Église Notre-Dame-de-l'Assomption de Caussade — Wikipédia

Église Notre-Dame-de-l'Assomption
Présentation
Destination initiale
Destination actuelle
Diocèse
Dédicataire
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Architecte
Religion
Propriétaire
Commune
Patrimonialité
Logo monument historique Classé MH (1840, clocher)
Logo monument historique Inscrit MH (1925, reste de l'église)
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L'église Notre-Dame-de-l'Assomption de Caussade (anciennement Notre-Dame del Fraisse) est une église située à Caussade dans le département de Tarn-et-Garonne, en France.

Histoire[modifier | modifier le code]

Une première église est construite à la fin du XIIIe siècle et au début du XIVe siècle. Un bail de 1455 mentionne la construction de la charpente de l'église au-dessus du chœur. Le , le notaire Arnaud Prunas fait un don à l'œuvre de construction de l'église. À la fin de l'année 1501 une travée est décintrée[1].

La base de la tour-clocher est construite en pierre calcaire du Quercy. La partie supérieure est construite en brique. une inscription latine donne la date de 1512. La construction s'est poursuivie jusqu'en 1530[2].

Après avoir pris Lauzerte le , le capitaine calviniste Symphorien de Durfort, sieur de Duras, s'était dirigé sur Caylus qu'il a emporté de force et saccagé le . Il s'est ensuite dirigé vers le Haut Quercy, prend Gourdon le , puis Rocamadour qu'il pille et détruit les reliques de saint Amadour. Il s'est emparé de Caussade le alors qu'il se dirigeait vers Montauban. Il fait précipiter du haut du clocher de l'église les ecclésiastiques. L'église Notre-Dame est incendiée ainsi que le château qui était situé à son chevet. L'église est détruite après 1570 pour réparer l'enceinte de la ville, sauf le clocher qui sert de tour de guet. Les habitants se sont alors réunis dans la tour d'Arles pour célébrer la messe[3].

Caussade était devenue en 1562 une place forte protestante, dans l'orbite de Montauban la capitale des Réformés du Sud-Ouest. Les doctrines de Jean Calvin y ont été prêchées pour la première fois le par le diacre [4]. Assiégée, la petite place forte calviniste s'est rendue aux troupes de Louis XIII pendant la première campagne de 1621[5]. Dans un arrêt d', le parlement de Toulouse condamne les habitants de Caussade à rétablir l'église Notre-Dame-de-l'Assomption avec les matériaux provenant de la démolition de l'enceinte. C'est le curé de la paroisse qui réunit les fonds. La première pierre est posée le . L'église est terminée et bénie en 1637.

La tour-clocher est restaurée à plusieurs reprises. La plus documentée est celle entreprise par Eugène Viollet-le-Duc, entre 1839 et 1847. Il a ajouté les créneaux en partie supérieure de la base en pierre.

Considérée comme trop petite pour recevoir une population catholique en croissance, une reconstruction de l'église est décidée en 1859. En 1873, l'architecte Henry Bach est choisi en 1873. L'église a été reconstruite à partir de 1878 suivant les plans et sous la direction de l'architecte Gabriel Bréfeil qui a été l'élève d'Henry Bach[6]. La maîtrise d'ouvrage est assurée par le conseil de fabrique, sous la direction du curé Victor Lagrange[7].

Description[modifier | modifier le code]

L'église a été construite dans le style néo-gothique, suivant le type des églises gothiques méridionales.

Dimensions[modifier | modifier le code]

Dimensions intérieures de l'église :

  • longueur : 56,30 m
  • largeur : 20,60 m
  • hauteur du clocher : 53,40 m[8].

Vitraux[modifier | modifier le code]

Les vitraux ont été réalisés par l'atelier de Gustave Pierre Dagrant.

Protection[modifier | modifier le code]

Le clocher de l'église a été classée au titre des monuments historiques en 1840, le reste de l'église a été inscrit par arrêté du [9].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Abbé F. Galabert 1900, p. 278-280.
  2. Chanoine Pierre Gayne 1968, p. 58
  3. François Moulenq 1881, p. 238
  4. François Moulenq 1881, p. 239
  5. Montauban a résisté au premier siège, mais de plus en plus isolés après la chute de La Rochelle, les Montalbanais se rendent sans combattre à Richelieu en 1629.
  6. François Moulenq 1881, p. 238-239
  7. Françoise Zannese, p. 2006
  8. Chanoine F. Pottier, « Les clochers de brique de l'école toulousaine dans le diocèse de Montauban », dans Bulletin archéologique et historique de la Société archéologique de Tarn-et-Garonne, 1901, tome 29, p. 326-327, 330 (lire en ligne) et photo
  9. « Église Notre-Dame de l'Assomption », notice no PA00095728, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Bibliographie[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]