Église Saint-Ouen de Longpaon — Wikipédia

Église Saint-Ouen de Longpaon
Église paroissiale Saint-Ouen de Longpaon.
Église paroissiale Saint-Ouen de Longpaon.
Présentation
Nom local Église Longpaon
Culte Catholicisme
Type Église
Début de la construction Deuxième moitié XVe siècle
Architecte Restauration par Louis-François Desmarest et Lucien Lefort
Style dominant Gothique
Nombre de flèches Une flèche pyramidale à quatre faces
Protection Logo monument historique Inscrit MH (1992)
Géographie
Pays France
Région Normandie
Département Seine-Maritime
Commune Darnétal
Coordonnées 49° 26′ 42″ nord, 1° 08′ 48″ est
Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Église Saint-Ouen de Longpaon
Géolocalisation sur la carte : Seine-Maritime
(Voir situation sur carte : Seine-Maritime)
Église Saint-Ouen de Longpaon

L’église Saint-Ouen de Longpaon est une église paroissiale situé dans le quartier du même nom de la ville de Darnétal, dans l’agglomération de Rouen (Normandie). Elle a été construite à la fin du XVe siècle, puis agrandie au XIXe siècle[1]. Restaurée dans la deuxième moitié du XIXe siècle par des architectes rouennais[1], elle comprend trois vaisseaux qui se terminent par un chevet à trois longs pans coupés et d'une flèche carrée.

L'église est inscrite au titre des monuments historiques depuis 1992[1].

Description[modifier | modifier le code]

Elle est d'abord une chapelle, construite au Xe siècle[1]. La structure actuelle de l'église Saint-Ouen de Longpaon date du début du XVIe siècle. C'est une église-halle avec un triple vaisseau et autant de chapelles que de travées.

Elle doit son nom au "miracle de la châsse" qui se produisit le [2], au gué de Longpaon (nom du quartier Nord de Darnétal), lors du rapatriement des reliques de saint Ouen de Rouen, alors évêque.

L'église abrite un grand orgue du XVIIe siècle, des vitraux fin XVIe siècle, ainsi qu'une pierre tombale datant du .

L'affectataire de l'église est l'archidiocèse de Rouen. L'église est sous le patronage paroissial du prieuré du Mont-aux-Malades, à Mont-Saint-Aignan.

Sur le clocher, sur la face Nord-Est, est visible un rébus, écrit de deux façons différentes. La première syllabe "lom" (long), associée à un paon.

Histoire[modifier | modifier le code]

Ancienne photo de l'ensemble Nord-Est.
Ancienne photo du clocher.
Photo de la nef.

Elle est d'abord une chapelle, déjà connue durant l'antique Neustrie sous le nom de Longum Pedanum.

Vers le début du XXe siècle, il existait une rivalité entre les deux paroisses, Longpaon et Carville. Un dicton, dont on aurait oublié l'origine, disant « Longpaon terre maudite, Carville terre bénite ».

D'anciennes chroniques, rédigées par des moines, rapportent que Rollon vint chercher, dans la chapelle qui existait alors, les reliques de saint Ouen, après que le roi Charles III le Simple eut cédé le duché de Normandie aux Vikings, par le traité de Saint-Clair-sur-Epte en 911.

Il est raconté que les moines ne purent lever la châsse contenant l'ancien évêque de Rouen, mais que Rollon y réussit. Puis, de générosité, il aurait alors donné aux moines de Saint-Ouen les terres qui séparent ce lieu des murs de l'abbaye Saint-Ouen de Rouen.

Suivant la croissance rapide du nombre de fidèles, elle devient de dimension insuffisante, ce qui amène à la construction d'une église à la fin du XVe siècle, en détruisant totalement l'ancienne bâtisse. Cette croissance démographique est due au succès économique de Darnétal, réputé alors pour ses draps et ses teintures.

En 1562, l'édifice est incendié et partiellement détruit pendant les guerres de Religion, ce qui amène à plusieurs campagnes de restaurations et d'agrandissement, notamment en 1850, par Louis-François Desmarest, qui rallonge le chœur, remanie la nef, reconstruit la charpente, le couvrement puis rajoute deux sacristies orientales.

En 1646, un orgue de tribune à buffet est installé ; l'instrument est reconstruit en 1913 et a bénéficié d'une restauration en 1967.

En 1835, Alexandre Lesguilliez raconte que l'église Saint-Pierre de Carville a toujours eu la suprématie sur celle de Saint-Ouen de Longpaon.

En 1848, un orgue de chœur a été construit.

Jacques-Eugène Barthélémy participe à la restauration de l'église, puis de 1894 a 1895, Lucien Lefort procède à la restauration des porches Nord et Sud et du clocher, avec l'aide du sculpteur rouennais Edmond Bonet.

En , deux cloches ont été bénies, sous les noms de Lucienne-René-Marie-Germaine et Georgette-Jeanne-Madeleine-Marie.

Cinq vitraux ont été réalisés sur des cartons du peintre Georges Mirianon : La Crucifixion (maître-autel), La Vierge accompagnée des anges musiciens (autel de la Vierge), Saint Ouen et Le Baptême (bas-côté sud), Le Concile Vatican II (bas-côté nord)[3].

Par un arrêté du , l'église, y compris le mur de soutènement situé à l'ouest de l'édifice, est inscrite au titre des monuments historiques[4].

Description architecturale[modifier | modifier le code]

Cette église-halle, de style gothique, reprend un schéma identique à certaines églises de Rouen.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c et d Notice no PA00101117
  2. « Église Saint-Ouen de Longpaon »
  3. Robert Évreux, Georges Mirianon - L'attrait de la diversité, édition des Amateurs rouennais d'art, 1996.
  4. « Références cadastrales, AH 15, 14 », notice no IA00019825.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]