Église maradonienne — Wikipédia

Église maradonienne
Image illustrative de l’article Église maradonienne
Effigie à la gloire de Maradona, à Naples.

Repères historiques
Fondation 30 octobre 1998
Fondateur(s) Héctor Campomar, Alejandro Verón et Hernán Amez
Lieu de fondation Rosario
Fiche d'identité
Membres Maradoniens
Localisation Argentine
Site internet www.iglesiamaradoniana.com.ar

L'Église maradonienne (en espagnol Iglesia Maradoniana) est un mouvement religieux lié au culte de l'ancien footballeur argentin Diego Maradona, créé en 1998.

Histoire[modifier | modifier le code]

La religion est créée le (pour les 38 ans de Maradona) à Rosario par les Argentins Héctor Campomar, Alejandro Verón et Hernán Amez[1],[2]. Elle possède actuellement entre 80 000 et 100 000 adeptes dans plus de soixante pays[3],[2].

Des réunions entre adeptes ont eu lieu chaque année, depuis 2001, durant les deux jours saints.

Le premier mariage maradonien a eu lieu le dans la ville de Colón en Argentine entre deux croyants mexicains[4]. L'Argentine est le pays possédant le plus de fidèles devant l'Espagne et le Mexique[5].

Détails du culte[modifier | modifier le code]

À la manière du Pater Noster dans la religion chrétienne, la religion possède le Diego Nuestro (traduit de l'espagnol) : Notre Diego - Qui est sur les terrains - Que ton pied gauche soit béni - Que ta magie ouvre nos yeux - Fais-nous souvenir de tes buts - Sur la terre comme au ciel - Donne nous aujourd'hui notre bonheur quotidien - Pardonne aux Anglais- Comme nous pardonnons à la mafia napolitaine - Ne nous laisse pas abîmer le ballon - Et délivre nous de Havelange. - Diego. (« Diego » a été adopté par l'Église Maradonienne comme la conclusion des prières.)

L'église maradonienne possède son Décalogue[6],[7]. Parmi les dix commandements, figurent :

  • « diffuser les miracles de Diego partout dans le monde »
  • « ne pas invoquer Diego au nom d'un seul club »
  • « porter Diego comme deuxième prénom et le donner à ton fils »[8]

La religion possède un tétragramme « D10S » : ce mot-valise en leet speak est formé par la fusion du numéro de Maradona en équipe d'Argentine (10) et « Dios », « Dieu » en espagnol. On le retrouve régulièrement sur différents éléments paroissiaux ainsi qu'inscrit sur des objets possédés par les adeptes[9],[10].

Le calendrier maradonien, comptant les années depuis la naissance de Maradona le (calendrier grégorien), indique actuellement l'année 63[1],[11].

Le baptême consiste à marquer un but de la main gauche dans une cage fictive, en mémoire de la « main de Dieu », puis en une bénédiction sur la Bible, ici l'autobiographie de Diego Maradona[12].

Diego Maradona décède le d'un arrêt cardiaque dans la ville de Tigre en Argentine, ce qui modifie l'objet du culte, passant d'une figure d'admiration vivante à une figure morte. Sa mort ne provoque pas la fin du culte de sa personne, au contraire, le nombre de croyants est toujours fort[12],[8].

Rites principaux[modifier | modifier le code]

Diego Maradona marquant le but du siècle.

Deux fêtes ont lieu chaque année[7] :

  • la Noël maradonienne, célébrant la naissance de Maradona, est fêtée la veille du jour réel de sa naissance, le [13] ;
  • les Pâques maradoniennes, le , en l'honneur du match de l'Argentine face à l'Angleterre lors de la coupe du monde le au Mexique ; ce jour-là, Maradona marqua le « but du siècle » ainsi que la main de Dieu[14].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b (en) « Church of Maradona : Worshipping a (Former) Demi-God With Unusual Athletic Abilities / The Bubble », sur The Bubble, (consulté le ).
  2. a et b « Il existe une religion au nom de Maradona ! / Le Saviez-Vous ? », sur lesaviezvous.net (consulté le ).
  3. Le 22 juin, fêtez la Pâque Maradona avec l'église de Diego, www.nouvelobs.com, Rue89, Mark Landers , 19/06/07
  4. Dos parejas se casaron en la Iglesia Maradoniana, www.perfil.com, AFP, Liliana Samuel, 30/10/2007
  5. Courrier international, Eric Gence , 27/08/07
  6. The Guardian, Diego Maradona – 'He was sent from above', 11 November 2008
  7. a et b (en) « //Iglesia Maradoniana\\ – iglesiamaradoniana.com.ar », sur com.ar (consulté le ).
  8. a et b Eva Moysan, « L’Eglise maradonienne en deuil », sur Libération (consulté le )
  9. (en) « D10S Definition - What Does D10S Mean? », sur sports-king.com (consulté le ).
  10. Brooks Peck, « Barcelona mural passes ‘D10S’ tag from Maradona to Leo Messi », sur yahoo.com, Yahoo Sports, (consulté le ).
  11. « Diego Maradona's 48th birthday celebrated by Church of Maradona », sur The Daily Telegraph (consulté le ).
  12. a et b « Diego Maradona, dieu du foot, avait son église : l'lglesia Maradoniana », sur Franceinfo, (consulté le )
  13. (en) « 29 y 30 de octubre. Noche Buena y Navidad Maradoniana. – //Iglesia Maradoniana\\ », sur com.ar (consulté le ).
  14. (en) « 22 de junio. Pascuas Maradoniana. La Mano de D10S y el Gol del siglo. – //Iglesia Maradoniana\\ », sur com.ar (consulté le ).

Liens externes[modifier | modifier le code]

  • (es) [1] Le site officiel de l'Église maradonienne