Église Sainte-Marie-des-Arméniens de Matera — Wikipédia
Église Sainte-Marie-des-Arméniens de Matera | |
Façade occidentale de l'église Santa-Maria. | |
Présentation | |
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Type | Église (édifice) |
Début de la construction | XIe siècle |
Style dominant | Architecture romane, architecture arménienne |
Protection | Unesco : Sassi et parc des églises rupestres de Matera |
Géographie | |
Pays | Italie |
Coordonnées | 40° 39′ 45″ nord, 16° 36′ 40″ est |
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L'église Sainte-Marie-des-Arméniens de Matera (Chiesa di Santa Maria de Armenis en italien) est une église romane construite par la communauté arménienne de la ville de Matera au XIe siècle.
Histoire[modifier | modifier le code]
Origines[modifier | modifier le code]
Les Arméniens sont, en effet, très présents en Italie au Moyen Âge et plus particulièrement dans le sud qui faisait alors partie de l'empire byzantin[1]. La première communauté byzantine a s'y être installée était originaire de Cappadoce et s'y implanta au moins dès le VIIIe siècle[2]. C'est au sein de cet ensemble des Sassi que la communauté arménienne semble s'être implantée à Matera au cours du XIe siècle[3].
Période moderne[modifier | modifier le code]
De 1660 à 1774, il a abrité la confrérie de San Francesco da Paola et a ensuite été fusionné avec le séminaire du Palais Lanfranchi.
Description[modifier | modifier le code]
Située dans la partie nord-ouest des Sassi, elle est, comme les autres sanctuaires et maisons, creusée dans la roche[4].
La façade est composée de cinq arcades. Une plus grande forme la porte d'entrée tandis que quatre autres sont des arcs aveugles. Au-dessus du portail gravée l'épigraphe « Santa Maria de Armenis ». Comme le démontre Patrick Donabédian, le modèle de cette façade occidentale s'inspire directement des églises troglodytes d'Arménie[5].
L'intérieur est composé d'une nef flanquée de deux bas-côtés se terminant aussi par des absides à fond plat[6]. L'intérieur de la nef conserve des arcs et des murs avec d'anciennes traces de fresques, des colonnes à chapiteaux trapézoïdaux. Suit ensuite un petit cloître auquel on accède par un portail décoré qui donne sur les autres bâtiments claustraux de l'ancien monastère.
Galerie[modifier | modifier le code]
- Clocher
- Façade-occidentale
- Nef
- Voûtement.
Références[modifier | modifier le code]
- Gérard Dédéyan, « Les Arméniens en Occident, fin du Xe siècle - début du XIe », Actes des congrès de la Société des historiens médiévistes de l'enseignement supérieur public, Paris, vol. 9 « Occident et Orient au Xe siècle », , p. 123-139 (lire en ligne)
- Donabédian 2023, p. 10-11.
- Mutafian et Van Lauwe 2001, p. 83.
- Isabelle Augé, « Les Arméniens dans l'Empire byzantin (VIIe – XIIe siècle). Une minorité agissante », Identité religieuse et minorités: De l’Antiquité au XVIIIe siècle, Rennes, Presses universitaires de Rennes, , p. 89-101 (ISBN 978-2-7535-6629-3, lire en ligne)
- Donabédian 2023, p. 11.
- Donabédian 2023, p. 12.
Bibliographie[modifier | modifier le code]
- Patrick Donabédian, « Une page importante de l’héritage diasporique : le patrimoine architectural arméno-italien à la période médiévale », (éd. Isabelle Augé, Marie-Anna Chevalier, Claude Mutafian, Isabelle Ortega) L'Arménie et les Arméniens, entre Byzance et le Levant : mélanges offerts à Gérard Dédéyan, Montpellier, Presses universitaires de la Méditerranée, , p. 227-267 (ISBN 978-2-36781-469-8, HAL halshs-04173646v1, lire en ligne). .
- Claude Mutafian et Éric Van Lauwe (préf. Alain Ducellier), Atlas historique de l'Arménie, Paris, éditions Autrement, coll. « Atlas / Mémoires », (ISBN 9-782746-701007). .