Éléonore-Erdmuthe de Saxe-Eisenach — Wikipédia

Éléonore-Erdmuthe de Saxe-Eisenach
Titres de noblesse
Marquise
Prince-électeur
Princesse
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 34 ans)
Schloss Pretzsch (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Sépulture
Nom dans la langue maternelle
Eleonore von Sachsen-EisenachVoir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
Eleonore Erdmuthe Luise von Sachsen-EisenachVoir et modifier les données sur Wikidata
Famille
Père
Mère
Fratrie
Conjoints
Jean-Frédéric (de à )
Jean-Georges IV de Saxe (de à )Voir et modifier les données sur Wikidata
Enfants
Blason

La princesse Éléonore Erdmuthe Louise de Saxe-Eisenach (), est une princesse allemande membre de la Maison de Wettin et au travers de ses deux mariages est margravine de Brandebourg-Ansbach (de 1681 à 1686) et électrice de Saxe (de 1692 à 1694).

Biographie[modifier | modifier le code]

Éléonore Erdmuthe Louise est l'aînée des enfants de Jean-Georges Ier de Saxe-Eisenach, et Jeannette de Sayn-Wittgenstein (1632-1701).

À Eisenach le , Éléonore épouse d'abord Jean-Frédéric de Brandebourg-Ansbach comme sa seconde épouse. Ils ont trois enfants[1] :

Après la mort de son mari (), le gouvernement de Brandebourg-Ansbach est transmis à son beau-fils Christian-Albert de Brandebourg-Ansbach (fils aîné survivant de son mari, de son premier mariage), qui est mineur et il y a donc eu une régence. Parce que sa relation avec l'enfant de son conjoint est mauvaise depuis le début, Éléonore et ses enfants sont partis à Crailsheim, où ils vivent dans la pauvreté ; peu de temps après, elle retourne seule à Eisenach[4],[5] tandis que ses enfants sont envoyés à Berlin, où ils deviennent des compagnons de jeu de Frédéric-Guillaume Ier de Prusse. En Éléonore arrive également à Berlin pour participer activement aux négociations de son second mariage[6].

À Leipzig, le , Éléonore épouse en secondes noces Jean-Georges IV de Saxe[7],[8] et déménage avec ses enfants, à Dresde, où la cour de Saxe est établie. Le mariage est conclu à l'insistance de Frédéric Ier de Prusse (qui voulait s'assurer d'une alliance avec la Saxe) et l'électrice douairière Anne-Sophie de Danemark, soi-disant pour produire des héritiers légitimes de l'Électorat de Saxe, mais en réalité pour mettre fin à la liaison entre son fils et sa maîtresse, Madeleine Sibylle « Billa » de Neidschutz.

L'union s'avère être un échec ; Jean Georges IV vit ouvertement avec Billa, et elle devient la première maîtresse officielle (Favoritin) de l'Électeur de Saxe ; alors qu’Éléonore est reléguée à la Hofe (la résidence officielle de l'Électeur). En outre, l'électrice subit deux fausses couches au cours de leur mariage, en et [9] et un fantôme de grossesse en [10]. En des rumeurs commencent à la cour de Saxe qu’Éléonore n'est pas l'épouse légitime de Jean Georges IV, parce qu'à l'époque de leur mariage, il est déjà marié avec Billa[11]. Certains auraient trouvé un document confirmant la conclusion d'un contrat de mariage entre le prince Électeur de Saxe et de sa maîtresse, mais Jean Georges IV (probablement craignant la colère de la maison des Hohenzollern) dit qu'il n'a pas considéré le contrat comme un mariage officiel, et qu'il a été fait uniquement dans le but de légitimer sa progéniture avec Billa. Cependant, tout au long de son mariage, Jean George IV voulait désespérément légitimer sa relation avec sa maîtresse et a essayé de se débarrasser de sa femme et de ses enfants ; craignant pour elle et ses enfants, Éléonore quitte le Hofe et s'installe à Pretzsch[12].

Pendant ce temps, Éléonore s'est confiée au diplomate anglais George Stepney, qui a beaucoup écrit à propos d'elle et de la cour de Saxe. Jean Georges IV meurt le de la variole après avoir été affecté par la mort de Billa[13]. Le nouvel Électeur Auguste II permet à l'électrice douairière et ses enfants de rester à Pretzsch, où ils vivent jusqu'à la mort d'Éléonore deux ans plus tard, le [14]. Elle est enterrée à la Cathédrale de Freiberg.

Après sa mort, les enfants d'Éléonore sont envoyés à Ansbach, à la cour de Georges-Frédéric II de Brandebourg-Ansbach, qui est margrave de Brandebourg-Ansbach, après la mort de Christian Albert en 1692. Georges Frédéric II, comme son prédécesseur, est mineur et gouverné par une régence, qui a peu d'intérêt dans l'éducation des enfants. Guillaume-Frédéric séjourne à Ansbach et en 1703, après la mort de son frère hérite du Margraviat ; Caroline est allée à Berlin au Château de Charlottenbourg sous la protection de Frédéric III, Électeur de Brandebourg, et son épouse, Sophie-Charlotte de Hanovre, qui est une amie d'Éléonore[15].

Références[modifier | modifier le code]

  1. Weir 2011, p. 277–278.
  2. Van der Kiste 2013, p. 17.
  3. Beatty 2003, p. 138–166.
  4. Arkell 1939, p. 5.
  5. Beatty 2003, p. 134.
  6. Sharp 2001, p. 21.
  7. Sharp 2001, p. 23.
  8. Van der Kiste 2013, p. 2.
  9. Sharp 2001, p. 38.
  10. Sharp 2001, p. 48–49.
  11. Sharp 2001, p. 37.
  12. Van der Kiste 2013, p. 3.
  13. Arkell 1939, p. 6.
  14. Hichens 2006, p. 19.
  15. Arkell 1939, p. 6–7.

Sources[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]