Élisabeth de Belgique — Wikipédia

Élisabeth de Belgique
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La princesse Élisabeth en mai 2023.

Titre

Princesse héritière de Belgique

Depuis le
(10 ans, 8 mois et 27 jours)

Prédécesseur Philippe, duc de Brabant
Biographie
Titulature Duchesse de Brabant
Princesse de Belgique
Duchesse de Saxe
Princesse de Saxe-Cobourg-Gotha
Dynastie Maison de Belgique
Nom de naissance Élisabeth Thérèse Marie Hélène de Belgique
Naissance (22 ans)
Anderlecht (Belgique)
Père Philippe (roi des Belges)
Mère Mathilde d'Udekem d'Acoz
Résidence Château de Laeken (Belgique)
Religion Catholique
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La princesse Élisabeth de Belgique (en néerlandais : Elisabeth van België ; en allemand : Elisabeth von Belgien), duchesse de Brabant, née le à Anderlecht (Bruxelles), est membre de la famille royale belge et l’héritière du trône depuis l'accession au trône de son père, le roi Philippe, le .

Famille[modifier | modifier le code]

Élisabeth de Belgique est la fille aînée du roi Philippe (1960), et de son épouse Mathilde d’Udekem d’Acoz (1973). Par son père, elle est la petite-fille du roi Albert II de Belgique (1934) alors que, par sa mère, elle descend par les femmes des anciens rois de Pologne. La reine Mathilde est en effet liée à de nombreuses familles de nobles et de magnats polonais célèbres, telles que les maisons de Czartoryski, Lubomirski, Radziwiłł, Sanguszko, Tyszkiewicz, Zamoyski. Or, en tant que descendante des princes Czartoryski et Sanguszko, elle est apparentée aux Gédiminides et a des liens avec la dynastie royale des Jagellons (qui a régné en Pologne, en Lituanie, en Hongrie et en Bohême) en même temps qu’elle est apparentée à diverses familles princières russes, comme les Galitzine et les Troubetskoï. Elle est également apparentée à l'ancien président de la République de Pologne, Bronisław Komorowski.

Élisabeth, duchesse de Brabant, a deux frères cadets : Gabriel (né le ) et Emmanuel (né le ) ainsi qu’une sœur cadette, Éléonore (née le )[1].

Biographie[modifier | modifier le code]

Naissance et baptême[modifier | modifier le code]

Élisabeth de Belgique naît le à 21 h 58[2] à l’hôpital Érasme d’Anderlecht, à Bruxelles[3]. Son premier prénom lui vient de son arrière-arrière-grand-mère, la très populaire reine Élisabeth, née duchesse en Bavière, elle-même nièce et filleule de l'impératrice Élisabeth d'Autriche, dite Sissi. Son nom complet est Élisabeth Thérèse Marie Hélène : Thérèse peut faire allusion à sa grand-mère maternelle Thérèse Sobanska, Marie, en référence au culte catholique de la Sainte Vierge, est une coutume de la famille royale belge, et Hélène se réfère à sa tante Hélène d'Udekem d'Acoz.

Deux mois après sa naissance, le , elle est baptisée à la chapelle privée du château de Ciergnon. La cérémonie, qui a lieu dans les trois langues officielles de la Belgique ainsi qu’en latin, est présidée par le cardinal-primat de Belgique, Godfried Danneels[4]. Son parrain est le prince Amedeo de Belgique, son cousin germain, et sa marraine est la comtesse Hélène d’Udekem d’Acoz, sa tante maternelle[5]. La princesse Élisabeth est surnommée « Lisa » au sein de sa famille[6].

Héritière du trône[modifier | modifier le code]

Puisque la loi salique a été supprimée de la Constitution belge en 1991, la princesse Élisabeth est première dans l'ordre de succession au trône de Belgique. Elle devrait donc devenir la première reine souveraine des Belges au terme du règne de son père Philippe, les autres reines l'ayant été jusqu'à présent à titre de consorts. Elle fait partie de la nouvelle génération en Europe de ces futures reines depuis la suppression de la primogéniture masculine. Outre Élisabeth de Belgique, trois autres princesses bénéficient actuellement de ce changement des règles de succession pour la primogéniture absolue : Victoria de Suède, Catharina-Amalia des Pays-Bas et Ingrid Alexandra de Norvège. Par ailleurs, Leonor d'Espagne sera la future reine d'Espagne, tant que ses parents ne donneront pas naissance à un héritier de sexe masculin, et tant que la constitution espagnole ne changera pas. Ce sont, ainsi, cinq princesses qui seront appelées à régner en Europe.

Mais, en attendant, la princesse se livre déjà à un certain nombre de représentations officielles. En 2003, elle est ainsi présente au mariage de son oncle le prince Laurent de Belgique avec Claire Coombs. Cependant, sa première véritable apparition officielle a lieu alors qu'elle est âgée de quatre ans, lors du Te Deum donné en l’honneur de la fête nationale belge, en 2006[7]. Par la suite, on retrouve la princesse au concours musical international Reine Élisabeth de Belgique et lors de la présentation, au palais royal, de la maquette de la station polaire Princesse-Élisabeth, en 2007.

En , elle accomplit sa première activité officielle en inaugurant, en présence de ses parents, l'aile pédiatrique de l'UZ Gent qui porte son nom[8].

Depuis le , date d'accession au trône de son père, le roi Philippe de Belgique, elle occupe le premier rang dans l'ordre de succession au trône. Première princesse héritière du royaume de Belgique, elle porte le titre de duchesse de Brabant.

La princesse Élisabeth de Belgique fait la révérence au roi Charles III du Royaume-Uni, en présence de son père, le roi Philippe (2023).

La princesse Élisabeth est la marraine depuis 2022 du navire de recherche océanographique Belgica. Le baptême était sa première activité officielle sans ses parents[9]. Elle inaugure en 2022 le laboratoire d'impression 3D Princesse Élisabeth à la KUL.

À l'étranger, la princesse assiste aux funérailles de son grand-oncle, le grand-duc Jean de Luxembourg, en 2019, au dîner de gala organisé pour les 18 ans de la princesse Ingrid Alexandra de Norvège en 2022 et à la réception organisée au palais de Buckingham à la veille du couronnement du roi Charles III du Royaume-Uni en 2023.

Éducation multilingue[modifier | modifier le code]

Du au , Élisabeth de Belgique suit l’enseignement en néerlandais au collège Saint-Jean-Berchmans, situé dans le quartier des Marolles, à Bruxelles. Il s’agit d’un changement important dans les habitudes de la famille royale, puisque c’est la première fois qu’un futur monarque belge effectue le début de ses études en néerlandais[10].

En , Élisabeth de Belgique commence à suivre des cours de danse (en néerlandais) à l’Académie communale de musique, des arts de la parole et de la danse August De Boeck, à Asse, dans le Brabant flamand. Elle joue du piano[11] et chante dans la chorale du collège Sint-Jan-Berchmans où elle poursuit ses études secondaires[12].

En , une enquête menée par le quotidien flamand Het Nieuwsblad[réf. nécessaire] révèle qu’Élisabeth de Belgique parle et écrit parfaitement en néerlandais, alors que la famille royale se voit souvent soupçonnée par l’opinion publique flamande de mal maîtriser cette langue. Elle suivrait en revanche des cours de soutien en français écrit[13].

En , le Palais royal annonce que la princesse Élisabeth a réussi les épreuves de sélection organisées par le Comité belge des United World Colleges (UWC) pour entrer à l'Atlantic College, dans le sud du Pays de Galles au Royaume-Uni, où elle termine ses études secondaires en vue d'y obtenir un baccalauréat international en 2020[14],[15]. La jeune princesse rejoint son nouveau collège fin [16]. Ayant déjà étudié l'allemand — troisième langue nationale en Belgique — , elle y suit les cours en anglais[17].

Un communiqué du palais royal, diffusé le , annonce que la duchesse de Brabant, qui est de retour à Laeken depuis la fin mars en raison de la pandémie de Covid-19[18], est inscrite à l'École royale militaire où elle suit à partir du une formation en sciences sociales et militaires[19]. Cette formation s'inscrit dans la tradition de la famille royale belge, dont le premier prince inscrit à l'École royale militaire en 1884 était le prince Baudouin de Belgique, frère aîné du roi Albert Ier[20]. Le , elle prête serment en tant que sous-lieutenant de l'armée avec ses camarades de la promotion de sciences sociales et militaires[21].

À partir du , et pour une durée de trois ans[22], la princesse étudie l'histoire et les sciences politiques au Lincoln College de l'université d'Oxford[23].

Titres, décorations et distinctions[modifier | modifier le code]

À sa naissance, en tant que premier enfant du duc de Brabant, Élisabeth de Belgique aurait dû porter le titre de comtesse de Hainaut. Mais, dès avant sa naissance, la question de ce titre divise hommes politiques néerlandophones et francophones car il n’est pas linguistiquement neutre (le Hainaut, qui se dit en néerlandais Henegouwen, est une province wallonne). Le , un arrêté royal paru au Moniteur abolit donc les titres de comte et de comtesse de Hainaut. Selon le porte-parole du Premier ministre d’alors, il s’agit de « trouver une formule qui tienne compte de l’évolution institutionnelle de la Belgique »[24].

Élisabeth, duchesse de Brabant
Description de l'image Coat of arms of the Duchess of Brabant.svg.
Formules de politesse
Indirecte Son Altesse Royale
Directe Votre Altesse Royale
Alternative Madame

Titulature[modifier | modifier le code]

  • -  : Son Altesse Royale la princesse Élisabeth de Belgique (naissance) ;
  • depuis le  : Son Altesse Royale la duchesse de Brabant, princesse de Belgique, duchesse de Saxe, princesse de Saxe-Cobourg-Gotha.

Conformément à l’arrêté royal du , la princesse Élisabeth, encore mineure, devient duchesse de Brabant (suo jure) dès la prestation de serment de son père le roi Philippe, le , en tant qu’enfant aîné du monarque[25].

Armes[modifier | modifier le code]

Les anciennes armoiries de la princesse Elisabeth figurent ci-dessous.

Blason Blasonnement :
De sable au lion d'or armé et lampassé de gueules.

Depuis l'entrée en vigueur d'un arrêté royal daté du et paru au Moniteur belge du , ces armoiries ont été modifiées. La modification principale consiste en l'ajout de l'écusson de Saxe, qui avait été adopté en 1425 par les Wettin comme symbole de leur dignité électorale, figurait dans le blason royal de Belgique jusqu'après la première guerre mondiale. Aucun texte n'avait expressément confirmé cet abandon de l'écusson saxon mais il ne figurait plus depuis lors dans les armoiries royales. L'arrêté royal du rétablit ainsi une longue tradition en rétablissant l'écusson saxon dans les armoiries royales.

Blason Blasonnement :
De sable au lion d'or armé et lampassé de gueules, chargé sur l'épaule d'un écusson burelé d'or et de sable de dix pièces, au crancelin de sinople, brochant en bande sur le tout, chargé d’un lambel à trois pendants d’or.

Honneurs belges[modifier | modifier le code]

Grand cordon de l'ordre de Léopold ()[26],[27].

Ascendance[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « La reine Mathilde », sur La monarchie belge (consulté le )
  2. « Elisabeth les 20 ans d'une future reine » (consulté le )
  3. « La princesse Élisabeth de Belgique fête ses 10 ans », sur Noblesse et royautés, (consulté le )
  4. Catherine Poels, « Le baptême d’Élisabeth de Belgique », sur RTBF, (consulté le )
  5. « Un baptême émouvant pour la petite Élisabeth », sur La Dernière heure, (consulté le )
  6. « Les 10 ans de la princesse Élisabeth », sur RTBF, (consulté le )
  7. Royals hors série no 25, novembre-décembre 2007
  8. « Princesse Élisabeth : la toute première activité officielle ! », sur Le Soir, (consulté le )
  9. « La princesse Élisabeth fait sa première sortie officielle en «solo» (photos) », sur Soirmag, (consulté le )
  10. Ce n’est cependant pas la première fois qu’un prince belge intègre une école néerlandophone puisque les enfants de la princesse Astrid de Belgique sont eux-mêmes passés par Sint-Jan Berchmans.
  11. Pierre De Vuyst, « Tous musiciens dans la Famille royale », Rue Royale, sur soirmag.be, (consulté le )
  12. Pierre De Vuyst, « Elisabeth, reine de la chorale », Rue Royale, sur soirmag.be, (consulté le ).
  13. « La princesse Élisabeth reçoit des cours de soutien... en français », sur RTBF, (consulté le )
  14. « La princesse Elisabeth va entamer un cursus au Royaume-Uni », sur Le Soir, Belga, (consulté le ).
  15. « La princesse Élisabeth quittera la Belgique pour étudier au Pays de Galles », sur l'avenir.net, (consulté le ).
  16. (en) Rosemary Bennett, « Princess Elisabeth of Belgium heads off to Atlantic College in Wales », sur The Times, (consulté le ).
  17. « La princesse Elisabeth prête pour son départ au Pays de Galles à l’UWC Atlantic Collège », sur Sudinfo.be, (consulté le ).
  18. Dominique Bonnet, « La princesse Elisabeth de retour en Belgique à cause du coronavirus », sur Paris Match, (consulté le ).
  19. Communiqué du palais royal, « La princesse Elisabeth rejoindra l'Ecole Royale Militaire lors de la rentrée scolaire », Le Vif L'Express,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  20. Damien Bilteryst, Le prince Baudouin : Frère du Roi-Chevalier, Bruxelles, Éditions Racine, , 336 p. (ISBN 978-2-87386-847-5, lire en ligne), p. 133-134.
  21. Victoire Brunet, « Élisabeth de Belgique monte en grade : un pas de plus vers son futur statut de cheffe des armées », pointdevue.fr, 27 septembre 2023.
  22. Emmanuel Dupond et Regjep Ahmetaj, « La princesse Elisabeth fait sa rentrée à Oxford ce lundi : les étudiants du Lincoln College réagissent à sa venue », sur RTL.be, (consulté le ).
  23. « La princesse Elisabeth va étudier l’«histoire et la politique» à l’université d’Oxford », sur Le Soir Plus, (consulté le )
  24. « Monarchie », sur Le Soir, (consulté le )
  25. « 16 octobre 2001. - Arrêté royal modifiant l’arrêté royal du 16 décembre 1840 attribuant à l’héritier présomptif de la Couronne le titre de Duc de Brabant et au Prince Philippe celui de Comte de Flandre, et l’arrêté royal du 10 septembre 1930 octroyant le titre de Comte de Hainaut au fils aîné du Duc de Brabant », sur Service public fédéral Justice, (consulté le )
  26. « Anniversaire royal. Le roi remet à la princesse Elisabeth l'ordre de Léopold », sur lesoir.be, (consulté le )
  27. Arrêté royal du 25 octobre 2019, publié au Moniteur belge le 18 mars 2020.

Annexes[modifier | modifier le code]

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Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]