Élection présidentielle bulgare de 2016 — Wikipédia

Élection présidentielle bulgare de 2016
(1er tour)
(2e tour)
Corps électoral et résultats
Inscrits 7 014 723
Votants au 1er tour 3 947 575
56,28 % en augmentation 4
Votants au 2d tour 3 540 964
50,44 % en augmentation 2,2
Roumen Radev – Indépendant[a]
Colistier : Iliana Iotova
Voix au 1er tour 973 408
25,45 %
Voix au 2e tour 2 049 260
59,35 %
Tsetska Tsatcheva – GERB
Colistier : Plamen Manushev
Voix au 1er tour 840 396
21,97 %
Voix au 2e tour 1 249 043
36,17 %
Pourcentage de votants pour Roumen Radev (2e tour)
Carte
Président
Sortant Élu
Rossen Plevneliev
GERB
Roumen Radev
Indépendant

L'élection présidentielle bulgare de 2016 (en bulgare : Президентски избори в България (2016)) a lieu les et .

L' indépendant Roumen Radev, dont la candidature est portée par le Parti socialiste (BSP), l’emporte au second tour contre Tsetska Tsatcheva, candidate de Citoyens pour le développement européen de la Bulgarie (GERB), le parti du Premier ministre Boïko Borissov.

Système électoral[modifier | modifier le code]

Le président de la république de Bulgarie est élu au scrutin uninominal majoritaire à deux tours[1].

Candidats[modifier | modifier le code]

Le président sortant, Rossen Plevneliev, annonce en ne pas être candidat à sa réélection[2].

Le , le Parti socialiste bulgare (BSP) et l'Alternative pour la renaissance bulgare (ABV) indiquent avoir investi candidat le général Roumen Radev, ancien commandant forces armées aériennes[3],[4]. Une semaine plus tard, ABV annonce qu'elle compte désigner son propre candidat après un désaccord avec le BSP[5]. Le parti indique le avoir investi l'ancien ministre des Affaires étrangères Ivaïlo Kalfin[6].

Le Bloc réformateur (RB) annonce le investir l'indépendant Traïtcho Traïkov (en), ancien ministre de l'Économie de Boïko Borissov entre et [7]. Peu avant, le vice-président des Citoyens pour le développement européen de la Bulgarie (GERB) Tsvetan Tsvetanov avait annoncé que sa formation ne comptait pas annoncer ses candidats avant le [8]. Après une contestation interne de l'Union des forces démocratiques (SDS), le principal organe dirigeant du RB valide le la candidature de Traïkov à l'unanimité[9].

Après des mois de silence, les Citoyens pour le développement européen de la Bulgarie (GERB) du Premier ministre Boïko Borissov déclarent avoir investi la présidente de l'Assemblée nationale Tsetska Tsatcheva[10].

Résultats[modifier | modifier le code]

Résultats de la présidentielle bulgare de 2016[11]
Candidats
(et colistiers)
Partis Premier tour Second tour
Voix % Voix %
Roumen Radev
Iliana Iotova
Ind.[a] 973 754 25,44 2 063 032 59,37
Tsetska Tsatcheva
Plamen Manushev
GERB 840 635 21,96 1 256 485 36,16
Krassimir Karakatchanov
Yavor Notev
OP 573 016 14,97
Veselin Mareshki
Petar Petrov
Ind. 427 660 11,17
Plamen Orecharski
Danaïl Papazov
Ind. 253 726 6,63
Traycho Traykov
Sabi Sabev
RB 224 734 5,87
Ivaïlo Kalfin
Lyubomir Halachev
ABV 125 531 3,28
Tatyana Doncheva
Mincho Spasov
NDSV 69 372 1,81
Autres candidats[b] 125 128 3,27
« Aucun d'entre eux » 214 094 5,59 155 411 4,47
Votes valides 3 827 650 96,96 3 474 928 98,14
Votes blancs et nuls 119 925 3,04 66 036 1,86
Total 3 947 575 100 3 540 964 100
Abstention 3 067 148 43,72 3 479 155 49,56
Inscrits / participation 7 014 723 56,28 7 020 119 50,44

Analyse[modifier | modifier le code]

Il semble que les multiples signaux de faiblesse de l'Union européenne et de l'OTAN (attitude vis-à-vis de la Grèce, non-intervention dans le drame ukrainien, Brexit, passage de relais à la Russie en Syrie, accueil fait aux migrants, déclarations isolationnistes de divers dirigeants européens et de Donald Trump...) ne soient pas étrangers à la victoire de Roumen Radev, candidat russophile représentatif d'un euroscepticisme[12] que la Bulgarie partage d'ailleurs avec la Moldavie dont les électeurs ont, eux aussi, élu également le un président pro-russe : Igor Dodon[13],[14].

Peu après l'annonce des résultats, Roumen Radev a rappelé sa détermination à lutter contre la corruption, particulièrement répandue dans le pays, sa posture de fermeté à l'encontre de la crise migratoire en Europe et sa volonté de parvenir à une annulation des sanctions économiques de l'UE contre la Russie[15].


Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. a et b Soutenu par le Parti socialiste bulgare
  2. 13 candidats, moins de 0,80 % des voix chacun

Référence[modifier | modifier le code]

  1. Bulgaria IFES
  2. « Bulgarian President Rosen Plevneliev Won’t Seek Second Term in 2016 Elections », sur Novinite.com, Sofia News Agency (consulté le ).
  3. (en) « Bulgarian Socialists Nominate Rumen Radev to Run in Presidential Elections 2016 », sur novinite.com, (consulté le ).
  4. (en) « Bulgaria’s ABV Party Backs Rumen Radev for President », sur novinite.com, (consulté le ).
  5. (en) « Bulgarian Socialist Presidential Candidate Hits Campaign Trail », sur novinite.com, (consulté le ).
  6. (en) « ABV Nominates Ivaylo Kalfin for President », sur novinite.com, (consulté le ).
  7. (en) « Bulgaria's Reformist Bloc Nominates ex-EconMin for President », sur novinite.com, (consulté le ).
  8. (en) « Bulgaria's GERB to Keep Silent on Presidential Candidate by September 20 », sur novinite.com, (consulté le ).
  9. (en) « Reformist Bloc Confirms ex-EconMin's Presidential Nomination », sur novinite.com, (consulté le ).
  10. (en) « Bulgaria's PM Nominates Parliament Speaker for President », sur novinite.com, (consulté le ).
  11. (bg) « ПРЕЗИДЕНТ И ВИЦЕПРЕЗИДЕНТ НА РЕПУБЛИКАТА И НАЦИОНАЛЕН РЕФЕРЕНДУМ 2016 », sur results.cik.bg (consulté le ).
  12. « En Bulgarie, un pro-russe emporte l’élection présidentielle », lesechos.fr,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  13. Nadejda, « La situation politique en Moldavie entre deux élections », Moldavie.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  14. (ro) « Găgăuzia - un Dodon-land cu teamă de Unire și nostalgii sovietice », RFI.ro,‎ (lire en ligne, consulté le )
  15. Corinne Deloy, « Roumen Radev, candidat soutenu par le Parti socialiste, est élu président de la République de Bulgarie », Fondation Robert Schuman, (consulté le ).