École nationale de la météorologie — Wikipédia

École nationale de la météorologie
Histoire
Fondation
1922[1]
Statut
Type
Directeur
Philippe Dandin
Membre de
Site web
Chiffres-clés
Étudiants
297 élèves en 2021[1], plus 800 élèves en formation continue en 2010
Enseignants
22 enseignants et 400 vacataires en 2021[2]
Localisation
Pays
Campus
Ville
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L'École nationale de la météorologie (ENM) est l'une des 204 écoles d'ingénieurs françaises accréditées au à délivrer un diplôme d'ingénieur[4]. Placée sous la tutelle du ministère de l'Écologie, du Développement durable et de l'Énergie, elle assure entre autres, au niveau national, la formation initiale et continue de l'ensemble du personnel fonctionnaire de Météo-France, service météorologique national français[5]. Elle forme également à la météorologie les spécialistes en météorologie des Forces armées (armée, aviation et marine françaises), et des ingénieurs non fonctionnaires[6]. Depuis 2009, l'ENM est rattachée à l'Institut national polytechnique de Toulouse. Elle possède son propre campus et dispose également d'une antenne au sein du campus de l'École nationale de l'aviation civile pour l'étude de la météorologie aéronautique[7].

Histoire[modifier | modifier le code]

  • 1922 : création de l'École de la météorologie[1] ;
  • 1948 : installation au Fort de Saint-Cyr[8] et Paris, service dépendant de l’Établissement d’études et de recherches météorologiques de la Météorologie nationale[1] ;
  • 1969 : l’École de la météorologie devient l’École nationale de la météorologie (ENM), placée sous l’autorité directe du directeur de la Météorologie nationale[9] ;
  • 1982 : transfert de l'ENM à Toulouse, sur le site de la Météopole[1] ;
  • 2002 : le corps des ingénieurs de la météorologie fusionne avec celui des ingénieurs des ponts et chaussées, qui deviendra à son tour en 2009 le nouveau corps des ingénieurs des ponts, des eaux et des forêts (IPEF)
  • 2009 : rattachement de l'ENM à l'Institut national polytechnique de Toulouse.

Fonctionnement[modifier | modifier le code]

Direction[modifier | modifier le code]

Philippe Dandin est le directeur de l'École nationale de la météorologie depuis septembre 2021[10]. Les anciens directeurs de l'école comptent parmi eux :

  • Daniel Rousseau de 1985 à 1997[11];
  • Jean-Pierre Chalon de 1997 à 2004[12];
  • Jean-Pierre Bourdette de 2004 à 2005[13];
  • François Lalaurette de 2005 à 2013[14];
  • Jean-Marc Bonnet de 2013 à 2019[15];
  • Didier Reboux de 2019 à 2021[16].

Formation[modifier | modifier le code]

Ingénieur des travaux de la météorologie[modifier | modifier le code]

Les ingénieurs des travaux de la météorologie suivent une formation de 3 ans en météorologie et climatologie. Ils acquièrent des connaissances scientifiques et techniques en physique de l’atmosphère, mathématiques, statistiques, informatique, calcul scientifique, modélisation, prévision du temps, climatologie et sciences de l'ingénieur. Deux statuts de recrutement existent, un statut civil et un statut fonctionnaire. Les ingénieurs civils ont vocation à exercer leurs fonctions partout dans la société. Les élèves-ingénieurs fonctionnaires rejoignent, dès leur entrée à l'ENM, le corps des ingénieurs des travaux de la météorologie[17], et ont vocation à exercer leurs fonctions au sein de Météo-France à l'issue de leur formation.

Huit modes de recrutement existent[18] :

  • sur concours des filières BCPST, MP, PC, PSI des classes préparatoires scientifiques à partir des épreuves écrites du concours commun Mines-Ponts, puis des épreuves orales du concours Mines-Télécom depuis 2021[19] (TPE-EIVP avant 2021[20]) pour les filières MP, PC et PSI et les épreuves du concours G2E pour la filière BCPST ;
  • sur concours externe spécial, pour les titulaires d'une première année de master scientifique validée ou d'un diplôme supérieur, avec entrée en deuxième année de formation à l'ENM ;
  • sur concours externe spécial sur titres, pour les titulaires d'un diplôme conférant grade de master ou supérieur, avec une scolarité adaptée à l'ENM ;
  • sur concours interne, pour les fonctionnaires ayant plus de 3 ans d'ancienneté ;
  • sur examen professionnel réservé aux techniciens supérieurs de la météorologie, ou aux techniciens supérieurs des études et de l'exploitation de l'aviation civile ;
  • à l'issue de la prépa des INP ;
  • sur titre pour les titulaires d'une première année de master scientifique validée ou d'un diplôme supérieur, avec entrée en deuxième année de formation à l'ENM ;
  • sur titre en tant que travailleur en situation de handicap, pour les titulaires d'un diplôme conférant grade de licence ou d'un diplôme supérieur.

Technicien supérieur de la météorologie[modifier | modifier le code]

Les techniciens supérieurs de la météorologie suivent une formation de 2 ans en météorologie et climatologie. Il existe deux filières : exploitation (TSE) et instruments et installations (TSI). Dans la filière exploitation, les élèves-techniciens sont formés à l'analyse, la conception et la réalisation d'études et de services météorologiques et climatiques, mais également administrer, analyser, traiter et valoriser de grandes bases de données météorologiques. Dans la filière instrumentation, les élèves-techniciens sont formés à la préparation, à l'installation et au déploiement des capteurs, systèmes et réseaux d'observation météorologiques, mais également à l'analyse et au traitement de données météorologiques. Les élèves-techniciens recrutés sous statut fonctionnaire rejoignent dès leur entrée à l'ENM le corps des techniciens supérieurs de la météorologie[21], et ont vocation à exercer leurs fonctions au sein de Météo-France à l'issue de leur formation.

Trois modes de recrutement existent[18] :

Technicien des métiers de la météorologie[modifier | modifier le code]

Ce diplôme, conforme aux exigences de l'Organisation météorologique mondiale, est attribué à l'issue d'un cursus de 18 mois suivi par des stagiaires envoyés par leur employeur, que ce soient les Forces armées ou des services nationaux météorologiques étrangers. Il requiert un baccalauréat scientifique (France).

Master et mastères spécialisés[modifier | modifier le code]

L'ENM co-habilite, en partenariat avec l'université Toulouse III - Paul Sabatier, le master Sciences de l’océan, de l’atmosphère et du climat (SOAC)[22] anciennement intitulé Océan, atmosphère et surfaces continentales (OASC)[23]. L'école accueille une partie des cours de première année de scolarité. La scolarité de deuxième année est constituée de trois parcours, dont les parcours suivants ont leurs cours du premier semestre dispensés à l'ENM :

  • Dynamique du climat (DC) ;
  • Études environnementales (EE).

L'école co-organise le mastère spécialisé Gestion du développement durable et du changement climatique en partenariat avec TBS Education et l'École nationale supérieure agronomique de Toulouse, sans que les cours soient dispensés à l'ENM[24].

Anciennes formations[modifier | modifier le code]

Ingénieur de la météorologie[modifier | modifier le code]

L'école a formé, jusqu'en 2002, les ingénieurs de la météorologie (IM)[25],[26],[27], corps technique d'encadrement supérieur de l'État, qui a fusionné en 2002 avec le corps des ingénieurs des ponts et chaussées, ce dernier fusionnant à son tour en 2009 avec le corps des ingénieurs du génie rural, des eaux et des forêts pour former le corps des ingénieurs des ponts, des eaux et des forêts (IPEF). Depuis 2002, la formation des ingénieurs de ces corps héritiers est assurée par l'École des Ponts ParisTech, puis depuis 2009, conjointement par cette dernière et AgroParisTech[28]. En 2002, lors de la première fusion des corps, près de 200 ingénieurs de la météorologie étaient en service actif[29].

Le cursus des ingénieurs élèves de la météorologie[30], d'une durée de 2 ans[25], était alors ouvert comme parcours de spécialisation de 4ème année de l'École polytechnique, mais également à destination des élèves diplômés des écoles normales supérieures (section sciences) et d'AgroParisTech (ancien Institut national agronomique Paris-Grignon).

Mastères spécialisés[modifier | modifier le code]

L'école proposait anciennement le mastère spécialisé Éco-ingénierie[23] (MSEI), qui n'est plus co-accrédité par l'ENM d'après le syllabus mis à jour en 2021[31].

Personalités liées[modifier | modifier le code]

Anciens élèves diplômés[modifier | modifier le code]

Parmi les anciens élèves de l'école, on compte plusieurs présentateurs météo pour la radio : Jacques Kessler de 1979 à 2013[32], Joël Collado de 1994 à 2015[33], Élodie Callac depuis 2013[34] pour les antennes de France Inter et France Info. Plusieurs anciens élèves sont présentateurs météo pour la télévision : Louis Bodin depuis 2010[35] et Ange Noiret depuis 2023[36] sur TF1.

D'autres anciens élèves sont devenus chercheurs dont Florence Rabier, chercheuse en assimilation de données et directrice générale du Centre européen pour les prévisions météorologiques à moyen terme depuis 2016[37].

Plusieurs diplômés ont également eu des engagements politiques ou syndicaux dont Anicet Le Pors, ministre délégué auprès du Premier Ministre chargé de la Fonction publique de 1981 à 1983[38] ou Yves Veyrier, secrétaire général du syndicat Force ouvrière de 2018 à 2022[39].

Classements[modifier | modifier le code]

Classement national [40] DAUR : Data Analysis for University Rankings

Plateforme d’orientation comparative pour l’éducation supérieure en France basée sur des critères pertinents.

Année Rang DAUR
2019 13
2020 31
2021 40

Vie étudiante[modifier | modifier le code]

La vie associative de l’ENM s’organise sous la supervision du bureau des élèves, le « burô », du bar, le « BarRage », et de nombreux clubs[41]. La plupart de ces différents acteurs sont basés dans le foyer de l’école, espace réservé aux étudiants.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d et e « Notre école », sur meteofrance.fr, Météo-France, (consulté le ).
  2. a et b Vincent Capo-Canellas, « Rapport d'information n° 840 (2020-2021) fait au nom de la commission des finances sur Météo-France », sur senat.fr, (consulté le ).
  3. « École nationale de la météorologie », Conférence des Grandes Écoles (consulté le ).
  4. Arrêté du 25 février 2021 fixant la liste des écoles accréditées à délivrer un titre d'ingénieur diplômé.
  5. « Météorologue », sur cidj.com (consulté le ).
  6. « L'École nationale de la météorologie forme des passionnés du climat », Les Échos,‎ (lire en ligne).
  7. « École nationale de météorologie (ENM) », sur fonction-publique.gouv.fr (consulté le ).
  8. « L’École nationale de la météorologie forme des passionnés du climat », sur lesechos.fr, (consulté le ).
  9. Météo-France, « L'école Nationale De La Météorologie : Présentation et formations », sur gralon.net, (consulté le ).
  10. « Météo et Climat info N°87 », sur meteoetclimat.fr, (consulté le ).
  11. « Les températures en Île-de-France de 1676 à 2008 », sur inrap.fr (consulté le ).
  12. « Biographie Jean-Pierre Chalon », sur futura-sciences.com (consulté le ).
  13. Météo-France, Rapport d'activité 2004, , 75 p. (ISSN 1166-732X, lire en ligne), p. 62.
  14. Météo-France, Rapport d'activité 2005, , 76 p. (ISSN 1166-732X, lire en ligne), p. 66.
  15. Météo-France, Rapport d'activité 2013, , 87 p. (ISSN 1166-732X, lire en ligne), p. 9.
  16. Météo-France, Rapport d'activité 2019, , 66 p. (ISSN 1166-732X, lire en ligne), p. 62.
  17. « Décret n°65-184 du 5 mars 1965 relatif au statut particulier des ingénieurs des travaux de la météorologie. », sur legifrance.gouv.fr, (consulté le ).
  18. a et b École Nationale de la Météorologie, « Modalités d’entrées à l’École Nationale de la Météorologie (ENM). », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
  19. « Écoles Concours Mines-Télécom », sur concours-mines-telecom.fr, (consulté le ).
  20. « Concours 2021 : l'EIVP intègre le concours Mines-Télécom », sur eivp-paris.fr, (consulté le ).
  21. « Décret n° 2011-1139 du 21 septembre 2011 portant statut particulier du corps des techniciens supérieurs de la météorologie », sur legifrance.gouv.fr, (consulté le ).
  22. « Master SOAC - Sciences de l’Océan, de l’Atmosphère et du Climat », sur master-soac-toulouse.obs-mip.fr, (consulté le ).
  23. a et b « L'École nationale de la météo attire de plus en plus les jeunes », La Dépêche,‎ (lire en ligne).
  24. « L'École nationale de la météorologie : la formation initiale », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
  25. a et b « Décret n°63-1376 du 24 décembre 1963 portant statut du corps des ingénieurs de la météorologie », sur legifrance.gouv.fr, (consulté le ).
  26. « Rapport sur l'établissement public administratif Météo-France. B. L'intégration dans le corps des Ponts et Chaussées », sur senat.fr, (consulté le ).
  27. « Décret n°2002-523 du 16 avril 2002 portant statut particulier du corps des ingénieurs des ponts et chaussées. », sur legifrance.gouv.fr, (consulté le ).
  28. « Rejoindre le corps des ingénieurs des ponts, des eaux et des forêts », sur agroparistech.fr, (consulté le ).
  29. Julie Gervais, « Fusionner pour durer ? Légitimité institutionnelle et rétributions matérielles dans les recompositions de corps en France », sur cairn.info, (consulté le ).
  30. « Décret n°69-127 du 3 février 1969 fixant l'organisation et le fonctionnement de l'école nationale de la météorologie. », sur legifrance.gouv.fr, (consulté le ).
  31. « Mastère spécialisé Eco-ingénierie », sur inp-toulouse.fr, (consulté le ).
  32. Jeanne Ferney, « Jacques Kessler, discret messager du temps qu’il fait. », sur la-croix.com, (consulté le ).
  33. « [Portrait] Joël Collado, la voix toulousaine de la météo, évincé de Radio France. », sur actu.fr, (consulté le ).
  34. « Les diplômé(e)s de l'ENM : Élodie Callac. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
  35. « Louis Bodin - TF1 et Vous. », sur tf1.fr, (consulté le ).
  36. Bénédicte Dupont, « Ange Noiret, présentateur météo sur TF1 et LCI : "c'est à Toulouse que j'ai tout appris". », sur francebleu.fr, (consulté le ).
  37. « Les diplômé(e)s de l'ENM : Florence Rabier. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
  38. « L'ENM fête ses 100 ans. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
  39. « FO : qui est Yves Veyrier, le discret nouveau patron de la confédération syndicale ? », sur sudouest.fr, (consulté le ).
  40. DAUR, « DAUR - Data Analysis for University Rankings. », sur daur-rankings.com, (consulté le ).
  41. Malo Tiriau, « Plaquette Alpha – ENM », (consulté le )

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]