, Wadie Jary, est emprisonné pour des accusations de corruption financière[356]. L'équipe fait un match nul amical contre l'Algérie (1-1)[357] et subit deux défaites contre la Corée du Sud (0-4)[358] et le Japon (0-2)[359]. Le , l'équipe débute les éliminatoires de la coupe du monde 2026 avec deux victoires contre Sao Tomé-et-Principe (4-0)[360] et le Malawi (1-0)[361].

La Tunisie est tirée au sort de la CAN aux côtés du Mali, de l'Afrique du Sud et de la Namibie. Lors du premier match, deux minutes avant la fin du temps réglementaire, les Namibiens obtiennent une victoire quand Deon Hotto marque un but face à Béchir Ben Saïd[362]. Contre le Mali, Kamory Doumbia effectue une passe avant que Lassine Sinayoko donne l'avantage au Mali. Dix minutes plus tard, Ali Abdi centre et dépasse Hamza Rafia pour égaliser (1-1)[363]. Le dernier match face à l'Afrique du Sud se conclut sur un score nul et vierge[364], éliminant la Tunisie de la phase de groupes pour la première fois depuis l'édition 2013[365]. Dans ce contexte, l'entraîneur soumet sa démission deux ans après avoir pris ses fonctions d'entraîneur de l'équipe nationale[366]. Trois jours plus tard, l'ensemble du staff technique est licencié[367], alors qu'Anis Boussaïdi et Montasser Louhichi sont nommés entraîneurs intérimaires[368]. Le , la fédération publie un avis annonçant l'ouverture des candidatures[369] dans un contexte de polémique[370].

Dans ce contexte, l'équipe perd treize places, ce qui la fait chuter à la 41e place du classement mondial de la FIFA[371]. Après cela, en mars, l'équipe participe à la coupe de la capitale d’Égypte[372], un tournoi amical affilié à la série FIFA 2024. Sous la direction de Louhichi[373], l'équipe dispute la demi-finale contre la Croatie et, après un match nul (0-0), la Tunisie perd aux tirs au but (4-5)[374]. Lors du match pour la troisième place, l'équipe affronte la Nouvelle-Zélande, son premier adversaire venu d'Océanie ; le match se termine également sur un match nul et vierge, conclu par une victoire aux tirs au but (4-2) et une troisième place pour la Tunisie[375].

Résultats[modifier | modifier le code]

Au niveau international, l'équipe nationale tunisienne a participé six fois à la coupe du monde en 1978, 1998, 2002, 2006, 2018 et 2022. Elle participe également quatre fois aux Jeux olympiques d'été en 1960, 1988, 1996 et 2004 et une seule fois à la coupe des confédérations lors de l'édition 2005. Au niveau africain, l'équipe est considérée comme l'une des équipes les plus performantes du continent[376]. Elle a participé vingt fois à la coupe d'Afrique des nations, a atteint la finale à trois reprises et l'a remporté lors de l'édition 2004 ; l'équipe détient également le record de quinze présences successives dans ce tournoi.

Entre 1994 et 2019, la Tunisie participe également à deux reprises aux Jeux africains, la médaille d'argent ayant remporté en 1991 et la médaille de bronze en 2007. Au niveau arabe, l'équipe participe deux fois à la coupe arabe des nations et remporte le titre lors de l'édition 1963 ; elle remporte également la coupe de Palestine des nations dans l'édition 1973 et la médaille d'argent aux Jeux panarabes en 1957, en plus de nombreux titres dans d'autres tournois.

Palmarès[modifier | modifier le code]

Tout au long de son histoire, l'équipe nationale tunisienne a remporté quatre titres officiels, dont le plus important reste la coupe d'Afrique des nations 2004[377] et le championnat d'Afrique des nations 2011[378]. Elle a également remporté la médaille d'or aux Jeux méditerranéens de 2001[379] et la coupe arabe des nations 1963[380]. Elle a également remporté dix titres amicaux, dont des tournois internationaux tels que la coupe de Palestine des nations en 1973[381], le Trophée international de Catalogne en 2011 et 2016, la coupe du 7-Novembre à trois reprises (1991, 1993 et 1995)[382], le Tournoi de Tunis des quatre nations 2003[383], la coupe LG des nations en 1997[384] et la coupe Kirin 2022[385].

Palmarès de l'équipe de Tunisie[386]
Compétitions officielles Compétitions amicales Tournois amicaux
Coupe d'Afrique des nations (1)

Jeux africains (0)

Coupe arabe des nations (1)

Jeux panarabes (0)

Jeux méditerranéens (1)

Coupe du 7-Novembre (3)

Trophée international de Catalogne (2)

Coupe Kirin (1)

Coupe de Palestine des nations (1)

Coupe LG des nations (1)

Kirin Challenge Cup (0)

  • Médaille d'argent Finaliste : 2015

Coupe de Qouneitra (0)

Coupe de la capitale d’Égypte (0)

Tournoi de la foire de Tripoli (1)

Tournoi de Tunis des quatre nations (1)

Tournoi international de Malte (0)

Jeux de l'Amitié (0)

Autres prix

Équipe nationale africaine de l'année (4)

Palmarès individuel de l'équipe de Tunisie
Meilleurs joueurs Meilleurs buteurs Autres prix

Coupe Kirin (1)

Coupe d'Afrique des nations (2)

Coupe arabe des nations (2)

Coupe Kirin (1)

Ballon d'or africain (1)

Meilleur joueur basé en Afrique (2)

Gardien de but africain de l'année (1)

Plus beau but en CAN (1)

Équipe type

Coupe d'Afrique des nations :

Coupe arabe des nations :

Parcours dans les compétitions internationales[modifier | modifier le code]

Coupe du monde[modifier | modifier le code]

Effectif de la coupe du monde 2018.

La Tunisie a participé cinq fois à la coupe du monde, le plus grand événement de football masculin au monde en 1978, 1998, 2002, 2006 et 2018, avant de se qualifier une sixième fois pour l'édition 2022 au Qatar[394]. La Tunisie n'a jamais pu sortir de la phase de groupes en toutes occasions : elle a disputé dix-huit matchs, en remportant trois, avec cinq nuls et dix défaites. La sélection dispute sa première rencontre de qualification à une coupe du monde le face au Maroc au stade d'Honneur, Casablanca[395].

Wahbi Khazri est le joueur tunisien qui a marqué le plus de buts dans la compétition avec deux buts a l'édition 2018[396]. Riadh Bouazizi et Kaïs Ghodhbane sont les deux joueurs tunisiens avec le plus de participation (huit matchs en 1998, 2002 et 2006).

Coupe du monde Qualifications pour la coupe du monde
Année Résultat Class. J G N P Bp Bc J G N P Bp Bc Sou
Drapeau de l'Uruguay 1930 Non inscrite (protectorat français) Non inscrite (protectorat français)
Drapeau de l'Italie 1934
Drapeau de la France 1938
Drapeau du Brésil 1950
Drapeau de la Suisse 1954
Drapeau de la Suède 1958 Non inscrite Non inscrite
Drapeau du Chili 1962 Non qualifiée 3 1 1 1 4 4 [397]
Drapeau de l'Angleterre 1966 Forfait[Note 2] Forfait
Drapeau du Mexique 1970 Non qualifiée 5 1 4 0 4 3 [398]
Drapeau : Allemagne de l'Ouest 1974 4 1 1 2 5 5 [399]
Drapeau de l'Argentine 1978 Premier tour 9e 3 1 1 1 3 2 10 4 4 2 15 9 [400]
Drapeau de l'Espagne 1982 Non qualifiée 2 1 0 1 2 2 [401]
Drapeau du Mexique 1986 8 4 0 4 11 9 [402]
Drapeau de l'Italie 1990 10 4 1 5 10 11 [403]
Drapeau des États-Unis 1994 6 3 3 0 14 2 [404]
Drapeau de la France 1998 Premier tour 26e 3 0 1 2 1 4 8 7 1 0 15 2 [405]
Drapeau de la Corée du Sud Drapeau du Japon 2002 Premier tour 29e 3 0 1 2 1 5 10 8 2 0 28 5 [406]
Drapeau de l'Allemagne 2006 Premier tour 24e 3 0 1 2 3 6 10 6 3 1 25 9 [407]
Drapeau d'Afrique du Sud 2010 Non qualifiée 12 7 3 2 18 7 [408]
Drapeau du Brésil 2014 8 4 3 1 14 10 [409]
Drapeau de la Russie 2018 Premier tour 24e 3 1 0 2 5 8 8 6 2 0 15 6 [410]
Drapeau du Qatar 2022 Premier tour 20e 3 1 1 1 1 1 8 5 2 1 12 2
Drapeau du Canada Drapeau des États-Unis Drapeau du Mexique 2026 À déterminer À déterminer
Drapeau du Maroc Drapeau du Portugal Drapeau de l'Espagne 2030
Drapeau de l'Arabie saoudite 2034
Total Premier tour 6/22 18 3 5 10 14 26 112 62 30 20 192 86

Jeux olympiques d'été[modifier | modifier le code]

Jeux olympiques d'été
Année Résultat Class. J G N P Bp Bc Sou
1896 - 1956 Non inscrite (protectorat français)
1960 Premier tour 15e 3 0 0 3 3 11 [411]
1964 - 1984 Non qualifiée
1988 Premier tour 13e 3 0 2 1 3 6 [412]
1992 Non qualifiée
1996 Premier tour 14e 3 0 1 2 1 5 [413]
2000 Non qualifiée
2004 Premier tour 12e 3 1 1 1 4 5 [414]
2008 - 2024 Non qualifiée
Total Premier tour 4/15 12 1 4 7 11 27

Coupe des confédérations[modifier | modifier le code]

La Tunisie a participé à la coupe des confédérations à une occasion, en 2005[415]. La Tunisie se qualifie en tant que représentante de la CAF après avoir remporté la coupe d'Afrique des nations 2004. Le match d'ouverture de ce tournoi l'oppose à l'Argentine, la Tunisie perdant par une marge étroite (1-2)[416]. Dans le deuxième match, les Tunisiens résistent jusqu'à la 74e minute, où ils concèdent trois buts à l'Allemagne[417], tandis que, dans le troisième match, ils réussissent à battre l'Australie (2-0)[418].

Coupe des confédérations
Année Résultat Class. J G N P Bp Bc Sou
Drapeau de l'Arabie saoudite 1992 Non qualifiée
Drapeau de l'Arabie saoudite 1995
Drapeau de l'Arabie saoudite 1997
Drapeau du Mexique 1999
Drapeau de la Corée du Sud Drapeau du Japon 2001
Drapeau de la France 2003
Drapeau de l'Allemagne 2005 Premier tour 6e 3 1 0 2 3 5 [419]
Drapeau d'Afrique du Sud 2009 Non qualifiée
Drapeau du Brésil 2013
Drapeau de la Russie 2017
Total Premier tour 1/10 3 1 0 2 3 5

Coupe d'Afrique des nations[modifier | modifier le code]

Tunisie contre le Gabon à la CAN 2010.
Tunisie contre Mali à la CAN 2021.

La Tunisie a participé vingt fois à la coupe d'Afrique des nations et détient le record du nombre de participations consécutives (quinze) entre 1994 et 2021. Lors de la première participation en 1962, elle prend la troisième place en battant l'Ouganda (3-0)[420], seulement quatre pays ayant participé à cette édition[421]. Dans l'édition 1965, la Tunisie est autorisée à organiser la compétition et atteint la finale mais perd le titre contre le Ghana (2-3) après prolongation[422].

Lors de l'édition 1996, l'équipe atteint la finale pour la deuxième fois, mais est à nouveau battue par les hôtes de l'Afrique du Sud (0-2)[423]. La meilleure participation à ce tournoi est survenue après huit ans lorsque la Tunisie à domicile atteint la finale pour la troisième fois et la gagne cette fois après avoir battu le Maroc en finale (2-1) le [424] ; Francileudo Santos et Ziad Jaziri ont marqué les buts. La dernière participation remonte à l'édition 2021 au Cameroun, où l'équipe est éliminée en quart de finale par le Burkina Faso après une défaite (0-1)[425].

Au total, la Tunisie a participé vingt fois à la coupe d'Afrique des nations, a disputé 80 matchs, remporté 25 matchs, fait match nul 29 fois et perdu 26 matchs, marqué 99 buts et encaissé 94 buts. La plus grande victoire (4-0) a lieu contre l'Éthiopie le [426] et la Mauritanie le [427]. La plus grande défaite (3-0) a lieu contre le Cameroun le , la Guinée le et la Côte d'Ivoire le . Francileudo Santos est le joueur tunisien à marquer le plus dans le tournoi avec dix buts[428] ; Youssef Msakni est le Tunisien avec le plus de participations au tournoi (25 matchs en sept participations entre 2010 et 2021)[429]. La Tunisie accueille la compétition à trois reprises en 1965, 1994 et 2004[430].

Coupe d'Afrique des nations Qualifications pour la coupe d'Afrique des nations
Année Résultat Class. J G N P Bp Bc J G N P Bp Bc Sou
Drapeau du Soudan 1957 Non affilié à la CAF Non affilié à la CAF
Drapeau de la République arabe unie 1959
Drapeau de l'Éthiopie 1962 Troisième 3e 2 1 0 1 5 4 4 3 0 1 7 2 [431]
Drapeau du Ghana 1963 Premier tour 5e 2 0 1 1 3 5 2 1 0 1 6 5 [432]
Drapeau de la Tunisie 1965 Finaliste 2e 3 1 1 1 6 3 Qualifiée comme pays hôte [433]
Drapeau de l'Éthiopie 1968 Non qualifiée 4 1 1 2 5 5 [434]
Drapeau du Soudan 1970 Non inscrite Non inscrite
Drapeau du Cameroun 1972
Drapeau de l'Égypte 1974
Drapeau de l'Éthiopie 1976 Non qualifiée 6 3 1 2 8 7 [435]
Drapeau du Ghana 1978 Quatrième[Note 3] 4e 5 1 3 1 5 4 4 2 1 1 10 7 [436]
Drapeau du Nigeria 1980 Forfait Forfait
Drapeau de la Libye 1982 Premier tour 7e 3 0 1 2 1 4 2 1 1 0 1 0 [437]
Drapeau de la Côte d'Ivoire 1984 Non qualifiée 4 2 1 1 6 1 [438]
Drapeau de l'Égypte 1986 2 1 0 1 1 2 [439]
Drapeau du Maroc 1988 2 0 1 1 1 2 [440]
Drapeau de l'Algérie 1990 2 0 0 2 0 4 [437]
Drapeau du Sénégal 1992 6 3 3 0 10 5 [441]
Drapeau de la Tunisie 1994 Premier tour 9e 2 0 1 1 1 3 Qualifiée comme pays hôte [442]
Drapeau d'Afrique du Sud 1996 Finaliste 2e 6 2 2 2 10 9 8 3 4 1 7 2 [443]
Drapeau du Burkina Faso 1998 Quart de finaliste 5e 4 2 1 1 6 5 3 2 0 1 3 1 [444]
Drapeau du GhanaDrapeau du Nigeria 2000 Quatrième 4e 6 2 2 2 6 9 6 5 0 1 13 3 [445]
Drapeau du Mali 2002 Premier tour 11e 3 0 2 1 0 1 6 2 2 2 9 7 [446]
Drapeau de la Tunisie 2004 Vainqueur 1re 6 4 2 0 10 4 Qualifiée comme pays hôte [447]
Drapeau de l'Égypte 2006 Quart de finaliste 6e 4 2 1 1 7 5 10 6 3 1 25 9 [448]
Drapeau du Ghana 2008 Quart de finaliste 5e 4 1 2 1 7 6 6 4 1 1 12 3 [449]
Drapeau de l'Angola 2010 Premier tour 12e 3 0 3 0 3 3 12 7 3 2 18 7 [450]
Drapeau du GabonDrapeau de la Guinée équatoriale 2012 Quart de finaliste 6e 4 2 0 2 5 5 8 4 2 2 14 6 [451]
Drapeau d'Afrique du Sud 2013 Premier tour 12e 3 1 1 1 2 4 2 0 2 0 2 2 [452]
Drapeau de la Guinée équatoriale 2015 Quart de finaliste 7e 4 1 2 1 5 5 6 4 2 0 6 2 [453]
Drapeau du Gabon 2017 Quart de finaliste 8e 4 2 0 2 6 7 6 4 1 1 16 3 [454]
Drapeau de l'Égypte 2019 Quatrième 4e 7 1 4 2 6 5 6 4 1 1 16 3 [455]
Drapeau du Cameroun 2021 Quart de finaliste 8e 5 2 0 3 5 3 6 5 1 0 14 5 [456]
Drapeau de la Côte d'Ivoire 2023 Premier tour 20e 3 0 2 1 1 2 6 4 1 1 11 1
2025 À déterminer À déterminer
2027
Total Vainqueur 21/36 83 25 31 28 100 97 127 71 31 25 211 92

Coupe arabe des nations[modifier | modifier le code]

En 1963, la Tunisie remporte la première édition de la coupe arabe des nations. Cette année-là, seule une phase de groupes est jouée. Dans cette phase de groupes, cinq pays jouent. La Tunisie remporte les quatre matchs et termine donc en tête. Après cela, elle participe une nouvelle fois à ce tournoi, en 1988, ne remporte pas un seul match et échoue en phase de groupes.

En 2021, l'équipe nationale a participé à la Coupe arabe de la FIFA 2021, la première édition sous l'égide de la FIFA avec la participation de seize équipes en phase finale. L'équipe atteint la finale après avoir vaincu la Mauritanie, les Émirats arabes unis, Oman et l'Égypte, mais la perd contre l'Algérie et remporte la médaille d'argent.

Coupe arabe des nations
Année Résultat Class. J G N P Bp Bc Sou
Drapeau du Liban 1963 Vainqueur 1re 4 4 0 0 11 1 [457]
Drapeau du Koweït 1964 Non inscrite
Drapeau de l'Irak 1966
Drapeau de l'Arabie saoudite 1985
Drapeau de la Jordanie 1988 Premier tour 7e 4 0 3 1 3 4 [458]
Drapeau de la Syrie 1992 Non inscrite
Drapeau du Qatar 1998
Drapeau du Koweït 2002
Drapeau de l'Arabie saoudite 2012
Drapeau du Qatar 2021 Finaliste 2e 6 4 0 2 9 6 [459]
Total Vainqueur 3/10 14 8 3 3 23 11

Jeux méditerranéens[modifier | modifier le code]

L'équipe nationale tunisienne a participé douze fois au tournoi de football des Jeux méditerranéens[460]. La première participation a lieu lors de l'édition 1963 à Naples en Italie. La Tunisie finit à la sixième place après avoir été éliminée de la phase de groupes.

L'équipe atteint la finale à deux reprises, la première lors de l'édition 1971 à Izmir en Turquie, à l'issue de laquelle elle remporte la médaille d'argent en ayant perdu la finale face à la Yougoslavie (0-1), et la deuxième lors de l'édition 2001 à Tunis en Tunisie ; elle remporte cette fois la médaille d'or après avoir battu l'Italie (1-0). L'équipe remporte également la médaille de bronze à deux reprises, la première lors de l'édition 1975 à Alger en Algérie et la deuxième lors de l'édition 2013 à Mersin en Turquie.

Jeux méditerranéens
Année Résultat Class. J G N P Bp Bc Sou
Drapeau de l'Égypte 1951 Non inscrite (protectorat français)
Drapeau de l'Espagne 1955
Drapeau du Liban 1959 Non inscrite
Drapeau de l'Italie 1963 Premier tour 6e 3 1 0 2 3 4 [461]
Drapeau de la Tunisie 1967 Premier tour 5e 3 1 1 1 4 3 [462]
Drapeau de la Turquie 1971 Médaille d'argent 2e 4 2 1 1 3 2 [463]
Drapeau de l'Algérie 1975 Médaille de bronze 3e 5 1 3 1 5 5 [464]
Drapeau de la République fédérative socialiste de Yougoslavie 1979 Premier tour 7e 3 0 1 2 2 4 [465]
Drapeau du Maroc 1983 Premier tour 7e 2 1 0 1 4 5 [466]
Drapeau de la Syrie 1987 Non inscrite
Drapeau de la Grèce 1991 Premier tour 7e 2 1 0 1 1 5 [467]
Drapeau de la France 1993 Premier tour 7e 3 1 0 2 2 5 [468]
Drapeau de l'Italie 1997 Non inscrite
Drapeau de la Tunisie 2001 Médaille d'or 1re 4 3 0 1 7 1 [469]
Drapeau de l'Espagne 2005 Quart de finaliste 7e 3 0 3 0 4 4 [470]
Drapeau de l'Italie 2009 Premier tour 7e 4 2 1 1 6 5 [471]
Drapeau de la Turquie 2013 Médaille de bronze 3e 5 3 1 1 10 5 [472]
Drapeau de l'Espagne 2018 Non inscrite
Drapeau de l'Algérie 2022
Total Médaille d'or 1/12 39 15 10 14 49 46

Jeux africains[modifier | modifier le code]

Jeux africains
Année Résultat Class. J G N P Bp Bc Sou
Drapeau de la république du Congo 1965 Non qualifiée
Drapeau du Nigeria 1973 Retirée
Drapeau de l'Algérie 1978 Retirée après les qualifications
Drapeau du Kenya 1