Éditeur de logiciel — Wikipédia

Un éditeur de logiciel est une entreprise qui assure la conception, le développement et la commercialisation de produits logiciels. Elle peut confier la mise en œuvre, l'intégration et la personnalisation (customisation en anglais) à des entreprises de services du numérique.

Activité[modifier | modifier le code]

L'édition logicielle peut être divisée en deux catégories principales, celle des logiciels dits « horizontaux » ou « de base », ou encore « d'infrastructure », et celle des logiciels dits « verticaux » ou « d'application ».

Aspects terminologiques[modifier | modifier le code]

Le terme « éditeur » en langue française est distinct de l'anglais editor, qui s'applique au processus d'édition (text editor, HTML editor, , etc.) L'équivalent, en anglais, d'un éditeur de logiciel est « software vendor (en) ».

Certains logiciels permettent d'effectuer de l'édition informatique, par exemple un éditeur de texte.

Un développeur développe les logiciels (par exemple, les éditeurs Larousse et Robert s'occupent du développement des versions numériques de leurs dictionnaires). L'utilisation du mot « développeur » pour la personne qui programme au lieu du mot « programmeur » est une utilisation familière venant de l'anglais.

Logiciels d'infrastructure[modifier | modifier le code]

Spécialement conçus pour l'entreprise qui les utilisent, les logiciels d'infrastructures aident celle-ci à lier et établir des connexions avec les autres logiciels pour effectuer les différentes tâches de base[1],[2] :

Logiciels d'application[modifier | modifier le code]

Les éditeurs de logiciels d'application proposent des logiciels « standard », paramétrables en fonction des besoins des clients, et comportant des modules correspondant aux grandes fonctions de l'entreprise, tels :

Ces logiciels sont appelés progiciels, un mot-valise résultant de la contraction de produit et logiciel. Lorsque ces progiciels ont vocation à couvrir toute l'activité de l'entreprise, ils sont appelés « progiciels de gestion intégrés ». Le logiciel n'étant pas un produit matériel, la commercialisation par les éditeurs consiste pour être précis, en la cession de droits d'utilisation selon une licence, régie par le Code de la Propriété Industrielle à travers le droit d'auteur.

La mise en œuvre des progiciels d'un éditeur peut être assurée par le client lui-même, mais elle est souvent réalisée par des sociétés de services et d'ingénierie informatique, qui se chargent de certains étapes, telles : l'intégration de système, le paramétrage des modules, le développement des parties spécifiques, la formation Page d'aide sur l'homonymie ou la conduite du changement. Certains éditeurs assurent des prestations de services complémentaires de leurs produits (formation, assistance technique après-vente). Il en existe aussi qui diffusent gratuitement des versions de base de leurs produits et dont le modèle économique repose sur la vente d'options payantes et de services.

Économie du logiciel[modifier | modifier le code]

Voici un premier éclairage du poids mondial des éditeurs de logiciel: les logiciels de jeux réalisaient un chiffre d'affaires mondial de 41,9 milliards d'euros en 2011[3], pendant que les dix premiers éditeurs de logiciel mondiaux cumulaient 87,549 milliards d'euros de chiffre d'affaires en 2010[4].

En France, le CA global des 100 premiers éditeurs français de logiciel est de 6,6 milliards d’euros en 2014 (+6 %) à contre-courant de la conjecture générale pour la 7e année consécutive[5].

Syntec Numérique, TECH IN France et le SNJV sont des syndicats professionnels français représentant l'industrie du logiciel en France.

L'industrie du logiciel est maintenant regroupée dans une industrie plus large dite « du numérique », qui inclut les développeurs d'applications, se reconnaissant peu sous la dénomination « éditeur de logiciel »[réf. nécessaire]. La dénomination « éditeur de logiciel » reste principalement utilisée dans le domaine B2B tandis que la dénomination « développeur d'application » est principalement utilisée dans le domaine B2C[réf. nécessaire], que les logiciels soient dans le Cloud ou non[pertinence contestée].

Classement des 20 premiers éditeurs de logiciels dans le monde en 2011[modifier | modifier le code]

[6]

Entreprise Pays Revenus issus des logiciels (en millions d'euros) Chiffre d'affaires total (en millions d'euros)
1- Microsoft États-Unis 32 686 42 504
2- IBM États-Unis 14 429 68 660
3- Oracle États-Unis 13 854 16 758
4- SAP Allemagne 8 111 10 672
5- DELL EMC (avec VMware et RSA) États-Unis 4 244 10 057
6- Symantec États-Unis 3 969 4 234
7- HP États-Unis 3 065 83 807
8- CA États-Unis 2 825 3 080
9- Intuit États-Unis 2 299 2 340
10- Adobe États-Unis 2 067 2 127
11- Apple États-Unis 1 529 26 965
12- Fujitsu (avec FSC) Japon 1 505 35 653
13- Sage Royaume-Uni 1 477 1 644
14- SAS États-Unis 1 475 1 656
15- BMC Software États-Unis 1 261 1 352
16- Cisco Systems États-Unis 1 261 26 551
17- NEC Japon 1 220 27 300
18- Hitachi Japon 1 162 68 330
19- Autodesk États-Unis 1 140 1 222
20- McAfee États-Unis 1 120 1 382

Classement des 10 premiers éditeurs de logiciels français en 2022[7][modifier | modifier le code]

Entreprise Région CA Total 2021 (en millions d'euros)
Dassault Systèmes Île-de-France 4 402,6
Sopra Steria Île-de-France 702,5
Cegid Auvergne-Rhône-Alpes 632
Murex Île-de-France 630
Claranova Île-de-France 470,7
Cegedim Île-de-France 376,2
Docaposte Île-de-France 320
Axway Île-de-France 285,5
Isagri Hauts-de-France 240
Quadient Île-de-France 233

Notes et références[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]