Édouard Glissant — Wikipédia

Édouard Glissant
Description de l'image EdouardGlissant.jpg.
Naissance
Sainte-Marie, Martinique
Décès (à 82 ans)
Paris 15e
Activité principale
Distinctions
Auteur
Langue d’écriture Français
Genres

Œuvres principales

Mathieu Édouard Glissant, né le à Sainte-Marie en Martinique et mort le à Paris 15e, est un romancier, poète et philosophe français. Il obtient le prix Renaudot en 1958 pour son roman La Lézarde. En 1992, Édouard Glissant a été finaliste pour le prix Nobel de littérature, mais c’est l’écrivain saint-lucien Derek Walcott qui l’emporte d’une voix.

Édouard Glissant est fondateur entre autres des concepts d'« antillanité », de « Tout-monde » et de « Relation », Glissant repense également la notion de créolisation mais aussi les catégories de la métaphysique ainsi que les modalités du dialogue des cultures, à l'aune de son prisme relationnel. Surtout connu pour Le Discours antillais (1981), Édouard Glissant est l'auteur d'une œuvre conceptuelle et littéraire colossale, et d'une bibliographie dense. De Soleil de la conscience (1956) à l'Anthologie de la poésie du Tout-Monde (2010), il s'est illustré dans tous les genres, roman, poésie, théâtre, essais philosophiques. Souvent classée parmi les théories du postcolonialisme, la pensée de Glissant est irréductible à une école ou un courant fixe, ayant toujours redéfini les modèles d'une vision du monde en quête de son mouvement.

« Distinguished professor » en littérature française à l'Université de la ville de New York (CUNY), Édouard Glissant est directeur du Courrier de l'Unesco de 1981 à 1988 et président honoraire du Parlement international des écrivains en 1993. Il reçoit à plusieurs reprises le titre de Docteur Honoris causa de diverses universités de par le monde (l'Université de Bologne par exemple, en 2004). Il mène l'essentiel de sa carrière universitaire aux États-Unis, d'abord à l'Université d'État de Louisiane à Baton Rouge, puis à New York. Il préside par ailleurs en 2006 la mission de préfiguration d'un Centre national consacré à la traite, à l'esclavage et à leurs abolitions. En 2006, il fonde l'Institut du Tout-Monde, à Paris.

La période militante et l’engagement politique : 1940–1960[modifier | modifier le code]

Il est né en septembre 1928 sur la commune de Sainte-Marie en Martinique[1]. Dès sa jeunesse en Martinique, Édouard Glissant, à l'instar d'Aimé Césaire, se passionne pour le courant surréaliste, et milite, avec ses amis du Franc Jeu (groupe littéraire et politique), pour les idées révolutionnaires de libération des colonies[2]. Il quitte la Martinique pour la métropole en 1946 où il étudie la philosophie à la Sorbonne, avec Jean Wahl et Gaston Bachelard, et l'ethnographie au Musée de l'Homme, où il rencontre notamment Jean Rouch. Il publie alors ses premiers recueils (Un Champ d'îles en 1953) et son roman La Lézarde, qui reçoit le Prix Renaudot en 1958. C'est l'époque de l'engagement politique et de la lutte pour la décolonisation aux côtés de grands écrivains tels que René Depestre, Frantz Fanon et Albert Memmi. À cette époque, il fréquente la Galerie du Dragon avec ses amis peintres, Roberto Matta, José Gamarra, Antonio Segui, Wifredo Lam, Valerio Adami, Joaquin Ferrer entre autres, pour lesquels il écrira de nombreux textes de réflexion esthétique.

Jeune écrivain martiniquais, il participe activement aux débats littéraires et culturels au sein de la Fédération des Étudiants Africains noirs et de la Société Africaine de Culture ou encore à la revue Présence africaine, ainsi qu’aux deux grands événements de cette époque que furent le premier Congrès des écrivains et artistes noirs en septembre 1956 à la Sorbonne, et le deuxième à Rome en . En , il est l'un des quatre fondateurs du Front antillo-guyanais pour l'autonomie (FAGA), avec Marcel Manville, Albert Béville (Paul Niger en littérature) et Cosnay Marie-Joseph. Le Front antillo-guyanais est dissous par le pouvoir, en , quelques mois après sa création.

Il est l'un des signataires du Manifeste des 121 sur le droit d'insoumission dans la guerre d'Algérie, paru le [1].

Le retour au réel antillais : 1960–1990[modifier | modifier le code]

En 1965, Édouard Glissant retourne en Martinique. En 1967, il crée l’Institut Martiniquais d’Études (IME), institution privée d’éducation qui vise à restituer aux jeunes Antillais un enseignement en accord avec la réalité de leur histoire et de leur géographie. Il fonde en 1971 la revue Acoma chez Maspero, revue critique de recherche sur les sociétés antillaises, qui annonce déjà l’un de ses essais-maître dans le domaine à cette période, Le Discours antillais (1981), première étude pluridisciplinaire (à la fois anthropologique, sociologique, littéraire et historique), sur l’exploration de la réalité antillaise envisagée d’un point de vue endogène.

Son œuvre continuera à se développer conformément aux perspectives tracées dans L’Intention poétique (1969), tant sur le plan esthétique que philosophique et politique (« De l’Un à l’univers - Du divers au commun - Le nous de l’autre - L’autre du nous »). Au tournant des années 1990, Glissant va insister sur le processus de la créolisation et sur son concept de Relation, particulièrement exposée dans Poétique de la Relation, en 1990.

L’ouverture aux concepts de créolisation : la construction de la Relation : 1990–2011[modifier | modifier le code]

Le « Tout-Monde »[modifier | modifier le code]

À travers ses essais, ses romans, ou ses textes poétiques, qui se relaient en s’entrelaçant, il élabore progressivement la notion de « Tout-Monde », qui titre son roman de 1993, suivi de l’essai Traité du Tout-monde en 1997[3] : « J'appelle Tout-monde, notre univers tel qu'il change et perdure en échangeant et, en même temps, la “vision” que nous en avons […] ».  Le tout-monde n’est pas alors un nouveau concept ou un nouveau système de pensée, il est une nouvelle manière de penser et de regarder le monde, une parole ouverte.

La « créolisation »[modifier | modifier le code]

Parmi ses autres notions phares, sa redéfinition de la créolisation désigne chez lui « l'imprévisible » du monde, les identités culturelles inédites résultant de la confluence des différences[4]. « J’appelle créolisation la rencontre, l’interférence, le choc, les harmonies et les disharmonies entre les cultures, dans la totalité réalisée du monde-terre. (…) Ma proposition est qu’aujourd’hui le monde entier s’archipélise et se créolise ». La notion de créolisation telle que la conçoit Glissant suppose une réflexion sur le langage. Selon lui, les écrivains appartenant à des zones culturelles dites « périphériques » manifesteraient un « tourment de langage » : « Toutes les langues qui sont nées de la colonisation, comme les langues créoles, sont des langues fragiles. [...] Dans ce cas-là, le ressortissant de la langue dominée est davantage sensible à la problématique des langues »[5].

« Là où les systèmes et les idéologies ont défailli, et sans aucunement renoncer au refus et au combat que tu dois mener dans ton lieu particulier, prolongeons au loin l’imaginaire, par un infini éclatement et une répétition à l’infini des thèmes du métissage, du multilinguisme, de la créolisation » (Traité du Tout-monde, 1997).

La « Relation »[modifier | modifier le code]

Il développe donc le concept clé de Relation en 1990 dans son essai Poétique de la Relation[6] : « La pensée du rhizome serait au principe de ce que j’appelle une poétique de la Relation, selon laquelle toute identité s’étend dans un rapport à l’autre ».

L'« Identité-relation »[modifier | modifier le code]

Édouard Glissant définit l’identité comme une Identité-relation[6], contre l'acception de l'identité selon une « racine unique » : « une aptitude à “donner avec” », contestant « l’universel généralisant », et offrant de considérer les humanités sous l’angle de la mondialité, soit la « face humaine de la mondialisation ». « Si vous vivez la mondialité, vous êtes au point de combattre vraiment la mondialisation. » (La Cohée du Lamentin, 2005)

« L’Idée de l’identité comme racine unique donne la mesure au nom de laquelle ces communautés furent asservies par d’autres, et au nom de laquelle nombre d’entre elles menèrent leurs luttes de libération. Mais à la racine unique, qui tue alentour, n’oserons-nous pas proposer par élargissement la Racine rhizome, qui ouvre Relation ? Elle n’est pas déracinée : mais elle n’usurpe pas alentour. Sur l’imaginaire de l’identité-racine, boutons cet imaginaire de l’identité-rihizome. À l’être qui se pose, montrons l’étant qui s’appose. Récusons en même temps les retours du refoulé nationaliste et la stérile paix universelle des puissants. Dans un monde où tant de communautés se voient mortellement refuser le droit à toute identité, c’est paradoxe que de proposer l’imaginaire d’une identité-relation, d’une identité-rhizome. Je crois pourtant que voilà bien une des passions de ces communautés opprimées, de supposer ce dépassement, de le porter à même leurs souffrances. »

Activités internationales[modifier | modifier le code]

De 1980 à 1988, Édouard Glissant dirige Le Courrier de l'Unesco, dont il développe les éditions en 36 langues diffusées dans plus de 150 pays. Il publie notamment un numéro intitulé « Guerre à la guerre : la parole aux poètes » (), avec la participation d’éminents écrivains du monde comme Adonis, Guinsberg, Labou Tan’si, Voznesensky, entre autres. À cette période et sous son impulsion Le Courrier de l'Unesco s’affirme comme un « forum ouvert aux débats intellectuels à l’échelle internationale » (Hommage à Édouard Glissant, UNESCO).

En 1988, il s’installe aux États-Unis et dirige une chaire de littérature française à l'université d'État de Louisiane (LSU). Il tirera de son expérience du Sud esclavagiste des États-Unis, son étude consacrée à l’œuvre de Faulkner, Faulkner Mississippi (1996). Sa pensée qui rencontre un fort retentissement aux États-Unis, l’amène à enseigner à l’université de la ville de New York (CUNY) où il est nommé en 1994 Distinguished University Professor. Sa pensée rayonne en Haïti, dans les Caraïbes, autant qu’en Afrique, en Amérique latine ou qu’au Québec. Plusieurs colloques lui sont alors consacrés.

En 1993, aux côtés de Christian Salmon, Adonis, Breyten Breytenbach, Jacques Derrida, Salman Rushdie et Pierre Bourdieu, il s’associe activement à la création du Parlement International des Écrivains, institution internationale destinée à organiser une solidarité concrète avec les écrivains et intellectuels victimes de persécutions, à « créer de nouveaux espaces de liberté, d’échange et de solidarité pour défendre la liberté de création partout où elle est menacée ».

En 2006, Édouard Glissant crée l’Institut du Tout-Monde, avec le soutien du Conseil Régional d'Île-de-France, du Ministère de l’Outre-Mer, et de la Maison de l’Amérique Latine : « Une plate-forme où se rencontrent les imaginaires et les écritures du monde, un espace où se dit la créolisation, un observatoire des pas imprévisibles de la mondialité, et des incidences multiples et inattendues, des métamorphoses et des utopies des humanités contemporaines »(présentation site numérique). Une multitude de réalisations et de projets vont voir le jour. Tous témoignent, sous l’impulsion donnée par l’écrivain, de cette « Nouvelle Région du monde » en Relation qu’il souhaitait y voir incarnée, et qu’il définissait dans son ouvrage éponyme en 2009.

En 2006 encore, le Président de la République Jacques Chirac, lui confie la mission d'élaborer un Centre National consacré à la Traite et à l'esclavage[7], en prévision duquel il publie en 2007 Mémoires des esclavages (chez Gallimard), mettant en lumière l'importance d’une entreprise mémorielle collective autour de la Traite négrière, de l’esclavage et de leurs abolitions.

Avec son manifeste Tous les jours de mai… Pour l’abolition de tous les esclavages, paru aux éditions numériques de l’Institut du Tout-Monde en 2008[8], il réaffirme son engagement pour un rassemblement des mémoires, et une poétique de la Relation des humanités : « Les mémoires des esclavages ne cherchent pas à raviver les revendications ou les réclamations avant toute chose. Dans le monde total qui nous est aujourd'hui imposé, la poétique du partage, de la différence consentie, de la solidarité des devenirs naturels et culturels […] nous incline vers un rassemblement des mémoires, une convergence des générosités, une impétuosité de la connaissance, dont nous avons tous besoin, individus et communautés, d'où que nous soyons. Conjoindre les mémoires, les libérer les unes par les autres, c'est ouvrir les chemins de la Relation mondiale. »

En 2009, Glissant publie son dernier essai, Philosophie de la Relation, sous-titré Poésie en étendue, et comme ultime ouvrage, La terre, le feu, l'eau et les vents - Une anthologie de la poésie du Tout-monde, en 2010.

« Le poème (….) est toujours à venir. C’est pourquoi nous vivons quelques visions prophétiques du passé, en même temps que nous consentons aux imprévus d’ici là et de maintenant. C’est-à-dire que cette route au long de laquelle les foules des poèmes du monde vantent leurs stèles, nous l’éprouvons bruissante, parfois nous la parcourons dans les cris et les démesures, mais qu’en même temps nous voyons qu’elle mène, à la fin, Rutebeuf ou Gilbert Gratiant ou Estella Morente ou Georges Brassens, au silence le plus uni, où chacun se trouve et s’estime »

Il meurt en février 2011 à Paris[9],[10].

Prix Édouard-Glissant[modifier | modifier le code]

Depuis 2002, le prix Édouard-Glissant, créé par l'université Paris-VIII, avec le soutien de la Maison de l'Amérique latine et de l’Institut du Tout-Monde, est destiné à « honorer une œuvre artistique marquante de notre temps selon les valeurs poétiques et politiques d'Édouard Glissant : la poétique du divers, le métissage et toutes les formes d’émancipation, une réflexion autour d'une poétique de la Relation, celle des imaginaires, des langues et des cultures »[11].

Publications[modifier | modifier le code]

Essais[modifier | modifier le code]

  • Soleil de la conscience (Poétique I), (Seuil, 1956), nouvelle édition, Paris, Gallimard, 1997.
  • L'Intention poétique (Poétique II), (Seuil, 1969), Paris, Gallimard, 1997.
  • Le Discours antillais, (Seuil, 1981) Paris : Gallimard, 1997 (texte remanié de sa thèse de doctorat)
  • Poétique de la relation (Poétique III), Paris : Gallimard, 1990
  • Discours de Glendon suivi d'une bibliographie des écrits d'Édouard Glissant établie par Alain Baudot, Toronto : éd. du GREF, 1990
  • Introduction à une Poétique du Divers, Montréal : Presses de l'Université de Montréal, 1995 / Paris : Gallimard, 1996
  • Faulkner, Mississippi, Paris : Stock, 1996, Paris : Gallimard (folio), 1998
  • Traité du Tout-Monde (Poétique IV) Paris : Gallimard, 1997
  • La Cohée du Lamentin (Poétique V) Paris : Gallimard, 2005
  • Une nouvelle région du monde (Esthétique I) Paris : Gallimard, 2006
  • Mémoires des esclavages (avec un avant-propos de Dominique de Villepin), Paris : Gallimard, 2007[12]
  • Quand les murs tombent. L'identité nationale hors-la-loi ? (avec Patrick Chamoiseau). Paris : Galaade, 2007
  • La Terre magnétique : les errances de Rapa Nui, l'île de Pâques (avec Sylvie Séma). Paris : Seuil, 2007
  • L'Intraitable Beauté du monde. Adresse à Barack Obama (avec Patrick Chamoiseau). Paris : Galaade, 2009
  • Les Entretiens de Baton Rouge, avec Alexandre Leupin, Paris, Gallimard, 2008, 168 p.
  • Philosophie de la relation, Paris, Gallimard, 2009[6]
  •  : Mémoires de la traite négrière, de l'esclavage et de leurs abolitions Paris : Galaade / Institut du Tout-monde, 2010
  • L'Imaginaire des langues. Entretiens avec Lise Gauvin (1991-2009), Paris : Gallimard, 2010
  • Manifestes, co-écrit avec Patrick Chamoiseau, Paris, La Découverte / Éditions de l'Institut du Tout-Monde, 2021

Poésie[modifier | modifier le code]

  • Un Champ d'îles, frontispice de Wolfgang Paalen, Paris : Éditions Instance, 1953
  • La Terre inquiète, lithographies de Wifredo Lam, Paris : Éditions du Dragon, 1955
  • Le Sel Noir, Paris : Seuil, 1960
  • Les Indes, Un Champ d'îles, La Terre inquiète, Paris : Seuil, 1965
  • L'Intention poétique. (1969) (Poétique II), nouvelle édition, Paris : Gallimard, 1997
  • Boises, histoire naturelle d'une aridité, Fort-de-France : Acoma, 1979
  • Le Sel noir, Le Sang rivé, Boises, Paris : Gallimard, 1983
  • Pays rêvé, pays réel, Paris : Seuil, 1985
  • Fastes, Toronto : Éditions du GREF, 1991
  • Poèmes complets (Le Sang rivé, Un Champ d'îles, La Terre inquiète, Les Indes, Le Sel noir, Boises, Pays rêvé, pays réel, Fastes, Les Grands chaos), Paris : Gallimard, 1994
  • La Terre le feu l’eau et les vents : une anthologie de la poésie du Tout-monde, Paris : Galaade, 2010

Romans[modifier | modifier le code]

Théâtre[modifier | modifier le code]

  • Monsieur Toussaint, (1961), nouvelle édition : Paris : Gallimard, 1998
  • Le Monde incréé : Conte de ce que fut la Tragédie d'Askia, Parabole d'un Moulin de Martinique, La Folie Célat, Paris : Gallimard, 2000

Prix et distinctions[modifier | modifier le code]

Hommages[modifier | modifier le code]

Le parc Édouard-Glissant à Villeurbanne.
Plaque de la promenade, à Paris.
  • Une exposition, « Mondialité », lui est consacrée à la Villa Empain à Bruxelles sous la supervision d'Asad Raza et de Hans Ulrich Obrist du au [13].
  • L'homme politique français Jean-Luc Mélenchon utilise le terme inventé par le poète[14] de « créolisation » pour désigner « l'idée que des humanités différentes qui se trouvent réunies dans un endroit du monde participent à la création d'une nouvelle identité »[15].

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Alain Baudot, Bibliographie annotée d’Édouard Glissant, Toronto, Éditions du GREF, 1993.
  • Carminella Biondi et Elena Pessini, Rêver le monde, écrire le monde : théorie et narrations d'Édouard Glissant, Bologne, CLUEB, 2004, 146 p. (ISBN 88-491-2263-2)
  • (en) Celia Britton, Édouard Glissant and postcolonial theory : strategies of language and resistance, Charlottesville, Va., University Press of Virginia, 1999, 224 p. (ISBN 0-8139-1849-9)
  • Bernadette Cailler, Conquérants de la nuit nue : Édouard Glissant et l’H(h)istoire antillaise, Tübingen, Gunter Narr Verlag, 1988.
  • Loïc Céry, Édouard Glissant, une traversée de l'esclavage. I - Étude critique : premier tome. Rassembler les mémoires, Paris, Éditions de l'Institut du Tout-Monde, coll. « Idées », 2020, 492 p. (ISBN 978-2-491641-00-9)
  • Loïc Céry, Édouard Glissant, une traversée de l'esclavage. II - Étude critique : second tome. Renverser les gouffres, Paris, Éditions de l'Institut du Tout-Monde, coll. « Idées », 2020, 574 p. (ISBN 978-2-491641-01-6)
  • Loïc Céry (dir.), Saint-John Perse, Aimé Césaire, Édouard Glissant : regards croisés, Actes du colloque international organisé par l’Institut du Tout-Monde en septembre 2012 à l’UNESCO, la BnF et la Maison de l’Amérique latine. Paris, Éditions de l'Institut du Tout-Monde, coll. « Recherche », 2020, 618 p. (ISBN 978-2-491641-02-3)
  • Dominique Chancé, Édouard Glissant, un « traité du déparler » : essai sur l'œuvre romanesque d'Édouard Glissant, Paris, Karthala, 2002, 277 p. (ISBN 2-84586-302-0)
  • Julie Denouël et Fabien Granjon (dir.), Politiques d'Uz, Vivacités critiques du réel, Éditions du commun, 2018 (comprend plusieurs textes d'Édouard Glissant).
  • Juliette Éloi-Blézès, De La Lézarde à Ormerod. Une poétique de la répétition, Fort-de-France, K Étitions, 2016.
  • Yves-Alain Favre et Antonio Ferreira de Britto (dir.), Horizons d’Édouard Glissant, Actes du colloque international de Porto, 24-, Pau, J&D Éditions, 1992.
  • Romuald Fonkoua, Essai sur une mesure du monde au XXe siècle : Édouard Glissant, Paris, Honoré Champion, 2002, 326 p. (ISBN 2-7453-0621-9)
  • Sylvie Glissant, Loïc Céry, Hugues Azérad, Dominique Aurélia, Laura Carvigan-Cassin (dir.), Édouard Glissant et Le Discours antillais : la source et le delta, Actes du colloque international en trois sessions organisé par l'Institut du Tout-Monde en 2019, Paris (FMSH – Maison de l’Amérique latine) 25-28 avril 2019, Université de Cambridge (Magdalene College) 15 juin 2019, Université des Antilles (Martinique, Guadeloupe) 5-6 novembre 2019. Paris, Éditions de l'Institut du Tout-Monde, coll. « Recherche », 2020, 798 p. (ISBN 978-2-491641-03-0)
  • Jean-Louis Joubert, Édouard Glissant, Paris, ADPF, Ministère des affaires étrangères, 2005, 85 p. + pl. (ISBN 2-914935-45-5)
  • Samia Kassab-Charfi, Sonia Zlitni-Fitouri, Loïc Céry (dir.), Autour d'Édouard Glissant : lectures, épreuves, extensions d'une poétique de la relation (actes du colloque tenu à l'Académie tunisienne des sciences, des lettres et des arts en , en présence de l'auteur), Pessac, Presses universitaires de Bordeaux ; Carthage, Académie tunisienne des sciences, des lettres et des arts Beït al-Hikma, 2008, 365 p. (ISBN 978-2-86781-477-8)
  • (de) Helke Kuhn, Rhizome, Verzweigungen, Fraktale: Vernetztes Schreiben und Komponieren im Werk von Édouard Glissant, Berlin, Weidler-Verlag, 2013, 323 p. (ISBN 978-3-89693-728-5)
  • Alexandre Leupin, Édouard Glissant, philosophe. Héraclite et Hégel dans le Tout-Monde, Paris, Éditions Hermann, 2016.
  • Jean-Pol Madou, Édouard Glissant. De mémoire d’arbres, Amsterdam / Atlanta, Rodopi, « Collection monographique Rodopi en littérature française contemporaine », 2004.
  • Buata B. Malela, Édouard Glissant. Du poète au penseur, préface de Romuald Fonkoua, Paris, éditions Hermann, coll. Savoir Lettres, 2020, 570p.
  • Alain Ménil, Les Voies de la créolisation. Essai sur Édouard Glissant, Grenoble, De l'incidence éditeur, 2011, 688 p. (ISBN 978-2-918193-11-1)
  • Michel Moukouri Edemé, Genèse du monde et de l'écriture chez Aimé Césaire et Édouard Glissant (1945-1970), Yaoundé, Éditions CLE, 2004, 462 p. (ISBN 978-995-609007-5)
  • Manuel Norvat, Le chant du Divers. Introduction à la philopoétique d'Édouard Glissant, Paris, L'Harmattan, 2015.
  • François Noudelmann et Françoise Simasotchi-Bronès (dir.), « Édouard Glissant, la pensée du détour », Littérature, Paris, Larousse, no 174,‎ .
  • François Noudelmann, Édouard Glissant, l'identité généreuse, Paris, Flammarion, coll. « Grandes Biographies », 2018, 448 p. (ISBN 978-2-081423-96-1)
  • François Noudelmann, L'Entretien du monde (entretiens avec Glissant), Paris, Presses Universitaires de Vincennes, 2018, 191 p. (ISBN 978-2-842928-21-6)
  • François Noudelmann, Françoise Simasotchi-Bronès et Yann Toma, Archipels Glissant, Paris, Presses Universitaires de Vincennes, 2020, 281 p., (ISBN 978-2-37924-085-0)
  • Christian Uwe, Le Discours choral: essai sur l'œuvre romanesque d'Édouard Glissant, Bruxelles, Peter Lang, 2017, 393p. (ISBN 9782807604025)
  • Aliocha Wald Lasowski, Édouard Glissant, penseur des archipels, Paris, Pocket, coll. "Agora", 2015, 544 p. (ISBN 9782266232067)
  • Aliocha Wald Lasowski, Edouard Glissant. Déchiffrer le monde, Paris, Bayard, 2021, 465 p. (ISBN 978-2-2274-9934-8)
  • Aliocha Wald Lasowski, Sur l'épaule des dieux. Les arts d'Edouard Glissant, Bruxelles, Les Impressions nouvelles, 2022, 360 p. (ISBN 978-2-8744-9935-7)
  • Aliocha Wald Lasowski, Édouard Glissant. Artisan du Tout-monde, Paris, Michalon, , 127 p. (ISBN 978-2-347-00227-5)
  • Aliocha Wald Lasowski, Imaginaire et politique de la créolisation : Édouard Glissant et nous, La Tour d'Aigues, Les éditions de L'aube, coll. « Monde en cours », , 376 p. (ISBN 978-2-8159-5558-4)

Filmographie[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Thomas C. Spear et Raphaël Lauro, « Édouard Glissant », sur île en île
  2. Encyclopædia Universalis, « Édouard Glissant », sur Encyclopædia Universalis (consulté le ).
  3. « Edouard Glissant, poète du Tout-Monde », France Culture,‎ (lire en ligne, consulté le )
  4. « Une biographie pour mieux saisir l’ogre Edouard Glissant », Les Inrocks,‎ (lire en ligne, consulté le )
  5. Lise Gauvin, « L’imaginaire des langues : entretien avec Édouard Glissant », Études françaises, vol. 28, nos 2-3,‎ automne-hiver 1992, p. 11-12 (lire en ligne)
  6. a b et c « GLISSANT Edouard », sur www.etonnants-voyageurs.com (consulté le )
  7. « Projet du Centre », sur lesmemoiresdesesclavages.com (consulté le ).
  8. « Tous les jours de mai », sur lesmemoiresdesesclavages.com (consulté le ).
  9. Frédéric Joignot, « Pour l'écrivain Edouard Glissant, la créolisation du monde est "irréversible" », Le Monde,‎ (lire en ligne).
  10. Insee, « Extrait de l'acte de décès de Mathieu Édouard Glissant », sur MatchID
  11. Voir sur edouardglissant.fr.
  12. « Les contours d'une synthèse », lesmemoiresdesesclavages.com (consulté le )
  13. « Mondialité | Villa Empain – Fondation Boghossian », sur www.villaempain.com (consulté le ).
  14. Frédéric Joignot, « Pour l’écrivain Edouard Glissant, la créolisation du monde est « irréversible » », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  15. Vincent Bresson, « Qu'est-ce que la créolisation, nouvel étendard de Jean-Luc Mélenchon? », sur Slate.fr, (consulté le ).
  16. lesperipheriques.org.
  17. lesperipheriques.org.

Annexes[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]