Éléonore de Neubourg — Wikipédia

Éléonore de Neubourg
Illustration.
Éléonore du Palatinat-Neubourg, Impératrice du Saint-Empire.
Titre
Impératrice du Saint-Empire,
reine consort de Bohême et archiduchesse consort d'Autriche

(28 ans, 4 mois et 21 jours)
Prédécesseur Claude-Félicité d'Autriche
Successeur Wilhelmine-Amélie de Brunswick-Lunebourg
Reine de Germanie et de Hongrie

(22 ans, 2 mois et 10 jours)
Prédécesseur Claude-Félicité d'Autriche
Successeur Wilhelmine-Amélie de Brunswick-Lunebourg
Princesse consort de Transylvanie

(13 ans)
Prédécesseur Ilona Zrínyi
Successeur Wilhelmine-Amélie de Brunswick-Lunebourg
Biographie
Dynastie Maison de Wittelsbach
Nom de naissance Eleonora Magdalena Theresia von Pfalz-Neuburg[1]
Date de naissance
Lieu de naissance Düsseldorf (Berg)
Date de décès (à 65 ans)
Lieu de décès Vienne (Autriche)
Sépulture Crypte des Capucins
Père Philippe-Guillaume de Neubourg
Mère Élisabeth-Amélie de Hesse-Darmstadt
Conjoint Léopold Ier du Saint-Empire

Signature de Éléonore de Neubourg

Éléonore Madeleine Thérèse du Palatinat-Neubourg, née le à Düsseldorf et décédée le à Vienne, fut impératrice du Saint-Empire (1676-1705), puis impératrice douairière (1705-1720), reine consort de Bohême, de Germanie, reine consort de Hongrie et archiduchesse consort d'Autriche (1676-1705).

Fille de Philippe-Guillaume du Palatinat (1615-1690), comte palatin de Neubourg et électeur palatin du Rhin, et d'Élisabeth-Amélie de Hesse-Darmstadt (1635-1709), elle était l'aînée d'une famille de dix-sept frères et sœurs, dont Marie-Anne de Neubourg, reine d'Espagne, femme de Charles II d'Espagne (dont est inspirée la reine du Ruy Blas de Victor Hugo et celle de La Folie des grandeurs de Gérard Oury), Marie-Sophie, reine de Portugal et épouse de Pierre II de Portugal, et Sophie-Dorothée, épouse successive de deux ducs de Parme et mère de la reine d'Espagne Élisabeth Farnèse. Les frères, entre autres François-Louis de Palatinat-Neubourg, occuperont plusieurs sièges épiscopaux dans l'Empire (notamment les sièges électoraux de Trèves, Cologne et Mayence). La réputation d'extrême fécondité des princesses de la maison de Neubourg, que d'ailleurs Éléonore confirmera pour sa part, faisait de ces dernières l'objet d'alliances très recherchées des souverains européens. Elle a été couronnée en 1689 par l'archevêque de Mayence Anselm Franz von Ingelheim.

Un premier échec[modifier | modifier le code]

À la mort de l'infante Marguerite-Thérèse d'Autriche, première épouse de l'empereur Léopold Ier (1673), le choix de la remplaçante reste un moment en balance entre Éléonore et l'archiduchesse Claude-Félicité d'Autriche, fille unique et héritière de l'archiduc Ferdinand-Charles d'Autriche, comte de Tyrol.

Le prince Lobkowitz, premier ministre de l'Empereur, partisan d'Éléonore, s'efforce de compromettre la candidature de Claude-Félicité, mais en vain, car cette dernière est finalement choisie dans la mesure où elle était membre de la Maison de Habsbourg. Ainsi le Tyrol retourna-t-il sans difficulté dans les possessions de l'empereur.

La nouvelle impératrice se venge impitoyablement de l'homme qui a failli lui faire perdre une couronne. Accusé entre autres d'un commerce secret avec la France, le prince est conduit prisonnier à Ratnitz en Bohême (1674).

Toutefois, Claude-Félicité meurt prématurément en 1676, et cette fois, la candidature d'Éléonore est agréée. Devenue impératrice, elle saura se souvenir du prince Lobkowitz, en faisant élever les enfants du ministre disgracié aux premiers honneurs de la Cour Impériale.

Une épouse et une souveraine exemplaire[modifier | modifier le code]

Très proche de son mari qui lui était fidèle, elle le soignait elle-même pendant ses maladies. Fait exceptionnel, l'empereur et l'impératrice assistèrent personnellement dans ses derniers moments le frère capucin Marc d'Aviano qui avait été un soutien efficace des souverains pendant les moments difficiles du règne.

Elle correspondit, entre autres, avec le futur cardinal Rannuzio Pallavicino de Bologne en Italie par l'intermédiaire de son secrétaire Benenolla dans les années 1670.

Son mari, Léopold Ier, qui passa une bonne partie de son règne à faire la guerre malgré lui, sauva l'Europe de l'invasion des Turcs en battant les Ottomans qui avaient mis le siège devant Vienne, grâce à l'aide de l'armée de secours, dirigée par son beau-frère le duc Charles V de Lorraine et le roi de Pologne Jean III Sobieski, qui écrasa les assiégeants le à la Bataille du Kahlenberg. Ce fut le point de départ d'une "guerre de libération" qui devait se conclure en 1699 par le Traité de Paix de Karlowitz (en serbe Sremski Karlovci), qui rendait à la couronne de Hongrie-Croatie ses possessions de Slavonie, Syrmie, Bácska et Banat, que Soliman le Magnifique avait conquises au XVIe siècle.

Mariage d'Éléonore de Neuburg et de l'empereur Léopold Ier, peinture murale de Ferdinand Wagner à l'Hôtel de ville de Passau, 1887-1893.

Descendance[modifier | modifier le code]

Devenue en 1676, l'épouse de Léopold Ier, Éléonore de Neubourg lui donne dix enfants :

Ascendance[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]